Allocution de SE Alassane Bala Sakandé, Président du Parlement Burkinabè à la 16e Conférence de l’UPCI

Allocution de SE Alassane Bala Sakandé, Président du Parlement Burkinabè à la 16e Conférence de l’UPCI

S.E. M. Sayouba Ouedraogo, Président de la Commission des Affaires Juridiques et des Droits de l'Homme à l'Assemblée Nationale du Burkina Faso a prononcé le discours au nom du Président de l'Assemblée et Président de la 15ème Conférence de l'UPCI, S.E. M. Alassane Bala Sakandé. le 10 Décembre 2021, Istanbul, République de Turquie

Excellence Monsieur le Président de la République de Turquie ;

Honorable Président de la Grande Assemblée nationale de Turquie ;

Honorables Présidents de Parlements, Churas et Institutions parlementaires,

Monsieur le Secrétaire Général de l’UPCI ;

Distingués invités ;

Frères et Sœurs.

Nous voici enfin réunis pour la 16ème Conférence de l’Union Parlementaire des Etats membres de l’OCI (UPCI), en présentiel, malgré le contexte mondial toujours marqué à la fois par la persistance de pandémie du covid-19 et l’apparition d’un nouveau variant, Omicron, qui inquiète davantage l’humanité.

Je voudrais donc saisir l’occasion que m’offre cette tribune pour adresser mes vives et sincères félicitations à mon Cher collègue Son Excellence Monsieur Mustafa Sentop, ainsi qu’à toutes les autorités turques qui ont réussi le pari de la tenue effective de cette Conférence.

délégation et moi-même tenons à vous dire merci pour l’accueil chaleureux dans cette grande et sublime cité, Istanbul, dont l’héritage culturel et historique en fait l’une des premières destinations touristiques au monde.

Je prends la parole à cette auguste tribune sous une double casquette : en ma qualité de Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso et, bien entendu, en celle de Président de la 15ème Conférence de l’Union Parlementaire des Etats membres de l’OCI (UPCI).

Chers collègues Présidents,

de la présidence de cette 15e Conférence de l’UPCI que j’ai assurée a coïncidé avec la pandémie du Covid-19 et c’est, hélas, toujours dans le même contexte de crise sanitaire que s’achève mon mandat. C’est dire combien les effets sanitaires et économiques, conjuguées aux conséquences dues aux mesures de préventions, comme la fermeture de frontières et autres restrictions de voyage, ont bouleversé le fonctionnement de notre institution au cours de la même période.

Face à cette nouvelle situation aussi inédite que préoccupante, j’ai lancé un appel à toute notre communauté autour de l’impérieuse nécessité :

d’une approche internationale étroitement coordonnée, entre nos Etats, fondée sur la solidarité et le partage d’expériences scientifiques ;

de la mobilisation des moyens au profit de nos gouvernements pour une meilleure coordination et gestion des mesures de santé nécessaires à la protection de nos populations face aux difficultés liées à la croissance économique et à la protection des emplois ;

d’une coopération plus accrue entre nos Etats, afin de minimiser les risques sanitaires et économiques causés par la pandémie du covid-19.

Mais force est de constater qu’à l’épreuve de la propagation de la pandémie, l’impératif de solidarité, principe fondateur de notre organisation, a été malmené par le reflexe individualiste.

En effet, dans la course vers la fabrication, l’achat ou la distribution des vaccins, certains Etats ont fait cavalier seul, laissant en rade les pays les moins nantis face au Covid-19.

Face à un mal qui se joue des frontières, des races, des religions, de la richesse nationale, et j’en passe, nous n’avons pas su nous départir de nos penchants individualistes et de nos égoïsmes nationaux. Nous devons en tirer tous les enseignements et comprendre que c’est à l’aune des épreuves que l’on mesure l’attachement de tout un chacun aux valeurs de solidarité et d’amitié.

Cela dit, au nom de la communauté que nous formons, j’ai une pensée pieuse à l’endroit de toutes les personnes qui nous ont quittés du fait de la pandémie de la covid-19.

A toutes celles et tous ceux qui en sont actuellement infectés ou affectés moralement, socialement ou économiquement, je leur exprime toute ma compassion et toute ma solidarité.

Distingués Parlementaires;

Mesdames et Messieurs;

Comme je le relevais tantôt, le contexte sanitaire de ces deux dernières années a profondément affecté la vie de notre organisation.

Cette situation ne m’a pas permis de dérouler mon agenda que j’ai pourtant pris le soin de peaufiner dès ma prise de fonction et qui devrait me conduire dans la plupart des régions des pays membres de l’UPCI pour des rencontres aussi bien bilatérales que multilatérales.

à Dieu que le Président de la 16ème Conférence ait plus de chance que moi au moment où la science et la médecine suscitent de réels espoirs face à cette maladie.

Néanmoins, au-delà des déclarations, des appels, et des wébinaires, nous avons pu nous retrouver en urgence en Iran, suite à la récente grave crise israélo-palestinienne.

En effet, au début du mois de mai 2021, nous avons assisté à une détérioration de la situation dans la bande de GAZA, entre Israël et la Palestine.

Face à ce regain de violences sans précédent, notre organisation ne pouvait pas rester passive.

C’est pourquoi je saisis cette occasion pour reconnaitre et remercier très sincèrement l’Assemblée Consultative Islamique de la République d’Iran, à travers son Président, l’Honorable Mohammad Bagher GHALIBAF, pour cette noble initiative d’appeler et d’accueillir une réunion élargie des membres du Comité de la Palestine qui s’est tenue en mode “présentiel“, à Téhéran, le 24 mai 2021, malgré le contexte mondial marqué par la pandémie de Covid-19.

Cette réunion s’est tenue sous un thème très pertinent, à savoir : « utiliser la diplomatie et les capacités parlementaires pour soutenir le peuple palestinien opprimé et mettre immédiatement fin au massacre et au génocide humain commis par l’entité sioniste ».

Ce thème sous-entendait que nous devrions privilégier le dialogue, la concertation, au langage des armes dans les situations conflictuelles.

Distingués Parlementaires

Mesdames et Messieurs

Le secrétaire Général, Monsieur Mouhamed Khouraichi NIASS m’a tenu constamment au courant de ses actions et démarches en vue de l’organisation de la présente Conférence par la Turquie.

En effet, les circonstances liées à la propagation de la pandémie du covid-19 n’a pas permis l’organisation de la Conférence au début de l’année qui devrait initialement se tenir à Tunis, en Tunisie.

Malheureusement, en plus de la situation liée au covid-19, et malgré la très bonne volonté de l’Assemblée des Représentants du Peuple tunisienne d’accueillir cette 16ème Conférence, certaines circonstances particulières ont contrarié ce rendez-vous.

Selon la rotation géographique et les pratiques en vigueur, le groupe africain est suivi du groupe asiatique. Par conséquent les Parlements asiatiques avaient le droit d’accueillir la 16ème Conférence de l’UPCI en 2021. Cependant, selon la demande de la Tunisie d’abriter la Conférence et le consentement du groupe asiatique, la 15ème Conférence avait accepté l’accueil de la 16ème Conférence de l’UPCI par la Tunisie.

Au regard de la situation de blocage dans laquelle nous risquions de nous retrouver, la Grande Assemblée nationale de Turquie a exprimé sa disponibilité d’accueillir la 16ème Conférence au nom du groupe asiatique.

Aussi, ai-je marqué mon accord à la proposition de tenir la présente Conférence en Turquie, et ainsi la 17ème Conférence se tiendra en Tunisie.

Distingués Parlementaires

Mesdames et Messieurs

Abordant le thème de la présente Conférence : « Partage, Conscience et Islam : Palestine, Migration et Afghanistan », je voudrais indiquer, d’emblée, combien j’ai été frappé par le premier mot de ce thème, à savoir le partage.

L’évolution actuelle du monde nous impose effectivement d’avoir de nouvelles approches pour sauvegarder les intérêts de la Ummah islamique, et ce, à travers un dialogue permanent et une coopération beaucoup plus renforcée entre nous.

L’une des préoccupations majeures dans ce contexte de crise en Palestine et en Afghanistan est celle de savoir comment apporter et très rapidement une assistance humanitaire aux populations qui en sont victimes.

Honorables Présidents de Parlements, Churas et Institutions parlementaires, Frères et Sœurs,

Je tiens, avant de finir mon adresse, à témoigner toute ma reconnaissance au Secrétaire Général de l’UPCI qui, sans relâche et malgré le contexte sanitaire que nous vivons, a permis à l’UPCI de maintenir le cap et de ne pas tomber dans la léthargie.

Que tous ceux et toutes celles qui travaillent au Secrétariat Général de l’UPCI reçoivent ici, ma reconnaissance et ma gratitude.

Honorable Président de la Grande Assemblée nationale de Turquie ;

Honorables Présidents de Parlements, Churas et Institutions parlementaires,

C’est la dernière fois que je m’adresse à vous en tant que Président de la 15ème Conférence de notre organisation commune qu’est l’UPCI. Mais, en tant que membre de la troïka, je m’impliquerai autant que possible auprès de mes pairs pour qu’ensemble nous continuions à être au service de l’UPCI pour le bonheur de nos populations respectives.

Face aux nombreux défis qui assaillent notre monde et auxquels s’ajoute la question sécuritaire pour les pays comme le mien, le Burkina Faso, à l’instar des parlementaires des pays du Sahel qui subissent des attaques terroristes à répétition, j’ose espérer que cette 16ème Conférence dont le thème, je rappelle, est : « Partage, Conscience et Islam : Palestine, Migration et Afghanistan » contribuera à apporter des solutions durables aux problèmes auxquels la communauté mondiale est confrontée notamment la paix en Palestine, en Afghanistan et dans tous les pays membres de l’UPCI dont le Burkina Faso.

Vive l’UPCI et que Dieu bénisse nos pays respectifs.

Je vous remercie !

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