Résolutions sur les Affaires Culturelles et Juridiques, et le Dialogue des Civilisations et des Religions

Adoptes par la 9eme Conférence de l'UPCI
Téhéran – République Islamique d’IRAN
18 et 19 Février 2014

 

Résolution N°1-CLADCR/9-CONF

La promotion du dialogue entre les civilisations en mettant l’accent sur la réponse aux campagnes occidentales contre les valeurs islamiques.

Résolution N° 2-CLADCR/9-CONF

L'alliance des civilisations

Résolution N°3-CLADCR/9-CONF

L'encouragement à l'enseignement de la langue arabe aux étudiants natifs d'Etats islamiques non arabophones

Résolution N° 4-CLADCR/9-CONF

La protection de la Mosquée Al Aqsa contre les menaces israéliennes

Résolution N° 5-CLADCR/9-CONF

La protection des lieux saints dans les Etats islamiques

Résolution N°6-CLADCR/9-CONF

La coopération avec les Nations-Unies

Résolution N°7-CLADCR/9-CONF

La coopération entre l'UPCI et l'OCI pour la mise en œuvre du Programme décennal

Résolution No. 8-CLADCR/9- CONF

Le soutien aux efforts visant à établir un dialogue durable entre les Parlements islamiques et les Parlements occidentaux en vue d'éliminer toutes les formes d'intolérance, de stéréotypes négatifs, de stigmatisation, de discrimination, d'incitation à la violence et de violence fondées sur la religion et la croyance contre les personnes. 


RESOLUTION N°1- CLADCR/9-CONF
SUR
LA PROMOTION DU DIALOGUE ENTRE LES CIVILISATIONS
EN METTANT L’ACCENT SUR LA REPONSE AUX CAMPAGNES OCCIDENTALES CONTRE LES VALEURS ISLAMIQUES

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 9ème  Session, tenue à Téhéran – République Islamique d’Iran-, les  18-19 Rabiul Thani1435H (18-19 Février 2014);

Rappelant les résolutions adoptées par l'UPCI et par les différents Sommets islamiques, Conseils des Ministres des Affaires Etrangères, Conférences Islamiques des Ministres de la culture et sessions de la Commission permanente de l’information et des affaires culturelles (COMIAC), ainsi que les principes énoncés dans la Déclaration de Téhéran adoptée par le VIIIe   Sommet islamique, en décembre 1997.

Se référant au Programme d’Action Décennal de l’Organisation de Coopération Islamique et réaffirmant que le principe du dialogue entre les civilisations, fondé sur le respect mutuel, l’entente et l’égalité entre les peuples est une condition nécessaire à l’instauration de la paix et de la sécurité internationales, de la tolérance et de la coexistence pacifique ;

Réaffirmant son attachement  au respect de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui proscrit  l’incitation à la haine des religions;

Saluant les initiatives des Etats Membres visant à soutenir et à renforcer le dialogue entre les civilisations et les cultures ;

1.    APPELLE les musulmans, quelle que soient leurs madhahib (appartenances communautaires), à s’unir et  à respecter l’opinion d’autrui.

2.    SALUE les efforts déployés par le Royaume d'Arabie Saoudite visant à activer cette initiative à travers la mise en place d'un mécanisme pertinent, notamment ceux du Centre International du Roi Abdullah Bin Abdulaziz pour le dialogue interreligieux et interculturel(KAICID), dont le siège a été établi à Vienne, et INVITE les Etats des Parlements membres à contribuer activement aux idées, suggestions et recommandations en vue de transformer le Centre en une institution efficace pour la promotion du dialogue entre les religions et  civilisations.

3.    SE FELICITE du document sur "L'Initiative du Serviteur des Deux Saintes Mosquées pour le Dialogue entre les membres des différentes religions et cultures: Réalisations et Perspectives d'avenir", et le Plan d'exécution de ladite Initiative; SOULIGNE la nécessité pour les parties compétentes dans les Etats membres de tirer profit de ce document, en vue de promouvoir le Dialogue entre les cultures et l'Alliance entre les civilisations; SE FELICITE du cours de formation aux journalistes pour contrecarrer les stéréotypes sur l'Islam et les musulmans dans les médias occidentaux et APPELLE les Parlements Membres à soutenir les efforts de l'ISESCO pour organiser ce cours en coopération avec les parties compétentes.
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4.    SE FELICITE EGALEMENT du rôle actif joué par l'Azerbaïdjan dans la promotion du dialogue des cultures et des civilisations établi entre le monde islamique et l'Occident; SOULIGNE dans ce cadre l'importance de la 1e Convention du Mouvement Mondial de la Jeunesse pour l'Alliance des civilisations (GYMAoC) organisée conjointement par l'Alliance des Civilisations et le Forum de la Conférence Islamique de la Jeunesse pour le Dialogue et la Coopération (ICYF-DC), les 9-10 Avril 2011, à Bakou.

5.    SE FELICITE de la création par le Sultanat d'Oman d'une exposition annuelle itinérante pour sillonner le monde entier et ayant pour thème "message de l'Islam depuis Oman".

6.    APPELLE à la coordination entre les Parlements des Etats islamiques membres, en vue de créer des centres et des institutions pour le dialogue entre les cultures et civilisations.

7.    INVITE EGALEMENT l'UPCI, le Secrétariat Général de l'OCI, l'UNESCO, l'Organisation islamique pour l'éducation, la science et la culture (ISESCO) et le Centre de Recherches sur l'Histoire, l'Art et la Culture (IRCICA) à continuer à renforcer le dialogue interculturel et intercivilisationnel par des initiatives concrètes et durables, des conférences et des colloques; et EXHORTE tous les Etats membres, la Banque Islamique de Développement (BID) et le Fonds de Solidarité Islamique (ISF) à fournir tout le soutien moral et financier possible pour assurer le succès de ce dialogue.

8.    APPELLE à la formation d’un groupe de contact de l’UPCI, ainsi que de groupes similaires dans les différents Parlements des Etats islamiques en vue d'adopter les initiatives appropriées à cet effet.

9.    APPELLE à poursuivre les dialogues interactifs afin de promouvoir le dialogue entre les cultures et les civilisations à travers des initiatives et des symposiums concrets et durables; INVITE les Parlements membres, la Banque islamique de Développement et le Fonds de solidarité islamique à accorder leur appui financier et moral pour le succès de ces dialogues.

10.    APPELLE les Parlements des pays membres à exhorter leurs gouvernements à œuvrer en faveur de l’adoption par les Nations Unies d’une résolution qui appelle au respect le plus entier de toutes les religions révélées et interdise l’utilisation de la liberté d’expression pour porter atteinte à quelque religion que ce soit, tout en mettant un terme à toute manifestation de haine religieuse.

11.    CONDAMNE FERMEMENT la réédition des caricatures diffamatoires contre le Prophète Mohamed, DENONCE vigoureusement le soutien apporté par certains Etats européens à cet acte odieux et EXIGE que cessent ces provocations.
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12.    APPELLE à élaborer un projet, en concertation avec les institutions culturelles relevant de l’OCI, les savants et les élites du monde entier afin de contribuer à l’établissement d’un dialogue actif et constructif entre les deux civilisations islamique et occidentale et à présenter une image véridique et positive de la civilisation islamique ; APPELLE les Parlements des Etats membres à adopter les législations nécessaires à cet effet, et Exhorte la Banque islamique de développement et le Fond de solidarité islamique à soutenir ce projet.

13.    INSISTE sur la nécessité de créer des chaînes de télévision islamiques nationales émettant dans les langues étrangères et destinées à l’Occident pour mettre en valeur l’image authentique de l’Islam, et EXHORTE à cet effet l’ISESCO à créer des chaînes de télévision spécialisées.

14.    APPELLE les pays non musulmans où vivent des Musulmans à garantir leurs droits civiques, y compris leur droit à un traitement humain et juste, et à la consommation d'une nourriture HALAL dans tous les lieux et en toute occasion.

15.    CONDAMNE FERMEMENT la recrudescence  de la haine des religions ainsi que la part accrue qu'y prennent les éléments extrémistes de toutes les religions et CONDAMNE FERMEMENT, dans ce cadre, les attentats à la bombe qui ciblent  les  mosquées, les églises et les lieux de culte; INVITE les gouvernements des Membres de l'UPCI à être vigilants et attentifs à la sécurisation des institutions religieuses et à ne pas les laisser exposées au danger.

16.    EXPRIME la nécessité d'adopter en toute priorité une politique commune en vue de prévenir toute déformation de l'image de l'Islam, sous prétexte de liberté d'expression, notamment à travers les médias et l'Internet.

17.    DEMANDE à tous les Etats de prendre des mesures pour garantir l'exercice du droit à la liberté de conviction , de conscience et de religion pour tous, à travers la démocratie et le développement humain durable, aussi bien qu'à travers la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde.

18.    DEMANDE à tous les Etats devraient de poursuivre effectivement ceux qui sont responsables de la propagation des stéréotypes réducteurs et des préjugés  visant à induire le public en erreur par le canal des médias et de l'internet, particulièrement en ce qui concerne les membres des minorités ethniques et religieuses, et devraient également admonester quiconque tenterait de se livrer à de telles manœuvres.
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19.    INVITE les Etats des Parlements membres à déployer tous les efforts pour enrayer la violence sectaire entre les musulmans et condamner les fatwas takfiristes (accusations d'apostasie) qui poussent les musulmans à s'entretuer, et pour encourager le dialogue entre les différentes sectes et entre les érudits et oulémas musulmans dans le contexte de l'unification des nations musulmanes.

20.    SOULIGNE que la véritable image de l'Islam est celle qui reflète le substrat de son noble message reposant sur la propagation de la justice et de la paix, le bannissement de la violence, l'altruisme et la coopération avec les autres au service de l'humanité et pour le progrès des peuples et des nations, et ce en se concentrant sur la manière de contrecarrer les campagnes occidentales de dénigrement des valeurs islamiques et de l'islam et de déformation de son image réelle en tant que 'meilleure nation donnée à l'humanité, qui prescrit le bien et proscrit le mal".

21.    APPELLE à la nécessité de s'abstenir d'attiser les sentiments d'appartenance idéologique et dogmatique pour tenter de semer la discorde entre les différentes composantes des peuples et des nations et d'inciter à la sédition, notamment sectaire et SOULIGNE également que le meurtre d'innocents par le fait des attentats commis par des kamikazes constitue un acte de terrorisme condamnable et que l'Islam y est totalement étranger et ne saurait être associé à ceux qui commettent de tels attentats ni ceux qui les incitent à les commettre.


RESOLUTION N° 2-CLADCR/9-CONF
SUR
L'ALLIANCE DES CIVILISATIONS 

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 9ème Session, tenue à Téhéran – République Islamique d’Iran, les  18-19 Rabi Al Thani1435H (18-19 Février 2014);

Inspirée par le verset coranique : "O hommes, Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle et vous avons répartis en peuples et tribus pour que vous vous connaissiez les uns les autres. Le plus noble d'entre vous selon Dieu est le plus pieux. Dieu est certes Celui qui a le savoir et l'expérience." (49-13)

Rappelant les objectifs du Programme décennal d'Action pour relever les défis auxquels la Oummah islamique est confrontée, au 21ème siècle,

Rappelant également la Résolution de l'UPCI sur le Renforcement de l'unité islamique adoptée par la 5ème Conférence tenue les 30 et 31 janvier 2008, au Caire, et la Résolution de l'UPCI No. 21-PFR/8-CONF sur la lutte contre l'intolérance, l'islamophobie et la xénophobie, adoptée par la 8ème Conférence tenue les 21 et 22 janvier 2013 à Khartoum,

Ayant à l'esprit la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, et la Déclaration du Caire sur les Droits humains en Islam ainsi que toutes les résolutions pertinentes de l'UPCI sur la lutte contre l'Islamophobie et l'élimination de toutes les  formes de haine et d'hostilité à l'encontre de l'Islam,

Ayant également à l'esprit la Déclaration sur l'Elimination de toute forme d'intolérance et de discrimination fondée sur la religion ou la croyance, adoptée par l'Assemblée générale des Nations-Unies, le 25 novembre 1981, ainsi que les Résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU: résolution No.66/3 contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les formes d'intolérance qui y sont liées; résolution No.66/154 sur les Droits humains et la diversité culturelle; résolution No.66/167 sur la lutte contre l'intolérance, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation, la discrimination, l'incitation à la violence, et la violence contre les personnes sur la base de la religion ou de la croyance;  et résolution No.66/208 sur la culture et le développement,

Soulignant la nécessité de promouvoir le dialogue, la compréhension et la coopération entre les religions, les cultures et les civilisations au service de la paix et de l'harmonie dans le monde,

Se félicitant de toutes les initiatives et de tous les efforts internationaux et régionaux déployés à cet effet; et appréciant hautement les efforts et initiatives de l'Alliance des civilisations en vue de créer un forum pour débattre des solutions aux problèmes de l'intolérance et de l'islamophobie,

Soulignant l'importance des principaux objectifs de l'Alliance qui consistent à combler le fossé de la polarisation entre les cultures et religions; et reconnaissant la nécessité de lutter contre les menaces de la xénophobie et de l'islamophobie dans le monde,

Réaffirmant que la pleine participation et le soutien le plus effectif à l'initiative de l'Alliance des civilisations constituent un impératif,

Notant avec une profonde préoccupation les continuelles récurrences de l'intolérance, de la discrimination, de l'hostilité aux religions et de la violence contre les musulmans  ainsi que les campagnes haineuses contre leur religion menées dans plusieurs régions du monde,

Insistant sur le fait que l'éducation permet de promouvoir la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux, ethniques ou religieux,

1.    APPELLE les Etats des Parlements membres de l'UPCI à établir et à maintenir la coopération et à promouvoir le dialogue, la compréhension et la coopération avec les Etats non-musulmans, sur les plans religieux, culturel et civilisationnel;

2.    APPELLE ENCORE les Etats membres à développer une volonté commune de faire face aux préjugés, aux malentendus et à la polarisation;

3.    LANCE UN APPEL aux Parlements membres de l'UPCI afin qu'ils sensibilisent les jeunes à la nécessité d'acquérir de solides connaissances sur leur propre culture autant que sur les autres cultures;

4.    L'ACCENT sur le rôle central que jouent les autorités pour influencer et éduquer leurs communautés, et les sensibiliser à la nécessité d'avoir constamment une attitude positive à l'égard des autres cultures, et cela à travers l'instauration de rapports avec des groupes tels que les enfants, les jeunes et les parents;

5.    INVITE les Parlements membres de l'UPCI à développer l'intérêt et la motivation des étudiants pour la culture en général et pour le dialogue et la communication interculturels;

6.    EXPRIME L'ESPOIR que les Parlements membres de l'UPCI utiliseront avec efficacité les médias traditionnels aussi bien que sociaux pour promouvoir les valeurs et les objectifs de l'Alliance des civilisations.



RESOLUTION N°3-CLADCR/9-CONF
SUR
L’ENCOURAGEMENT DE  L'ENSEIGNEMENT DE LA LANGUE ARABE
AUX ETUDIANTS NON-ARABOPHONES DANS LES ETATS ISLAMIQUES NON-ARABOPHONES.


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 9ème  Session, tenue à Téhéran – République Islamique d’Iran, les  18-19 Rabi Al Thani1435H (18-19 Février 2014);

Exprime son inquiétude quant à la marginalisation et au recul de la langue arabe devant les langues étrangères dans les Etats arabes et islamiques; Appelle à faciliter l'enseignement de la langue arabe aux étudiants qui ne parlent pas l'arabe, aux jeunes et aux enfants dans les Etats islamiques, la langue arabe étant considérée comme la langue du Coran et comme l'un des facteurs fondamentaux de l'unité de la Oummah islamique.

Salue les efforts de l'ISESCO dans le domaine de la diffusion et de l'enseignement de la langue et de la linguistique arabes aux peuples non-arabophones et invite les Etats membres à soutenir l'organisation dans ce domaine.

1.    INVITE les Etats islamiques arabophones, en particulier ceux qui ont le potentiel financier nécessaire à soutenir les jeunes dans les pays islamiques  non-arabophones, à leur accorder des bourses d'études, à lancer les programmes d'éducation appropriés qui aident les jeunes dans les pays islamiques défavorisés à apprendre la langue arabe en tant que moyen de comprendre l'islam et à financer ces programmes et bourses à partir des ressources légales, y compris les fonds Zakat.

2.    APPELLE à faciliter l’octroi de visas d'entrée aux étudiants et aux jeunes des pays islamiques non-arabophones financièrement aptes et qui souhaitent apprendre l'arabe, afin de leur permettre d’entrer dans les pays islamiques arabophones où ils peuvent recevoir une éducation islamique appropriée.

3.    RECOMMANDE aux groupes et aux institutions islamiques, au Fonds de solidarité islamique et à la Banque islamique de développement de soutenir les plans et projets de la Fédération Mondiale des Ecoles Internationales Arabo-islamiques (WF-AICA) pour la diffusion de la langue arabe et de la culture islamique et d’apporter toute l'assistance possibles à la mise en œuvre de ces plans et projets.

4.    RECOMMANDE d'accorder un soutien continu à l'organisation de cours de formation aux enseignants de la langue arabe et de la culture islamique en Asie, en Afrique, en Asie centrale, dans le Caucase et dans les Balkans.
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5.    RECOMMANDE à la BID et au FSI de contribuer à l'impression des séries de manuels préparés par le WF-AICA pour enseigner l'arabe aux non-arabophones, à la diffusion de ces livres parmi les apprenants musulmans, et à la mise en place d'une imprimerie au siège de la WF-AICA ainsi que d'autres imprimeries dans les grands centres des pays musulmans afin d’optimiser leur utilisation dans ces pays et au sein des communautés musulmanes.

6.    RECOMMANDE de soutenir le Fonds d'aide aux écoles internationales arabo-islamiques et aux institutions de la WF-AICA en vue de les aider à promouvoir les normes d'éducation islamique, en particulier dans les pays islamiques non-arabophones.

7.    RECOMMANDE de soutenir le projet du Conseil international des Examens des écoles Arabo-islamiques, mis en place par les WF-AICA en collaboration avec la Ligue des Universités islamiques et la Ligue islamique mondiale, qui vise à placer les examens des écoles privées islamiques sous la supervision des universités islamiques compétentes, RECOMMANDE EGALEMENT de dynamiser ce Conseil et de l'aider à ouvrir des sections régionales.

8.    RECOMMANDE de soutenir les projets mis en œuvre par les WF-AICA pour mettre en place le Centre de la langue arabe et le forum des civilisations à Londres, le centre de formation du Caire et l'Université arabo-turque d'Istanbul.

9.    RECOMMANDE de soutenir les activités menées par les WF-AICA en vue d'établir un Conseil pour les examens en Ouganda, en collaboration avec l'Université islamique de l'Ouganda.

10.     RECOMMANDE EGALEMENT de procéder à un recensement global des écoles qui enseignent la langue arabe en Afrique afin de les soutenir et de les développer de façon à ce qu'elles puissent remplir pleinement leur mission, qu’il s’agisse d’enseigner l’arabe ou le Saint Coran, mais aussi afin que leurs programmes soient unifiés de sorte que ces écoles soient reconnues par les gouvernements dont elles relèvent.

11.    RECOMMANDE EN OUTRE de soutenir les programmes pédagogiques pour l’enseignement et l’apprentissage de la langue arabe dans les pays musulmans arabophones, notamment  à travers les moyens audiovisuels surtout ceux du secteur public.

12.    SALUE les actions entreprises par l'ISESCO pour développer les capacités des Etats membres dans les domaines de l'éducation mais aussi de l'enseignement de la langue arabe aux non-arabophones, aux adultes et aux analphabètes, au moyen de ses centres d'éducation spécialisés et de ses délégations, au Tchad, aux Comores, au Niger, en Egypte, au Bangladesh, en Guinée, en Malaisie, et à travers des manuels de soutien telles que les séries (Al Amal) et (Al Arabya Almuyassara), et LOUE le projet de transcription des langues des peuples musulmans   en  Ecriture   Coranique   Standard  que  l'ISESCO  a  entrepris  en coopération avec la Banque islamique de Développement, ainsi que les efforts fructueux menés par l'organisation en coopération avec l'Université internationale d'Afrique en vue de numériser la transcription du système des langues dans l'écriture standardisée.

13.    SE FELICITE de la création de seize(16) chaires au nom du sultan Qabous Ibn Said, Sultan d'Oman, dans différentes universités du monde islamique pour les études arabes, islamiques et les études orientales et moyen-orientales, ainsi que de la création de la faculté du Sultan Qabous pour l'enseignement de la langue arabe aux non-arabophones.

14.    INVITE l'UPCI à soutenir la politique bilingue du gouvernement du Tchad, en soutenant le Projet de Langue Arabe ISESCO.
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RESOLUTION N°4- CLADCR/9-CONF
SUR
LA PROTECTION DE LA MOSQUEE D’AL AQSA CONTRE LES MENACES ISRAELIENNES


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 9ème  Session, tenue à Téhéran – République Islamique d’Iran, les  18-19 Rabi Al Thani1435H (18-19 Février 2014);

Partant des principes et des objectifs énoncés dans le Statut de l’UPCI et  la charte de l’OCI,

Rappelant les résolutions pertinentes adoptées par les différentes conférences et réunions islamiques compétentes,

Se référant aux résolutions de l’Assemblée Générale des Nations Unies et du Conseil de Sécurité sur la ville d’Al Qods et les sites religieux sacrés qu’elle renferme,

Convaincue que le meilleur moyen d’assurer la protection de la Mosquée Al-Aqsa consiste à faire face aux graves désordres de caractère international dont ont pâti et continuent de pâtir des générations de la Oummah islamique ;

Considérant les menaces israéliennes répétées de détruire la sainte mosquée d’Al-Aqsa et d’édifier le soi-disant Temple de Salomon à sa place,

1.    REAFFIRME la nécessité de mettre en oeuvre toutes les précédentes résolutions islamiques sur la préservation du caractère islamique et de l'héritage humain d'Al Qods.

2.    INS?STE sur le fait que la mosquée d’Al-Aqsa est exposée, aujourd’hui plus que jamais, à un danger réel qui menace son existence même, suite aux  excavations continues et aux travaux de démoliton entrepris par les autorités d’occupation israélienne sous la Mosquée et au niveau de ses remparts.

3.    CONDAMNE les tentatives israéliennes systématiques et ininterrompues de dérober et de falsifier l'héritage arabe en Palestine, y compris la récente révélation du vol par les Forces spéciales de l'armée israélienne d'occupation de livres et manuscrits dans les maisons des Palestiniens qui ont été expulsés par la force en 1948; ces unités ont dérobé près de 80000 livres et manuscrits, dont 30000 pour la seule ville d'Al Qods, ces Forces y ont puisé leur matière documentaire avant d'en exposer une partie dans leur soi-disant Bibliothèque nationale israélienne. Le Conseil donne mandat au Groupe islamique de l'UNESCO, à l'ISESCO et à l'IRCICA d'entreprendre une enquête sur les oeuvres majeures de l'héritage arabe et islamique qui ont été dérobées en vue de les restituer à leurs propriétaires originaux ou à leurs héritiers.

4.    CONDAMNE fermement toutes les mesures et dispositions prises par les autorités d’occupation israélienne qui mettent en danger la sécurité de la mosquée d’Al-Aqsa et de l’espace environnant.

5.    INSISTE sur le fait que la sainte Mosquée d’Al-Aqsa est un lieu de culte pour les musulmans et que les juifs n’ont pas le droit d’entrer dans son enceinte pour y accomplir leurs rites.

6.    AFFIRME la nécessité de consolider les efforts islamiques tant au niveau politique que diplomatique en vue d'assurer la protection de la mosquée d’Al-Aqsa.

7.    APPELLE à une action rapide et efficiente, à tous les niveaux islamique et international, pour amener Israël à renoncer à sa décision d'annexer la ville d'Al Qods, réaffirmant son caractère islamo-arabe et rejetant toute tentative d'annexion ou de judaïsation, conformément aux résolutions permanentes de la légalité internationale, en particulier les Résolutions 465 et 478 du Conse?l de Sécurité, tout en entreprenant des efforts en vue de mettre en oeuvre ces deux Résolutions de l'ONU et de la légalité internationale.

8.    LANCE UN APPEL au Vatican pour qu'il ne signe aucun accord avec Israël sur des questions économiques, financières ou de propriété liées à l'Eglise catholique ou à d'autres institutions situées dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, y compris Al Qods-Est et de ne conclure d'accord en la matière qu'avec l'Etat de Palestine, étant entendu que tout accord avec Israël (puissance occupante) constitue une violation flagrante du droit international, de la légalité et des résolutions internationales, autant qu'une violation des engagements du Vatican lui-même en tant que membre de l'ONU. APPELLE EGALEMENT  le Vatican à agir dans le cadre de l'accord de principe signé avec l'Organisation Palestinienne de Libération et ?NV?TE ses Etats membres à inciter le Saint-Siège et les Etats les plus influents à s'assurer que ledit accord ne viole aucun des principes énoncés plus haut.

9.    CONDAMNE  la décision ilégale israélienne d'intégrer la Mosquée d'Ibrahim à Hébron et celle de Bilal ibn Rabah à Bethélhem à la liste du patrimoine israélien. APPELLE EGALEMENT la communauté internationale et l'UNESCO à assumer leurs responsabilités quant à la protection des sites relevant de la culture et de l'héritage palestiniens et PRESSE Israël de se plier aux règles du Droit international et aux Conventions de Genève.

10.    EXHORTE les Parlements membres à appeler leurs gouvernements respectifs à entreprendre une action rapide et efficace pour inciter les Nations Unies et ses organes spécialisés à assumer leur entière responsabilité vis-à-vis des développements que connaît Al-Qods Est.
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11.    EXHORTE EGALEMENT les Parlements membres à appeler leurs Gouvernements à mobiliser leurs Ambassades et leurs missions diplomatiques à l'étranger et à leur donner des instructions afin qu'elles oeuvrent à susciter une opinion publique soutenant la cause d'Al Qods et à éclairer cette opinion sur les dangers menaçant la Mosquée Al Aqsa ainsi que l'ensemble des sites chrétiens et musulmans de la ville sainte.

12.    APPELLE  les Gouvernements de Etats membres de l'UPCI à prendre les mesures nécessaires pour qu'Al Qods soit considérée comme la capitale spirituelle autant que le symbole de la Oummah islamique.

13.    EXHORTE les musulmans et les chrétiens partout dans le monde à oeuvrer ensemble à protéger la Mosquée d'Al Aqsa, au moment où Israël tente de détruire les fondations de la Mosquée, ce qui constitue une menace pour tous les sites vénérés par toutes les religions.

14.    APPELLE le Secrétariat général à coordonner ses efforts avec les agences et institutions internationales, en particulier avec l'UNESCO, en vue de mettre en oeuvre l'initiative de la Directrice générale de l'UNESCO de rénover la ville sainte, de préserver les bâtiments historiques d'Al Qods et les anciennes constructions entourant l'enceinte sacrée d'Al Qods, de fermer le tunnel, d'arrêter les travaux d'excavation, notamment au sud et à l'ouest de la Sainte Mosquée d'Al Aqsa, et d'interrompre la mise à exécution de tous les plans architecturaux visant à oblitérer la Sainte Mosquée d'Al Aqsa.

15.    EXHORTE le Secrétariat général  et les Etats membres à apporter leur assistance matérielle à la mise en oeuvre du contenu du Communiqué final du 3ème Sommet extraordinaire islamique appelant chaque musulman à contribuer par la somme d'un dollar, à côté des contributions des Etats membres, à aider le peuple palestinien à faire face aux tentatives et aux plans architecturaux israéliens visant à oblitérer le caractère religieux de la ville sainte d'Al Qods; et REAFFIRME la nécessité d'apporter toutes les formes de soutien aux Arabes palestiniens résidant à Al Qods pour qu'ils puissent rénover leurs maisons, et afin de soutenir leur résistance et de protéger les sanctuaires islamiques à Al Qods.

16.    DENONCE ET CONDAMNE FERMEMENT Israël pour les excavations qu'il poursuit sous le périmètre de la Mosquée Al Aqsa et qui ont conduit à l'effondrement d'une large partie de la Mosquée, du côté de la porte Al Maghariba. CONDAMNE EGALEMENT Israël pour avoir empêché les Palestiniens d'accéder à leurs lieux de prière à Al Qods et pour ses tentatives de s'immiscer dans les affaires du Waqf islamique (biens de mainmorte) et d'empêcher la rénovation des lieux saints.

17.    INVITE les Etats membres à se pencher sur les manuels scolaires conçus pour les générations montantes du monde arabe et notamment les écoles primaires et secondaires, en vue de les familiariser avec la cause de la Palestine et d'Al Qods en particulier.
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18.    INVITE les Etats des Parlements membres à faire pression sur l'entité sioniste pour stopper le saccage du cimetière de ma'man Allah à Al Qods et d'empêcher l'occupant de transformer ce cimetière musulman et historique en musée, sachant qu'il recèle de nombreuses sépultures de Compagnons du Prophète.

19.     CONDAMNE te terrorisme qui prend pour cible l'Oummah islamique et également le modèle de  coexistence dans les pays islamiques, l'infrastructure, et le patrimoine culturel tels que mosquées, églises, musées et forteresses. 

20.    REJETTE toutes les fatwas qui appellent à apostasier autrui, falsifient le dogme et prônent le radicalisme et le fanatisme religieux qui vise à briser l'unité des peuples et la cohabitation.


RESOLUTION N°5- CLADCR/9-CONF
SUR
LA PROTECTION DES LIEUX SAINTS DANS LES ETATS MUSULMANS

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 9ème  Session, tenue à Téhéran – République Islamique d’Iran, les  18-19 Rabi Al Thani1435H (18-19 Février 2014);

Rappelant les résolutions adoptées par les Conférences islamiques au Sommet et autres conférences de l’OCI, notamment la 11ème session ordinaire et la 3ème session extraordinaire de la Conférence islamique au Sommet, la 39ème session des Ministres des Affaires Etrangères de l’OCI, la 7ème session de la Conférence islamique des Ministres de la Culture et la 9ème session du COMIAC;

Rappelant les objectifs de l’UPCI et ceux de l’OCI qui mettent l’accent sur la nécessité de coordonner les efforts visant à préserver les lieux saints de l’Islam et à renforcer la lutte des peuples islamiques pour la préservation de leurs dignité, indépendance et droits nationaux;

Réaffirmant les objectifs et les principes énoncés dans le Statut de l’UPCI et de l’OCI en vue de coordonner les efforts pour sauvegarder et préserver l’héritage islamique ;

 Réaffirmantégalement les résolutions de l’OCI sur la position unifiée face à la profanation des Lieux Saints de l’Islam, notamment la Résolution N03/6-C(IS) de la Sixième session de la Conférence islamique au Sommet ;

Rappelant en outre les résolutions de l’UPCI et celles de la Conférence islamique au Sommet sur la position unifiée condamnant les violations perpétrées contre l’intégrité des Lieux Saints islamiques telles que :

A.    DESTRUCTION DE BABRI MASJID EN INDE ET PROTECTION DES LIEUX SAINTS DE L’ISLAM

Considérant que le Babri Masjid dont l'histoire s'étend sur cinq siècles était un objet de vénération et de respect pour les musulmans à travers le monde;

Considérantaussi avec regret que le 20ème anniversaire de la destruction de Babri Masjid est passé sans qu'aucune action concrète n'ait été entreprise en vue de reconstruire cette mosquée ou de punir les responsables de l'acte sacrilège de destruction de ce monument ou de l'assassinat de milliers de musulmans innocents qui a suivi cet acte;

Rappelant en outre les multiples appels faits au Gouvernement indien pour qu'il empêche la violation de ce sanctuaire  ainsi que l'accent mis sur la responsabilité de ce gouvernement quant à la sauvegarde de l'inviolabilité du Masjid et à la protection de ses bâtiments contre les extrémistes hindous :

1-    CONDAMNE FERMEMENT la destruction de l'historique Babri Masjid à Ayodhya, en Inde, par les extrémistes hindous, le 6 décembre 1992.

2-    EXPRIME SES PROFONDS REGRETS face à l'échec des autorités indiennes à prendre les mesures appropriées pour protéger cet important sanctuaire islamique.

3-    CONDAMNE l'entrée illégale par la force de militants hindous sur le site du Babri Masjid le 17 octobre 2001.

4-    EXPRIME sa profonde préoccupation quant à la sûreté et à la sécurité de la minorité musulmane en Inde.

5-    RECOMMANDE aux gouvernements des Etats des Parlements membres de l'UPCI et au Secrétariat général de l'OCI d'assurer le suivi de la mise en œuvre des paragraphes opératoires des résolutions adoptées par les Conférences islamiques au Sommet, celles des Ministres des Affaires étrangères et celles de l'UPCI appelant le gouvernement indien à :

a)    GARANTIR la sécurité et la protection des musulmans et de tous les sites islamiques vénérés, à travers l'Inde, conformément aux responsabilités et obligations qui sont les siennes au regard de la Déclaration universelle des Droits de l'homme et des autres instruments internationaux.

b)    PRENDRE des décisions immédiates pour mettre en œuvre son engagement solennel à reconstruire le Babri Masjid sur son site d'origine, de le restaurer en tant que sanctuaire pour les musulmans, et de punir ceux qui se sont rendus coupables de l'acte sacrilège de destruction de ce symbole islamique révéré.

c)    PRENDRE des mesures efficientes pour empêcher la construction d'un temple sur le site de Babri Masjid.

d)    PRENDRE  des décisions immédiates pour garantir la protection de 3000 mosquées en Inde, en particulier celles de Mathura et de Bénarès, cibles de menaces et de tentatives de destruction par des extrémistes hindous.

B- LA DESTRUCTION DU COMPLEXE ISLAMIQUE DE CHARAR-SHARIF ET D'AUTRES LIEUX SAINTS AU CACHEMIRE;

Profondément préoccupés de voir que, suite à l'action menée par l'armée indienne, 1500 maisons et magasins ont été saccagés, des reliques saintes détruites et la mosquée ainsi que le Complexe de Charar-e-Sharif rasés jusqu'au sol, et profondément inquiets des autres dommages affectant le sanctuaire de Shah-e-Hamadan (décembre 1997), la mosquée Jamia de Safapur (district de Baramula, janvier 1998), la mosquée historique Jamia de Kishtwar en janvier 2001, la mosquée Chadora en octobre 2001 et la mosquée de Srinagar où le Saint Coran a été brûlé le 14 décembre 2002:
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1-    DEPLORE AVEC FORCE la destruction du Complexe islamique de Charar-e-Sharif qui a 542 années d'âge, ce qui constitue une grave agression contre l'héritage islamique du peuple musulman du Cachemire.

2-    EXPRIME sa préoccupation devant les pertes humaines et les 1500 maisons appartenant aux populations civiles de Charar-e-Sharif qui ont été brûlées.

3-    CONDAMNE FERMEMENT la destruction du sanctuaire de Shah-e-Hamadan et la profanation de la Mosquée Jamia de Safarpur, ainsi que l'incendie de la Mosquée Jamia de Kishtwar, outre les diverses profanations de sanctuaires islamiques.

4-    CONDAMNE EGALEMENT les profanations répétées des mosquées et sanctuaires islamiques et le déni des devoirs religieux de la population musulmane dans l'Etat occupé par les Indiens du Jammu Cachemire.

5-    EXHORTE la communauté internationale, en particulier les Etats membres, de n'épargner aucun effort pour protéger les devoirs élémentaires du peuple cachemiri, y compris son droit à l'autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations-Unies, mais aussi pour préserver leurs droits religieux et culturels et leur héritage islamique.

C) DESTRUCTION ET PROFANATION DES RELIQUES ET SANCTUAIRES HISTORIQUES, CULTURELS ET SPIRITUELS DANS LES TERRITOIRES OCCUPES D’AZERBAIDJAN, SUITE A L’AGRESSION DE LA REPUBLIQUE D’ARMENIE CONTRE LA REPUBLIQUE D’AZERBAIDJAN ;

Mettant l'accent sur l'importance de ces témoignages de l'histoire, de la culture de l'archéologie, et de l'ethnographie de l'Azerbaïdjan qui sont restés dans les territoires occupés par l'Arménie et qui constituent une part intégrante de l'héritage islamique, et doivent, par conséquent, être protégés;

Réaffirmant la teneur des Résolutions No. 822, 853, 874, et 884 appelant les Forces arméniennes à se retirer totalement de l'ensemble des territoires occupés de l'Azerbaïdjan, y compris les zones de Lachin et Shusha, de façon immédiate et sans conditions; et appelant fermement l'Arménie à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la République d'Azerbaïdjan;

Soulignant que l'odieuse et barbare destruction de mosquées et d'autres sanctuaires islamiques, dans le cadre d'une action de purification ethnique, constitue un crime contre l'humanité;

Considérant les énormes pertes infligées par les agresseurs arméniens à l'héritage islamique dans les territoires occupés par la République d'Arménie, y compris la destruction totale ou partielle de rares sites et objets anciens de la civilisation, de l'histoire et de l'architecture islamiques, tels les mosquées, mausolées, tombes, sites archéologiques, musées, bibliothèques, salles d'exposition d'œuvres artistiques, théâtres et conservatoires, outre la destruction et la contrebande d'un nombre important de trésors inestimables et de millions de livres et de manuscrits historiques emportés hors du territoire nationale;
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Partageant entièrement la préoccupation extrême du gouvernement et du peuple de l'Azerbaïdjan face à ces agissements:

1-    CONDAMNE FERMEMENT les actes barbares commis par les agresseurs arméniens en République d'Azerbaïdjan, dans le but d'anéantir totalement l'héritage islamique dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan.

2-    EXIGE AVEC FORCE l'exécution stricte et inconditionnelle par la République d'Arménie des Résolutions No. 822, 853, 874, et 884 du Conseil de sécurité des Nations-Unies.

3-    REAFFIRME son soutien aux efforts déployés par l'Azerbaïdjan à l'échelle régionale et internationale en vue de protéger et préserver les valeurs et les trésors culturels dans les territoires occupés par l'Arménie.

4-    DECLARE que l'Azerbaïdjan a droit à des compensations adéquates pour les dommages qu'il a subis et AFFIRME que la République d'Arménie doit assumer le paiement de la totalité des compensations liées à de tels dommages.

5-    INVITE les organes subsidiaires compétents et les agences spécialisées de l'OCI à explorer la possibilité d'élaborer un programme en vue d'aider à rebâtir les mosquées, les institutions éducatives, les bibliothèques et les musées dans les territoires azerbaïdjanais libérés, avec le soutien des Etats membres de l'OCI.

6-    REMERCIE  le Secrétaire général d'avoir transmis la position des Etats membres de l'OCI sur cette question aux Nations-Unies, à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe l'OSCE), à l'UNESCO et à d'autres organes internationaux, ainsi que pour les mesures de coordination qu'il a prises dans le cadre des organes subsidiaires, spécialisés et affiliés de l'OCI. REMERCIE également ces organes et organisations pour la réponse qu'ils ont donnée, en particulier l'adoption par la BID et l'ISESCO de programmes pour l'exécution de projets destinés à protéger les sites vénérés de la République d'Azerbaïdjan.

7.    APPELLE à prendre l'initiative de prendre des mesures plus strictes, pouvant aller jusqu'à la promulgation d'une série de résolutions de l'Organisation ayant force de loi dans les pays islamiques et allant dans le sens de:

•    La lutte contre l'extrémisme religieux
•    L'éradication de la culture de la violence
•    La poursuite et la sanction  des fauteurs de troubles et des séditieux qui émettent des fatwas takfiristes légitimant l'assassinat.
•    L'organisation des rencontres nécessaires au plan bilatéral et triangulaire ou au niveau du secrétariat général de l'OCI en vue d'harmoniser les points de vue, de combler les écrits et de renforcer les liens culturels, économiques, politiques et sécuritaires.

D- Destruction des Lieux de Culte :

Condamnant vigoureusement les actes de subversion menés contre les sanctuaires, et les lieux de culte islamiques ;

Dénonçant les actes criminels perpétrés contre les mosquées et les églises :

1.    SOULIGNE la nécessité de coordonner les efforts pour protéger les lieux saints, les mosquées et les lieux de culte islamiques  et chrétiens.

2. EXHORTE la communauté internationale, les organisations de la société civile et les gouvernements des Parlements membres de l’UPCI, à déployer tous leurs efforts et à prendre des mesures pratiques pour protéger les lieux saints, d’autant plus qu’ils représentent une part importante des monuments de la civilisation islamique.

3.    CONDAMNE les actions criminelles des personnes qui se font exploser ou accomplissent des missions suicide à l’intérieur des mosquées, les lieux saints et les lieux de culte, provoquant la mort de fidèles et hommes de religion innocents.

4.    APPELLE les gouvernements des Etats islamiques à proposer à l’approbation des Nations Unies un projet de loi internationale criminalisant les atteintes et les insultes au sacré, ainsi qu’aux valeurs et symboles religieux.


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RESOLUTION No 6- CLADCR/9-CONF
SUR
LA COOPERATION AVEC LES NATIONS-UNIES

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 9ème  Session, tenue à Téhéran – République Islamique d’Iran, les  18-19 Rabi Al Thani1435H (18-19 Février 2014);

Rappelant les directives des Chefs d’Etat et de Gouvernement à la Conférence islamique au Sommet de Lahore, appelant les Etats Membres de la Conférence Islamique à coordonner leurs positions au niveau des Nations-Unies et des autres Organisations Internationales;
 
Considérant qu’une telle coordination des efforts, au plan politique, ne peut que gagner en efficacité et en cohésion, si l’UPCI jouissait du statut d’observateur auprès des Nations Unies et si les Etats Membres procédaient à des consultations périodiques entre eux sur d’importantes questions politiques et économiques, au sein des instances internationales.
 
1 -    DECIDE d’œuvrer à ce que l’Union Parlementaire des Etats Membres de la Conférence Islamique (UPCI) obtienne le statut d’observateur auprès des Nations-Unies, et de soutenir la demande du président du Parlement indonésien pour l’inscription d’un point à cet effet, à l’Ordre du jour de la prochaine Session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.
 
2 -    DEMANDE aux Parlements membres d’exhorter leurs gouvernements respectifs à donner des directives à leurs Missions permanentes auprès de l'ONU afin de soutenir la résolution du Secrétariat général de l'UPCI auprès de l’Assemblée générale de l'ONU pour son statut d'observateur.

3.    AUTORISE le Secrétaire général de l’UPCI à demander au Président actuel de la Conférence de l’UPCI à soutenir la demande du Président du Parlement indonésien, à l'Assemblée générale des Nations unies pour le statut d'observateur à l'ONU.

4 -    AUTORISE EGALEMENT le Secrétaire Général à assurer la participation du Secrétaire Général de l’Union Parlementaire des Etats Membres de l’OCI (UPCI) aux Conférences tenues sous les auspices des Nations Unies.
 
5 -     DEMANDE aux Etats Membres de l’UPCI de procéder, si besoin est, à des consultations auprès des Nations-Unies et des autres organisations internationales, sur des questions politiques et économiques importantes.



RESOLUTION N°7- CLADCR/9-CONF
SUR
LA COOPERATION UPCI-OCI POUR LA MISE EN ŒUVRE DU
PROGRAMME D'ACTION DECENNAL

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 9ème  Session, tenue à Téhéran – République Islamique d’Iran, les  18-19 Rabi Al Thani1435H (18-19 Février 2014);

Se référant aux Résolutions adoptées par le troisième Sommet extraordinaire de la Conférence Islamique tenue à Makkah Al-Moukarramah, les 7 et 8 décembre 2005 relatives à l'adoption du Programme d'action décennal,

Rappelant les dispositions de la Déclaration finale de la 5e Session de la Conférence de l’UPCI, tenue au Caire, les 30 et 31 janvier 2008, portant sur la même question ;

Gardant à l’esprit les défis recrudescents auxquels l’image véridique de l'Islam se trouve confrontée, tout autant que les intérêts communs de la Oummah islamique, dans un monde mondialisé où l’interaction entre les nations ne cesse de s’intensifier et de se compliquer, ce qui nécessite le renforcement continu de la Coopération et de la coordination entre les Etats Membres de l'OCI ;

Cherchant à prendre des mesures pour promouvoir la  solidarité Islamique, unifier le monde islamique et faire prévaloir l’image authentique de l'Islam, ainsi que ses nobles valeurs de tolérance au service de la civilisation.

1.     SE FELICITE de cette importante coopération et demande la poursuite de la coopération avec l’OCI pour la mise en œuvre du Programme d’Action Décennal  dans les différents domaines.

2-      CONSIDERE le rôle de l'OCI comme central dans la mise en œuvre de cet ensemble d’objectifs et de visions du Monde islamique: d’où la nécessité d’une réforme de l'Organisation afin de lui permettre de répondre aux espoirs et aux aspirations de la Oummah en ce vingt et unième siècle.

3-      EXHORTE de nouveau les Etats membres à signer, ratifier ou accéder aux, aussi vite que possible, différents accords conclus dans le cadre de l'Organisation de la Coopération islamique.  

4-    RECOMMANDE l'achèvement rapide des négociations entre l’UPCI et l’OCI afin de parvenir à un accord de coopération entre eux dans différents domaines.?



RESOLUTION N°8-CLADCR/9-CONF
 SUR
LE SOUTIEN AUX EFFORTS POUR ETABLIR UN DIALOGUE DURABLE ENTRE LES PARLEMENTS ISLAMIQUES ET OCCIDENTAUX DE MANIERE A ELIMINER TOUTES LES FORMES D'INTOLERANCE, DE STEREOTYPES NEGATIFS, DE STIGMATISATION, DE  DISCRIMINATION, D’INCITATION A LA VIOLENCE ET DE VIOLENCE CONTRE LES PERSONNES EN RAISON DE LEUR RELIGION OU DE LEUR CROYANCE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 9ème  Session, tenue à Téhéran – République Islamique d’Iran, les  18-19 Rabi Al Thani1435H (18-19 Février 2014);

Rappelant la Résolution de l'UIP adoptée à la 116ème  Assemblée de l'UIP sur le respect mutuel et la coexistence pacifique entre toutes les communautés religieuses et confessions dans un monde globalisé;

Rappelant en outre le Programme mondial pour le dialogue entre les civilisations et la Déclaration universelle sur la diversité culturelle de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), ainsi que les principes qui y figurent;

Se félicitant de la Résolution A/HRC/RES/16/18 de 2011 du Conseil des droits de l'homme sur la lutte contre l'intolérance, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation et la discrimination, l'incitation à la violence et la violence contre les personnes, fondées sur la religion ou la croyance;

Reconnaissant que l'islam encourage la coexistence pacifique entre tous les êtres humains, indépendamment de leur religion, race ou ethnie;

Consciente qu’aujourd'hui, les dialogues durables entre l'Occident et le monde musulman, aux niveaux international, national et local, sont indispensables pour parvenir à la compréhension mutuelle entre les communautés religieuses et éliminer toutes les formes de diffamation des religions;

Soulignant la responsabilité évidente des Parlements Membres de l’UPCI pour relever ce défi mondial en comblant les différences culturelles et religieuses entre l'Occident et le monde musulman en recourant à la véritable voie pacifique de l'Islam, et ce à travers la coopération internationale entre parlementaires;

Saluant  l'initiative entreprise par le Conseil de Coopération du Golf qui a rendu visite, par l'entremise de représentants au Conseil de la Choura, et de représentants des Conseils nationaux et de la Oummah, avec à leur tête Son Excellence Sheikh Dr. Abdullah bin Mohammad bin Ibrahim Al Sheikh, au Conseil du Parlement Européen, les 3 et 4 Zulqiddah 1433 (19-20 septembre 2012), visite destinée à renforcer les relations interparlementaire et à échanger les expériences communes.

1.  INVITE les Parlements Membres de l’UPCI à prendre les mesures appropriées pour prévenir les incidents liés à l'intolérance, à la discrimination et à la violence contre les personnes en raison de leur religion ou de leurs croyances dans de nombreuses régions du monde, et à empêcher toute forme de diffamation des religions en particulier de l'Islam;

2. INVITE les Parlements Membres de l’UPCI à promouvoir un dialogue constructif et à favoriser l’interaction pacifique avec les Parlements occidentaux de manière à créer un environnement social et politique propice à la tolérance et au développement de la coexistence;

3.  INVITE les Parlements Membres de l’UPCI à édifier des institutions à l’intérieur de leurs frontières pour établir des rapports de confiance, notamment avec les Parlements Occidentaux, afin d'éviter toute perception erronée des menaces sur la sécurité et de violence qui peuvent dégénérer en conflits et litiges internationaux;

4. DEMANDE aux Parlements Membres de l’UPCI d’encourager leurs gouvernements respectifs ainsi que d'autres acteurs politiques comme les intellectuels et la société civile pour établir un dialogue durable avec les pays occidentaux;

5.  ENCOURAGE les Parlements des Etats Membres de l’UPCI à travers les dialogues établis avec les Parlements occidentaux à continuer à promouvoir les valeurs pacifiques de l'Islam dans un esprit de respect des différences culturelles et religieuses.

6.    INSISTE sur la nécessité de promouvoir l'image de l'Islam véridique auprès du monde extérieur, image fondée sur la diffusion des principes de justice, de paix et de rejet de la violence, et sur l’établissement avec les autres de rapports qui servent les intérêts de l'humanité et le développement des nations et des peuples ; insiste également sur la nécessité de faire front contre les campagnes occidentales contre les valeurs islamiques par l’établissement d’un dialogue entre les parlements islamiques et occidentaux.

7.    APPELLE l’ensemble des Parlements nationaux à jouer un rôle actif dans l'application du Programme Mondial pour le Dialogue entre les civilisations, conformément à la résolution 56/6 (2001) de l'ONU, en coopération  avec les autres instances parlementaires,

8.    INSISTE sur la nécessité de la création d'un groupe de contact en vue d’entreprendre les initiatives nécessaires, en coordination avec leurs gouvernements respectifs et les autres parties concernées par le développement de la culture et de l’esprit du dialogue, de la coopération, et du respect mutuel afin de jeter les bases d’une coexistence pacifique

9.    APPELLE les Parlements membres de l’UPCI à profiter de  leur appartenance à des organisations parlementaires régionales et internationales pour promouvoir les objectifs de l’UPCI pour l’instauration d’un dialogue durable entre les Parlements islamiques et occidentaux.

10.    SALUE les Parlements qui ont créé des groupes de contact sur le dialogue entre les civilisations et demande au Secrétariat Général de l’UPCI de faire connaître l’expérience des unités de communication des parlements nationaux communiquée par les parlements membres.

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