Communiqué Final de la 10e Session de la Conférence de l'UPCI

(RELEVER LES DEFIS DU 21EME SIECLE: INSTAURATION DE LA PAIX, DE LA JUSTICE, DE LA STABILITE ET DE LA SECURITE DANS LE MONDE)
ISTANBUL-REPUBLIQUE DE TURQUIE
28/29 RABIUL AWAL 1436H
21-22 JANVIER 2015

Nous, Présidents de parlements, Chefs et membres des délégations de l’Union Parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la Coopération Islamique participant aux travaux de la 10ème Session de la Conférence de l’UPCI, qui se sont déroulés à Istanbul, en République de Turquie, les 28 et 29 Rabiul Awal 1436H (21-22 janvier 2015), sous le thème « Relever les défis du 21ème siècle: instauration de la paix, de la justice, de la stabilité et de la sécurité dans le monde», avons délibéré  sur les développements et les défis auxquels le monde musulman se trouve confronté tels que figurant à l’ordre du jour de la session, et avons décidé ce qui suit :

I.    LA CAUSE PALESTINIENNE
1.    Nous réaffirmons que la cause de la Palestine et d’Al Qods  doit rester une question primordiale vis-à-vis de laquelle les Etats des Parlements membres doivent adopter une position islamique unifiée dans les fora internationaux jusqu’au recouvrement des droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien avec le retour des réfugiés, la fin de l’occupation et la proclamation de l’Etat Palestinien indépendant sur le territoire de la Palestine,  avec pour capitale la ville d’Al Qods. Nous considérons également qu’en tant que capitale spirituelle de l’Oummah islamique et capitale éternelle de l’Etat de Palestine,  la ville d’Al Qods représente une ligne rouge à ne pas franchir.
2.    Nous réaffirmons que la ville d'Al Qods fait partie intégrante des territoires palestiniens occupés, comme indiqué dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies N ° 242 (1967), 338(1973), et que la quatrième Convention de Genève de 1949 lui est applicable, comme indiqué dans les nombreuses résolutions pertinentes du Conseil de sécurité; condamnons fermement les autorités de l'occupation pour les profanations répétées des lieux saints  de la ville d'Al Qods, à travers la construction du mur de séparation, les colonies et la poursuite des fouilles sous la mosquée Al Aqsa qui en sapent les fondations et risquent de provoquer l'effondrement de tout l'édifice; condamnons également  les agissements d'Israël et ses pratiques illégales  ainsi que les violations commises au mépris de toutes les résolutions et de toutes les lois internationales par les autorités d'occupation dans la ville d'Al Qods et qui visent à judaïser la ville sainte et à en oblitérer les caractéristiques arabo islamiques.
3.    Nous rejetons catégoriquement le projet israélien  relatif à la proclamation de  la ville d'Al Qods comme capitale de l'entité sioniste et du peuple juif, sachant que ce projet s'attaque directement au peuple palestinien et entend le spolier de ses droits légitimes et inaliénables; Nous rejetons catégoriquement toutes les thèses israéliennes relatives au Grand Jérusalem et autres propositions visant à résoudre la question d'Al Qods  en la plaçant sous mandat international.
4.    Nous soulignons l'importance du suivi et de la mise en œuvre des résolutions internationales émises sur la question palestinienne, en particulier pour celles liées à la garantie des droits civils et politiques du peuple palestinien, et censées lui permettre  d'établir un Etat indépendant avec pour capitale la ville d’Al Qods.
5.    Nous nous félicitons du parachèvement de l'unité nationale palestinienne, et considérons qu'elle est la pierre angulaire de la relance de la cause Palestinienne pour la réalisation des nobles objectifs de libération complète de tout le territoire palestinien et d'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec  pour capitale la ville d’Al Qods, et nous nous félicitons de l'accord de réconciliation nationale, qui a été signé par les délégations du Fatah et du Hamas le 23 Avril 2014, et qui est considéré comme étant la matérialisation des accords du Caire et de la Mecque et de la Déclaration de Doha.
6.    Nous réaffirmons notre ferme soutien aux efforts de l'Etat de Palestine afin de mobiliser un soutien international pour les droits palestiniens inaliénables, et notamment le droit à l'autodétermination et à l’établissement d’un Etat indépendant avec Al Qods comme capitale, et renouvelons à cet égard notre appel au Conseil de sécurité pour approuver la demande faite par l'Etat de Palestine en vue d’accéder au statut de membre à part entière de l'Organisation des Nations Unies.
7.    Nous réitérons notre rejet catégorique de la « judéité de l’Etat d'Israël» et appuyons résolument la prise de position du peuple palestinien et de son leadership, refusant de reconnaître la judéité de l'Etat juif, et soulignons que la résistance à l’occupant est un droit inhérent  pour le peuple palestinien.
8.    Nous appelons à la levée du blocus imposé au peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza, et appelons également à soutenir la résistance de la ville d’Al Qods et à œuvrer avec acharnement pour la libération des détenus administratifs et des prisonniers ; nous condamnons les pratiques israéliennes criminelles consistant à les torturer, les isoler et les humilier, et exigeons leur libération immédiate.
9.    Nous condamnons les crimes que les autorités israéliennes d’occupation ne cessent de perpétrer en Palestine, et particulièrement dans la Bande de Gaza, crimes qui ont fait des milliers de victimes innocentes, entre martyrs et blessés, en violation flagrante des droits de l’homme palestinien, et Exigeons que les responsables israéliens des crimes de guerre perpétrés dans le Bande de Gaza et le reste des territoires palestiniens occupés soient jugés; nous Dénonçons la poursuite des politiques d’isolement et de bouclage à l’encontre du peuple palestinien ainsi que les actions répressives israéliennes fondées sur l’assassinat, l’arrestation, la démolition des habitations, la destruction des terres cultivables, la construction de colonies et l’érection du mur de l’apartheid ; Nous Appelons à des initiatives de vaste envergure pour obtenir la levée du bouclage et appelons également à l’adoption de mesures urgentes en vue de la  mise en œuvre des opérations  de reconstruction de la Bande et d’élimination des séquelles de l’agression israélienne barbare contre les territoires palestiniens.
10.    Nous soutenons l'adhésion de l'Etat de Palestine à toutes les conventions et à toutes les organisations internationales, y compris la Cour pénale internationale et la Cour internationale de Justice.
11.    Nous condamnons fermement le refus d'Israël d'autoriser la mission technique de l'UNESCO de mener des investigations sur les menaces auxquelles sont exposés les lieux saints de la vieille ville d'Al Qods et Condamnons également les tentatives et les velléités d'Israël visant à s'approprier le patrimoine palestinien et à le judaïser, et à falsifier l'histoire de la Palestine, y compris la décision d'annexer la mosquée Ibrahimi à Hébron et la mosquée Bilal bin Rabah à Bethléem à la liste de son prétendu patrimoine ; Nous appelons à cet égard  l'UNESCO à mettre en œuvre les décisions du Conseil exécutif de sa 186éme session sur les sites historiques et patrimoniaux de la Palestine, afin d'empêcher Israël de détruire le patrimoine culturel palestinien  et avertissons que les tentatives israéliennes visant à imposer ses lois qui sont nulles et non avenues dans les territoires occupés  risquent de faire exploser la situation dans la région et de susciter un conflit religieux  dont Israël porterait l'entière responsabilité; nous appelons la communauté internationale à dissuader Israël - puissance occupante – et à l'amener à mettre fin à ses attaques graves et à cesser de faire fi de la sécurité et de la paix dans la région.
12.    Nous demandons aux responsables des Fonds créés en faveur d'Al Qods de relancer ces Fonds en vue de soutenir la résistance des habitants d'Al Qods et de les aider à rester sur place; nous demandons aux gouvernements et aux peuples de l'Oummah arabe et islamique de faire preuve d'une solidarité accrue pour faire face à l'arrogance israélienne et au mépris affiché du gouvernement israélien des droits historiques, culturels et religieux palestiniens en vue d’empêcher Israël de détruire le patrimoine palestinien et mettons en garde contre le fait que les tentatives israéliennes d’impose; nous appelons  à la mise en œuvre des projets de nature à adouber la résistance de la ville sainte , de ses habitants et de ses institutions, et appelle également à soutenir toutes les initiatives et toutes actions louables entreprises par les diverses instances, dont notamment le Comité d'Al Qods issu de l'OCI et son antenne financière sur le terrain l'Agence de Bait Mel Al Qods.
13.    Nous souscrivons à la proposition de la Turquie portant sur la création d’une Fondations internationale pour Al Qods, dont la participation sera ouverte à tous.

II. LES TERRITOIRES ARABES OCCUPES EN SYRIE ET AU LIBAN
14.    Nous saluons la vaillance des citoyens syriens et libanais et leur attachement  à leurs territoires et à leur identité  ainsi que leur résistance à l'occupant sioniste ; nous condamnons énergiquement les décisions d’Israël en vue d’imposer ses lois et son administration sur le Golan syrien occupé et son non-respect de la Résolution N°497 (1981) du Conseil de Sécurité de l’ONU, et affirmons que toutes les décisions d’Israël sont nulles    et    non   avenues ;   tout   comme  nous  condamnons   les   menaces israéliennes de recours à la force contre le Liban et ses manœuvres militaires provocatrices à la frontière du Liban ainsi que ses violations de l'espace aérien, maritime et terrestre du Liban et la poursuite de l'occupation des vergers de Chebaa et des monts de kafr Chouba et de la partie libanaise du village d'Al Ghajar, en violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
15.    Nous condamnons fermement Israël -la puissance occupante- pour son obstination à vouloir continuer à modifier le statut juridique, la composition démographique et la structure institutionnelle du Golan syrien occupé, et dénonçons ses politiques et ses pratiques consistant notamment à s'emparer des terres et des ressources en eau, à y construire et agrandir  ses implantations, à y transférer des colons, nous condamnons énergiquement les violations israéliennes répétées de l'espace aérien et de la souveraineté de la Syrie et les attaques lancées contre certains sites à l'intérieur du territoire syrien, qui constituent une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies, et mettent en danger la stabilité, la paix et la sécurité régionales et internationales ; et nous faisons assumer à Israël la responsabilité de ces violations flagrantes.
16.    Nous réaffirmons le droit du Liban sur ses ressources en hydrocarbures et en gaz naturel situées offshore et dans la zone économique exclusive qui lui appartient et qui est délimitée  par les cartes approuvées par le gouvernement libanais et déposées auprès de l'Organisation des Nations Unies, et appuyons le rejet par le Liban des coordonnées géographiques déposées par la mission israélienne aux Nations Unies et se rapportant à la partie nord des eaux territoriales et de la zone exclusive, dont Israël prétend quelles lui appartiennent.
17.    Nous saluons les efforts considérables qui ont été déployés par les voisins de la Syrie et d’autres pays de la région pour accueillir les déplacés syriens et prenons acte des conséquences politiques, socioéconomiques et financières croissantes découlant des flux massifs de réfugiés vers les pays limitrophes, et notamment le Liban, la Jordanie, la Turquie et l’Irak.
18.    Nous demandons aux Etats membres de l’OCI et à toute la communauté internationale, y compris les donateurs, d’honorer leurs promesses antérieures et de continuer à apporter le soutien requis aux NU et aux agences onusiennes ainsi qu’aux autres organisations humanitaires, en vue de fournir une assistance humanitaire conséquente aux millions de Syriens intérieurement déplacés et à ceux ayant trouvé asile dans les divers pays d’accueil.

III. CONDAMNATION DU DENIGREMENT DES RELIGIONS REVELEES, ET LUTTE CONTRE L'INTOLERANCE, L'ISLAMOPHOBIE ET LA XENOPHOBIE :
19.    Nous condamnons dans les termes les plus énergiques la diffamation du Prophète Mohammed, ultime Messager (PSL), et déclarons que sa sainteté est pour plus  de 1.5 milliards  de croyants  une ligne rouge qui ne peut être franchie; nous condamnons également les expressions de blasphème utilisées spécialement en Occident sous le couvert de la liberté d'expression et de presse ; nous appelons tous les groupes politiques et tous les dirigeants à agir de manière responsable et à considérer que tous les actes et messages dénigrement des valeurs sacrées de toutes les personnes et de toutes les sociétés constituent des crimes de haine, conformément au principe universel qui énonce que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ; tout en condamnant les attentats terroristes de Paris, nous soulignons  la nécessité de réagir à toutes les attaques terroristes sans discernement, en tant que démonstration de la volonté commune de lutte contre le terrorisme, qui s’était manifestée la suite de ces attaques.
20.    Nous rappelons l’existence d’instruments juridiques internationaux stipulant que le droit à la liberté d’expression ne doit pas être utilisé comme un moyen pour insulter les religions et porter atteinte au sacré.
21.    Nous appelons les Nations Unies à adopter un instrument juridique criminalisant la diffamation des religions divines et la calomnie des Messagers et des Prophètes, afin de garantir la coexistence pacifique des différents points de vue et recommandons aux Etats membres de l'OCI de poursuivre leurs efforts à l'ONU dans le but d'atteindre cet objectif.

IV. LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET L’EXTREMISME VIOLENT
22.    Nous soulignons la responsabilité de tous les pays de la région pour bannir le recours ou la menace de recours à la violence et à l'extrémisme violent, contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique d'un autre Etat, et encourageons les parlements membres à accorder plus d'attention à la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, y compris en  s’attaquant aux causes profondes de ces fléaux et en promouvant la modération, la tolérance et le dialogue.
23.    Nous condamnons fermement tous les actes, méthodes et pratiques du terrorisme sous toutes les formes et manifestations - y compris le terrorisme d’Etat- en tant qu’actes criminels et injustifiables où qu'ils se produisent et quels qu’en soient les instigateurs.
24.     Nous demandons aux dirigeants politiques et religieux dans le monde musulman d’unir leurs forces dans la lutte contre l'extrémisme violent sous toutes ses formes et manifestations, et de le considérer comme un moyen de semer la discorde et de justifier la violence.
25.    Nous condamnons les actes de terrorisme sous toutes leurs formes et manifestations, et notamment le terrorisme d'Etat,  et réaffirmons que ce phénomène est contraire aux enseignements de la religion islamique, qui prêchent la tolérance et la miséricorde, rejettent la violence et réprouvent toutes les formes d’agression, et notamment l’homicide et le meurtre des innocents, indépendamment de leur couleur de peau, de leur religion, de leur confession ou de leur appartenance ethnique.
26.    Nous réaffirmons la nécessité de faire la distinction entre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations et le droit légitime des Etats et des peuples à la résistance et à la lutte armée contre l’occupant et le colonisateur pour la libération de leur patrie et le recouvrement de leurs droits légitimes tels que garantis par la Charte des Nations Unies et consacrés par l’ensemble des conventions et par les usages internationaux en tant que droits inaliénables des peuples vivant sous le joug de l’occupation ; nous recommandons à l'OCI de former une commission juridique qui sera chargée de réviser la définition  du  terrorisme  et  d'établir   les  critères permettant de distinguer les actes de terrorisme de telle sorte que les avis de ladite commission deviennent une référence en la matière;
27.    Nous condamnons avec force les actes terroristes visant les chercheurs, scientifiques et universitaires dans plusieurs pays islamiques.
28.    Nous condamnons dans les termes les plus énergiques tous les actes de terrorisme et de violence commis par DAECH ainsi que son idéologie de violence et d’extrémisme violent et réaffirmons que les agissements de DAECH ne peuvent et ne doivent pas être imputés à une religion, une nationalité ou une civilisation quelle qu’elle soit.
29.    Condamne dans les termes les plus énergiques tous les actes de terrorisme et de violence perpétrés par DAESH et les autres Organisations terroristes en Iraq ainsi que sa prise de contrôle et leur présence dans un certain nombre de villes, de localité et de régions ; Dénonce ces violations possessives des mosquées historiques, la destruction d’églises, et l’incendie de temples appartenant à d’autres religions ; Appelle à soutenir l’Iraq dans sa guerre contre le terrorisme.
30.    Nous condamnons avec force les actes terroristes commis par  Boko Haram au Nigéria, au Cameroun, au Tchad et au Niger, et Appelons à soutenir ces pays pour les aider à faire face à ce groupe terroriste.
31.    Nous dénonçons avec force les attaques  terroristes abjectes et inhumaines ayant visé les élèves d’une école de Peshawar au Pakistan, et exprimons notre profonde sympathie et nos condoléances aux familles éprouvées et aux victimes de cet acte de terrorisme inqualifiable, ainsi que notre solidarité avec le gouvernement et le peuple de la République islamique du Pakistan.
32.    Nous souscrivons au projet d’adoption d’une charte de l’UPCI pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent et donnons mandat au Comité exécutif pour veiller à son élaboration et en saisir la prochaine conférence.

V-    REJET DES SANCTIONS INJUSTES INFLIGEES AUX PAYS ISLAMIQUES
33.    Nous rejetons fermement le principe de l'imposition de sanctions de toutes sortes, que ce soit unilatérales ou multilatérales, à tout pays islamique, nous  exprimons notre profonde solidarité avec les pays concernés, et condamnons la poursuite de ces sanctions, en raison de leurs conséquences négatives sur les activités humanitaires, et sur le développement économique et social de ces  pays.

VI-    L’ACQUISITION DES TECHNOLOGIES MODERNES A DES FINS PACIFIQUES NUCLEAIRES ET  LA  CREATION D’UNE ZONE LIBRE DE TOUT ARMEMENT DE DESTRUCTION MASSIVE AU MOYEN-ORIENT ET NOTAMMENT L’ARMEMENT NUCLEAIRE
34.    Nous réaffirmons le droit de tous les Etats à l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, y compris les politiques pertinentes au cycle d’enrichissement du combustible nucléaire, conformément au Traité de non-prolifération des armes nucléaires ; nous exprimons notre préoccupation des restrictions abusives imposées par certains Etats sur la coopération internationale dans le domaine de la recherche et du transfert des équipements, des matériaux et de la technologie pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, sachant que ces restrictions sont contraires aux dispositions de l’Article 4 du TNP ; nous condamnons la recrudescence des pressions et des menaces exercées pour déposséder les pays concernés de ce droit légitime et insistons sur la nécessité de résoudre les différends en recourant aux moyens diplomatiques et pacifiques.
35.    Nous exprimons notre vive préoccupation devant les capacités et les menaces nucléaires israéliennes et insistons sur la nécessité d’amener Israël à ouvrir l’accès à ses installations et à ses programmes nucléaires au contrôle et à l'inspection, conformément aux règles de l’Agence internationale de l’Energie atomique, ainsi que la nécessité d’adhérer au TNP et de démanteler entièrement dans la région du Moyen-Orient tous les arsenaux de destruction massive, en tant que condition primordiale pour la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient et pour rompre définitivement avec la politique des deux poids deux mesures dans les relations internationales, tout comme nous appelons à une coopération et à une coordination  accrues entre les Etats des parlements membres dans les conférences portant sur la révision

VII-    LE SOUDAN
36.    Nous réitérons  notre soutien au  Soudan face à toutes les menaces externes, et notre solidarité avec lui dans la défense de sa souveraineté, de sa sécurité et de sa stabilité ; nous apprécions tous les bons offices régionaux et internationaux pour instaurer la paix au Darfour, et appelons la communauté internationale à honorer tous ses engagements et à œuvrer pour la paix et le développement durable au Soudan.
37.    Nous invitons les pays islamiques à accroître leur aide au développement, et leur assistance financière et technique, pour extirper le mal à la racine.
38.    Nous réitérons notre rejet de la décision de la Cour pénale internationale, émise le 4/3/2009 et assortie d’un mandat d'arrêt contre le président Omar Hassan Al-Bachir, et appelons à l'abrogation définitive et inconditionnelle de cette décision, en tant que violation flagrante du droit international et atteinte non moins flagrante à la souveraineté nationale de la République du Soudan.

VIII-    LA SOMALIE
39.    Nous réitérons notre attachement au rétablissement et à la sauvegarde de l'unité, de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l'indépendance politique et de la sécurité de la Somalie, et rejetons catégoriquement toute intervention étrangère en Somalie en dehors de la légalité.
40.    Nous soutenons les résultats auxquels a abouti le succès du processus politique, l'édification des institutions de l'Etat, le parachèvement du projet de Constitution ; Nous appelons toutes les parties somaliennes et internationales à soutenir le gouvernement somalien et à travailler de façon solidaire à ses côtés pour la restauration de la sécurité, de la stabilité et de la souveraineté de l'Etat sur son territoire national.
41.    Nous nous félicitons de l'amélioration de la situation sécuritaire en Somalie et appelons la communauté internationale à remplir ses obligations pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Somalie, la reconstruction et la réhabilitation des infrastructures détruites par la guerre, la formation des cadres nationaux,  la modernisation des services publics et la relance des organes judiciaires dont la mission principale est de faire respecter la loi et l'ordre dans le pays.

IX-    LA SITUATION EN REPUBLIQUE DU MALI ET DANS LES PAYS VOISINS
42.    Nous réitérons  notre position de principe et notre attachement constant à la sauvegarde de la souveraineté de la République du Mali, son intégrité territoriale et son unité nationale, et nous félicitons le gouvernement Malien pour les mesures prises pour promouvoir la paix,  et en particulier LA libéralisation des prisonniers, conformément aux dispositions de l'Accord de Ouagadougou ; nous soulignons la nécessité de lancer promptement un processus de dialogue et de réconciliation complète, et exhortons les parties à encourager et à tenir des pourparlers sur les territoires maliens.
43.    Nous exhortons les autorités maliennes à accélérer le rythme de la réconciliation avec le soutien des partenaires internationaux, et selon les dispositions des résolutions pertinentes de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, et du Conseil de la sécurité et de la paix de l'Union africaine ainsi que la résolution 2100 (2013) adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

X-    LA SITUATION  A CHYPRE
44.    Nous invitons les Etats membres à renforcer leur solidarité agissante avec l’Etat Chypriote Turc et à maintenir des relations étroites avec cet Etat afin qu'il puisse surmonter l’isolement injuste qui lui est imposé, et de consolider et de développer davantage leurs rapports avec l’Etat Chypriote Turc dans tous les domaines , et réaffirmons une nouvelle fois la nécessité d’appliquer les résolutions précédentes de l’Organisation de Coopération islamique concernant la question chypriote, de même que les résolutions pertinentes de l’Union parlementaire des Etats membres de l’OCI.
45.    Nous nous félicitons de la bonne volonté affichée par la partie chypriote turque et par la Turquie d’aboutir à un règlement politique durable et conforme aux efforts du Secrétaire général des Nations Unies.

XI-    LA PROTECTION DES COMMUNAUTES ET MINORITES MUSULMANES
46.    Nous appelons la Grèce à respecter les droits de la minorité turque musulmane de Thrace Occidentale et du Dodécanèse et l'invitons à prendre les mesures nécessaires pour protéger les mosquées, lieux de culte et cimetières musulmans.
47.    Nous invitons nos gouvernements à s’intéresser à la minorité de Crimée, et notamment les tatars musulmans, et à suivre de près l’évolution de leur situation pour garantir leurs droits humains.
48.    Nous réaffirmons l’engagement de l’UPCI envers les communautés et les minorités musulmanes vivant dans les pays non membres de l’OCI et appelons à œuvrer à la résolution de leurs problèmes de manière à garantir leurs droits fondamentaux, tels que l’exercice de leurs droits démocratiques, la liberté du culte et la liberté de conscience, mais aussi la protection de leurs lieux saints et de leurs sites historiques.
49.    Nous réitérons notre appui à « l’Accord de paix » du 2 septembre 1996 à Manille  entre le Gouvernement de la République des Philippines et le Front National de Libération Moro ; appelons à diligenter la mise en œuvre intégrale de cet accord ; nous saluons l’accord-cadre conclu entre le GRP et le Front islamique de libération Moro le 15 octobre 2012 et l’accord de paix global du 27 mars 2014 et exprimons l’espoir que ces accords seront appliqués de bonne foi ; et nous exhortons les Etats des parlements membres et les institutions caritatives du monde musulman à accroître le volume de leur assistance humanitaire aux musulmans du Sud des Philippines afin d’accélérer le rythme du développement socio-économique de cette communauté .
50.    Nous condamnons les atrocités qui sont perpétrées de façon systématique   contre la communauté musulmane des Rohingyas au Myanmar et qui constituent une violation grave et flagrante du droit international et de la Charte et des Conventions internationales des Droits de l’homme ; nous dénonçons particulièrement la participation des forces de sécurité officielles et des milices bouddhistes aux massacres, à l’expulsion forcée des habitants et à l’incendie de leurs habitations et de leurs lieux de culte ; et invitons le Gouvernement du Myanmar à assumer ses responsabilités en vertu du droit international et de la  Charte et des Conventions  internationales des Droits de l’homme  et   à  prendre   toutes   les   dispositions   nécessaires   pour     mettre   immédiatement   fin  aux   actes d'expulsion, d’exil forcé et aux pratiques discriminatoires perpétrés à l’encontre des Musulmans Rohingyas ainsi qu’aux tentatives récurrentes visant à oblitérer leur culture et leur identité islamiques ; nous invitons les Etats membres à poursuivre leurs efforts de concert avec la communauté internationale et l’ONU pour garantir le droit au retour de tous les réfugiés et toutes les personnes déplacées chassés de leurs foyers à Rakhine, plus communément connue sous le nom d’Arakan.
51.    Nous demandons au Conseil de sécurité des Nations Unies de diligenter une enquête sur les violations des droits de la minorité musulmane au Myanmar  et de déposer une plainte contre le gouvernement de ce pays auprès de la cour pénale internationale
52.    Nous suivons avec une profonde préoccupation la situation dramatique des musulmans en République centrafricaine , les tueries et les déplacements forcés,  et la destruction de biens, et lançons un appel au Conseil des droits de l'homme et aux institutions internationales compétentes pour intervenir rapidement et en coordination avec l'Union africaine et les autorités de la République centrafricaine, pour diligenter une enquête en Afrique centrale et demander à son gouvernement de traduire en justice les responsables de ces événements tragiques.
53.    Nous demandons au Conseil de sécurité des Nations Unies de diligenter une enquête sur les violations des droits de la minorité musulmane dans ce pays  et de déposer une plainte contre le gouvernement centrafricain auprès de la cour pénale internationale.

XII-    JAMMU ET CACHEMIRE
54.    Nous appelons à un règlement pacifique de la question du Jammu et Cachemire qui soit en accord avec les résolutions pertinentes des Nations Unies, en particulier  avec les dispositions de l’Accord conclu à Simla ; et soutenons les efforts de la République islamique du Pakistan visant à aboutir à une solution pacifique en usant des divers moyens diplomatiques, y compris les négociations bilatérales avec l’Inde, tout en tenant compte du droit des citoyens du Jammu et Cachemire à l’auto-détermination.
55.    Nous exprimons notre préoccupation devant les violations répétées du cessez-le-feu de la part des forces d'occupation indiennes, au long de la ligne de contrôle, depuis le début de l'année 2013, en même temps que nous saluons la politique de retenue, de responsabilité et de dialogue pour le plus grand bien de la paix dans la région ;

XIII-    L'AGRESSION DE LA REPUBLIQUE D’ARMENIE CONTRE LA REPUBLIQUE D’AZERBAIDJAN
56.    Nous appelons à la stricte application des résolutions 822, 853, 874 et 884 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies ainsi qu’au retrait immédiat, inconditionnel et total des forces arméniennes de tous les territoires azerbaïdjanais occupés ; et exhortons avec force l’Arménie à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République d’Azerbaïdjan.
57.    Nous condamnons les agressions barbares contre les mosquées et les lieux de culte musulmans et dénonçons les pertes énormes qui en ont découlé pour le patrimoine archéologique et culturel islamique à l’intérieur du territoire azerbaïdjanais ; nous condamnons également le génocide effroyable qui a été perpétré dans la localité azerbaidjanaise de Khojali en 1992 et qui a fait, en quelques heures, dans la nuit du 25 au 26 février, un total de 613 victimes civiles dont 106 femmes et 83 enfants ;
58.    Nous réaffirmons notre solidarité et notre appui sans réserve aux efforts déployés par la République d’Azerbaïdjan, gouvernement et peuple, pour défendre leur territoire national ; et appelons à apporter une assistance humanitaire aux réfugiés et aux personnes déplacées azerbaïdjanais qui vivent aujourd’hui dans des conditions très difficiles, et ce, en prélude à leur retour dans leurs foyers d’où ils avaient été chassés.

XIV-    AFFAIRES ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENT
59.    Nous apprécions hautement les efforts de la BID pour le renforcement et l'accroissement des échanges commerciaux entre les Etats membres de l’OCI.
60.    Nous rejetons fermement le principe d’imposer des sanctions aux Etats, sous quelque forme que ce soit, unilatéral ou multilatérale, et nous exprimons notre solidarité sans réserve avec les pays islamiques exposés à de telles sanctions; nous soulignons que les mesures économiques et financières ne devraient pas être utilisées comme moyen de coercition politique, de telles sanctions privant les peuples visés de l'exercice de leur droit naturel au développement.
61.    Nous insistons sur le refus de la communauté internationale de permettre à un quelconque Etat de faire prévaloir sa législation nationale sur les règles du droit international, aux fins d'affecter la souveraineté et les intérêts des autres pays et de leurs peuples.
62.    Nous exprimons notre satisfaction quant à l’accroissement continu du volume des échanges commerciaux entre les Etats membres de l’OCI, accroissement qui a atteint un taux de 18,45%, en 2012 ;
63.    Nous exprimons notre solidarité avec les peuples africains affectés par les catastrophes naturelles et la désertification, et nous soutenons tous les efforts visant à faire face à ces catastrophes et à ces phénomènes.
64.    Nous appelons nos gouvernements à fournir le soutien financier et technique nécessaire pour faire face au phénomène de la désertification et du changement climatique dans les pays islamiques, en particulier les pays africains et asiatiques, et les appelons à étudier la possibilité d’impliquer les organisations de la société civile et les organisations non-gouvernementales opérant dans le monde islamique, pour l'acheminement de l'assistance humanitaire, y compris dans le domaine de la lutte contre la désertification et  le changement climatique, vers les pays affectés.
65.    Nous appelons les Etats membres de l'OCI à exercer plus d'efforts afin d'activer le système de préférences commerciales entre les Etats membres de l'Organisation.
66.    Nous appelons également les Etats membres de l'OCI à envisager la création d'un marché commun islamique  afin de faciliter et d'accroître les échanges entre l’ensemble des pays islamiques.
67.    Nous appelons à la Banque islamique de développement à fournir un soutien accru pour le développement d'un modèle de système bancaire islamique au profit des Etats membres de l'Organisation de  Coopération Islamique.
68.    Nous demandons à la Commission permanente indépendante des Droits de l'homme de l'OCI de mener une étude approfondie sur les effets négatifs des sanctions économiques et financières sur le plein exercice par les populations des pays membres ciblés de leurs droits humains dans leur acception intégrale.
69.    Nous exprimons notre préoccupation des effets négatifs du problème des  dettes extérieures des Etats islamiques qui constituent un lourd fardeau pour leurs économies et menacent leur souveraineté nationale, et invitons l'OCI et ses institutions économiques et financières à entreprendre une étude exhaustive sur ce problème et son impact sur le progrès économique des Etats islamiques; nous appelons également à engager des démarches auprès des institutions financières internationales et des bailleurs de fonds en vue d'annuler ces dettes.

XV-    LES AFFAIRES CULTURELLES ET JURIDIQUES ET LE DIALOGUE DES CIVILISATIONS ET DES RELIGIONS
70.    Nous dénonçons énergiquement la réédition des films et des caricatures portant atteinte à l’image de notre Prophète Mohamed (PSL) et des symboles religieux  et exigeons l’arrêt immédiat de ce genre de provocations, tout comme nous exigeons de sauvegarder les symboles sacrés de l’Islam dans toutes les régions du monde ;
71.    Nous réaffirmons que la mosquée Al Aqsa est un lieu de culte pour les musulmans et que les juifs n'ont pas le droit de pénétrer dans  son enceinte et d'y célébrer leur culte et mettons en garde les autorités de l'occupant sioniste contre la poursuite des fouilles sous la mosquée et contre toutes les agressions qui menacent la première des deux qibla et troisième Lieu saint de l'Islam; nous appelons les gouvernements islamiques à engager une action concrète, efficace et urgente en recourant à toutes les options possibles au regard de la légalité internationale pour protéger la mosquée Al Aqsa et contrecarrer le complot qui se trame et qui est entré dans sa phase ultime  pour la démolition de la mosquée et l'érection à sa place du prétendu temple ;
72.    Nous appelons à l' élaboration d'un projet, en consultation avec les services culturels de l'Organisation de Coopération islamique, les scientifiques et les élites du monde entier, en vue de contribuer à l'instauration d'un dialogue efficace et constructif entre les civilisations islamique et occidentale, et de la présentation d'une image réaliste et positive de la civilisation islamique ; nous appelons également les Parlements des Etats membres à promulguer les législations nécessaires à cet effet ; de même que nous demandons à la BID et au Fonds de Solidarité Islamique de soutenir ce projet ;
73.    Nous soulignons l'importance d'établir des chaînes de télévision islamiques nationales dans différentes langues étrangères, pour mettre en évidence la véritable image de l'Islam, et nous exhortons l'Organisation Islamique pour l'Education, la Science et la Culture (ISESCO) à  créer une chaîne spécialisée dans ce domaine ;
74.     Nous appelons les pays non-musulmans où résident des musulmans à sécuriser et à garantir les droits civils de ces musulmans, y compris leur droit à un traitement humain et équitable et leur accès à la nourriture et aux boissons halal en toutes circonstances et en tous lieux ;
75.    Nous soulignons la nécessité d'adopter une politique commune à caractère prioritaire visant à empêcher la distorsion de l'image de l'Islam, sous le prétexte de la liberté d'expression, en particulier dans les médias et sur l'Internet ;
76.    Nous exhortons les Etats à poursuivre les responsables qui répandent des stéréotypes et des préjugés réducteurs sur l’Islam et s’emploient à égarer l'opinion publique à travers les médias et l'Internet, en particulier en ce qui concerne les minorités ethniques et religieuses, et ce sans parti pris aucun et en mettant en garde toute personne qui s’engagerait dans de telles pratiques ;
77.    Nous appelons à ne pas attiser le confessionnalisme et les différences doctrinaires pour semer la discorde entre les différentes composantes des populations et inciter à la division, notamment sur le plan confessionnel, et réaffirmons que le fait de tuer des innocents et de commettre des attentats au moyen de kamikazes constitue un acte terroriste que l'Islam condamne et renie autant qu’il renie ceux qui commettent de tels actes et ceux qui les incitent à les perpétrer ;
78.    Nous appelons tous les Etats membres de l'UPCI  à établir une coop&eac

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