RESOLUTIONS SUR LES DROITS DE L’HOMME, DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE ADOPTES PAR LA 12ème CONFERENCE DE L’UPCI

BAMAKO  REPUBLIQUE DU MALI
28 RABI THANI 1438H
27 JANVIER 2017

Rés.N°1-HWFA/12-CONF

Les violations des droits de l’Homme au Jammu et Cachemire indiens occupés

Rés.N°2-HWFA/12-CONF

Coordination dans les forums internationaux et régionaux entre les Représentants des Parlements membres de l'UPCI sur les questions de Droits de l'Homme

Rés.N°3-HWFA/12-CONF

Renforcement du rôle des femmes dans tous les domaines du développement dans les Etats des Parlements membres de l’UPCI

Rés.N°4- HWFA/12-CONF

Exploitation de la femme dans la publicité commerciale

Rés.N°5-HWFA/12-CONF

Participation de la femme aux délégations des Conférences de l’UPCI

Rés.N°6-HWFA/12-CONF

Renforcement du statut de la jeunesse dans le monde islamique

Rés.N°7-HWFA/12-CONF

Prise en charge et Protection de l'enfant dans le monde islamique

Rés.N°8-HWFA/12-CONF

Rôle des Parlements islamiques dans la promotion de la santé de base dans les Etats de l’Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI)

Rés. N°9HWFA/12-CONF

Problèmes de garde auxquels les familles musulmanes immigrées en Europe sont confrontées


 

RESOLUTION N°1-HWFA/12-CONF
SUR
LES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME AU JAMMU ET CACHEMIRE INDIENS OCCUPES


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 12ème Session, tenue à Bamako, République du Mali, le 28 Rabi ul Thani 1438H (27 Janvier 2017);
1.     Réaffirme les  résolutions du Conseil de sécurité relatives au Jammu et Cachemire ainsi que  les décisions de l’Organisation de la coopération islamique visant à organiser un référendum libre et objectif sous l’égide des Nations Unies  dans le but de connaitre avec certitude les aspirations du peuple de Jammu et  Cachemire.
2.    Réaffirme la Déclaration sur le conflit Jammu et Cachemire,aisant partie de la Déclaration finale du 13ème Sommet de l’ Organisation de la coopération islamique tenu à Istamboul (Turquie) les 14 et 15 avril 2016.
3.    Dénonce avec force les atrocités commises par l’occupant indou à Jammu et Cachemire et condamne en particulier les événements qui ont eu lieu à la suite du récent soulèvement  dû à l’assassinat d’un jeune cachemirien le 8juillet 2016.
4.    Dénonce la  violence extrême exercée par les forces de l’occupation indienne à l’encontre de manifestants innocents, non armés et sans aucune défense ; le bilan étant 90 victimes civiles et 12000autres  civils grièvement blessés. Dénonce l’utilisation par les forces d’occupation indiennes de fusils à balles de caoutchouc à l’encontre de manifestants pacifistes ; ce qui a gravement blessé aux yeux  au moins 500 civils  dont 150 ont définitivement perdu la vue.
5.    Est pleinement conscient que le dernier soulèvement était une action spontanée et s’oppose aux tentatives indiennes de résoudre la lutte  au Cachemire par  l’emploi de   la violence.
6.    Exhorte l’Inde à mettre fin à l ‘effusion de sang au Cachemire occupé et à respecter ses engagements  en matière de droit international ainsi que les  résolutions du Conseil de sécurité.
7.    Apelle le Conseil de sécurité ainsi que le Haut commissaire aux droits de l’ homme à envoyer une commission d’ enquete a Jammu et Cachemire et à garantir une investigation indépendante et  transparente dans le but de montrer les massacres et les violations flagrantes qui ont été commis.
8.    Rapelle au Secrétaire général des Nations unies  ainsi qu’au Haut commissaire des Droits de l’homme, la découverte de milliers de fosses communes anonymes où  les forces d’occupation indiennes ont enterré des victimes innocentes de Jammu et Cachemire
9.    Exhorte la Communauté internationale  et notamment les Membres du Conseil de Sécurité à dénoncer ouvertement l’Inde en raison des atrocités qu’elle inflige au peuple de Jammu et Cachemire .Elle apelle également à tenir les promesses et engagements faits au peuple de Jammu et Cachemire depuis 68ans conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.


RESOLUTION N°2-HWFA/12-CONF
SUR
LA COORDINATION DANS LES FORUMS INTERNATIONAUX ET REGIONAUX ENTRE LES REPRESENTANTS DES PARLEMENTS MEMBRES DE L’UPCI SUR LES QUESTIONS DE DROITS DE L'HOMME


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 12ème Session, tenue à Bamako, République du Mali, le 28 Rabi ul Thani 1438H (27 Janvier 2017);
Guidée par les nobles préceptes de l'islam enjoignant aux peuples islamiques de préserver les bienfaits dont Allah les a gratifiés sur terre;
Rappelant les Résolutions pertinentes adoptées par les Sommets Islamiques et les Conférences des MAE, notamment la résolution 19/40 POL entérinant la Déclaration du Caire portant sur les droits de l'homme en Islam;
Consciente de l'universalité des valeurs islamiques, du caractère indivisible des droits de l'homme et de la position prééminente de l'homme en Islam en tant que vicaire d'Allah sur terre, et par conséquent de l'importance accordée par la pensée islamique à la promotion et au respect des droits de l'homme;
Convaincue de l’urgente nécessité d'explorer davantage de voies et moyens pour renforcer et protéger les Droits de l’homme ;
Considérant que le rôle que l'éducation joue dans l’exercice de la démocratie et la diffusion des Droits de l'homme, en conformité avec la législation (charia) islamique, fait partie intégrante du droit à l'éducation et à la formation, dans la mesure où il constitue le moyen par lequel la société et la Oummah assurent la formation des éléments compétents et qualifiés dont elles ont besoin pour assurer la relève dans l'avenir;
Soulignant que la connaissance par l’homme de ses droits fait elle-même partie de ses droits naturels, et ce sur la base de son droit à l'éducation, tel que reconnu par les conventions internationales, qui reposent sur les droits des peuples et des nations puisés dans leur foi, leur culture et leurs besoins spécifiques, de sorte qu’en ces droits s’harmonisent la pensée, les fins et les moyens afin de garantir le respect des droits de l’homme, la défense de la liberté d’opinion et d’expression et participation active des citoyens à l’édification de la société, ainsi que nous l’enseigne la charia islamique ;
1.    RECOMMANDE aux Parlements membres l’UPCI d’introduire, dans les programmes scolaires de leurs Etats, une matière consacrée aux valeurs de la démocratie et des Droits de l’homme, à la lumière de la charia islamique, tout en exhortant à:
1-1. Préserver la culture des Droits de l'homme et du respect de ses valeurs universelles, en même temps qu’à la reconnaissance du droit de chaque être humain à préserver les spécificités de son identité culturelle.
1-2. Prendre en considération les principes fondateurs de la culture des Droits de l’homme et à rejeter l’hégémonie du modèle culturel unique.
1-3. Insiste sur la nécessité d’élaborer une définition précise du terrorisme.
2.    REJETTE avec force et condamne la politisation, la sélectivité et la discrimination dans le traitement des questions liées aux Droits de l’homme, tant au plan régional qu’international.
3.    REJETTE les manœuvres visant à utiliser la question des Droits de l’homme comme prétexte pour semer le doute sur les principes et les fondements de la charia Islamique et pour tenter de justifier les ingérences dans les affaires internes des Etats musulmans.
4.    CONDAMNE avec force l’agression barbare israélienne contre la Palestine et EXPRIME son soutien aux détenus palestiniens dans les prisons de l’occupant israélien et notamment les enfants qui sont enlevés dans l’école, les femmes, ainsi que les parlementaires qui sont membres du Conseil National Palestinien, ce qui constitue une violation flagrante des Droits de l’Homme, APPELLE à traduire en justice les responsable israéliens, INVITE le CICR à suivre l’évolution de la situation des femmes et des enfants détenus dans les prisons israéliennes et à faciliter les visites des familles à ces détenus.
5.    CONDAMNE avec force la violence exercée contre les femmes, les personnes âgées et les enfants par des groupes terroristes en République du Mali, au Nigéria, au Tchad, au Cameroun et dans les autres zones de conflit au nom de l'Islam, et INVITE les Etats des Parlements membres de l’OCI à coopérer avec les pays concernés pour mettre fin à ces atrocités.
6.    CONDAMNE également avec force les violations des droits de l’homme exercées par les groupes et organisations terroristes, à travers les humiliations infligées aux femmes, vendues sur les marchés aux esclaves, et à travers la torture et les massacres perpétrés de sang-froid contre les opposants, en Syrie et en Irak, TOUT EN INSISTANT sur le fait que des tels actes n’ont aucun rapport avec l’Islam et ses principes de tolérance ;
7.    REJETTE avec force l'amalgame récurrent et systématique entre Islam et musulmans, d’un côté, terrorisme et violations des droits de l’homme, d’un autre côté, amalgame qui a contribué à attiser l’islamophobie et à accroître les partis-pris et la discrimination à l’encontre des musulmans, dans les différentes régions du globe.
8.    APPELLE à la promulgation de législations nationales qui condamnent les fatwas takfiristes (accusation d'infidélité) et qui justifient l'assassinat d'autrui par des arguments prétendument islamiques, et CONDAMNE également les tentatives d'invoquer l'islam pour justifier la violence et le terrorisme et attiser les clivages sectaires entre les musulmans, et APPELLE à intensifier des efforts et à la coordination entre les pays islamiques afin de combattre ce phénomène.
9.    INSISTE sur la responsabilité de tous les gouvernements pour ce qui est de la garantie du plein respect de l’Islam et des autres religions révélées et de la prohibition de tout usage par les médias de la liberté d’expression comme prétexte pour porter atteinte à la réputation de ces religions.
10.    Appelle à la mise en place d’un organe permanent chargé de la promotion des Droits de l’Homme, tel que prévu par la Charte Islamique du Caire sur les Droits de l’Homme.
11.    EXHORTE les organisations islamiques à coopérer avec les organismes internationaux et régionaux pour garantir tous les droits fondamantaux des minorités musulmanes dans les pays non membres de l'OCI.
12.    APPELLE à œuvrer sérieusement à l’élargissement du champ de la participation politique, à garantir l’égalité et la justice sociale de même que les libertés civiques, à promouvoir la représentation politique et administrative appropriée de la femme, à renforcer la transparence et la reddition de comptes et à éliminer la corruption dans les pays des Parlements membres de l’UPCI.
13.    EXHORTE les Pays des Parlements Membres de l'Union à assurer la coopération et la coordination entre leurs représentants dans les fora internationaux et régionaux qui s'intéressent aux questions des droits de l'homme dans le but de promouvoir et de mettre en exergue les valeurs islamiques relatives aux droits de l'homme et s'opposer aux tentatives de politisation et de discrimination dans le traitement de ces questions et d’imposition d’un un modèle unique.
14.    APPELLE les médias, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des Etats membres de l’UPCI, à bien vérifier leurs sources, à faire preuve d’objectivité, lorsqu’ils couvrent les événements politiques, et à éviter de donner une connotation confessionnelle à ces événements.
15.    APPELLE les médias aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des Etats membres de l’UPCI à faire preuve de retenue et à éviter les surenchères, en exposant les causes des conflits, afin de ne pas contribuer à élargir l’aire des conflits et à aggraver les dissensions qui menacent la paix et la sécurité internationales.
16.    APPELLE à l'adoption du principe du dialogue communautaire que prône notre religion islamique comme un cadre pour résoudre les différends et les problèmes qui se posent entre nos sociétés et de leurs composantes.
17.     APPELLE également à soutenir la paix sociale dans les régions qui ont été libérées du contrôle des groupes terroristes.


RESOLUTION N°3-HWFA/12-CONF
SUR
LE RENFORCEMENT DU ROLE DE LA FEMME DANS TOUS LES DOMAINES DU DEVELOPPEMENT DANS LES ETATS DES PARLEMENTS MEMBRES DE L’UPCI


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 12ème Session, tenue à Bamako, République du Mali, le 28 Rabi ul Thani 1438H (27 Janvier 2017);
Rappelant la teneur de la résolution N°3 WSC/7-CONF relative au renforcement du rôle de la femme dans tous les domaines du développement dans les pays des Parlements membres de l’UPCI afin de consolider la démocratie, résolution adoptée lors de la 7ème session de la Conférence de l’UPCI, tenue en Indonésie ;
Rappelant également l’ensemble des conclusions des Conférences ministérielles de l’OCI sur le rôle de la femme dans le développement, tenues, à Istanbul-Turquie, les 20 et 21 novembre 2006 ; au Caire-Egypte, les 24 et 25 novembre 2008 ; à Téhéran-Iran, du 19 au 21 novembre 2010 ; et à Djakarta- Indonésie, du 4 au 6 décembre 2012 ; et consciente du fait que les femmes et les enfants sont les couches les plus vulnérables de la société pendant les conflits, les guerres et la période d'occupation, et que la sécurité est la principale condition préalable au développement dans toutes ses dimensions et sans garantie de sécurité, les programmes de développement ne seront pas réalisables dans les pays,
Rappelant également la Charte de la famille en Islam signée par les membres de l’OCI ;
Soulignant le rôle central de  la femme dans la famille, en particulier pour la formation de la prochaine génération et la nécessité pour les sociétés d'employer les femmes, réaffirmant également le rôle clé des gouvernements pour aider les femmes à assurer l'équilibre entre leur rôle dans la famille et dans la société, par le biais de mise en place de politiques concernant les mécanismes sociaux;
Reconnaissant que le renforcement du rôle de la femme dans les pays membres de l’UPCI, est impératif pour la réalisation du développement durable ;
Reconnaissant également que l’implication et la participation de la femme dans les domaines  politique, social et économique dans les pays membres de l’UPCI se sont renforcées au cours des dernières années et devraient continuer à l’être ;
Réaffirmant la résolution sur "un monde contre la violence et l'extrémisme", proposée par la République islamique d'Iran et adoptée par la 68e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui vise à protéger les populations civiles, notamment les femmes et les enfants, et qui condamne la violation du droit international, en particulier du droit humain et du droit international humanitaire;
Soulignant le rôle de la femme dans l’allègement de la pauvreté et dans le bien- être général, et rappelant à cet égard certains exemples de femmes pionnières dans ce domaine;
Mettant l’accent sur la nécessité de traiter la femme selon les principes fondamentaux et de lui reconnaître ses pleins droits, conformément aux préceptes de l’Islam inspirés du Livre Saint: « Nous avons créé de vos êtres des épouses pour que vous trouviez apaisement auprès d’elles et Nous avons instauré entre vous amitié et miséricorde », "Les croyants et les croyantes se soutiennent les uns les autres ordonnent le bien et interdisent le mal" :
Reconnaissant que la réalisation d’un meilleur état de santé possible, par le biais, entre autres, de l'accès équitable et universel à des services de soins de santé abordables et de qualité et aux information sur les soins de santé préventifs, y compris dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive au sein de l’institution familiale, est indispensable au progrès économique et à l'autonomisation des femmes, que le manque d'autonomie et d'indépendance économique augmente la vulnérabilité des femmes à un large éventail de conséquences négatives, y compris le risque de contracter le VIH / sida, et que la négligence de la pleine jouissance des droits humains des femmes limite gravement leurs chances dans la vie publique et privée , y compris les possibilités de recevoir une éducation et la réalisation de l'autonomisation économique et politique;
Reconnaissant également que les hommes et les femmes travailleurs devraient avoir un accès égal à l'éducation, à la formation, aux soins de santé, à la sécurité sociale, aux droits fondamentaux au travail, et à la protection sociale et juridiques, y compris la sécurité et la santé au travail, et les possibilités de trouver un emploi décent;
1- EXHORTE les Parlements membres à renforcer l’intégration des deux sexes au cœur de toutes les politiques, s’agissant de questions stratégiques fondamentales pour la réalisation de la justice, de l’égalité et de la complémentarité entre les deux sexes ; appelle à renforcer les capacités des femmes et à consolider sa participation en tant que partenaire authentique dans l’édification d’un développement global et durable, tout en œuvrant à la promotion de la personnalité intellectuelle de la femme et en veillant à lui garantir les moyens de publier ses productions intellectuelles et à développer le rôle des médias au service des causes de la femme.
2- EXHORTE les Parlements membres de l’UPCI à élever le niveau de représentation des femmes dans les organes de prise de décisions, en tant que responsables élues, à travers la mise en œuvre d’initiatives appropriées et efficaces, y compris, le recours au système des quotas dans un premier temps, pour  l'implication des femmes dans les postes de prise de décision, et appelle également les Etats membres de l’UPCI à  promouvoir un meilleur équilibre entre les genres et accroître la participation des femmes à la prise de décisions à tous les niveaux et dans tous les secteurs, y compris les processus d’instauration, de maintien et de construction de la paix dans les situations d'occupation étrangère et les conflits armés, conformément à l’OPAW.
3-    EXPRIME LE SOUHAIT que l’un des éminents Parlements membres de l’UPCI accueille un colloque ou un atelier, avec la participation d’un Groupe de travail composé de membres du Comité des Droits de l’homme, de la femme et de la famille, au cours duquel seront présentées des communications spécialisées destinées à traiter de la question du niveau de représentation des femmes dans les instances de prise de décision, étant entendu que les conclusions de cette rencontre seront soumises à la prochaine réunion dudit Comité pour examen et recommandation ;
4-    APPELLE les Parlements membres de l’UPCI à prendre en charge la protection des droits de la femme, de la jeune fille et de l’enfant et à veiller à leur application, outre l’élimination de toutes les formes de violence et de discrimination contre la femme et la jeune fille, par l’adoption et la promulgation de législations nationales adéquates, le suivi et leur mise en œuvre, l’action de sensibilisation de la femme sur ses droits légitimes et légaux et l’interdiction de toutes les formes d’exploitation de la femme.
5-    SOULIGNE le rôle de l'islam dans la préservation des droits de toutes les personnes, en particulier des femmes, et condamne toutes les formes d'extrémisme qui sont tout à fait en contradiction avec les valeurs islamiques des droits de l'homme.
6-    PRIE INSTAMMENT les Etats membres à prendre toutes les mesures juridiques et préventives, nécessaires pour lutter contre toutes les formes de violence faite aux femmes dans la situation des conflits armés tels que les abus sexuels, la traite et etc.
7-    CONDAMNE la persistance du régime d'occupation de l’entité sioniste (Israël)   dans sa violation systématique des droits de l'homme du peuple palestinien, y compris les violations résultant de l'utilisation d'une force excessive et des opérations militaires, qui ont fait des morts et des blessés parmi les citoyens palestiniens, notamment les femmes et les enfants, Réaffirme son soutien aux droits humains de tout le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza, à Jérusalem-Est et en Cisjordanie et appelle à mettre fin au siège de Gaza.
8-    CONDAMNE AUSSI fermement les actes terroristes inhumains et barbares perpétrés par l'EI (DAESH) et les autres organisations terroristes dans tous les pays islamique, faisant des morts et des blessés et conduisant au déplacement de millions de civils, en particulier des femmes et des enfants, ainsi qu’au harcèlements sexuel des femmes sans défense, qui choque fortement les sentiments humains.
9-    ENCOURAGE les Etats des Parlements membres de l’UPCI à œuvrer au service du développement durable centré sur la population, y compris le développement économique durable, et ce à travers l’enseignement de base, l’éducation permanente, la lutte contre l’analphabétisme, la formation, et les soins de santé primaires pour les femmes et les jeunes filles.
10-    EXHORTE les Pays des Parlements membres de l’UPCI à soutenir les mesures prises en vue d’éradiquer la pauvreté, en garantissant l'accès de la femme sur un pied d’égalité avec l’homme au plein emploi et à un travail décent – c’est-à- dire ne portant pas atteinte à sa dignité - , ce qui exige entre autre l’adoption de mesures efficaces pour éliminer les obstacles structurels et juridiques et à créer des opportunités économiques de manière à donner aux femmes les moyens et les capacités nécessaires pour renforcer leur rôle dans les différents aspects du développement.
11-    APPELLE les Parlements membres de l’UPCI à promulguer les législations nécessaires à l’obtention par toutes les femmes, sur un pied d’égalité avec les hommes, des ressources économiques indispensables, y compris à travers l’accès à la propriété foncière, aux ressources nécessaires à la production, aux crédits et aux financements, et le renforcement des capacités féminines dans les domaines de la médecine et de la technologie pour améliorer leurs compétences à travers des programmes de formation adéquats.
12-    APPELLE les Parlements membres de l’UPCI à soutenir la mise en œuvre de l’ensemble des résolutions émanant des Conférences ministérielles de l’OCI sur le rôle de la femme dans le développement, et notamment le Plan d’Action de l’OCI pour la promotion de la femme, le mécanisme d’exécution de ce Plan, la Déclaration de Téhéran sur la femme, la famille et l’économie, et la Déclaration de Djakarta sur le renforcement de la participation de la femme et son rôle dans le développement économique des Etats membres de l’OCI.
13-    APPELLE les Parlements membres de l’UPCI à agir de concert avec leurs gouvernements respectifs pour garantir une allocation budgétaire suffisante pour la mise en œuvre des stratégies et politiques visant à réaliser l’égalité des genres et à renforcer la participation des femmes dans tous les secteurs du développement.
14-    APPELLE les Parlements membres à exhorter leurs gouvernements et leurs organes spécialisés à échanger leurs expériences en ce qui concerne le rôle agissant que jouent les femmes dans le développement de leurs pays, notamment en ce qui concerne la lutte contre les conséquences négatives des conflits et des catastrophes naturelles et le soutien aux efforts de paix.
15-    APPELLE à renforcer le rôle économique, culturel et politique des femmes  et à les impliquer dans les centres de prise de décision.
16-    RECONNAIT la nécessité d'autonomiser les femmes, en particulier les femmes et les filles pauvres, économiquement et politiquement, et d’encourage, à cet égard, les parlements membres de l’UPCI à investir dans les infrastructures appropriée et d'autres projets, y compris la fourniture d'eau et d'assainissement dans les zones rurales et les bidonvilles urbaines, afin d'améliorer la santé et le bien-être, d’alléger la charge de travail des femmes et des filles et de leur faire épargner du temps et de l'énergie pour d'autres activités de production afin de créer un équilibre entre la vie familiale et les activités sociales
17-    APPELLE à soutenir les femmes palestiniennes et notamment les habitantes d’Al-Qods qui refusent de quitter leurs foyers, endurant toutes les formes de répression et de harcèlement de la part des colons qui cherchent à chasser les Palestiniens de leurs terres et à profaner leurs lieux saints.
18-    REND HOMMAGE aux gouvernements et aux Parlements des pays membres qui ont entrepris des démarches considérables en vue de promouvoir le statut de la femme et le rôle dans les divers domaines du développement.
19-    APPELLE les Parlements membres de l’UPCI et les institutions concernées de l’OCI, en particulier la Chambre islamique du Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture, à intensifier leurs efforts pour soutenir les femmes d’affaires dans les Etats islamiques.
20-    SE FELICITE des efforts en cours pour intégrer et unifier les activités des différentes institutions de l’OCI qui gèrent les fonds spéciaux destinés aux micro- et moyennes entreprises.
21-    APPELLE à la création de mécanismes et institutions juridiques et médiatiques pour lutter contre toutes les manifestations de violence contre les femmes et apporter un appui juridique aux femmes victimes de ces violences.
22-    APPELLE à l'élaboration d'un plan d'action pour soutenir la participation des femmes dans le processus de prise de décision dans les Etats membres et renforcer leurs capacités dans tous les domaines.
23-    RECONNAIT que la santé est une condition préalable pour le développement durable, et aussi l’un de ses résultats, et invite instamment les gouvernements à assurer un accès égal aux services de santé adéquats pour les femmes et les filles, afin de parvenir à la réalisation de leur droit à un meilleure état de santé mentale et physique possible;
24-    EXPRIME sa profonde préoccupation du fait que la santé maternelle reste un domaine négligé dans le monde et qu’il y a des disparités en matière d'amélioration de la santé du maternelle et infanto-juvénile, Dans ce contexte, appelle les Etats à mettre en œuvre leurs engagements à prévenir et à réduire la mortalité et la morbidité infanto-juvénile et maternelle ainsi que les initiatives nationales, régionales et internationales qui contribuent à la réduction du nombre de décès liés à  l’accouchement et de décès des nouveau-nés et des enfants de moins de 5 ans.
25-     Demande à l'Organisation de la coopération islamique, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé de trouver un mécanisme pour les soins de santé psychologique mentale et physique et la réhabilitation des femmes et des enfants qui ont été exposés aux affres des guerres destructrices.
26-    Condamne énergiquement les violations des droits de l'homme pratiquées par les groupes de Daesh et d'autres groupes terroristes pour humilier les femmes.


RESOLUTION N°4-HWFA/12-CONF
SUR
L’EXPLOITATION DE LA FEMME DANS LA PUBLICITE COMMERCIALE


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 12ème Session, tenue à Bamako, République du Mali, le 28 Rabi ul Thani 1438H (27 Janvier 2017);
Réaffirmant que l’Islam est venu pour établir la dignité humaine et affranchir l’homme de toute forme d’exploitation ou d’humiliation : (Certes, Nous avons honoré les fils d’Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses pour nourriture, et les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures) Al-Isra’ 70.
Rappelant que l’Islam a consacré à la femme de nombreuses dispositions spécifiques afin de préserver ses droits, et de sauvegarder son honneur et sa dignité humaine ;
Attirant l’attention sur l’aggravation de l’exploitation des femmes dans la publicité au moyen des annonces commerciales, ce qui constitue une violation de ses droits humains et une violence faite à la femme qui touche à sa vertu, à sa dignité et à son humanité.
1-    INVITE les Etats des Parlements membres de l’UPCI à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à ces pratiques qui constituent une violence faite aux femmes et une violation de leur intégrité et de leurs droits.
2-    INVITE les pays islamiques qui n’ont pas promulgué des lois pour lutter contre l'exploitation de la femme et l'atteinte à sa dignité à le faire et à mettre en place les mécanismes nécessaires à leur application, y compris les campagnes de publicité et d’information ;
3-    INVITE également les Etats des Parlements membres de l’UPCI à renforcer la reddition des comptes concernant les médias de masse en cas de pratiquer de l'exploitation sexuelle commerciale;
4-    RECOMMANDE aux médias des Etats des Parlements membres de l’UPCI de mettre en exergue le rôle important de la femme dans la famille dans le cadre des programmes de publicité commerciale.
5-    CONSTATE avec préoccupation que l’exploitation des femmes dans la publicité commerciale peut entraîner des effets négatifs sur les institutions de la famille musulmane.
6-    DEMANDE au Rapporteur  spécial sur les formes contemporaines d’esclavage à examiner les causes et les conséquences de ce phénomène, afin qu’elles soient considérées comme de nouvelles formes d’esclavage.

 


RESOLUTION N° 5-HWFA/12-CONF
SUR
LA PARTICIPATION DE LA FEMME AUX DELEGATIONS DES CONFERENCES DE L’UPCI


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 12ème Session, tenue à Bamako, République du Mali, le 28 Rabi ul Thani 1438H (27  Janvier 2017);
Réaffirmant que le point de vue islamique concernant la participation de la femme repose essentiellement sur le concept de vicariat (Istikhlaf) qui la rend apte à remplir ses diverses obligations - sur le plan de la famille ou celui de la Oummah - de la même façon que l’homme, du fait qu’ils sont associés tous deux en termes de responsabilité, de vicariat (Istikhlaf) et de respect des traditions ;
Réaffirmant également le fait que la pensée islamique regarde l’humanité de la femme et de l’homme à partir du même prisme en termes d’Istikhlaf et de mission sur terre (Taklif), et les appelle, l’un et l’autre, à œuvrer de concert à instaurer l’esprit de la civilisation islamique dans le vécu de chacun ;
Relevant le rôle croissant joué par la femme dans tous les domaines de l'existence, ainsi que les acquis, réalisations et résultats tangibles dont elle a permis l’accomplissement et qui ont changé la vie des peuples et contribué au développement et à l'essor des sociétés musulmanes ;
Rappelant que des Etats hostiles à l’Islam continuent à se saisir des problèmes relatifs à la femme musulmane comme prétexte pour dénigrer  l’Islam ;
Observant l’insuffisance de la participation féminine dans les délégations aux réunions de l'Union, ce qui se reflète sur la faiblesse des efforts consacrés à l’examen des questions et à l’adoption des résolutions relatives à la femme ;
1-    INVITE l’ensemble des Parlements membres à veiller autant que possible à la représentation des femmes parlementaires lors de la constitution des délégations participant aux Conférences et aux Comités permanents de l’UPCI, dans une proportion qui ne saurait être inférieure à 30% des délégations participantes.
2-    INVITE les Etats membres à donner aux femmes de véritables opportunités d’entrer en contact avec le monde extérieur par le biais de la participation aux conférences internationales et régionales aux fins d’acquérir et d’échanger des expériences avec les autres.


RESOLUTION N°6-HWFA/12-CONF
SUR
LE RENFORCEMENT DU STATUT DE LA JEUNESSE DANS LE MONDE ISLAMIQUE


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 12ème Session, tenue à Bamako, République du Mali, le 28 Rabi ul Thani 1438H (27  Janvier 2017);
Rappelant les résolutions adoptées par les Sommets Islamiques, la 3ème session Extraordinaire du Sommet islamique, la 35ème Session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de l’OCI, la 5ème session de la Conférence Islamique des Ministres de la culture et des Affaires Culturelles et la 8ème Session du Comité Permanent pour l'Information et les Affaires Culturelles (COMIAC) pour la protection et l’habilitation de la jeunesse dans le Monde Islamique ;
Affirmant le rôle moteur de la jeunesse dans le progrès et le développement des nations du monde islamique;
Soulignant les dangers de certains programmes diffusés par certains médias, sites internet et certaines chaînes satellitaires qui constituent une porte ouverte pour le changement des comportements et de l’identité islamiques de la jeunesse ;
Mettant l'accent sur le rôle de la jeunesse dans le Monde Islamique pour la promotion du dialogue des civilisations, des cultures et des religions, en mettant en valeur l'image réelle de l'Islam et la diffusion de ses principes et valeurs qui appellent à la coexistence pacifique, à la coopération à  la modération, au dialogue, à la tolérance et au respect de l’autre ;
Affirmant l'importance d'approfondir les enseignements islamiques authentiques sur l'institution de la famille afin de préserver son intégrité et sa cohésion pour faire face aux difficultés morales et intellectuelles menaçant son identité et son existence;
Reconnaissant également que, bien que les jeunes d'aujourd'hui sont mieux placés que jamais pour participer au développement mondial et en profiter, de nombreux jeunes dans le monde islamique restent marginalisés, isolés ou exclus des opportunités qu'offre la mondialisation,
Ayant pour objectif de maximiser la contribution des jeunes à la construction de la société islamique, en particulier dans tous les domaines qui les concernent, d'encourager de nouvelles formes de participation et d'organisation des jeunes, et de former les jeunes musulmans  pour assumer des responsabilités,
Notant que l'agenda post-2015 de l'ONU tend à ignore la famille dans le plan post-2015, et que l'institution familiale a affaibli dans certaines parties du monde, nécessitant ainsi que la plus grande attention soit accordée à tous les membres de la famille y compris les jeunes dans le monde Islamique,
Reconnaissant l'impact positif que la participation des jeunes dans l'économie locale, régionale et mondiale et dans le développement social et économique peut avoir sur l'éradication de la pauvreté, de la faim et des comportements déviants et / ou socialement inacceptable.
Soulignant que la participation des jeunes dans les processus de prise de décisions dans le monde islamique de façon générale offre des possibilités importantes pour le renforcement de la responsabilité sociale des jeunes, de leurs capacités de communication et de négociation ainsi que de leur aptitude à résoudre les conflits par des moyens pacifiques et la réflexion critique,
Reconnaissant les parlements de jeunes, les conseils nationaux et locaux de la jeunesse, ou les organismes équivalents comme des canaux efficaces de coopération et d'échange d'informations entre les jeunes, les parlements, les gouvernements nationaux, les conseils locaux et d'autres organes de prise de décision,
Réaffirmant le rôle essentiel de l'éducation formelle et l'apprentissage non formel dans l'autonomisation des jeunes pour la Oummah islamique, et reconnaissant l'importance de l'apprentissage informel,
Prenant en considération les besoins et les aspirations des jeunes musulmans déplacés et des jeunes handicapés,
Reconnaissant que les enfants et les jeunes sont capables de formuler leurs propres points de vue et qu’il faudrait leur assurer le droit d'exprimer librement leur opinion sur toutes les questions qui les concernent et prendre dûment en considération leur points de vue en fonction de l’âge et de la maturité, comme prévu  par l'article 12 de la Charte relative aux droits de l'enfant (1989),
Soulignant l'importance de renforcer la sensibilisation et l'engagement des jeunes aux droits de l'homme islamiques, de promouvoir le dialogue interculturel et la compréhension dans un esprit respectueux de la diversité et de lutter contre toutes les formes de violence et d'extrémismes; et considérant l'importance de la contribution des jeunes à la cohésion sociale, en particulier leurs activités de lutte contre l'exclusion et de prévention des maladies qui les affectent de Facon  particulière :
1.    EXHORTE les Etats des Parlements membres de l’UPCI à œuvrer à la sensibilisation de la jeunesse à travers un enseignement prenant en compte les valeurs et les principes éclairés de l’Islam et à PROMULGUER des lois pour protéger les enfants et les jeunes.
2.    EXHORTE EGALEMENT les Etats des Parlements membres de l’UPCI à s’intéresser davantage à l’enseignement et à le mettre à la portée de tous les citoyens, à créer des centres de recherche dédiés aux questions de la jeunesse musulmane en vue de préparer les jeunes à faire face aux effets néfastes de la mondialisation et de les aider à sauvegarder leur identité islamique.
3.    INVITE les Parlements membres et leurs gouvernements respectifs à garantir la participation des jeunes à leur agenda politique, à renforcer les efforts en vue d’assurer la représentation et la participation adéquates de la jeunesse à la prise de décision.
4.    PRIE les parlements membres de redoubler d'efforts pour sensibiliser et lutter contre la consommation des stupéfiants en renforçant le rôle de la famille et des centres de conseil des ONG.
5.    INVITE les parlements membres à établir des politiques nationales cohérentes et complémentaires de lutte contre le chômage des jeunes et de à stimuler la croissance et la création d'emplois à long terme.
6.    REND HOMMAGE  aux gouvernements des parlements membres de l’UPCI qui ont pris des mesures importantes pour la prise en charge et de la protection de la jeunesse.
7.    SOULIGNE l'importance du mariage en Islam, ce qui exige des Etats membres qu’ils adoptent des moyens propres à faciliter l’accès des jeunes au mariage dans les sociétés islamiques et à lutter contre la traite des femmes, y compris à travers le mariage des mineures.
8.    INVITE l’UPCI, les Parlements, les Etats et les organisations non gouvernementales à accroître les investissements dans le domaine de la jeunesse et à encourager les contributions menées par des jeunes à des débats parlementaires par le biais de partenariats solides et d’un soutien financier, et en accordant une place privilégiée à la participation des jeunes à l'agenda politique;
9.    ENCOURAGE les parlementaires et les responsables de tous les niveaux à donner un maximum de soutien aux jeunes parlementaires et aux jeunes fonctionnaires, contribuant ainsi à créer un environnement adéquat et convivial pour les jeunes.
10.    SE FELICITE de la participation de jeunes parlementaires dans les délégations parlementaires nationales et prie instamment les parlements membres de l’UPCI à inclure systématiquement des jeunes membres du Parlementaires dans leurs délégations aux réunions de l’UPCI et aux conférences de l'UIP;
11.    PRIE INSTAMMENT l'UPCI à établir des mécanismes de surveillance, d'analyse, d'évaluation et d'échange d'informations sur l'action parlementaire dans le cadre de la promotion et de la mise en œuvre des questions de jeunesse;
12.    INVITE les parlements à mettre en place, si elles ne l’ont pas encore fait, des organes spécialisés chargés de l'intégration des questions de la jeunesse dans le travail des Parlements;
13.    INVITE également les parlements à faciliter la participation significative des jeunes dans les questions qui les concernent à travers des processus de consultation lors de l'élaboration des lois et lors des audiences parlementaires, afin qu'ils contribuent aux débats sur l’élaboration des politiques et des lois;
14.    INVITE l'UPCI et ses Parlements membres à constituer des groupes de jeunes parlementaires afin de promouvoir la participation des jeunes, de rendre les jeunes plus visibles dans la politique et de refléter le point de vue des jeunes dans l’élaboration des ordres du jour;
15.    APPELLE tous les Etats à prendre des mesures appropriées pour élaborer des politiques nationales globales et intégrées en consultation avec les organisations de jeunesse;
16.    INVITE les Etats, les parlements, les parlementaires, les partis politiques, l'UPCI et les organisations de jeunesse à mener des actions ciblées pour améliorer la participation des jeunes dans les partis politiques et les élections aux niveaux local, national et régional;
17.    INVITE également les Etats à mettre en place des points focaux pour les jeunes dans les ministères et autres organismes gouvernementaux afin de fournir aux jeunes des informations, d’écouter leurs problèmes, de leur donner des conseils et de les encourager dans leur quête de services et leurs démarches participatives;
18.    ENCOURAGE les partis politiques à accroître le nombre de jeunes dans leur composition et à renforcer la participation des jeunes membres à la vie du parti et à la prise de décision;
19.    ENCOURAGE les Etats à assurer un financement adéquat de l'éducation formelle et l'apprentissage non formel, y compris les programmes visant à favoriser l'acquisition des compétences requises pour l'emploi des jeunes;
20.    INVITE les Etats à promouvoir la participation des élèves, l'initiative et la créativité comme de précieuses ressources en matière d'enseignement, d'apprentissage et d'autres activités scolaires, et à stimuler la participation active du monde islamique par l'intermédiaire du système d'éducation;
21.    ENCOURAGE les Etats à assurer une formation spéciale pour les enseignants et les autres personnes travaillant avec les enfants et les jeunes;
22.    ENCOURAGE les Etats à soutenir le volontariat des jeunes et les programmes de stages à tous les niveaux, que ce soit local, national ou international, pour se familiariser et évaluer les compétences et les connaissances acquises à travers différentes activités;
23.    INVITE les parlements à établir et promouvoir des stratégies d'information solides et globales  des jeunes qui traite d'une manière conviviale pour les jeunes toutes les questions les concernant, à développer des informations spéciales sur le Web, à créer des centres informatiques pour les jeunes, et à faciliter l'accès à l'information pour les jeunes ayant moins d'opportunités dans ce domaine;
24.    EXHORTE l'UPCI et ses parlements membres à recueillir, de Facon permanente, des données spécifiques aux jeunes classifiées par âge et par sexe afin de créer des bases de données complètes relatives à la jeunesse;
25.    PREND NOTE de la nécessité pour les Etats membres d'encourager les médias et les programmes sociaux à promouvoir les valeurs et traditions familiales chez les jeunes.
26.    INVITE les parlements à promouvoir la sensibilisation de la jeunesse et sa participation dans le processus de développement en utilisant les nouvelles technologies de l'information t de la communication (TIC);
27.    PRIE INSTAMMENT les Etats, les parlements, les parlementaires, les partis politiques, l'UPCI et les organisations de jeunes d’encourager une plus grande participation des jeunes filles dans la vie publique par des mesures visant à promouvoir le rôle des modèles islamiques et à faciliter une meilleure conciliation de la vie professionnelle et familiale;
28.    INVITE les parlements à veiller à ce que les jeunes handicapés et ceux qui sont socialement et économiquement défavorisés bénéficient de l'égalité des chances de participer pleinement à la société;
29.    INVITE les Etats membres à tenir des conférences spécialisées sur les questions de la jeunesse, y compris l'éducation, la santé, l'emploi et le mariage.
Réserve de l'Assemblée nationale du Koweït sur les paragraphes 11, 16 et 18 de la résolution.


RESOLUTION N°7-HWFA/12-CONF
SUR
LA PRISE EN CHARGE ET LA PROTECTION DE L’ENFANT
DANS LE MONDE ISLAMIQUE


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 12ème Session, tenue à Bamako, République du Mali, le 28 Rabi ul Thani 1438H (27 Janvier 2017);
Rappelant les dispositions de la Déclaration du Caire sur les Droits de l’homme en Islam, Déclaration qui souligne l’importance des droits de l’enfant;
Se félicitant de la Déclaration de Rabat sur les questions de l’enfance dans le monde islamique, issue de la 1ère Conférence islamique des ministres chargés de l’enfance, tenue à Rabat du 7 au 9 novembre 2005 ; se félicitant également des conclusions de la 2ème Conférence islamique des ministres chargés de l’enfance tenue à Khartoum du 2 au 4 février 2009, et appelant à les mettre en œuvre;
Reconnaissant que la famille a la responsabilité première pour l’éducation et de la protection des enfants ainsi que pour le développement intégral et harmonieux de leur personnalité.
Soulignant l'importance de garantir l'accès à une éducation de qualité pour tous les enfants dès leur première enfance.
Reconnaissant le rôle central et la responsabilité de l'Etat dans la promotion et la préservation des droits de l'enfant, y compris sa protection personnelle :
1.    INVITE les Parlements membres à œuvrer à la diffusion des valeurs de l’Islam concernant la famille, les femmes et les enfants, par le biais des médias, et à refléter l’image radieuse de l’Islam pour ce qui est de l’amélioration de la condition de l’Enfant dans le monde islamique et à réitérer la solidarité des Etats islamiques en ce qui concerne toutes les questions relatives aux droits de l’enfant.
2.    LOUE le rôle de l’UNICEF en matière d’amélioration de la condition de l’enfance dans le monde islamique et SE FELICITE de la coopération privilégiée, fructueuse et durable entre les organisations spécialisées dans le monde islamique et l’UNICEF pour la survie, la protection et le développement de l’enfant dans les Etats des Parlements membres.
3.    EXPRIME LE SOUHAIT que l’un des Parlements membres de l’UPCI accueille une conférence avec la participation du Comité sur les Droits de l’homme, la Femme et la Famille à laquelle seront invitées des organisations telles que l’UNESCO et l’ISESCO afin de concevoir un projet pour la création d’une Organisation islamique pour la prise en charge, l’éducation et la protection des enfants.
4.    INVITE les Parlements membres de l’UPCI à inciter leurs gouvernements à œuvrer, avec l’aide de la communauté internationale, à améliorer la situation des enfants, notamment ceux qui vivent dans des conditions difficiles tels que ceux vivant à l'intérieur de territoires occupés, de zones de conflit armé, de  régions victimes de catastrophes naturelles et de zones frappées par la famine et ceux souffrant des effets d’un blocus et des sanctions économiques imposés à leur pays, ainsi que les enfants ayant des besoins spéciaux, ceux qui se trouvent sans tuteurs, en conflit avec la loi ou les enfants réfugiés et déplacés et ce, en subvenant  à leurs  besoins  matériels et  moraux,  en veillant à leur éducation, en les aidant à retourner à une vie normale et en organisant des visites dans les camps des réfugiés et personnes déplacées des régions mentionnées pour s’enquérir de près leur situation, leur apporter une assistance morale et matérielle et renforcer l’appui aux pays accueillant des réfugiés afin de leur permettre de faire face aux besoins des nombres croissants de réfugiés;
5.    EXHORTE les Etats des parlements membres à criminaliser la traite des enfants sous toutes ses formes et à inculper et sanctionner les trafiquants et les facilitateurs ; à criminaliser également l’exploitation et l’embrigadement des enfants dans les guerres et conflits ; à concevoir, appliquer et renforcer des mesures efficaces prenant en compte le genre et l’âge sensible, pour combattre et éliminer toutes les formes de la traite, en particulier la traite des femmes et des enfants, y compris leur  exploitation sexuelle et pour le travail, dans le cadre d'une stratégie globale contre la traite qui intègre l’aspect des droits humains, et à élaborer, le cas échéant, des plans d'action nationaux à cet égard;
6.    APPELLE à la création de mécanismes appropriés pour protéger les enfants, et garantir le respect de leur statut particulier lors des différentes étapes d’investigation, d’instruction et de jugement, dans les cas de violence physique ou sexuelle.
7.    PRIE INSTAMMENT les Etats de parlements membres de donner plein effet au droit à l'éducation et de garantir que ce droit soit reconnu et exercé sans discrimination d'aucune sorte; et aussi de veiller à ce que l'enseignement primaire soit obligatoire, gratuit et accessible à tous;
8.    INVITE DE NOUVEAU les Parlements membres à ratifier les conventions internationales relatives à l’interdiction du trafic des enfants et du travail des enfants à un âge précoce.
9.    RECOMMANDE  aux Etats membres de l’UPCI de signer et de ratifier la Convention de l’OCI sur les Droits de l’Enfant en Islam, la Déclaration des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant, la Convention des Nations Unies sur les droits de l’Enfant et ses Protocoles facultatifs additionnels, de mettre en place les mécanismes nécessaires à l’application de ces textes internationaux et de s’inspirer de ces textes pour toute action des commissions des Nations-Unies en direction des enfants musulmans ;
10.    APPELLE à la poursuite des autorités israéliennes en justice pour les crimes perpétrés contre les enfants, et qui ont nom emprisonnement, tortures physiques et psychiques et mutilations.
11.    INVITE les Parlements membres à inciter leurs gouvernements à garantir une couverture médicale obligatoire aux enfants.
12.    REND HOMMAGE aux Gouvernements des Parlements membres qui ont adopté des lois et  décisions importantes en faveur de l'enfant dans le monde islamique ;
13.    APPELLE à ne pas exploiter les enfants dans les conflits politiques et militaires, en rappelant que cela est contraire aux religions révélées et aux lois internationales ; appelle également à édicter des lois spéciales pour protéger les enfants et criminaliser leur exploitation.
14.    APPELLE à recourir à l’éducation familiale comme méthode efficace de formation à la maternité en tant que mission spirituelle et de fonction sociale ; à reconnaître que l’éducation des enfants et leur formation constituent une responsabilité que le père et la mère doivent conjointement assumer et à s’opposer à toute tentative de séparer et d’isoler l’enfant de sa famille.
15.    INVITE les Etats membres à assurer de protection nécessaire aux filles contre les pratiques inhumaines et immorales  exercées à leur endroit, en particulier celles d’entre elles qui sont contraintes à la migration et aux déplacement, comme le fait de les donner en mariage à des personnes âgées et d’autres pratiques qui ne sont pas reconnues par notre sublime religion.
16.    INVITE également les Etats membres à s’efforcer de mettre en place un mécanisme de surveillance des médias et réseaux sociaux et des programmes qu’ils offrent et dont beaucoup d'entre eux sont nuisibles et encouragent la violence et la délinquance.
17.    APPELLE à œuvrer  pour la réhabilitation et l'éducation des enfants qui sont tombés entre les mains des organisations terroristes, afin de leur permettre de se débarrasser des idées déviantes qui leur ont été inculquées à travers les programmes imposés dans les zones occupées par ces organisations, et à ne pas les poursuivre en justice à leur retour.
18.    APPELLE les Etats membres à ouvrir des Centre spécialisés pour renforcer les capacités les besoins des enfants et renforcer leurs capacités, au cours de leurs six premières années, en commençant avant l’étape préscolaire.


RESOLUTION N°8-HWFA/12-CONF
SUR
LE ROLE DES PARLEMENTS ISLAMIQUES DANS LA PROMOTION DE LA SANTE DE BASE DANS LES PAYS DES PARLEMENTS MEMBRES DE L'UPCI


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 12ème Session, tenue à Bamako, République du Mali, le 28 Rabi ul Thani 1438H (27 Janvier 2017);
RAPPELANT la résolution no 1/41 ICHM concernant le programme d'action stratégique de l'OCI dans le domaine de la santé (2014-2023) et le renforcement de la coopération sanitaire, ainsi que les résolutions émanant des Conférences Islamiques des Ministres de la Santé tenues à Kuala Lumpur, Malaisie, 12- 15 juin 2007, à Téhéran, Iran, 1- 4 mars 2009, à Astana, Kazakhstan,  du 29 septembre au 1er octobre 2011, et à Djakarta- Indonésie, 22-24 octobre 2013, respectivement ;
APPELANT à la mise en œuvre des résolutions adoptées par les Conférences Islamiques des Ministres de la Santé ;
CONSCIENTE des efforts déployés par les Parlements membres en vue de mettre en œuvre les résolutions des Conférences Islamiques des Ministres de Santé;
RAPPELANT que la réalisation des objectifs de développement relatifs à la santé, dont ceux figurant parmi les Objectifs du Millénaire pour le Développement ainsi que ceux de développement durable, est une condition sine qua non du développement socioéconomique;
OBSERVANT avec inquiétude la forte prévalence des maladies et le taux élevé des décès dans les pays islamiques à cause des maladies endémiques transmissibles et non transmissibles;
EXPRIME SA PREOCCUPATION devant les conséquences néfastes des conflits armés, de l’extrémisme violent et de l’occupation étrangère en matière de santé dans les pays membres ;
RENDANT HOMMAGE aux gouvernements des Parlements membres, et tous les autres Etats et organisations qui ont apporté et continuent d’apporter d’aides médicales et matérielles dans le but d’enrayer les maladies mortelles, et de prendre soin des personnes malades ;
CONVAINCUE que les défis de santé à l'échelle régionale et mondiale nécessitent des efforts coordonnés et durables en vue de créer un environnement propice à l'élaboration de politiques mondiales qui soient favorables à la santé mondiale et au développement durable;
SE FELICITANT de la Déclaration de l’Organisation Mondiale de la Santé sur l’éradication de la maladie du virus Ebola en Afrique de l’Ouest qui a tuée 2500 personnes ;  
SE RAPPELANT avec satisfaction et gratitude des centaines de médecins, de personnel médical et des bénévoles qui ont perdu et continuent à perdre leur vie, tout en offrant les services nécessaires pour les personnes atteintes de maladies mortelles et en forte propagation comme le virus Ebola.
NOTANT avec une profonde préoccupation les effets négatifs sur la situation de la santé dans certains Etats membres des sanctions unilatérales qui leur sont imposées et par lesquelles ils sont privés  d'accès à certains types de médicaments de base.
REAFFIRMANT de nouveau le droit de chaque individu de bénéficier des plus hauts niveaux de santé physique et mentale sans discrimination de race, de religion, de crédo politique ou de statut économique ou social, ainsi que le droit de tout individu de jouir d'un niveau de vie adéquat pour sa santé et son bien-être personnels et ceux de sa famille en termes de nutrition, d'habillement, de logement, de soins de santé, de services sociaux de base et de droit à l'assurance en cas de chômage, de maladie, d'handicap, de mort du conjoint, de vieillesse ou de perte des moyens de subsistance dans des circonstances graves et incontrôlables;
CONSCIENTE que beaucoup de personnes dans le monde islamique n'ont pas accès à des médicaments sûrs et efficaces, l'accès à ces médicaments étant un élément important de tout système sanitaire;
CONSTATANT avec inquiétude que le droit de millions de musulmans à un haut niveau de santé est devenu difficilement réalisable;
CONSCIENTE du rôle dévolu aux parlementaires pour soutenir la promotion du système de santé de base à l'échelle nationale et pour le renforcement de la coopération entre les pays membres :
1-    EXHORTE les parlements membres de l’UPCI à accorder une haute priorité aux questions relatives à la santé lors de l'élaboration de leurs législations nationales, et à affecter des ressources humanitaires et financières suffisantes à cet égard,  lors de la discussion et de l’adoption de leurs budgets annuels.
2-    AFFIRME l'importance de la vaccination qui constitue l'un des moyens les moins coûteux dans le domaine de santé, et DEMANDE aux pays membres d'intégrer la vaccination dans leur système sanitaire en tant que composante principale de leurs politiques de santé.
3-    AFFIRME de nouveau l'importance des soins de santé de base et du mécanisme de prévention sociale, et INVITE les pays membres à  garantir l'accès de tous aux services de santé, et notamment les catégories les plus démunies, à cet égard, demande aux Parlements Membres de mettre en commun leurs expériences et meilleures pratiques en vue de promouvoir les réseaux de soins de santé.
4-    DEMANDE aux parlements membres d'œuvrer, de concert avec leurs gouvernements, à mettre en place, à exécuter ou à appuyer et renforcer les politiques et les plans multisectoriels en vue de prévenir et d'enrayer les maladies transmissibles et non transmissibles, et à entreprendre également des démarches en vue de mettre en œuvre ces politiques et ces plans.
5-    EXHORTE les Parlements Membres de l’UPCI à fournir une assistance en matière de santé aux pays démunis, notamment dans la région de l’Afrique de l’ouest et de la Corne d’Afrique et dans les territoires occupés et les camps des réfugiés palestiniens, des refugiées de tous les autres pays et ce, à travers la construction de dispensaires, de centres de santé et d’hôpitaux, en plus de l’envoi d’équipes médicales, d’équipements et de médicaments à ces pays et camps de réfugiés.
6-    APELLE les paysdes Parlements membres de l’UPCI à observer les principes du Droit humanitaire relatifs au respect des populations civiles età l’interdiction d attaquer les hopitaux et les services de santé pendant les conflits armés.
7-    APPELLE les médecins et leurs organisations professionnelles (syndicats, unions, associations) dans les Pays Membres à tenir des réunions conjointes en vue de dynamiser leur coopération et l'échange d'expertise, et servir les causes de la Oummah islamique dans le domaine de santé.
8-    ACCUEILLE  favorablement la proposition faite par le Conseil national soudanais d’abriter le Centre sanitaire islamique chargé d’étudier les maladies endémiques et facilement transmissibles (Ebola,sida,malaria,cancer et autres). Se felicite de l’étude faite par le Conseil national soudanais et relative à la création du Centre sanitaire islamique.
9-    APELLE les gouvernements des Parlements membres et surtout des pays riches ainsi que l’OCI à fournir une aide  financière et technique dans le but de créer ledit centre au Soudan.
10-    DEMANDE au Secrétariat Général de l’UPCI d’assurer le suivi de la création de ce centre au Soudan et de présenter un rapport sur la question à soumettre à la Conférence lors de sa prochaine session.
11-    INVITE les Etats membres à s’efforçons de lever les sanctions imposées à certains pays islamiques, pour que ces pays puissent être en mesure de fournir des services de vaccination et de satisfaire d'autres besoins de santé pour les enfants.


RESOLUTION N°9-HWFA/12-CONF
SUR
LES PROBLEMES DE GARDE AUXQUELS LES FAMILLES MUSULMANES IMMIGREES EN EUROPE SONT CONFRONTEES


La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 12ème Session, tenue à Bamako, République du Mali, le 28 Rabi ul Thani 1438H (27  Janvier 2017);
Rappelant les articles8-2 de la Convention des Droits de l’enfant portant sur  le droit de chaque enfant à à conserver ses liens familiaux ;
Affirmant l’importance de  l’article 29-j de la Convention relatif à l’obligation qu’ont les parties à respecter les parents de l’enfant, son identité culturelle, sa langue, les valeurs  nationales de son pays d’origine et celles des pays  étrangers ;
Rappelant le paragraphe 6 du dispositif relatif à  la résolution du Conseil des Droits de l’homme sur « la protection de la famille » (A/HRC/RES/29/22°) qui reconnait l’importance du role que joue la famille dans la sauvegarde de l’identité culturelle,des coutumes,de la morale, du patrimoine culturel et du système de valeurs de la société ;
Rappelant l'importance de prendre en considération l'article 8 sur " Le droit au respect de la vie familiale et privée" de la Charte Européenne pour la Protection des Droits humains et des Libertés Fondamentales, qui régit la vie familiale et privée de chaque individu;
Notant que les enfants sont parfois séparés de leurs familles pour des raisons dérisoires et futiles;
Notant également que des milliers d'enfants en Allemagne et aux Pays-Bas ont été séparés de leurs parents et confiés à des orphelinats ou à des familles qui n'ont pas le même profil culturel;
Rappelant que des experts des associations de protection de la jeunesse évaluent négativement certains incidents et comportements qui ont lieu entre les parents et leurs enfants, et ce en raison de la méconnaissance de ces experts de la culture des familles immigrées ou en raison de leur éloignement de cette culture;
Rappelant également qu’il existe des attitudes et des comportements qui sont supposé être de simples plaisanteries pourraient être interprétés comme une forme de harcèlement sexuel;
Observant que dans certains cas ces données n'ont pas été prises en considération même dans les cas où il existait de proches parents aptes à assumer la garde des enfants;
Prenant Note également du fait que la famille d'accueil ou les associations de protection de la jeunesse ont l'obligation d'assurer à l'enfant un environnement adapté à la situation culturelle et sociale qu’il vivait au sein de sa veritable famille, y compris sa religion, et qu'elles ont également le devoir d'assurer à l'enfant l'accès à toutes les valeurs importantes de sa famille d'origine;
Exprimant sa profonde préoccupation face à l'incapacité de certaines familles ayant obtenu le droit de garde et certaines associations de protection de la jeunesse d'assurer les opportunités et facilités nécessaires au développement adéquat de l'enfant dans les conditions précitées;
Rappelant le rapport publié par la Commission des Pétitions du Parlement Européen au début de l'année 2009, recommandant de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter le déplacement de l'enfant séparé de sa famille immigrée vers un autre pays et que, de surcroit, les enfants confiés à des familles allemandes ou à des centres d'accueil relevant des associations de protection de la jeunesse, ont été empêchés de parler leur propre langue ou de pratiquer leur culture ;
Réaffirmant que le verdict rendu par la Cour Européenne des Droits de l'Homme dans l'affaire Gorgulu contre l'Allemagne, a souligné que le fait d'arracher un enfant à ses propres racines pour le confier à une famille allemande dans le cadre d'une adoption, est une violation des droits de l'homme, et que cette mesure ne peut se justifier que dans des cas exceptionnels ;
Très inquiète à l’idée que la garde des enfants de Nurgul Azeroglu a été confiée à une famille hollandaise (homosexuelle) en 2004;
Attirant l'attention sur le fait que la part des familles immigrées par rapport au nombre total des familles approchées par les associations de protection de la jeunesse pour leur confier la garde d'enfants séparés de leurs parents, est très limitée.
Attirant également l'attention sur le fait que les associations de protection de la jeunesse ont échoué à assurer les soutiens juridique et financier nécessaires aux familles immigrées pour résoudre les problèmes des enfants avec leurs parents.
Profondément préoccupée par les impacts négatifs des crises, y compris la guerre, l'insécurité,  l’extrémisme violent, la pauvreté, la faim et d'autres facteurs sur la situation de la famille et de ses membres, en particulier les enfants en tant que catégorie vulnérable, qui sont à l’origine de la nouvelle vague de migration :
1-    APPELLE les Parlements Membres de l'UPCI, à travers leurs mécanismes législatifs, à surveiller la mise en œuvre des procédures engagées par les gouvernements de l'Union Européenne en ce qui concerne les politiques de garde, et ce au mieux des intérêts des jeunes musulmans.
2-    ESPERE que l'objectif principal des associations de protection de la jeunesse en Europe soit la préservation de l'unité de la famille.
3-    DEMANDE aux pays d’origine, de transit et de destination de faciliter le regroupement familial comme un objectif important en vue de garantir au mieux les intérêts des enfants migrants, conformément aux dispositions  de la convention sur les droits de l'enfant, et de fournir aux enfants une assistance consulaire et juridique.
4-    DEMANDE aux pays membres de l'Union Européenne- dans le cas de la séparation d'un enfant de sa famille- que la garde soit accordée aux proches de l'enfant ou aux familles ayant la même culture et le même mode de vie.
5-    DEMANDE aux Parlements membres de l'UPCI de sensibiliser davantage les familles pour s'opposer aux actions des associations de protection de la jeunesse, et de les rendre plus conscientes de leurs droits et responsabilités.
6-    APPELLE les Parlements membres de l'UPCI à assumer un rôle efficace notamment, à l'intention des jeunes musulmans.
7-    DECIDE de rester saisie de cette question.

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