RESOLUTIONS SUR LES AFFAIRES POLITIQUES ET LES RELATIONS EXTERIEURES ADOPTES PAR LA 13 e SESSION DE LA CONFERENCE DE L’UPCI

TEHERAN - REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN
28 - 29 RABIUL THANI 1439H
16 - 17 JANVIER 2018

 

RES.1-PFR/13-CONF

La situation en Palestine

RES. 2-PFR/13-CONF

Rôle des parlements islamiques dans la mise en échec des plans israéliens relatifs à la judéité d’Israël et à la judaïsation d’al-Qods

     RES. 3-PFR/13-CONF

Territoires arabes occupés en Syrie et au Liban

RES.4-PFR/13-CONF

Lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations

RES.5-PFR/13-CONF

Lutte contre le terrorisme sous les auspices des NU et réaffirmation du droit légitime à la résistance contre l’occupation et l’agression étrangère

RES.6-PFR/13-CONF

Gestion concertée de la situation liée aux actes de terrorisme dans la sous-région du Lac Tchad et en Afrique

RES.7-PFR/13-CONF

Organisation terroriste de Fetullah Gülen (FETO)

RES.8-PFR/13-CONF

Lutte contre le terrorisme et Centre de coopération et de coordination policières de l’OCI

RES.9-PFR/13-CONF

Rejet de toutes les formes de sanctions imposées à des pays musulmans

RES.10-PFR/13-CONF

Impacts négatifs éventuels de l’adoption de la JASTA ACT

RES.11-PFR/13-CONF

Droits inaliénables de tous les peuples à accéder librement aux technologies modernes et à leur utilisation à des fins pacifiques

RES.12-PFR/13-CONF

Etablissement dans l’ensemble du Moyen-Orient d’une zone libre de tout armement de destruction massive et notamment l’armement nucléaire

RES.13-PFR/13-CONF

La situation en Iraq

RES.14-PFR/13-CONF

La situation au Soudan

RES.15-PFR/13-CONF

Situation humanitaire en Syrie

RES.16-PFR/13-CONF

Situation en somalie

RES.17-PFR/13-CONF

Situation en Afghanistan

RES.18-PFR/13-CONF

Examen de la situation au Mali et dans les pays voisins

RES.19-PFR/13-CONF

Situation des Réfugiés et rapatriés au Tchad

RES.20-PFR/13-CONF

Mécanisme de résolution des conflits

RES.21-PFR/13-CONF

Problème de la migration et des réfugiés dans le monde Musulman

RES.22-PFR/13-CONF

Coopération et coordination entre les Etats et les communautés musulmanes pour mettre en relief les nobles valeurs de l’Islam et endiguer le phénomène de l'extrémismeet de la violencedans le monde musulmanet l’extirper à la racine

RES.23-PFR/13-CONF

Situation à Chypre

RES.24-PFR/13-CONF

Situation au Jammu et cachemire

RES.25-PFR/13-CONF

Solidarité avec les minorités musulmanes dans le monde

RES.26-PFR/13-CONF

Situation de la minorité turque musulmane de Thrace occidentale et de la population musulmane du Dodécanèse

RES.27-PFR/13-CONF

Situation de la communauté musulmane Rohyngia du Myanmar

RES.28-PFR/13-CONF

Cause des musulmans du sud des philippines

RES.29-PFR/13-CONF

Minorité musulmane de Centrafrique

RES.30-PFR/13-CONF

Situation des musulmans tatars en Crimée

RES.31-PFR/13-CONF

Agression de la République d’Arménie contre l’Azerbaïdjan

RES.32-PFR/13-CONF

Commémoration de la mémoire des victimes du massacre de khojaly de 1992

RES.33-PFR/13-CONF

Lutte contre l'intolérance, l'islamophobie et la xénophobie

RES.34-PFR/13-CONF

Facilitation des formalités de visa entre les pays musulmans

RES.35-PFR/13-CONF

Relance des activités de l’UPCI pour une coopération intra-islamique accrue


RESOLUTION N° 1-PRF/13-CONF
SUR
LA SITUATION EN PALESTINE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Partant des principes et objectifs énoncés dans le Statut de l'UPCI et la Charte de l'OCI;
Rappelant l’ensemble des résolutions issues des sessions ordinaires et extraordinaires du Sommet islamique ainsi que les résolutions adoptées par les conférences annuelles successives de l’UPCI concernant la cause de la Palestine, la ville d’Al Qods et le conflit arabo-israélien dans son ensemble;
Se fondant sur la Déclaration d’Istanbul issue du Sommet extraordinaire tenu à l’invitation du Président Recep Tayyip Erdogan, Président en exercice du Sommet Islamique, dans la ville d’Istanbul le 13 décembre 2017, et insistant sur le fait que le soutien à la cause palestinienne revêt un caractère central pour l’humanité entière ;
Se fondant également sur la déclaration finale issue de la réunion extraordinaire de la troïka présidentielle de l’UPCI, réunie à Téhéran le 18 décembre 2017, pour délibérer sur la décision du Président américain concernant la ville d’Al-Qods, ainsi que la déclaration finale issue de la réunion extraordinaire du Comité de la Palestine, tenue à Téhéran en même temps que celle de la troïka suscitée;  
Rappelant les Résolutions adoptées par l’Assemblée Générale de l’ONU et son Conseil de Sécurité sur la question palestinienne, en particulier les résolutions 242 (1967) ; 252 (1968) ; 338 (1973) ; 425 (1978) ; 465 (1980) ; 476 (1980) ; 478 (1980) ; 681 (1990) ; 1073 (1996) ; 1397 (2002) ; 1435 (2002) ; 1515 (2003) votées par le Conseil de Sécurité ; ainsi que les résolutions 194 de l’Assemblée générale  sur la question du retour des réfugiés palestiniens ; et 10/10 adoptée en 2002 par la Xe session extraordinaire de la même Assemblée générale
Se référant aux résolutions adoptées par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies relatives aux violations des droits humanitaires dans les territoires arabes palestiniens occupés, y compris celle adoptée lors de sa 21e session spéciale du 23 Juillet 2014 ;
Exprimant sa préoccupation devant les tentatives menées par certains Etats pour supprimer le point 7 de l’ordre du jour du Conseil des Droits de l’homme relevant de l’ONU portant sur l’examen de « la situation des Droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés », y compris Al Qods al Sharif ; et affirmant que ce point est en cohérence avec l’action dudit Conseil, avec le caractère spécifique de l’occupation israélienne de l’Etat de Palestine qui tend à perdurer et avec les violations israéliennes incessantes des Droits de l’homme et du Droit humanitaire international ;
Affirmant que la poursuite de l'occupation israélienne, ses pratiques illégales dans les territoires palestiniens occupés, et ses violations graves du droit international humanitaire et des droits de l'Homme, sont à l’origine de la situation
déplorable actuelle à laquelle les Palestiniens font face et mettent en danger la paix et la sécurité internationales;
Condamnant les violations israéliennes incessantes dans les territoires palestiniens occupés et les mesures prises par l’occupant visant à la judaïsation d'Al-Qods Al-Sharif, ainsi que le bouclage imposé à la Bande de Gaza, l’implantation de colonies et l’application de sanctions collectives qui constituent des crimes de guerre et des violations graves du Droit international;
Réitérant son soutien au rôle joué par le Royaume hachémite de Jordanie à travers le mandat hachémite historique en sa qualité de protecteur des lieux saints islamiques et chrétiens d’Al Qods, et son appui à la prise de position constante du département jordanien des waqfs à Al Qods concernant la sauvegarde de la sacralité du Haram Al Sharif et de son statut historique en tant que lieu de culte réservé exclusivement aux musulmans ;
Tenant compte des décisions prises par le Comité exécutif de l’OLP à sa réunion qui a eu lieu le 4 mai 2016 concernant la limitation du niveau de ses relations politiques, économiques et sécuritaires avec l’entité sioniste, en tant qu’autorité de la puissance occupante, à la lumière de sa rétraction par rapport aux accords internationaux signés et sa remise en question de l’option de la solution à deux Etats ;
Convaincue que tout être humain doté d’une véritable conscience, par-delà toute appartenance religieuse, nationale ou idéologique, mesure pleinement la responsabilité morale qui lui incombe vis-à-vis de peuple palestinien et des injustices qu’il a subies en défendant sa cause juste ;
Rappelant la résolution 19/67 de l’Assemblée générale des N.U en date du 29 novembre 2012 en vertu de laquelle la Palestine s’est vue accorder le statut d’Etat observateur auprès de l’ONU sur la base de la solution internationalement approuvée qui repose sur le principe des deux Etats et sur les frontières d’avant 1967 ;
Dénonçant la poursuite des arrestations arbitraires et illégales par les autorités israéliennes d’occupation au préjudice de milliers de citoyens palestiniens, y compris des femmes, des enfants et des membres du Conseil législatif palestinien (Parlement), les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les détenus dans les geôles israéliennes, les mesures d’isolement, la privation de visites familiales et des soins de santé ;
Saluant la résistance des citoyens palestiniens et la lutte juste et héroïque qu’ils mènent pour le recouvrement de leurs droits nationaux inaliénables, et insistant sur la poursuite des efforts concertés pour la levée du blocus inhumain qui prive plus de deux millions de Palestiniens de Gaza de leur liberté et des moyens d’une existence digne, et les isole du reste de la Palestine et des autres pays du monde depuis plus d’une décennie:
1.    REAFFIRME le caractère central de la cause de la Palestine et d'Al Qods pour l’Oummah islamique, et souligne l'importance de la ville d'Al-Qods en tant que capitale de l'Etat de Palestine et troisième Lieu Saint de l’Islam, et qui constitue de ce fait une ligne rouge à ne pas franchir jusqu’à la réalisation des droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien avec le retour de tous les réfugiés, la fin de l’occupation et l’édification de l’Etat palestinien indépendant avec pour capitale la ville d'Al-Qods.
2.    EXHORTE les Etats qui n’ont pas encore reconnu l’Etat de Palestine à assumer leurs responsabilités historiques à l’égard du peuple palestinien et de son droit à l’édification de son Etat indépendant et souverain ; et appelle le Conseil de Sécurité à prendre les mesures nécessaires pour octroyer à l’Etat de Palestine le statut de membre à part entière des Nations Unies.
3.    RAPPELLE avec insistance que la résistance, sous toutes ses formes, est un droit légitime devant prévaloir jusqu’à la réalisation complète des droits inaliénables du peuple palestinien, et en premier lieu son droit au retour et à l’édification de son Etat palestinien en terre de Palestine avec pour capitale la ville d'Al-Qods.
4.    ATTIRE l’attention sur le fait que l’entité sioniste (Israël) mise sur la conjoncture actuelle dans le monde arabo-islamique et mobilise tous ses moyens et ressources pour entretenir l’agitation et attiser les tensions sectaires, ethniques et sécuritaires, et s’évertue à vouloir détourner l'attention des Etats et des peuples arabes des violations graves des droits du peuple palestinien, en particulier ceux qui s’appliquent au statut d’Al-Qods, et invite les Etats islamiques à éviter tous les conflits susceptibles de les opposer et à mobiliser tous les efforts et toutes les capacités du  monde islamique afin de permettre aux Palestiniens de recouvrer leurs droits légitimes.    
5.    DENONCE les graves violations commises par l’entité sioniste (Israël) dans les territoires palestiniens occupés, y compris ses agressions répétées contre la population palestinienne dans la bande de Gaza, qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, et demande à la communauté internationale de tenir les auteurs de ces crimes pour juridiquement et politiquement responsables de ces crimes.
6.    APPELLE à l'octroi d'une protection internationale au peuple palestinien désarmé contre les attaques racistes et barbares des bandes de colons sionistes soutenues par les forces de l’occupant.
7.    APPELLE à la convocation dans les plus brefs délais d’une Conférence internationale pour examiner la question de l’occupation israélienne et trouver une solution juste à la cause palestinienne devant déboucher sur l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Al Qods, à l’intérieur des frontières du 4 Juin 1967 et ce dans des délais prédéfinis.
8.    SE FELICITE de la tenue de la conférence internationale de Paris en date du 3 juin 2016 et de tous les efforts visant à relancer un processus politique crédible et à mobiliser la communauté internationale dans le sens du lancement d’un nouveau processus international concerté devant aboutir à la cessation de l’occupation israélienne dans les territoires de l’Etat de Palestine occupés depuis 1967, conformément à un calendrier prédéfini et contraignant et sur la base des termes de référence internationalement reconnus.
9.    CONSIDERE le rapport du Quartet, publié le 1er juillet 2016, comme la preuve de l’échec avéré à traiter les fondements du conflit arabo-israélien et à remédier aux causes de sa persistance, qui résident dans la poursuite de l’occupation colonialiste     israélienne     du     territoire     de     l’Etat     de   Palestine  et   son  
approfondissement par le biais des agissements illégaux des autorités occupantes ; SOULIGNE que la solution consisterait à se conformer aux termes de référence de l’opération de paix , aux résolutions de la légalité internationale et aux règles du droit international  et à œuvrer pour la convocation d’une conférence internationale de paix visant à mettre fin à l’occupation israélienne dans le cadre d’un calendrier prédéfini et à travers un mécanisme international multilatéral pour en accompagner et en superviser la mise en œuvre.
10.    Regrette que l’initiative du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien de faire de l’année 2017 « l’Année internationale de la fin de l’occupation de l’Etat de Palestine » n’ait pas abouti et invite les Etats membres de l’OCI à inciter l’ONU à adopter et à mener cette initiative à son terme au cours de l’année 2018.  
11.    Appelle la communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste (Israël), l’autorité occupante, en vue de mettre un terme au blocus terrestre, maritime et aérien illégal de la bande de Gaza qui a été imposé en tant que forme de sanction collective, de rouvrir les points de passage et de garantir la libre circulation des biens et des personnes de / et vers la bande de Gaza et le reste des territoires palestiniens.
12.    Exhorte les parlements membres à accélérer la fourniture de l'aide économique, humanitaire et technique au peuple et au gouvernement palestiniens dans la conjoncture actuelle critique, afin de contribuer à alléger les souffrances des populations dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Gaza et à Al-Qods, réhabiliter l'économie et l'infrastructure palestiniennes et soutenir le développement et le renforcement des institutions palestiniennes et les efforts de construction de l'Etat palestinien en prélude à la proclamation de son indépendance.
13.    CONDAMNE énergiquement la politique expansionniste et colonialiste menée par l’entité sioniste (Israël) dans les territoires palestiniens occupés, y compris Al-Qods, AFFIRME que toutes les activités de peuplement israéliennes sont nulles et non avenues au regard du droit international et des résolutions de la légalité internationale ; DEMANDE à tous les Etats de prendre toutes les mesures possibles pour amener l’entité sioniste (Israël) à stopper la construction des colonies de peuplement et SE FELICITE à cet égard de la ferme opposition de l'UE au projet illégal israélien de colonisation, opposition qui se manifeste à travers l’étiquetage et le boycott des productions des colonies en raison de leur provenance des territoires palestiniens occupés.
14.    SE FELICITE de la résolution 2334 du Conseil de sécurité adoptée le 23 décembre 2016, déclarant illégale la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens et soulignant la nécessité de stopper totalement et immédiatement toutes les activités de colonisation menées par l’entité sioniste(Israël) dans les territoires occupés, y compris Jérusalem-Est, tout en demandant au Conseil international de sécurité de veiller sans retard à la mise en œuvre de cette résolution.
15.    DENONCE les actes de violence et de vandalisme et les atrocités commis à l’encontre des civils palestiniens par les colons israéliens en Cisjordanie, dont l’un des épisodes les plus dramatiques est la tragédie de la famille Dawabshe dont les membres ont été brûlés vifs dans leur propre maison, la destruction massive des biens palestiniens publics et privés, y compris les sites religieux et les infrastructures, le déplacement forcé des civils, en particulier parmi les communautés bédouines, et la détérioration consécutive  des conditions socio-économiques et humanitaires du peuple palestinien.
16.    REND HOMMAGE à la ferme résistance du peuple palestinien face à l'agression israélienne, et réitère son soutien à sa juste lutte pour le recouvrement de ses droits nationaux inaliénables, y compris la matérialisation de la souveraineté de l’Etat indépendant de Palestine avec pour capitale la ville d'Al-Qods Al-Sharif, et le retour des réfugiés palestiniens conformément à la résolution N°194 de 1948 de l'Assemblée générale de l'ONU.
17.    EXIGE des autorités d'occupation israéliennes le versement de compensations financières aux familles des martyrs ainsi qu’à ceux qui ont été blessés lors des agressions répétées contre la Palestine et en particulier la Bande de Gaza et leur DEMANDE également de verser des compensations financières pour les pertes causées par la destruction des habitations et des propriétés palestiniennes ainsi que des institutions publiques et privées, et des édifices civils et gouvernementaux à Gaza, et ce en application des lois pertinentes et à l’instar des compensations déjà versées en réparation du préjudice causé par la destruction des institutions de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) pendant l'agression barbare de 2014 ; SE FELICITE de l'enquête ouverte par le Secrétaire général de l'ONU concernant l'agression ayant visé les installations de l'UNRWA ; EXHORTE également la communauté internationale à faire pression sur les autorités d'occupation pour qu’il soit procédé au versement immédiat de ces compensations ; et EXIGE qu’il soit permis au coordinateur des droits de l’homme de se rendre en Palestine et d’y remplir sa mission.
18.    REAFFIRME que la ville d'Al-Qods fait partie intégrante des territoires palestiniens occupés en 1967, au regard des Résolutions N°242  de 1967 et N° 338 de 1973 ainsi que des nombreuses autres résolutions pertinentes du Conseil de sécurité; REAFFIRME l’applicabilité de la IVe Convention de Genève de 1949 aux territoires palestiniens occupés; DENONCE fermement l'intensification des agressions israéliennes contre Al-Haram Al Qods Al-Charif, en particulier l'intrusion  des forces d'occupation israéliennes à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa qui a constitué une grave offense pour l’Oummah islamique et une provocation sans précédent au regard des sentiments de centaines de millions de musulmans à travers le monde ; REJETTE l’idée d’un partage, en termes d’horaires  et de présence sur les lieux, de l’enceinte du Haram Al-Charif ; et EXIGE l’arrêt immédiat de ces pratiques inacceptables et illégales qui violent le caractère sacré de la mosquée Al-Haram Al-Charif et la liberté du culte pour les musulmans dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa.
19.    CONDAMNE fermement les autorités occupantes pour leurs violations répétées des lieux saints de la ville d'Al-Qods avec la poursuite de l'érection du Mur de l'apartheid, la construction d’implantations et la poursuite des fouilles dans le sous-sol de la Mosquée Al-Aqsa bénie, qui risque de provoquer l'effondrement des piliers qui soutiennent tout l’édifice ; DENONCE également les mesures illégales et les pratiques contraires aux résolutions et lois internationales, menées par les autorités d’occupation dans la ville d'Al-Qods, et visant à judaïser la ville sainte et à en oblitérer le caractère arabe et islamique ; REAFFIRME que les édifices érigés sur le terrain aussi bien que ceux en sous-sol sont islamiques et palestiniens et REJETTE toutes les prétentions israéliennes à ce sujet ;
20.    INVITE le Conseil de sécurité de l'ONU en sa qualité d'organisme chargé de la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales, à assumer ses responsabilités en prenant les mesures nécessaires pour faire cesser l'agression israélienne visant à changer le statu quo historique du Haram Al-Charif ; APPELLE également le Conseil de Sécurité à exiger de l’entité sioniste (Israël) qu’elle mette un terme à ses fouilles dans les soubassements et à l’entour de la mosquée Al Aqsa, de démanteler sans délai le Mur de l’apartheid et de cesser de faire fi du droit international, du droit international humanitaire et des résolutions du Conseil de sécurité pertinentes à Al Qods ; DEMANDE également à l'UNESCO d’assumer sa responsabilité en matière de protection des édifices de la mosquée Al-Aqsa et des institutions palestiniennes et de les prémunir contre les agressions israéliennes.
21.    CONDAMNE énergiquement le refus de l’entité sioniste (Israël) d'autoriser la mission technique de l'UNESCO à enquêter sur les attaques lancées contre les lieux saints de la vieille ville d’Al-Qods ; DENONCE les tentatives de l’entité sioniste (Israël) visant à usurper et à judaïser le patrimoine palestinien, ainsi qu’à falsifier l'histoire de la Palestine, et à faire inscrire la Sainte Mosquée d’Ibrahim dans la ville d'Al-Khalil (Hébron), la mosquée Bilal Ibn Rabah à Bethléem et les deux villages de  Betir et de Lefta sur la liste de son patrimoine, et APPELLE, à cet égard, l'UNESCO à mettre en œuvre les résolutions adoptées par son Conseil exécutif (186e session)  sur les sites historiques et culturels palestiniens, afin d'empêcher l’entité sioniste (Israël)  de poursuivre ses entreprises de destruction contre le patrimoine culturel palestinien.
22.    Appelle le Conseil de sécurité et le Conseil des droits de l’Homme à contraindre l’entité sioniste (Israël)  à appliquer la quatrième Convention de Genève dans les territoires occupés et à traiter les prisonniers et détenus palestiniens comme prisonniers de guerre, conformément au droit international.
23.    SE FELICITE de la tenue, en décembre 2014, de la Conférence des Etats qui sont parties contractantes de la quatrième Convention de Genève et de l’adoption par cette Conférence d’une déclaration commune ; et INVITE l’ensemble des Etats parties de la Convention à assumer leurs responsabilités face aux graves infractions et violations commises par l’entité sioniste (Israël), puissance occupante, dans le territoire palestinien occupé ainsi que pour tout ce qui concerne la protection du peuple palestinien, de ses biens et de son patrimoine.
24.    CONDAMNE les tentatives de la puissance occupante visant à faire supprimer le Point 7 de l'Ordre du jour du Conseil des droits de l'Homme intitulé «Situation des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés», y compris Al- Qods et à le vider de sa substance ; AFFIRME que la présence de ce point est conforme à la nature du mandat du Conseil des droits de l'Homme ainsi que à la     situation particulière de l'occupation israélienne dans les territoires palestiniens qui nécessite le maintien de ce point, lequel a fourni et fournit encore un plateforme viable pour mettre en lumière les violations israéliennes répétées des droits de l'Homme et du droit international humanitaire dans les territoires palestiniens occupés.
25.    CONDAMNE énergiquement les pratiques illégales de l'occupation israélienne et les arrestations répétées de plusieurs membres du Conseil législatif palestinien et d’autres personnalités parlementaires et politiques et DEMANDE à la communauté internationale d’œuvrer sérieusement pour amener l’entité sioniste (Israël)  à remettre immédiatement en liberté ceux qui sont encore emprisonnés et à garantir le retour des exilés; CONDAMNE fermement les détentions arbitraires, y compris les    détentions administratives pratiquées par l’entité sioniste (Israël) à l’encontre des Palestiniens ; et EXIGE du Parlement international de geler l’adhésion israélienne jusqu’à la libération des parlementaires palestiniens.
26.    DENONCE vigoureusement la campagne d’arrestations lancée par les autorités de l’occupant sioniste à l’encontre des enfants du peuple palestinien et fait assumer à la communauté internationale la responsabilité de la cessation de ces arrestations qui n’ont même pas épargné les enfants considérés en l’occurrence comme des détenus politiques et traités avec une cruauté et une barbarie inouïes, dont notamment et à titre d’exemple la petite fille Ahd Al Tamimi, ce qui constitue une violation flagrante de toutes les conventions internationales.
27.    DEMANDE à l’Union interparlementaire de geler le statut de membre de l’entité sioniste(Israël) jusqu’à la libération des détenus palestiniens.
28.    EXHORTE la communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste (Israël), la puissance occupante, pour l’amener à remplir entièrement ses obligations en vertu du droit international, y compris le droit international humanitaire, et à abroger toutes les mesures qui vont à l’encontre du droit international et toutes les actions unilatérales dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, qui visent à modifier le caractère, le statut et la structure démographique des territoires, par la confiscation et l'annexion de facto de terres, et de ce fait, et à préempter l'issue finale des négociations de paix, et ce en vue de mettre sans délai un terme à l'occupation israélienne qui a commencé en 1967.
29.    RAPPELLE avec insistance la responsabilité pleine et entière de l'Organisation des Nations Unies concernant la question palestinienne ; l’INVITE à exercer des efforts supplémentaires afin de trouver une solution juste et globale à cette question sur la base des principes du droit international et des résolutions pertinentes de l'ONU et sur la base également des droits établis et inaliénables du peuple palestinien, en particulier le droit à l'autodétermination et
à la création de l'Etat palestinien indépendant avec Al-Qods comme capitale; EXPRIME son appui à l’initiative de l’Etat de Palestine pour l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution visant à fixer une date-butoir pour la cessation de l’occupation et l’établissement de l’Etat palestinien à l’intérieur des frontières de Juin 1967, avec pour capitale la ville d’Al Qods.
30.    INVITE les pays européens n'ayant pas reconnu l'Etat de Palestine à suivre l'exemple de la Suède et du Vatican et à assumer leur responsabilité historique à l'égard du peuple palestinien dans sa quête pour l'édification d'un Etat palestinien indépendant et souverain; et INVITE également les parlements occidentaux n'ayant pas encore reconnu l'Etat de Palestine à emboiter le pas à leurs homologues qui ont parachevé cette procédure.
31.    SE FELICITE de l'adhésion de l'Etat de Palestine à la Cour pénale internationale et à nombre d’institutions et d’instituts internationaux susceptibles de demander des comptes à l’entité sioniste (Israël) pour ses crimes et de protéger le peuple palestinien, sa terre et ses biens privés et publics ; DENONCE toutes les mesures punitives prises par l’entité sioniste (Israël), la puissance occupante, ou par n’importe quel autre Etat en rapport avec cette nouvelle initiative parfaitement légitime prise par la Palestine.
32.    REITERE son plein appui au peuple palestinien pour la consolidation de son unité et l’unification de ses rangs face à l'agression israélienne et APPELLE les Palestiniens à diligenter la mise en œuvre de l’Accord de réconciliation nationale, afin de renforcer l’unité nationale et à mobiliser toutes les énergies pour affronter les dangers auxquels la cause palestinienne se trouve confrontée.
33.    REITERE son soutien à toutes les démarches politiques et médiatiques, l'organisation de conférences et de colloques ainsi qu’aux contacts entre les Etats membres, d'une part, et avec les autres Etats afin de soutenir la cause palestinienne, en vue de garantir une couverture politique et médiatique adéquate et de mobiliser l'opinion publique mondiale et les musulmans pour soutenir le peuple palestinien désarmé face aux agressions israéliennes.
34.    APPRECIE hautement la formation par les parlements islamiques d’un Comité permanent de la Palestine au sein de leurs structures administratives ; et EXHORTE les parlements qui n’ont pas pris une telle entrepris une telle initiative à le faire sans délai.
35.    EXPRIME sa considération à la communauté internationale pour son soutien et sa solidarité avec le peuple palestinien tout au long de l’ « Année 2014, année internationale de solidarité avec le peuple palestinien», ainsi qu’aux parlements membres pour leurs efforts visant à soutenir la cause palestinienne dans les forums internationaux.
36.    REJETTE toute tentative de suspension de l’assistance financière à l’UNWRA, sachant que les Etats Unis et l’entité sioniste(Israël) cherchent à fusionner le dossier des réfugiés palestiniens et celui du haut-commissariat aux réfugiés dans le but de diluer et de gommer l’affaire et de priver les réfugiés palestiniens de la spécificité de leur cas qui est sans équivalent dans toute l’histoire moderne de l’occupation ; Appelle à accroitre cette assistance au cours de la période à venir pour permettre à l’UNWRA d’assumer les lourdes responsabilités qui lui incombent envers les réfugiés palestiniens en général.
37.    LANCE UN APPEL aux gouvernements des Parlements membres de l’UPCI pour accorder une assistance humanitaire généreuse au peuple palestinien afin de lui permettre de faire face aux conditions difficiles qui lui sont imposées par l'occupation israélienne.


RESOLUTION N°2-PFR/13-CONF
SUR
LE ROLE DES PARLEMENTS ISLAMIQUES DANS LA MISE EN ECHEC DES PLANS ISRAELIENS RELATIFS A LA JUDEITE DE L’ENTITE SIONISTE (ISRAEL) ET A LA JUDAISATION D’AL-QODS

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
S’APPUYANT sur les résolutions islamiques qui soulignent que la cause d'Al-Qods constitue le noyau central de la cause de la Palestine et est au cœur du conflit israélo-arabe, et qu’une paix juste et globale ne sera établie que par le retour de la Ville d’al-Qods sous souveraineté palestinienne, en tant que capitale de l'Etat de Palestine;
Tenant compte de la Déclaration d’Istanbul adoptée par le Sommet islamique extraordinaire tenue à Istanbul, le 13 décembre 2017, à l’invitation du Président Reçep Tayyip Erdogan, Président de la République de Turquie et actuel Président de la Conférence islamique, suite à la décision du Président américain sur la ville d’Al Qods ;
S’appuyant sur le Communiqué final de la Réunion extraordinaire de la Troïka présidentielle de l’UPCI tenue à Téhéran, le 18 décembre 2017, en vue de délibérer sur la décision du Président américain concernant AL Qods ;
Prenant en considération les décisions issues de la Réunion extraordinaire du Comité permanent de la Palestine, tenue à Téhéran, simultanément avec la Réunion extraordinaire de la Troïka présidentielle de l’UPCI ;
Saluant la décision du parlement islamique iranien demandant au Gouvernement de la R. I d'Iran de proclamer la ville d'Al Qods en tant que capitale éternelle de la Palestine, et invitant tous les parlements membres de l'UPCI à prendre une décision similaire dans le but de consacrer le fait qu'Al Qods est effectivement la capitale éternelle de l'Etat indépendant de la Palestine;
Réaffirmant son attachement  au plan d'action islamique visant à soutenir la cause de la Palestine et à protéger Al-Qods Al-Sharif contre les politiques de judaïsation systématique poursuivies par les forces d'occupation israéliennes en vue d’en modifier le caractère arabo-islamique et la structure démographique et de l'isoler de son environnement palestinien;
Insistant sur l'importance du Plan d'action du Groupe ministériel de contact de l'OCI sur la question de la Palestine et d'Al Qods qui a été adopté lors de la réunion ministérielle du Groupe de contact à Rabat le 12 Novembre 2014;
Réaffirmant également la teneur de la Résolution n°681 du Conseil de sécurité de 1990 sur l'application de toutes les dispositions de la Convention de Genève de 1949 dans les territoires arabes occupés, et l'illégalité des mesures et dispositions prises par le côté israélien concernant les territoires palestiniens et réaffirmant la teneur de la résolution de l'Assemblée générale No.58 / 292, en date du 6 mai 2004, relative au statut des territoires palestiniens occupés, y compris la ville d'Al-Qods;
Saluant la résolution A/ES-10/L.22 (21/12/2017) adoptée à une écrasante majorité par l’Assemblée générale des N.U. qui a démontré la détermination de la communauté internationale à faire face à l’injustice et à la politique d’agression que représente la décision du Président américain visant à la judaïsation de la ville d’Al Qods et au transfert de l’ambassade américaine dans la Ville Sainte ;
Se référant à la résolution 129/4 adoptée par la Conférence générale de l'UNESCO, en sa 19e session, en date du Novembre 1967, qui a affirmé que toutes les mesures et dispositions législatives prises par l’entité sioniste (Israël)  et qui ont abouti à modifier le statut d'Al-Qods, y compris la confiscation des terres et des biens, sont nulles et non avenues;
Prenant en considération la déclaration adoptée par l'Union européenne, à la fin de sa réunion, tenue le 8/12/2009, au niveau des ministres des Affaires étrangères, qui stipule que les colonies et le mur de séparation construits sur des territoires occupés ainsi que la démolition des maisons, sont des mesures illégales selon le droit international,  constituent un obstacle à la paix et menacent de rendre impossible la solution à deux Etats;
Rappelant la résolution 478 (1980) qui stipule que toutes les actions israéliennes visant à modifier le statut juridique et historique de la ville d’Al-Qods, de ses lieux saints chrétiens et islamiques, de son identité et de sa structure démographique sont nulles et non avenues ;
Se référant de nouveau à la résolution de la 106e réunion de la commission mixte de l'UIP, le 14/9/2001, qui a appelé l’entité sioniste (Israël) à désamorcer les tensions, à retirer immédiatement ses forces militaires des villes et villages palestiniens, à geler toutes les activités de colonisation, à s’abstenir de toute attaque contre les civils et les installations, et à lever le siège des territoires palestiniens;
Rappelant avec insistance que la décision du président américain sur Al-Qods ne représente pas seulement une violation des résolutions de l’ONU, mais aussi une violation de l’histoire pluriséculaire de la Ville Sainte, ce qui fait que cette décision est en contradiction totale avec la réalité historique, sociale et culturelle et avec les dispositions du droit international ;      
Notant que toute mesure qui ne respecte pas les droits des Palestiniens sur la ville d’Al-Qods constitue, ainsi que ne cessent de le rappeler les résolutions pertinentes de l’ONU, un coup porté aux aspirations à la cohabitation entre les fidèles des différentes religions ;
Saluant la condamnation par les communautés internationale et régionale de toutes les activités de colonisation menées par l’entité sioniste (Israël), leur effort constant pour défendre la cause palestinienne, et adopter dans toutes les instances des résolutions visant à établir un Etat palestinien indépendant avec Al Qods comme capitale ;
Dénonçant les mesures prises par l’entité sioniste (Israël), puissance occupante, et les agissements illicites et contraires aux résolutions et lois internationales, à Al Qods, y compris l’expulsion par la force des habitants palestiniens, la modification des sites et monuments historiques et culturels de la ville, la construction de colonies et d’un mur pour les isoler de leur environnement palestinien, l’interdiction faite aux fidèles musulmans et chrétiens d’accéder à leurs lieux de culte et l’ensemble des mesures visant à la judaïsation de la ville sainte et à la transformation de son identité arabe et islamique ainsi que de sa structure démographique ;
Saluant la poursuite de la vaillante résistance palestinienne face à l’occupation israélienne et à ses profanations de Haram AL Sharif du Qods :
1.    REAFFIRME que la ville d’Al Qods fait partie intégrante des territoires palestiniens occupés, comme l’énoncent les résolutions du Conseil de sécurité 242 de 1967 et 338 de 1973, et que la quatrième Convention de Genève de 1949 s’applique à cette ville, comme le stipulent de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ; et réaffirme également que la question d’Al Qods est étroitement liée à la sécurité et à la stabilité de toute la région.
2.    REJETTE et condamne fermement la décision unilatérale du Président des Etats Unis de reconnaitre Al Qods comme étant la soi-disant capitale de l'entité sioniste (Israël); rejette cette décision comme étant nulle et non avenue et la considère comme une attaque contre les droits historiques, juridiques, naturels et nationaux du peuple palestinien, comme un service rendu à l'extrémisme et au terrorisme et comme une menace pour la paix et la sécurité dans le monde.
3.    SE FELICITE de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies de sa résolution A/RES/ES-10/19 du 21 décembre 2017, rejetant la décision de l'administration américaine concernant le statut de Jérusalem.
4.    REJETTE catégoriquement le projet de proclamation de la ville d’Al Qods comme capitale de l’entité sioniste (Israël) et du peuple juif, proclamation qui est considérée comme une agression directe contre le peuple palestinien et ses droits inaliénables et imprescriptibles.
5.    APPELLE les Etats membres qui entretiennent des relations politiques et économiques avec l’entité sioniste (Israël) à geler ces relations jusqu’à ce que l’Administration américaine revienne sur sa décision erronée au sujet de la ville d’Al Qods.
6.    INVITE l'Union interparlementaire à suspendre la Knesset, parlement de l'entité sioniste membre de l'Union, à titre de sanction pour les violations du droit international dont cette entité s'est rendue coupable.
7.    REITERE son rejet catégorique de toutes les tentatives visant à transférer les ambassades accréditées auprès de l’entité sioniste(Israël) à Al Qods, considérant que ces tentatives sont illégales, nulles et non avenues et contraires au statut juridique de la ville d’Al Qods en tant que partie intégrante des territoires arabes occupés.
8.    REJETTE catégoriquement toutes les thèses israéliennes au sujet du « Grand Jérusalem » ainsi que toutes les autres prétentions à régler la question d'Al- Qods en la plaçant sous mandat international; REAFFIRME que Jérusalem-Est est la capitale de l'Etat de Palestine, à l’intérieur de ses frontières reconnues d’avant l'occupation israélienne du 5 Juin 1967, comme l’énoncent les résolutions des Nations Unies 242 et 338, à savoir que la partie orientale d'Al-Qods occupée fait partie des autres territoires palestiniens occupés.
9.    REAFFIRME que l’ensemble des mesures et procédures législatives et administratives prises par l’entité sioniste (Israël), la puissance occupante, pour imposer ses lois et décisions officielles à la ville d’Al Qods sont illégales et dès lors nulles, non avenues et dépourvues de toute légitimité, et ce, conformément aux résolutions des N.U, et APPELLE l’ensemble des Etats, des institutions, des organisations  et des entreprises à ne pas souscrire à de telles mesures.
10.    REAFFIRME que la défense d’Al Qods est un devoir qui relève de la responsabilité de tous les musulmans et de tous les Arabes ; et APPELLE à soutenir la troisième Intifada du peuple palestinien par tous les moyens disponibles et à lui apporter tout l’appui nécessaire au sein du monde musulman de sorte que chaque fidèle se sente impliqué, dans toute la mesure de ses possibilités, dans ce soulèvement juste et visant à combattre l’iniquité et l’agression sioniste.
11.    DENONCE l'incursion des forces d'occupation israéliennes dans la mosquée Al- Aqsa, le 5 Novembre 2014, incursion qui constitue une offense pour la Oummah islamique et une provocation sans précédent pour les centaines de millions de musulmans et croyants à travers le monde ; MET EN GARDE l’entité sioniste (Israël), en tant que force d'occupation, contre sa persistance à provoquer les sentiments des musulmans à travers le monde, à travers la grave escalade de ses politiques et mesures criminelles visant à judaïser et à diviser la Mosquée Al-Aqsa, et à autoriser les Juifs à pratiquer leurs rites dans son enceinte et ses esplanades ; CONDAMNE la tentative de légalisation de ces actions graves par la promulgation de lois et la mise en place de systèmes discriminatoires ; SE DECLARE PREOCCUPEE par le fait que de tels agissements risquent de mettre le feu aux poudres et de provoquer une violente déflagration qui pourrait s’étendre à toute la région et déclencher un conflit religieux dont l’entité sioniste (Israël) sera tenu pour entièrement responsable ; et DEMANDE à la communauté internationale de réfréner l’entité sioniste (Israël), la puissance occupante, et de la contraindre à stopper ces agressions graves et à cesser d’agir au mépris de la sécurité et de la paix dans la région.
12.    REAFFIRME que les prétendus droits revendiqués par l’entité sioniste (Israël)   sur Al-Haram al- Charif d’Al-Qods et sur le site sur lequel il est érigé sont nuls et non avenus ; et que ces allégations n’ont aucun fondement car elles vont à l’encontre des résolutions pertinentes de la légalité internationale et des dispositions du droit international, que l'imposition du partage temporel et spatial constitue une ligne rouge qui ne saurait être franchie, et qu’il incombe aux Etats membres de s’y opposer et de la contrer par tous les moyens et mécanismes existants.
13.    CONDAMNE l’entité sioniste (Israël), la puissance occupante, pour le rétablissement de la soi-disant loi des « biens vacants » qui vise à la confiscation des biens immobiliers des Jérusalémites (citoyens originaires d’Al Qods) que l’entité sioniste (Israël) a dépouillés de leur identité, et AFFIRME qu’une telle mesure constitue une violation flagrante des Conventions de Genève, du droit international et des résolutions de la légalité internationale.
14.    CONDAMNE fermement le refus de l’entité sioniste (Israël) d'autoriser la mission technique de l'UNESCO de mener des investigations sur les attaques ayant visé les lieux saints de la vieille ville d’Al Qods, et dénonce les tentatives israéliennes de s’emparer du patrimoine palestinien et de le judaïser, de falsifier l'histoire de la Palestine, y compris sa décision d'annexer la mosquée Ibrahimi à Hébron et Mosquée Bilal Bin Rabah à Bethléem pour les inscrire sur la liste du patrimoine israélien ; LANCE A CET EFFET UN APPEL à l’UNESCO pour la mise en œuvre des résolutions issues de la 186ème  session  de  son  Conseil  Exécutif sur les  sites  historiques et patrimoniaux palestiniens, et ce afin d'éviter que l’entité sioniste (Israël)  n’entreprenne de détruire le patrimoine culturel palestinien.
15.    DEMANDE également au Conseil de sécurité et au Conseil de droits de l'homme de contraindre l’entité sioniste (Israël) à appliquer la quatrième Convention de Genève aux territoires occupés et à traiter les prisonniers et détenus palestiniens dans ses prisons conformément au droit international.
16.    INVITE de nouveau la communauté internationale et notamment le Conseil de sécurité, à assumer leurs responsabilités pour mettre fin aux attaques et aux crimes israéliens à Al Qods et dans le reste des territoires palestiniens, faisant assumer à l’entité sioniste (Israël), la puissance occupante, l’entière responsabilité de la sécurité de tous les lieux saints sous son occupation ; Charge le Secrétaire général de l'UPCI de prendre contact avec le Secrétaire général de l'ONU et avec le Secrétaire général de l'UIP, pour leur demander d’entreprendre des efforts pour faire abroger les mesures israéliennes illégales visant à faire disparaître le patrimoine islamique des territoires palestiniens.
17.    INVITE tous les Etats membres des N.U à s‘abstenir de toute forme de coopération ou de coordination avec les autorités de l’occupation israélienne pour ce qui concerne la ville d’Al Qods, y compris la signature d’accords de nature à influer sur la situation politique et juridique de la ville sainte.
18.    INVITE le Vatican et toutes les églises chrétiennes à participer à la résistance contre la judaïsation de la ville d'Al-Qods, afin de respecter la dimension spirituelle de toutes les religions divines et de garantir la coexistence pacifique entre leurs fidèles ; CONDAMNE également toute cession de terrains aux Israéliens.
19.    CONDAMNE les mesures israéliennes qui empêchent les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza d'entrer dans Al-Qods, et les tentatives persistantes d'inclure Al-Qods dans sa liste préliminaire du patrimoine afin de l'enregistrer en tant que site israélien sur la liste du patrimoine mondial, dans un mépris flagrant du droit international et des résolutions de la légalité internationale et en violation des chartes et conventions internationales, notamment la Convention du patrimoine mondial.
20.    RENOUVELLE sa condamnation de la démolition et de l'occupation des maisons de Palestiniens à Al-Qods, en particulier à Salwan et Sheikh Jarrah, ainsi que toutes les autres mesures et pratiques illégales et mesures de colonisation, y compris la fermeture continue des institutions palestiniennes ; fait assumer à l’entité sioniste (Israël), autorité occupante, la responsabilité de ses politiques de nettoyage ethnique pratiquées à l’encontre des citoyens palestiniens, et des fouilles autour et sous le Haram et la mosquée Al-Aqsa bénie.
21.    REAFFIRME sa position ferme de rejet de toutes les tentatives visant à démembrer les territoires palestiniens, et de toutes les mesures unilatérales prises par l’entité sioniste (Israël), et en premier lieu les activités de colonisation dans les territoires arabes occupés, les velléités de judaïsation d’Al-Qods, et l'érection de la clôture de ségrégation raciste ; Rappelle l'avis consultatif rendu le 9 Juillet 2004 par la Cour internationale de Justice sur les conséquences juridiques de la construction du Mur et exhorte l’entité sioniste (Israël) à en respecter les dispositions.
22.    DENONCE l’arrogance du gouvernement de l'occupant israélien qui n’a  pas hésité à approuver le projet de loi sur la " judéité de l’Etat " ; CONSIDERE que cette décision dénote de la volonté de ce gouvernement de renforcer et de légaliser le régime de l'apartheid qui se nourrit de la haine, de l'occupation et de l'extrémisme que l’entité sioniste (Israël) entretient de manière préméditée ; CONSIDERE cette escalade grave comme une nouvelle illustration de l'intransigeance de la puissance occupante et de son obstination à vouloir nier les droits fondamentaux des Palestiniens, et comme une tentative de contourner la résolution 194 de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le règlement de la question des réfugiés palestiniens ; AVERTIT que la ratification de telles lois confirme la tendance du gouvernement d'occupation dans le sens d’une plus grande radicalisation qui conduirait à davantage de conflits et engendrerait de nouvelles violations et atteintes aux droits humains des palestiniens.
23.    APPELLE à la relance de la coopération entre les Etats islamiques en vue de faire avancer la cause de la Palestine, de préserver l'identité arabe et islamique d'Al-Qods et d’en sauvegarder les lieux saints et les sites historiques ; Considère que le plan d'action issu de la réunion ministérielle du Groupe de contact de l'OCI sur la question de la Palestine et d'Al Qods qui a été adopté lors de la réunion ministérielle du Groupe de contact tenue à Rabat le 12 Novembre 2014, comme une plateforme importante pour la coopération islamique ; SOULIGNE la nécessité de veiller à sa prompte mise en œuvre, y compris pour ce qui concerne les visites de délégations islamiques de l'OCI à divers pays et organisations internationales pour transmettre le message du monde islamique qui souligne l'importance primordiale de la protection d’Al-Qods et de la vénérable mosquée d’Al-Aqsa.
24.    SALUE les initiatives et nobles actions entreprises par les différentes institutions, et en particulier le Comité Al Qods, issu de l’OCI, et sa branche financière et d’intervention sur le terrain, l’Agence Beit mèl Al Qods  Al Sharif, et se félicite de toutes les initiatives et institutions qui œuvrent à mobiliser davantage de soutien à la résistance d’Al Qods, en parfaite complémentarité et coopération avec les institutions œuvrant sur le terrain.
25.    SE FELICITE de la proposition de la Turquie relative à la création d’un Waqf international en faveur d’Al Qods, dont les souscriptions seront ouvertes à tous ; et REAFFIRME la nécessité de relancer les activités des fonds créés au service d’Al Qods et d’intensifier l'assistance financière sous toutes ses formes, afin de soutenir la résistance du peuple palestinien face aux forces d’occupation en lui garantissant l'appui financier requis et en parant aux besoins quotidiens de ce peuple vaillant.
26.    SOULIGNE l'urgence de mettre en œuvre la Déclaration de Bakou, adoptée le 06/11/2013, par la Conférence des donateurs pour le soutien à Al-Qods ; Réitère son appel aux Etats membres ainsi qu’à leurs fonds et institutions financières en vue d’apporter un soutien conséquent à Al-Qods dans le cadre du plan stratégique pour le développement des secteurs viables à Al-Qods qui définit les priorités et les besoins de la ville.
27.    INVITE les responsables des fonds créés pour Al-Qods à veiller à opérationnaliser tous ces fonds pour venir en aide aux habitants d’Al-Qods, soutenir leur résistance et les encourager à ne pas quitter leur ville; EXHORTE les peuples et les gouvernements arabes et musulmans à faire preuve d’une solidarité accrue pour faire face à l'arrogance israélienne et au mépris évident du gouvernement de l'occupation à l’égard des droits historiques, culturels et religieux du peuple palestinien ; et APPELLE également à la mise en œuvre des projets qui contribuent à renforcer la résilience de la ville sainte, de ses habitants et de ses institutions.
28.    APPELLE à la mise en œuvre de la résolution du 13ème Sommet islamique relative au renforcement et au développement du programme d’autonomisation économique du peuple palestinien à l’intérieur du territoire de l’Etat de Palestine et notamment dans la ville d’Al Qods, qui a été lancé par le Fonds d’Al Aqsa de la Banque islamique de développement.
29.    APPELLE à l’exécution des résolutions sur le boycott de l’entité sioniste et à la non-violation des dispositions du boycott et au refus de toute forme de normalisation avec cette entité.
30.    SOULIGNE la nécessité de procéder à des opérations de jumelage entre Al- Qods, capitale de l'Etat de Palestine, et les autres capitales et métropoles des pays de l'UPCI, pour soutenir la résistance du peuple palestinien à Al Qods dans tous les domaines ; et Invite les Etats qui ont annoncé la jumelage de leurs capitales et villes avec Al-Qods, à lancer des projets destinés à soutenir la résistance de la ville sainte, de sa population et de ses institutions et SE FELICITE de l’accueil par le Maroc du forum des capitales et villes jumelées avec la ville d’Al Qods durant l’année 2017.


RESOLUTION N° 3-PFR/13-CONF
SUR
LES TERRITOIRES ARABES OCCUPES EN SYRIE ET AU LIBAN

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant la violation par l’entité sioniste (Israël)  de l’article 25 de la Charte des Nations Unies et son non-respect des résolutions du Conseil de Sécurité, notamment la résolution 497 (1981) qui considère l’annexion par l’entité sioniste (Israël)  du Golan syrien occupé comme nulle et non avenue, n’ayant aucun effet juridique, et défiant la volonté de la communauté internationale ; et appuyant la position de l'Etat libanais demandant à  la communauté internationale d’appliquer la résolution 1701 de manière à promouvoir les intérêts du Liban et à mettre définitivement fin aux violations par l’entité sioniste (Israël)  de la souveraineté libanaise, à ses menaces incessantes, à ses actes d'espionnage contre le Liban et à ses velléités de pillage de ses ressources pétrolières;
Soulignant le principe majeur de l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la force.
Condamnant le refus de l’entité sioniste(Israël) de se plier à la volonté de la communauté internationale exigeant son retrait du Golan syrien occupé depuis 1967, et ce au mépris des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, et des règles du droit international ;
Se déclarant profondément préoccupée par les défis répétés de l’entité sioniste (Israël) à la volonté de la communauté internationale et la poursuite par cette entité de ses décisions d’annexion que la communauté internationale a considérées comme nulles et non avenues ;
Exprimant son inquiétude devant les coups portés par l’entité sioniste (Israël) au processus de paix qui a vu le jour à Madrid, sur la base des deux résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité et la formule « la terre contre la paix », et devant les menaces que représente le déni par l’entité sioniste (Israël) des engagements souscrits ;
Consciente des épreuves qu’endurent les citoyens syriens dans le Golan occupé en raison des mesures répressives et des tentatives israéliennes incessantes visant à les obliger à accepter l’identité israélienne ; et condamnant la poursuite de l'occupation israélienne des vergers de Chebaa et des monts libanais de Kafr Chouba;
Réaffirmant l’applicabilité de la Convention de Genève de 1949, relative à la protection de la population civile en temps de guerre, au Golan syrien occupé, et que l’établissement des colonies et l’installation de colons dans le Golan syrien occupé constituent une violation de cette Convention et un sabotage du processus de paix,
Saluant la résistance du peuple arabe syrien face à l’arrogance israélienne et à la poursuite de l’occupation du Golan, et saluant également la résistance héroïque du Liban aux agressions israéliennes répétées:
1.    REAFFIRME l’ensemble des résolutions adoptées antérieurement par les Conférences Islamiques et pertinentes à la situation dans les territoires arabes occupés en Syrie et au Liban.
2.    SALUE la vaillante résistance des citoyens syriens et libanais et leur attachement à leurs territoires et à leur identité ainsi que leur résilience face à l'occupant israélien.
3.    CONDAMNE avec force l'entité sioniste pour son obstination à vouloir changer le statut juridique, la composition démographique et la structure institutionnelle du Golan syrien occupé, et pour ses politiques et ses pratiques consistant notamment à s’approprier les ressources en terres et en eau, à construire et à agrandir les colonies, à y implanter des colons, à en exploiter indûment les ressources naturelles, à établir des projets, à imposer le boycottage des produits agricoles de la population arabe et à en interdire l'exportation ; et rejette le slogan: "Venez au Golan," qui a été lancé par les autorités d'occupation au cours de la dernière période pour faire venir toujours plus de colons au Golan syrien occupé.
4.    AFFIRME une fois de plus que la poursuite par l’entité sioniste (Israël) de l’occupation du Golan syrien depuis 1967 et son annexion, le 14 Décembre 1981, constituent une menace continue pour la paix et la sécurité dans la région.
5.    CONDAMNE fermement les violations israéliennes répétées de l’espace aérien syrien, et de la souveraineté de la Syrie en attaquant certaines positions à l’intérieur des territoires syriens, ce qui constitue une violation flagrante du droit international et de la charte des Nations Unies et met en danger la stabilité régionale et la paix et la sécurité internationale ; et tient l’entité sioniste (Israël) pour responsable de ces violations flagrantes.
6.    SOULIGNE le droit de la République arabe syrienne au rétablissement de sa souveraineté totale sur le Golan syrien occupé, et proclame son soutien à la Syrie et à son engagement ferme et déterminé au service de la réalisation d’une paix juste, globale et fondée sur les résolutions de la légalité internationale, et notamment les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité, dans la région.
7.    CONDAMNE énergiquement les décisions de l’entité sioniste (Israël)  visant à imposer ses lois et son administration sur le Golan syrien occupé, et son non-respect de la Résolution 497 (1981) ; AFFIRME que toutes ces décisions de l’entité sioniste (Israël) sont nulles et non avenues ; CONDAMNE également les tentatives de l’entité sioniste (Israël)  d'imposition de la citoyenneté et des cartes d'identité israéliennes aux citoyens arabes syriens, mesures qui constituent une violation flagrante de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et de la Convention de Genève de 1949 relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre et des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies et des autres instances internationales.
8.    APPELLE l’ensemble des Etats du monde à cesser toute forme d’assistance militaire, économique, financière, technologique et humaine à l’entité sioniste (Israël) qui serait de nature à contribuer à prolonger l’occupation par l’entité sioniste (Israël)  du Golan syrien et dans le reste des territoires libanais encore occupés, et à encourager l’entité sioniste à perpétuer ses politiques d’expansion et d’implantation coloniale.
9.    CONDAMNE les menaces israéliennes de recours à la force contre le Liban et ses manœuvres militaires provocatrices à la frontière du Liban ainsi que ses violations de l'espace aérien, maritime et terrestre du Liban et la poursuite de l'occupation des vergers de Chebaa et des monts de Kafr Chouba et de la partie libanaise du village d'Al Ghajar, en violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
10.    REAFFIME le droit du peuple libanais et de sa résistance héroïque au rétablissement de la souveraineté du Liban sur l'ensemble de ses territoires occupés, y compris les vergers de Chebaa, les monts de Kafr Chouba et la partie libanaise du village d'Al Ghajar, et ce conformément aux résolutions internationales pertinentes.
11.    SOUTIENT la prise de position du Liban et ses revendications demandant à la communauté internationale de mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité fondée sur les termes des résolutions 425 et 426, en mettant un terme définitif aux violations et aux menaces israéliennes permanentes contre le Liban, ses édifices civils et ses infrastructures.
12.    REAFFIRME les droits du Liban sur ses ressources pétrolière et gazière situés à l’intérieur de son espace maritime et de la zone économique exclusive qui lui appartient et qui est délimitée par les cartes déposées par le gouvernement libanais au Secrétariat général des Nations Unies le 9.7.2010 et le 11.10.2010, et qui s’appuient sur le décret No. 163 (loi sur la délimitation des espaces maritimes de la République du Liban).
13.    SOUTIENT le rejet par le Liban des coordonnées géographiques imaginaires  que l’entité sioniste (Israël) a déposées auprès de l'Organisation des Nations Unies concernant la partie Nord des eaux territoriales et la zone économique exclusive, dont l’entité sioniste (Israël) prétend qu'elles lui appartiennent, violant ainsi de manière flagrante la souveraineté et les droits économiques du Liban sur ses eaux territoriales et sa zone économique exclusive en prétendant en soustraire  une superficie de plus de 860 km2.
14.    EXHORTE les Parlements membres à demander à leurs gouvernements respectifs de faire pression sur les Nations Unies pour obliger l’entité sioniste (Israël) à se retirer des territoires arabes occupés en Syrie et au Liban.


RESOLUTION N ° 4-PFR/13-CONF
SUR
LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME SOUS TOUTES SES FORMES ET MANIFESTATIONS

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les 28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant les résolutions antérieures sur la lutte contre le terrorisme, y compris la résolution intitulée : «lutte contre le terrorisme sous l'égide des Nations Unies et réaffirmation du droit légitime de résister à l'occupation et à l'agression étrangères’’.
Réitérant sa ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations ; y compris le terrorisme d’Etat ;
Réaffirmant que le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations constitue l'une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales et a de graves répercussions sur le développement social et économique de la communauté internationale, y compris l’ensemble des Etats membres;
Exprimant sa ferme détermination à relever ce défi en renforçant la coopération entre tous les pays de l’Oummah islamique, ainsi que la coopération régionale et internationale, dans le cadre du Code de conduite pour la lutte contre le terrorisme international, adopté par l’OCI, en 1994, de la Convention de l’Organisation islamique sur la lutte contre le terrorisme, adoptée par la 26e Session de la CIMAE, tenue à Ouagadougou ( Burkina Faso)  en 1999, et de la Charte de la lutte contre le terrorisme émanant des  Nations Unies, et en particulier la Stratégie mondiale des Nations-Unies contre le terrorisme;
Soulignant la nécessité de s’attaquer aux racines même du terrorisme, en particulier en réglant les situations de conflits prolongés et non résolus et en mettant fin à l'occupation étrangère;
Réaffirmant son ferme soutien au droit à l'autodétermination des peuples qui continuent encore de vivre sous le joug de la domination coloniale et de l'occupation étrangère ;
Réaffirmant sa ferme opposition à toute tentative d'associer cette lutte juste et légitime « pour la liberté » au terrorisme;
Reconnaissant que la coopération régionale et internationale et les mesures prises par les Etats membres pour prévenir et combattre le terrorisme doivent se conformer pleinement aux obligations découlant du droit international, y compris les principes et finalités de la Charte des Nations Unies, et ce dans le cadre du respect de la souveraineté des Etats ;
Réaffirmant que le terrorisme ne peut ni ne doit être associé à une religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique ;
Soulignant la nécessité de renforcer le dialogue interreligieux et interculturel, la compréhension mutuelle et la coopération pour la paix, en tant que mesure efficace de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, la xénophobie et les stéréotypes raciaux ou religieux;
Rappelant son invitation aux parlements membres de l’UPCI et à leurs gouvernements respectifs, en vertu de la résolution n °CONF-9/PFR-7, adoptée lors de la 9ème session de la Conférence de l'UPCI, tenue en Iran, à partager leurs meilleures expériences et pratiques en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme;
Reconnaissant le rôle important que l'Union parlementaire des pays islamiques (UPCI) peut jouer dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, ainsi que dans le renforcement de la coopération entre tous les pays musulmans à travers leurs parlements respectifs :
1    CONDAMNE fermement le terrorisme d’Etat pratiqué par les autorités d’occupation israéliennes au préjudice des fils du peuple palestinien, qui est allé au-delà de la répression des êtres humains pour s’étendre à la destruction des habitations des palestiniens au seul motif de leur attachement à leurs droits légitimes.
2    CONDAMNE dans les termes les plus énergiques tous les actes terroristes perpétrés dans nombre de pays musulmans, et qui ont fait de nombreuses victimes, entre martyrs et blessés, et entraîné de graves dégâts dans les biens et les infrastructures, et EXPRIME son entière solidarité avec les familles des victimes et des blessés.
3    SALUE les efforts continus et déterminés de tous les parlements membres de l’UPCI pour  épauler et soutenir efficacement les efforts mondiaux de lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, y compris les mesures prises pour la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale d'une manière équilibrée et intégrée.
4    RECONNAIT la nécessité de prendre des mesures durables pour prévenir et réprimer le financement du terrorisme, et criminaliser la fourniture ou la collecte délibérée, par tout moyen, direct ou indirect, des fonds par leurs nationaux ou sur leur territoire, avec l'intention que ces fonds soient utilisés, ou en sachant qu'ils seront utilisés pour commettre des actes terroristes; CRIMINALISE également le paiement de rançons (fedya) aux groupes terroristes pour obtenir la libération des otages, un tel paiement étant de nature à encourager les terroristes à poursuivre les enlèvements ; et INCITE les Parlements membres de l'UPCI à explorer, par l’intermédiaire de leurs gouvernements respectifs, les voies et moyens de collaboration et de coopération en vue d'atteindre cet objectif.
5    SOULIGNE la constante nécessité de maintenir le dialogue et l’entente entre et au sein de religions, des cultures et des civilisations; se félicite de toutes les initiatives prises à cet égard, y compris l'adoption de la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies intitulée «Promotion du dialogue interreligieux et interculturel, de la compréhension et de la coopération pour la paix"; et encourage les Parlements membres de l'UPCI à continuer à participer et à encourager de telles initiatives par le biais de leurs gouvernements respectifs, et ce dans le but de faire prévaloir les valeurs de modération, de juste milieu, de justice et d’équité auxquelles appelle l’Islam.
6    ENCOURAGE les Parlements membres de l'UPCI à continuer, par l’intermédiaire de leurs gouvernements respectifs, à échanger les informations au sujet des meilleures expériences et pratiques en matière de lutte contre le terrorisme, dans toutes les situations appropriées, y compris dans le contexte de la lutte contre le financement du terrorisme, dont le financement direct ou indirect au nom de la charité et de la zakat, la lutte contre l'extrémisme violent, la radicalisation, et ce en plus de la participation aux programmes sociaux de résilience et d’engagement communautaire en cours dans les pays de l'OCI.
7    CONDAMNE fermement les atrocités perpétrées par les groupes terroristes tels que Daesh et autres, qui constituent des crimes contre l’humanité, ainsi que les tueries collectives, l’asservissement des femmes et le recours à la violence contre elles et contre les enfants, leur mise en esclavage et les viols commis, tout comme elle condamne énergiquement l’usage de la violence contre les minorités ethniques et religieuses, leur persécution en les contraignant à changer de religion et de conviction par la coercition, ce qui constitue une violation flagrante des droits de l’homme.
8    CONSIDERE l’organisation Moudjahidin khalq comme une organisation terroriste ayant commis un grand nombre de crimes contre les peuples iranien et irakien, et DEMANDE aux membres de l’Union de condamner collectivement et fermement cette organisation.
9    SE FELICITE des grandes victoires récemment remportées et qui ont consacré la défaite de Daesh en Irak et en Syrie, et exprime sa considération à tous ceux qui ont joué un rôle actif et précieux à cet égard en coordination et en coopération avec les gouvernements irakien et syrien.
10    SOULIGNE la nécessité d’examiner en profondeur les raisons et motifs qui ont poussé certains à perpétrer des actes terroristes, qu’elles soient politiques, sociales ou économiques, et auxquelles s’ajoute un sentiment d’injustice, héritage de toutes les oppressions imposées aux peuples colonisés et à ceux qui souffrent encore de l’occupation, des multiples privations, du découragement et de l’absence des besoins élémentaires d’une existence digne.
11    SOULIGNE fortement la nécessité de contrecarrer le discours du radicalisme et de l’extrémisme afin de délégitimer toute action violente perpétrée au nom de la religion ou de l’idéologie ou encore des prétentions à la suprématie culturelle.
12    APPELLE à l’adoption d’une stratégie d’action concertée pour combattre le terrorisme et l’extrémisme englobant toutes les dimensions développementales, humanitaires, éducatives et idéologiques et visant à rectifier les concepts dogmatiques erronés, de manière à faire ressortir le rôle de l’islam et sa doctrine faite de tolérance et de mansuétude pour faire face au terrorisme.
13    APPELLE à la tenue d’une Conférence internationale pour la lutte contre le terrorisme sur la base d’une définition internationale consensuelle du terrorisme.
14    RECOMMANDE la création d’un Fonds spécial d’assistance aux régions victimes du terrorisme, auquel les Etats membres de l’OCI seront invités à contribuer volontairement et en proportion des capacités économiques de chacun.    
15    INVITE tous les Parlements membres de l'UPCI à prendre des mesures, en coordination avec leurs gouvernements respectifs et en partenariat avec les autres organisations interparlementaires, pour mettre en œuvre la présente résolution.


RESOLUTION N° 5-PFR/13-CONF
SUR
LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME SOUS LES AUSPICES DES NATIONS UNIES ET REAFFIRMATION DU DROIT LEGITIME A LA RESISTANCE
CONTRE L’OCCUPATION ET L’AGRESSION ETRANGERE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Exprimant de nouveau sa condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, y compris le terrorisme d’Etat et ce indépendamment de l'identité de ceux qui s'y adonnent;
Soulignant qu’aucun amalgame ne saurait être établi entre le terrorisme et une religion, une nationalité, une civilisation ou un groupe ethnique particulier ;
Soulignant également que le recours indiscriminé à la force contre les innocents est un acte qui est catégoriquement rejeté du point de vue des préceptes de l’Islam, que les musulmans sont ceux qui paient le plus lourd tribut au terrorisme et qu’ils sont les principales victimes de ce fléau ;
Rappelant les résolutions de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur la stratégie  mondiale  de  lutte  contre  le  terrorisme  adoptée  par  les  Nations  Unies (résolution A/60/288 du 8 septembre 2006,  résolution  272/62 du 9 septembre 2008 et résolution 297/64 du 13 octobre 2010) et réaffirmant la nécessité de mettre en œuvre cette stratégie et ses quatre composantes de manière intégrale et équilibrée ;
Préoccupée par la menace que les groupes terroristes font peser sur la stabilité, la sécurité et l’intégrité territoriale des Etats Membres ;
Réaffirmant la nécessité de prendre des mesures multilatérales pour mettre un terme à la colonisation et à la ségrégation découlant de l’occupation et de l’agression étrangères ;
Réaffirmant que l’absence de démocratie et de bonne gouvernance, la marginalisation économique et sociale, le non-respect des droits de l’homme et le refus de résoudre les différends internationaux par des moyens pacifiques, de même que la persistance de l’occupation étrangère, jouent un rôle majeur dans l’émergence et la prolifération du terrorisme ;
Réaffirmant en outre l’importance capitale d’un traitement multilatéral et de la coopération internationale, de même que le rôle central des Nations Unies dans la lutte contre le terrorisme, y compris le traitement de ce phénomène à la racine ;
Insistant sur la nécessité pour les institutions onusiennes de respecter le principe de la justice et de la transparence lors de l’application des normes des droits de l’homme et d’éviter les doubles standards dans l’évaluation de la situation des droits de l’homme dans le monde islamique ;
Réaffirmant que l’occupation étrangère constitue une violation de la Charte des Nations Unies et du Droit International et que les mesures prises par les Etats membres de l’OCI pour décourager et combattre le terrorisme doivent aller de pair avec leurs engagements pris et leurs obligations en vertu du Droit International, dont la Charte des Nations Unies et en particulier les Objectifs et Principes de cette Charte ainsi que les Conventions et Protocoles pertinents, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, le droit d’asile et le droit humanitaire ;
Soulignant que dans le document final de la 16e Conférence ministérielle des Non-alignés organisée à Bali (23-27 mai 2011) les Ministres ont condamné énergiquement les multiples attentats terroristes qui ont visé des scientifiques iraniens et causé la perte de précieuses ressources humaines essentielles au développement de n’importe quel pays :
1.    REAFFIRME que la lutte nationale et la résistance sous toutes ses formes pour la libération nationale contre l’occupation étrangère et l’obtention du droit à l’autodétermination et l’accès à l’indépendance constituent un droit légitime et doivent être distinguées des actes criminels et terroristes.
2.    REITERE l’appel lancé à l’Assemblée Générale des Nations Unies et exhortant les Etats à s’abstenir de financer, d’encourager, de dispenser un entraînement ou d’accorder asile à toute activité terroriste ou soutenant le terrorisme (A/66/478).
3.    INVITE la communauté internationale et notamment les Parlements membres de l’UPCI à redoubler d’efforts et à prendre les mesures nécessaires afin d’extirper le terrorisme à la racine en s’attaquant à ses causes profondes, y compris l’occupation étrangère, les conflits chroniques et non-résolus, et l’élimination de l’injustice sociale et économique, de l’exclusion et de l’extrémisme.
4.    CONDAMNE avec force tous les actes, toutes les méthodes et tous les agissements terroristes sous toutes leurs formes et manifestations, y compris le terrorisme d'Etat, en tant qu’actes criminels injustifiables partout où ils surviennent et quels qu’en soient les auteurs.
5.    ENCOURAGE les Parlements des Etats membres de l’UPCI à s’associer à chaque fois que cela s’avère approprié aux efforts visant à renforcer les Accords des Nations Unies pertinents à la lutte contre le terrorisme international, en plus de la stratégie mondiale des Nations Unies contre  le terrorisme.
6.    INVITE les Parlements et les gouvernements des Etats membres à partager leurs bonnes pratiques en matière de lutte contre le terrorisme et à œuvrer à renforcer l’entente entre les religions, les cultures et civilisations à travers le dialogue et les invite également à renforcer le rôle de la société civile et de toutes les parties prenantes concernées en vue de déployer les efforts requis pour promouvoir les valeurs de la tolérance et de la compréhension mutuelle.
7.    ENCOURAGE tous les Parlements membres à contribuer au renforcement des efforts collectifs déployés au niveau national, régional et international dans le but de résoudre le problème de l’occupation étrangère et du recours illégal à la force.
8.    AFFIRME que les moyens appropriés pour lutter contre le terrorisme commencent par le développement, le renforcement de la démocratie, le progrès économique et social durables, le respect des droits de l’homme et la primauté du droit en vue de promouvoir le bien-être des populations et la justice.
9.    DEMANDE aux Parlements membres de promulguer des législations efficaces pour lutter contre le terrorisme, en allant de pair avec les Conventions et les Engagements internationaux pertinents, y compris la Stratégie mondiale des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, et leur demande également de procéder à l’évaluation de ce genre de législations à intervalles réguliers pour s’assurer de leur parfaite adéquation avec les impératifs de sécurité nationale et avec le respect des droits de l’homme.
10.    INVITE les Parlements des Etats membres à s’assurer de la pertinence des dispositions légales en vigueur de manière à protéger les populations contre les actes terroristes, de traduire en justice les auteurs de ces actes et de prendre les mesures jugées nécessaires pour garantir une protection adéquate.
11.    RECOMMANDE à l'OCI de former une commission juridique qui sera chargée de réviser la définition du terrorisme et d'établir les critères permettant de distinguer les actes de terrorisme de telle sorte que les avis de ladite commission deviennent une référence en la matière.
12.    EXPRIME son soutien aux mesures concrètes prises par les pays des régions du Sahel et du Sahara dans le cadre de la conjugaison des efforts de lutte contre le terrorisme, y compris la création d’un centre régional de commandement pour les opérations de lutte contre le terrorisme, à Tamanrasset, en Algérie.
13.    CONDAMNE avec force la recrudescence notable des actes terroristes visant les chercheurs, scientifiques et universitaires dans plusieurs pays islamiques et notamment en République Islamique d’Iran.
14.    CONDAMNE fermement les actes terroristes commis par les groupes terroristes; EXPRIME son soutien aux différents peuples et gouvernements dans leur lutte contre tous les groupes et gangs terroristes ; et EXHORTE  la communauté internationale à leur fournir davantage de soutien dans leurs efforts pour lutter contre le terrorisme.
15.    CONDAMNE tous les actes de terrorisme perpétrés dans toutes les régions du globe, y compris dans les pays membres de l’OCI.
16.    SALUE les efforts des pays islamiques qui ont aidé l'Irak et soutenu ses efforts de guerre contre le terrorisme et exhorte les pays islamiques à se ranger aux côtés  de l'Irak  et de tous les autres pays dont les populations et les infrastructures ont été exposées à des attaques terroristes, et à lui accorder leur aide sur les opérations de reconstruction du pays.
17.    DENONCE avec force les opérations de destruction totale et méthodique des vestiges irakiens et notamment la démolition dans la ville de Mossoul par l’organisation terroriste Daesh de monuments historiques considérés comme faisant partie du patrimoine de toute l’humanité, et EXIGE la restitution des pièces archéologiques irakiennes volées et transférées  illégalement dans d’autres pays.
18.    CONDAMNE fermement les actes terroristes commis par le groupe terroriste Boko Haram au Nigeria, au Cameroun et au Niger, et Demande le soutien de ces pays pour faire face au groupe Boko Haram.
19.    INVITE tous les Parlements membres de l’UPCI à entreprendre les démarches nécessaires en coordination avec leurs gouvernements et avec la participation des autres organisations parlementaires pour mettre en œuvre cette résolution.


RESOLUTION N° 6-PFR/13-CONF
SUR
LA GESTION COORDONNEE DE LA SITUATION LIEE AUX ACTES DE TERRORISME DANS LA SOUS-REGION DU LAC TCHAD ET EN AFRIQUE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant les résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de l’Union Africaine (UA) sur le terrorisme ;
Considérant la Charte de l’OCI en ses objectifs et principes, notamment en ce qui concerne l’universalité de la religion islamique, la diffusion, la promotion et le maintien des enseignements et des valeurs islamiques, la protection de la véritable image de l’islam et la dissuasion par tous les moyens possibles tous ceux qui cherchent à  diffamer la religion islamique ou à lui porter préjudice ;
Réaffirmant sa détermination à se conformer aux instruments  juridiques de l’OCI relatifs à la lutte contre le terrorisme, en particulier :
•    Le Code de conduite pour la lutte contre le terrorisme international, adopté  en 1994 par les Etats membres de l’OCI ;
•    La Convention de l’OCI sur la lutte contre le terrorisme  adoptée à la vingt- sixième session de la conférence islamique des Ministres des Affaires Etrangères des Etats membres de l’OCI, en 1999 ;
•    Le programme d’action décennal adopté par le troisième Sommet extraordinaire qui s’est tenu à la Mecque, les 7 et 8 décembre 2005, sur la coopération pour la lutte contre le terrorisme sur toutes ses formes et dans toutes ses  manifestations ;
Constatant que le terrorisme est un  fléau qui menace en permanence les droits humains, les libertés fondamentales, la stabilité des Etats, la paix et la sécurité internationale ;
Prenant en considération l’aggravation et la persistance de la crise sécuritaire et le risque d’embrassement de l’ensemble des pays sahélo-sahariens jusqu’aux pays du bassin du lac Tchad ;
Prenant acte des nombreuses pertes en vies humaines, de la terreur imposée aux jeunes, des atteintes graves aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales ainsi que des importants dégâts matériels causés par les attaques barbares et criminelles des groupes terroristes tels que Aqmi, Boko Haram, Al Shabbaab, Ansardine, Mujao Daesh et autres en Afrique, plus particulièrement dans certains Etats membres de l’OCI, dont le Tchad, le Mali, le Cameroun, le Niger et le Nigeria;
Vivement préoccupée par le danger que représentent le terrorisme et l’extrémisme pour la stabilité, la sécurité, la paix et l’intégrité territoriale des pays musulmans et des autres pays du monde ;
Reconnaissant que les menaces terroristes et l’extrémisme ne peuvent être  combattues  par un seul pays, quelles que soient ses capacités et son potentiel, et que le fléau du terrorisme et de l’extrémisme ne saurait être combattu qu’avec une coopération constructive et efficace entre tous les pays du monde :
1.     CONDAMNE fermement tous les actes des terroristes partout dans le monde et EXIGE des sanctions sévères contre leurs auteurs, coauteurs et complices, conformément aux règles du droit.
2.     INVITE les Etats membres de  l’OCI à adopter des stratégies unifiées, à conjuguer leurs efforts et à agir ensemble pour lutter efficacement contre le terrorisme.
3.    SE FELICITE des efforts déployés par les pays du bassin du lac Tchad, notamment le Cameroun, le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Bénin  dans la lutte contre la secte Boko Haram ; et les ENCOURAGE  à poursuivre leur coopération pour l’éradication totale des actions terroristes dans cette région.
4.    INSISTE sur l’urgence et la nécessité d’assister les pays de la ligne du front dans la prise en charge des victimes du terrorisme et de leurs dégâts économiques collatéraux.
5.    EXHORTE  les parlements membres de  l’UPCI et leurs Gouvernements respectifs à être solidaires avec les forces multinationales des pays du bassin du Lac Tchad et à leur apporter tout le soutien possible afin de leur  permettre de mener à bien leurs missions.
6.     INVITE les Etats membre de l’Organisation de la Coopération Islamique à se joindre aux Etas Membre de la Commission du Bassin du Lac du Tchad (CBLT) afin d’éradiquer des actes de terrorisme et voir dans quelle mesure ces Etats peuvent apporter des soutiens matériels et financiers aux Etats membres de la CBLT.


RESOLUTION N°7-PFR/13-CONF
SUR
L’ORGANISATION TERRORISTE DE FETULLAH GULEN (FETO)

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Guidée par les principes et objectifs inscrits dans le Statut de l'UPCI et la Charte de l'OCI ;
Conformément à la Déclaration d'Ankara adoptée par la 36e réunion du Comité exécutif de l'UPCI et à la Résolution sur l'organisation terroriste Fetullah (FETO) adoptée lors de la Quarante-troisième session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OCI (Session de l'éducation et des lumières – chemin de la Paix et de la Créativité), tenue à Tachkent, République d'Ouzbékistan, les 18-19 octobre 2016;
Consciente des objectifs et des principes des Nations Unies en matière de prévention et  de lutte contre le terrorisme, du Cadre de la lutte contre le terrorisme de l'ONU, y compris la Stratégie antiterroriste ;
Réaffirmant sa condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, ainsi que la nécessité pour les Etats membres de prendre les mesures nécessaires pour prévenir tout détournement abusif  des  ONG par les entités et éléments terroristes ;
Profondément préoccupée par les méthodes clandestines, illégales et occultes, les motivations, les activités et les objectifs du réseau international dirigé par le Turc Fetullah Gülen, sous diverses couvertures et formes juridiques, qui représentent un risque et une menace pour l’ordre public, les institutions publiques légales, la sécurité et la stabilité de la Turquie et des autres pays ;
Prenant acte du fait que la Turquie a désigné par les voies légales le réseau de Fetullah Gülen (FET?)en tant qu’organisation terroriste, composée et dirigée en grande partie par des ressortissants turcs subordonnés à Fetullah Gülen, en Turquie et en dehors de la Turquie et ce,  face à la grave menace que ce réseau fait peser sur son ordre constitutionnel, sur les institutions de l'Etat,  et sur sa sécurité et sa stabilité ;
Réitérant sa précédente résolution, datée du 27 janvier 2017, qui condamne fermement la tentative de coup d'état violent contre la Constitution, le Président et le Gouvernement de la Turquie et son peuple, perpétrée le 15 juillet 2016 par une faction de l'armée et ses collaborateurs civils appartenant à la FETO, une organisation terroriste dangereuse et manipulatrice pour le monde musulman tout entier;
1.    PROCLAME sa pleine solidarité avec le Gouvernement et le peuple turcs dans leur lutte contre le FET? pour assurer la démocratie, la justice, la sécurité et l'unité du pays.
2.    INVITE les Etats membres de l'OCI à prendre toutes les mesures nécessaires à l'encontre des entités, groupes, institutions et individus affiliés au FET? et à coopérer avec la Turquie à cette fin.


RESOLUTION N° 8-PFR/13-CONF
SUR
LE CENTRE DE COOPERATION ET DE COORDINATION POLICIERES DE L'OCI

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Réaffirmant les principes et objectifs du Statut de l'UPCI et de la Charte de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui mettent l'accent sur les buts et les destinées communs des peuples de la Oummah islamique; et soulignant les principes et les objectifs de la Charte des Nations Unies visant à maintenir la paix et la sécurité et à prendre des mesures collectives efficaces à cette fin;
Ayant à l'esprit l'article 1(18) de la Charte de l'OCI pertinent à la coopération dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, le crime organisé, le trafic illicite de drogue, la corruption, le blanchiment d'argent et la traite humaine au sein de l'organisation;
Guidée par le Communiqué final du 13éme Sommet islamique, tenu à Istanbul les 14-15 avril 2016, qui a décidé d'opérationnaliser le centre de l'OCI pour la coopération et la coordination policières en tant qu'institution spécialisée de l'OCI basée à Istanbul, et demandé au Secrétaire général d'en suivre la mise en œuvre;
Rappelant la résolution no. 10/43-ORG sur le centre de coopération et de coordination policières, adoptée à la 43éme session du CMAE, tenue à Tachkent, Ouzbékistan,( 18-19 octobre 2016), qui a décidé de convoquer une seconde réunion du Groupe d'experts juridiques et sécuritaires des Etats membres de l'OCI en vue de parfaire davantage le projet de statut du Centre de l'OCI pour la coopération et la coordination policières;
Accueillant favorablement le rapport de la seconde réunion du Groupe d'experts juridiques et sécuritaires des Etats membres de l'OCI, qui s'est tenue les 22-23 février 2017 à Antalya, et a réussi à faire de substantiels progrès sur le projet de statut du Centre de l'OCI pour la coopération et la coordination policières:
1.    REITERE, en ligne avec la décision du 13éme Sommet islamique, son soutien collectif et de principe à l'opérationnalisation du Centre de l'OCI pour la coopération et la coordination policières.
2.    PREND NOTE avec satisfaction des substantiels progrès enregistrés dans la finalisation du projet de statut du Centre de l'OCI pour la coopération et la coordination policières.
3.    NOTE qu'une réunion finale à participation non limitée du Groupe d'experts juridiques et sécuritaires des Etats membres de l'OCI doit se tenir en Turquie, dans le but de régler les dernières questions spécifiques et pendantes dans le contexte du projet de statut restant à négocier et à boucler au niveau de ce projet de statut pour en saisir la 45éme session du CMAE aux fins d'adoption.
4.    INVITE les Etats membres à ratifier le  statut du Centre de l'OCI pour la coopération et la coordination policières après son adoption par le Conseil des ministres des affaires étrangères et à adhérer à ce centre en tant que membre.


RESOLUTION N° 9-PFR/13-CONF
SUR
LE REJET DE TOUTES LES FORMES DE SANCTIONS INJUSTES IMPOSEES A DES PAYS MUSULMANS

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les 28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant les objectifs et principes énoncés dans le Statut de l’UPCI et la Charte de l'OCI, en particulier ceux appelant à promouvoir la solidarité entre les Etats islamiques et à renforcer leur capacité à préserver leur sécurité, leur solidarité, leur indépendance et leurs droits nationaux ;
Rappelant les principes de la Charte des Nations Unies et ses dispositions relatives au droit des peuples au développement durable;
Se référant aux résolutions N°22/51 et N°17/51de l'Assemblée Générale des Nations Unies sur les sanctions économiques que certains Etats membres des Nations Unies prétendent imposer unilatéralement à d'autres Etats membres,
Soulignant que les sanctions économiques et financières sont considérées comme un obstacle majeur à la mise en œuvre de la Déclaration sur le droit au développement et soulignant également que ce sont les peuples qui souffrent le plus de ces sanctions;
Rejetant catégoriquement toutes les lois américaines unilatérales et extraterritoriales de même que les décisions de justice édictées à l’encontre des autres Etats,  et notamment les Etats membres de l’UPCI, en contradiction avec les normes du droit international et avec les dispositions de la charte des NU, et en violation flagrante des principes  de souveraineté et d’indépendance des Etats ;
Considérant que le coût humain des sanctions économiques et financières constitue un véritable sujet de préoccupation et que les privations dont souffrent les populations civiles du fait de ces sanctions représentent une violation des Droits humains, y compris les droits économiques, sociaux et culturels ;
Ayant pris connaissance des communiqués, déclarations et résolutions adoptés par les divers forums gouvernementaux, internationaux et non gouvernementaux qui expriment le rejet par la communauté internationale de tout acte consistant pour un Etat à faire prévaloir sa propre législation nationale au détriment des règles du droit international en vue de porter atteinte à la souveraineté et aux intérêts des autres  Etats et de leurs peuples:
1.    REJETTE catégoriquement le principe qui consiste à vouloir imposer des sanctions sous quelque forme que ce soit– qu’elles soient unilatérales ou multilatérales – à un quelconque Etat islamique et CONDAMNE le maintien de ces sanctions compte tenu de leur impact néfaste sur l’économie, les activités humanitaires et socio-économiques de ces Etats.
2.    EXIGE la levée de toutes les formes de sanctions édictées à l'encontre des Etats islamiques; REAFFIRME la nécessité de respecter la souveraineté des Etats et de ne pas s'ingérer dans leurs affaires intérieures.
3.    APPELLE à envisager l’adoption de procédures administratives et juridiques pour contrer l’application des mesures coercitives unilatérales dont les effets dépassent la juridiction législative et juridique locale.
4.    REAFFIRME que les sanctions économiques et financières ne devraient pas être utilisées comme outil de coercition politique et que les peuples ne devraient être, en aucun cas, frustrés des moyens de leur survie et de leur développement.
5.    INVITE les instituts de recherche des pays islamiques à se pencher sur les effets négatifs du phénomène des sanctions économiques et financières sur le plein exercice par les peuples ciblés de leurs droits humains.
6.    SE FELICITE des résultats de la Conférence internationale sur « Les effets négatifs des sanctions économiques et financières sur la jouissance par les pays ciblés de la plénitude de leurs droits humains », tenue à Téhéran, les 15 et 16 décembre 2014, organisée par la Commission  permanente indépendante des droits de l’homme relevant de l’OCI, et EXHORTE les parties concernées à mettre en œuvre les recommandations de cette Conférence.
7.    SE FELICITE de la décision du Conseil des Droits de l’homme portant sur la nomination d’un rapporteur des Nations-Unies pour la question des sanctions unilatérales ; et invite les Etats islamiques à coopérer avec lui pour le bon accomplissement de sa mission destinée à lever le voile sur les effets négatifs de telles sanctions sur la vie des citoyens.  


RESOLUTION N° 10-PFR/13-CONF
SUR
LES EVENTUELS IMPACTS NEGATIFS DE L’ADOPTION DE LA JASTA ACT

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Se référant aux principes et objectifs du Statut de l'Union parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique et de la Charte de l'Organisation de la coopération islamique, qui réaffirment la communauté des destinées des peuples de l’Oummah islamique;
Guidée par les principes et objectifs de la Charte des Nations Unies en termes de maintien de la paix et de la sécurité internationales et d’adoption des mesures collectives efficaces qui s’imposent à cette fin;
Réaffirmant son respect des principes et objectifs énoncés dans la Charte de l'Organisation de la coopération islamique, y compris les principes de souveraineté des Etats, d'égalité et de respect mutuel;
Ayant à l’esprit les principes de la Charte des Nations Unies fondés sur le respect du principe de souveraineté égale, l'immunité des Etats souverains et principes établis par les dispositions de la Cour internationale de Justice depuis 1949 concernant le respect de la souveraineté et la prééminence du droit international sur  les législations internes, et la Convention des NU sur les immunités des Etats et de leurs biens  par rapport à la tutelle judiciaire entérinée par la résolution (38/59)  de l'Assemblée générale des Nations Unies en Décembre 2004;
Se référant à des sources au sein de l'administration américaine elle-même qui ont critiqué la loi JASTA, jugée erronée en raison de ses effets négatifs sur le principe de l'immunité souveraine des Etats;
Refusant toute atteinte aux normes et principes du droit international, en vertu des résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies des années 2013-2015;
Rappelant que les normes internationales ont établi que les actes du pouvoir législatif engagent l’Etat, qu’ils peuvent par conséquent, se muer en une responsabilité internationale, et que, l’Etat concerné doit amender ses législations  qui contreviennent  aux dispositions du droit international ;
Soulignant la nécessité de respecter les règles et les principes établis par les lois et les normes du système des relations internationales, en particulier le principe  d'égalité de l'immunité souveraine dont jouissent les Etats:
1.    EXPRIME son rejet total de la législation adoptée par le Congrès des Etats-Unis sous le nom de «loi contre les parrains du terrorisme» (Jasta), compte tenu du fait que cette loi constitue une infraction claire et explicite aux principes du droit international et est incompatible avec les fondements et les principes des relations internationales.
2.    INVITE le Congrès des Etats-Unis à reconsidérer ladite loi et à prendre les mesures nécessaires pour prévenir et éviter les conséquences graves qui pourraient résulter de son éventuelle adoption.
3.    MET EN GARDE tous les membres de la communauté internationale contre le fait que cette législation risque d’avoir des conséquences négatives sur les fondements de la coopération internationale en violant le principe de souveraineté dans les relations internationales, de mettre en péril la confiance mutuelle dans les relations entre les Etats, en particulier les relations avec les Etats-Unis d'Amérique, d'affaiblir la coalition internationale contre le terrorisme et l'extrémisme et de se répercuter négativement sur la coopération économique internationale.


RESOLUTION N° 11-PFR/13-CONF
SUR
LES DROITS INALIENABLES DE TOUS LES PEUPLES A ACCEDER LIBREMENT AUX TECHNOLOGIES MODERNES ET A LEUR UTILISATION A DES FINS PACIFIQUES

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Partant du rôle concret que joue la maîtrise des technologies modernes en permettant à tous les peuples d'accéder à la prospérité, au développement et au progrès;
Rappelant le Programme d'Action Décennal de l'Organisation de Coopération Islamique qui encourage l'investissement dans le renforcement des capacités techniques dans le domaine des technologies de pointe, y compris la technologie nucléaire et ses applications à des fins pacifiques ;
Tenant compte des dispositions de la Charte des Nations Unies sur le droit au développement et l'égalité de droits des peuples en vue de l’amélioration de leur niveau de vie et de leur développement économique, sans discrimination aucune ;
Consciente des ressources énergétiques limitées et du besoin de recourir aux nouvelles technologies pour trouver de nouveaux moyens, dont l'utilisation de l'énergie nucléaire, afin de combler le déficit éventuel d'énergie à l'avenir ;
Réaffirmant que les technologies avancées dans tous les domaines, y compris le domaine chimique et biologique, les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, jouent un rôle essentiel dans l’essor des pays en développement ;
Exprimant sa vive préoccupation devant les restrictions injustifiées imposées par certains pays ou groupements concernant le transfert des équipements et des matériaux ;
Réaffirmant de nouveau le droit inaliénable de tous les Etats, sans exception, au développement des technologies modernes, en particulier l'énergie nucléaire, à des fins pacifiques, conformément à leurs engagements juridiques ;
Réaffirmant le droit inaliénable de toutes les parties à la convention de non- prolifération des armes nucléaires à développer la recherche et la production de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, en dehors de toute discrimination et conformément au Traité de Non-prolifération :
1.    REAFFIME les droits égaux et inaliénables de tous les peuples, sans discrimination aucune, au libre accès aux technologies modernes, y compris l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, en vertu des dispositions du TNP et du Statut de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, et ENCOURAGE la coopération entre les Etats Membres de l’OCI dans ce domaine ;
2.    INVITE instamment tous les parlements à œuvrer au renforcement de leur coopération dans le domaine de la technologie moderne, y compris le développement de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, conformément au Traité de Non-prolifération.
3.    INVITE les pays avancés à renforcer la coopération internationale au profit des pays en développement par le biais du transfert des technologies, des matériaux et des équipements destinés à des utilisations pacifiques, notamment dans les domaines chimique, biologique et nucléaire, et INCITE les Etats ayant continué à édicter des restrictions sur le transfert des technologies pertinentes aux applications pacifiques à prendre l’initiative de lever ces restrictions qui sont contraires aux engagements stipulés par le droit international et par les instruments juridiques pertinents.
4.    INSISTE sur le maintien de l’accord sur le nucléaire entre la République islamique d’Iran et le Groupe 5+1 et invite toutes les parties à cet accord à en respecter les clauses et à honorer les obligations qui en découlent à leur propre niveau ; EXPRIME sa conviction que la signature de cet accord est en soi la preuve que les négociations constituent la voie la plus simple et la moins coûteuse pour le règlement des conflits internationaux.


RESOLUTION N° 12-PFR/13-CONF
SUR
L’ETABLISSEMENT DANS L’ENSEMBLE DE LA REGION DU MOYEN ORIENT
D’UNE ZONE LIBRE DE TOUT ARMEMENT DE DESTRUCTION MASSIVE
SANS EXCEPTION, ET NOTAMMENT L’ARMEMENT NUCLEAIRE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant la résolution adoptée par le 8e Sommet de la Conférence Islamique tenu à Téhéran en décembre 1997 et relative à la création de zones libres de tout armement de destruction massive, y compris les armes nucléaires, en Afrique, au Moyen-Orient et dans le Sud-est Asiatique, résolution qui souligne la nécessité de l’élimination de tous les arsenaux destruction massive de par le monde;
Réaffirmant la Résolution N° 22/8 P (SI) du Sommet Islamique appelant l’entité sioniste (Israël) à se conformer aux résolutions des Nations Unies, en particulier la résolution 487-1981 du Conseil de Sécurité, et à adhérer au Traité de Non-prolifération Nucléaire;
Réaffirmant avec force le droit fondamental et inaliénable de tous les Etats Parties au Traité de Non-prolifération Nucléaire à développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, sans discrimination aucune, et ce conformément à leurs engagements juridiques dans le cadre du Traité de Non-prolifération Nucléaire ;
Saluant la résolution de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique GC
(53) /RES/17 adoptée en septembre 2009 qui exprime sa préoccupation devant les capacités nucléaires israéliennes, tout en parrainant l’idée d’un Moyen-Orient libre de toute arme de destruction massive, et en appelant l’entité sioniste (Israël)   à soumettre ses installations nucléaires aux opérations d’inspection internationales;
Soulignant l’importance d’une zone dénucléarisée en Amérique Centrale, aux Caraïbes, en Afrique, en Asie Centrale et dans le Sud Est Asiatique;
Réaffirmant que les armes nucléaires représentent la plus grande menace pour toute l’humanité et pour la survie de la civilisation;
Réaffirmant que la généralisation du TNP comme point de départ des efforts internationaux pour la non-prolifération nucléaire, la démilitarisation et la destruction complète des armes nucléaires, est une question essentielle pour écarter le danger des armes nucléaires ;
Soutenant avec force l’idée du démantèlement de tous les arsenaux de destruction massive, en particulier les armes nucléaires, dans la région du Moyen Orient, sans exception ou discrimination, dans le but de consolider la paix et la stabilité dans la région ;
Exprimant sa préoccupation et sa profonde inquiétude au sujet des armes nucléaires, et notamment les armes détenues par l’entité sioniste (Israël), qui pourraient avoir des conséquences humanitaires, économiques, sociales et environnementales catastrophiques et qui ne menacent pas seulement la région et le processus de paix mais également tous les pays islamiques et mettent en péril la paix et la sécurité internationales ;
Réitérant l’importance du rôle des zones dénucléarisées dans le renforcement de la non-prolifération des armes nucléaires en vue d’une totale dénucléarisation et de l’élargissement des zones libres de toute arme de destruction massive, concernant en particulier la détermination des responsabilité des Etats détenteurs d’armes nucléaires ; appelant tous les Etats à faire de notre globe un monde plus sûr pour tous et à établir la paix et la sécurité dans un monde dénucléarisé, sur la base du principe de sécurité totale pour tous;
Notant avec satisfaction que les documents émanant de la conférence des Parties au TNP de 2010 et de la conférence de Révision du TNP de 2010, ont clairement souligné l’importance du processus devant aboutir à l’application intégrale de la Résolution de 1995 sur le Moyen Orient :
1.    SOULIGNE de nouveau que, dans le cadre d’un contrôle international rigou-reux et efficace, une dénucléarisation totale constituerait une garantie totale contre le recours ou la menace de recours à l’arme nucléaire, de même que de l’obtention par les Etats non nucléaires de garanties avérées et juridiquement contraignantes de la part des Etats détenteurs d’armes nucléaires.
2.    REAFFIRME la résolution de la 31ème Session de la Conférence Islamique des Ministres des Affaires étrangères tenue à Istanbul le 16 juin 2004 qui demande à la communauté internationale et au Conseil de Sécurité d'amener l’entité sioniste (Israël) à se conformer aux résolutions des Nations Unies, en particulier la résolution 487 (1981) du Conseil de Sécurité, à adhérer au traité de Non-prolifération Nucléaire et à mettre en œuvre les résolutions de l'Assemblée Générale des Nations Unies et de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, qui appellent à soumettre toutes les installations nucléaires israéliennes au régime des garanties globales de l'Agence; et REAFFIRME également la nécessité que l’entité sioniste (Israël) proclame son bannissement de l'armement nucléaire et soumette aux Nations Unies et à l'Agence Internationales de l'Energie Atomique un état complet de ses capacités et de ses stocks d'armes et de matériaux fissiles, qui constituent autant de mesures indispensables pour la création au Moyen-Orient d'une zone libre de tout armement de destruction massive, notamment les armes nucléaires.
3.    REAFFIRME la nécessité que l’entité sioniste (Israël)   respecte les résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Agence Internationale de l'Energie Atomique relatives à l’élimination des armes de destruction massive, en particulier les armes nucléaires, condition essentielle pour l'instauration de la sécurité et de la stabilité au Moyen-Orient ; et EXHORTE les Nations Unies à contraindre l’entité sioniste (Israël) à adhérer au traité de Non-prolifération Nucléaire sans atermoiements et sans conditions et à accepter de placer ses installations et ses programmes nucléaires sous le régime de garanties totales de l’AIEA.
4.    SE DECLARE profondément préoccupée par les capacités nucléaires et les menaces israéliennes et appelle le groupe des pays musulmans à Vienne à déployer des efforts pour porter à nouveau le point relatif aux capacités nu-cléaires israéliennes à l'ordre du jour de la 61éme Conférence Générale de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) sous le titre de " les ca-pacités et les menaces nucléaires israéliennes», et l’inciter à prendre une décision à cet égard.
5.    REAFFIRME à nouveau le droit inaliénable de tous les Etats au développe-ment de l’énergie et de la technologie nucléaire à des fins pacifiques, et les EN-COURAGE à coopérer dans ce domaine conformément aux dispositions du Traité de Non- prolifération Nucléaire et du système de garanties de l’AIEA ; REAFFIRME également qu’aucune de ces dispositions ne doit être interprétée de manière à restreindre le droit des Etats à développer les applications de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques et qu’il est nécessaire à cet égard de respecter le choix et les décisions des Etats en matière d’utilisation pacifique de la technologie nucléaire.
6.    APPELLE à faciliter et promouvoir la coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire et son utilisation à des fins pacifiques, soit à l’échelle régionale soit entre les Etats de la région et d’autres Etats en dehors de la région, sans aucune discrimination, et tout en tenant compte des engagements pris par les Etats dans le cadre du traité de Non-prolifération Nucléaire.
7.    DEMANDE aux Etats membres de l’OCI de coordonner leur efforts sur la prépara-tion des conférences internationales y afférentes et de tenir des réunions pour harmoniser leurs positions.
8.    SOULIGNE la nécessité d’accomplir des avancées dans le temps et du point de vue de la substance au niveau du processus visant le démantèlement total de tous les arsenaux de destruction massive dans la région, aussi bien nucléaires que chimiques ou biologiques.
9.    DEMANDE à tous les Etats membres, y compris les membres de la Conférence sur le désarmement, en particulier les Etats dotés d’armes nucléaires (EDAN), d'œuvrer d'urgence à la promulgation d’un instrument juridiquement contrai-gnant et négocié multilatéralement pour garantir la sécurité des Etats non dotés d'armes non-nucléaires contre le recours ou la menace de recours à l’arme nucléaire.
10.    INVITE instamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Fédération de Russie en tant que co-auteurs de la résolution 1995 sur le Moyen-Orient, et le Secré-taire général des Nations Unies, à diligenter la mise en œuvre des responsabili-tés qui leur sont confiées par la Conférence d'Examen du TNP de 2010 et, dans ce contexte, à convoquer rapidement la 2éme Conférence sur la création au Moyen- Orient d'une Zone exempte d'armes nucléaires et de toutes autres armes de destruction massive sans plus tarder afin d'éviter tout impact négatif sur le TNP.


RESOLUTION N° 13-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION EN IRAK

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Soulignant l’importance de la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Irak, et soulignant également que toute présence de troupes étrangères sans accord et en coordination avec le gouvernement irakien est inacceptable, de même que l’Irak insiste sur son respect de la constitution qui ne permet pas que son territoire soit utilisé pour s’attaquer à un quelconque pays voisin ;
Réitérant son refus de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l’Irak ;
Exprimant son soutien à la décision du peuple irakien qui a opté pour un processus politique et un système démocratique ;
Saluant les efforts déployés pour réaliser la réconciliation nationale en Irak ;
Rendant hommage aux victoires irakiennes réalisées par les forces armées, la mobilisation nationale (hachd watani), les peshmergas et les combattants des tribus (achayir) qui ont abouti à une libération complète des villes irakiennes du joug sacrilège des nombreux gangs terroristes, et en premier lieu Daesh, et à l'élimination définitive de ces gangs :
1.    PROCLAME son soutien à l’Irak dans sa guerre contre le terrorisme par tous les moyens disponibles.
2.    SOUTIENT les efforts déployés pour enraciner la réconciliation nationale en Irak, et insiste  sur la nécessité de la mettre en œuvre.
3.    REAFFIRME son soutien et son assistance à l’Irak pour la solution des problèmes des réfugiés et des personnes déplacées.
4.    CONDAMNE ET CRIMINALISE toutes les actions terroristes exercées par DAECH contre le peuple irakien : assassinats, mutilations, déplacements forcés, destruction des sites historiques et démolition des mausolées des maîtres de la foi et des saints.
5.    SALUE les victoires remportées par l’armée et le peuple irakiens dans leur guerre contre les forces du terrorisme  sous toutes ses formes et manifestations, et RENOUVELLE son soutien à l’Irak dans les opérations qu’il mène pour nettoyer le pays de la souillure du terrorisme.
6.    APPELLE à la convocation d'une conférence internationale, avec la participation de l'Organisation des Nations Unies et de ses institutions spécialisées, pour contribuer à la reconstruction des villes iraquiennes et éliminer les séquelles des ravages causés par les guerres et les actes terroristes de ces dernières années.


RESOLUTION N° 14-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION AU SOUDAN

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Réaffirmant l’ensemble des résolutions précédentes en faveur des efforts déployés par le gouvernement soudanais pour établir la paix, la sécurité et  la stabilité dans toutes les régions du pays;
Se félicitant des résultats du Dialogue national au Soudan, qui s'est achevé en octobre 2016, en tant qu'avancée importante dans le sens de la consolidation de la paix et de la stabilité et de la réalisation du développement économique et social dans le pays;
Exprimant son rejet de l'accusation d'utilisation d'armes chimiques brandie par Amnesty International à l'encontre du Soudan et appelant à la nécessité de veiller aux principes de rigueur et de crédibilité dans ce genre d'accusations;
Rappelant ses résolutions pertinentes aux allégations formulées par la Cour Pénale Internationale contre le Soudan;
Suivant avec la plus grande attention les développements dont le Soudan est le théâtre:
1.    EXPRIME de nouveau son soutien au Soudan dans la défense de sa souveraineté, de sa sécurité, de sa stabilité et de son unité à travers son appui aux efforts déployés par le gouvernement soudanais pour rétablir la paix de concert avec toutes les parties prenantes;
2.    REAFFIME sa position ferme aux côtés du Soudan contre les menaces extérieures notamment celles orchestrées par l’entité sioniste, et exprime sa solidarité avec le Soudan dans la défense de sa souveraineté, de sa sécurité, de sa stabilité et de son intégrité et pour son développement.
3.    REITERE son rejet de la décision de la Cour Pénale Internationale, émise le 4 Mars 2009, et des allégations de son Procureur Général contre Son Excellence le Président de la République du Soudan et contre certains dirigeants soudanais, en violation flagrante du droit international et de la souveraineté nationale de la République du Soudan, et appelle à l'abrogation définitive de ladite décision.
4.    SE FELICITE de la signature du document contenant les résultats et les recommandations issus du dialogue national paraphé le 10 octobre 2016, et INVITE toutes les factions politiques et tous les mouvements armés à se joindre au processus de dialogue dans le but d’établir la sécurité et la stabilité au Soudan ; et EXHORTE toutes les parties à s’abstenir de soutenir les mouvements armés qui rejettent le dialogue.
5.    SALUE la décision de l’administration américaine relative à la levée des sanctions économiques et commerciales imposées au Soudan et APPELLE à rayer le nom du Soudan de la liste des Etats qui parrainent le terrorisme.
6.    APPRECIE hautement les efforts déployés et qui ont permis de rétablir la paix au Darfour dans le cadre de l’initiative conjointe Afro-islamo-internationale et du processus de Doha, accord qui a abouti effectivement à l’instauration de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement ; INVITE les parlements des Etats membres à inciter leurs gouvernements respectifs et la communauté internationale à accorder le soutien matériel et moral requis pour garantir la mise en œuvre des termes de l’accord et relancer les efforts de développement.
7.    INVITE les mouvements qui n'ont pas encore adhéré à l'accord de Doha pour la paix au Darfour à s'y joindre sans délai et invite la communauté internationale à prendre des sanctions sévères contre les mouvements rebelles qui rejettent l'option de paix et adoptent l'option de la guerre.
8.    SE FELICITE de l'accord de coopération entre la République du Soudan et la République du Sud-Soudan signé récemment à Addis-Abeba et des efforts déployés par la République du Soudan en vue de construire des relations – pacifiques, stratégiques, fondées sur la complémentarité – avec l’Etat du Sud Soudan et résoudre les problèmes en suspens entre les deux Etats au moyen du dialogue, conformément aux chartes et conventions signés entre eux, ainsi que de leur intérêt mutuel.
9.    REITERE le soutien de l'UPCI aux efforts du Soudan pour faire face aux difficultés économiques et financières consécutives à la sécession du Sud- Soudan, et INVITE les Etats membres à contribuer à fournir toutes les formes de soutien et d'assistance requis au Soudan afin de lui permettre de surmonter ses difficultés économiques actuelles.
10.    INVITE les créanciers du Soudan à en réexaminer la dette et à diligenter la réponse à la requête du soudan pour l’annulation de cette dette.


RESOLUTION N°15-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION HUMANITAIRE EN SYRIE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Se référant aux principes et objectifs des statuts de l’UPCI et de la Charte de l’OCI et aux principes de la charte des NU ;
Réaffirmant son profond attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à  l’unité et à l’intégrité territoriale de la Syrie ;
Réaffirmant également que la crise syrienne est lourde de menaces et de périls pour la paix et la stabilité de l’ensemble de la région, et plus particulièrement des pays du voisinage immédiat de la Syrie ;
Alarmée par l’escalade continue des violences en Syrie qui s’est traduite par des centaines de milliers de morts d'êtres humains et par des violations graves et systématiques, perpétrés sur une large échelle, en plus d’atteintes aux Droits de l’homme et au Droit humanitaire international ;
Profondément préoccupée par l’expansion de l’extrémisme et des groupes terroristes ; et Condamnant avec la plus grande fermeté les violations des Droits de l’homme et du Droit humanitaire international, perpétrées en Syrie ;
Se félicitant de l’adoption des résolutions du Conseil de Sécurité° 2139 (2014) du 22 février 2014, N°2165 (2014) du 14 juillet 2014 et N°2191 (2014) du 17 décembre 2014 ; et soulignant l’urgente nécessité de renforcer les efforts visant à résoudre le problème humanitaire en Syrie ;
Se félicitant également des efforts consentis par les Nations-Unies, par le Groupe international de soutien à la Syrie ainsi que par tous les autres efforts diplomatique visant à réaliser un règlement politique à la crise syrienne,  et de la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité visant à  mettre en œuvre le processus politique destiné à mettre fin au conflit syrien ;
Saluant les efforts soutenus consentis par les pays du voisinage et par d’autres pays de la région pour héberger les populations syriennes déplacées ; et reconnaissant les conséquences politiques, sociales, économiques, financières accrues de ce mouvement de populations qui se poursuit sur une large échelle en direction des pays du voisinage, en particulier le Liban, la Jordanie, la Turquie et l’Irak ;
Se félicitant de l’accueil par le gouvernement koweïtien de la première et de la deuxième réunions, tenues respectivement en janvier 2013 et en janvier 2014, de la Conférence sur les engagements humanitaires sur la Syrie, et exprimant sa considération pour les importants engagements à fournir une assistance humanitaire ;
Saluant l'adoption d'une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité des NU à sa session du 19 décembre 2017, prorogeant de 12 mois supplémentaires l'effet de sa résolution n. 2165 (2014) qui autorise l'accès transfrontalier de l'assistance humanitaire destinée à la Syrie:
1.    REITERE sa position constante et de principe quant à la nécessité de la sauve-garde de l'intégrité territoriale et de l'unité du peuple de la Syrie, ainsi que son indépendance, sa souveraineté nationale et son tissu social diversifié.
2.    CONDAMNE dans les termes les plus énergiques toutes les actions terroristes et toutes les hostilités commises par Daesh, Fath Al Sham (Al Nosra) aussi bien que son idéologie extrémiste, outre les opérations menées par les milices étrangères, les violations franches, programmées et massives contre les droits de l’homme et le droit humanitaire international, et réaffirme que le terrorisme – y compris les actions menées par Daesh – ne peut et ne doit être attribué à aucune religion, nationalité ou civilisation.
3.    APPELLE au retrait immédiat de tous les combattants et de toutes les milices étrangères et terroristes de la Syrie et REJETTE toute présence militaire illégale sur le territoire syrien.
4.    CONDAMNE avec force le blocage prémédité de l’acheminement de l’assistance humanitaire destinée aux populations civiles et notamment l’assistance médicale, l’interruption des services des eaux et de l’environnement dans les quartiers civils ainsi que les attaques visant les établissements scolaires et les hôpitaux.
5.    INVITE tous les Etats à prendre des mesures efficaces et immédiates ( en coordi-nation avec La Syrie ) pour subvenir aux besoins humanitaires de plus de 13.5 millions de personnes en Syrie, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil international de sécurité.
6.    APPELLE également à l’adoption des mesures nécessaires pour contribuer à l’amélioration des conditions de séjour des plus de 5 millions de réfugiés syriens dans les pays voisins et essentiellement en Turquie, en Jordanie, au Liban et en Irak.
7.    INVITE les Etats membres de l’OCI et la communauté internationale, y compris tous les donateurs, à fournir une assistance financière d’urgence et à faire des offres conséquentes pour le rapatriement afin de permettre aux pays hôtes de pourvoir aux besoins grandissants des réfugiés syriens, conformément au principe du partage des charges.
8.    APPELLE les Etats membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et la communauté internationale, y compris les donateurs, à honorer leurs engagements précédents et à continuer à apporter le soutien requis aux Nations Unies, leurs agences compétentes et les autres organisations humanitaires en vue de fournir les assistances humanitaires aux millions de personnes syriennes sans abri à l’intérieur de la Syrie et aux réfugiés dans les pays hôtes.
9.    EXIGE de l’entité sioniste (Israël) le retrait total du Golan syrien occupé jus-qu’aux lignes du quatre juin 1967 conformément aux deux résolutions du Conseil de Sécurité 242 (1967), 338 (1973), au principe de la terre en échange de la paix, aux termes de référence de la conférence de Madrid, et à l’initiative arabe de paix issue de la conférence de Beyrouth du 28 mars 2008.
10.    EXPRIME sa vive satisfaction des mesures de cessez-le-feu à compter du 30 dé-cembre 2016 en Syrie et appuie la décision 2336 du Conseil de sécurité en date du 31 décembre 2016, cautionnant l’application du cessez-le-feu en Syrie et appelant à trouver une solution politique à la crise syrienne dans les meilleurs délais possibles afin d’enrayer l’effusion du sang de tous les Syriens.
11.    SE FELICITE du succès de la conférence d’Astana qui est venu consolider le cessez-le-feu en Syrie et baliser le terrain pour la relance du processus politique ainsi que les progrès enregistrés dans la mise en œuvre du mémorandum relatif à la création de zones de désescalade en République arabe syrienne le 4 mai 2017.
12.    SE FELICITE du fait que dans la foulée des progrès accomplis dans les pourparlers d'Astana, cinq nouveaux rounds de négociations entrant dans le cadre de Genève aient pu avoir lieu sous les auspices des NU pour une négociation directe entre les parties et dans la perspective d'une transition politique basée sur la résolution n. 2254 de l'AGNU et le communiqué de Genève de 2012.


RESOLUTION N° 16-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION EN SOMALIE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant l’ensemble des résolutions adoptées par les Conférences islamiques au Sommet, l’UPCI et la Conseil des Ministres des Affaires Etrangères, sur la situation en Somalie et les défis que pose la situation politique, humanitaire, sociale et économique dans ce pays ;
Rappelant également les efforts déployés par l'OCI et sa coopération avec les organisations internationales telles que les Nations Unies, la Ligue des Etats Arabes et l’Union Africaine ainsi que l'initiative prise par l'OCI en 1992 pour mobiliser l'aide internationale en faveur de la Somalie, et se félicitant de toute l’assistance humanitaire et des secours apportés par la Communauté internationale ;
Réaffirmant les recommandations du groupe de contact de l'OCI sur la Somalie:
1.    REITERE son engagement à œuvrer à la préservation de l'unité, de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de la Somalie ainsi qu’à la restauration de sa sécurité.
2.    SE FELICITE de l'élection du Président Mohamed Abdallah Mohamed et SALUE les efforts de S.E le Président Hassen Cheikh Mahmoud en vue d’étendre l’autorité de l’Etat sur la majeure partie du territoire somalien et de créer un Etat fédéral, conformément aux objectifs de « la vision 2016 »; SE FELICITE également de la transition pacifique et rapide du pouvoir en Somalie.
3.    REITERE son soutien au gouvernement somalien, sous la présidence de S.E le Chef du gouvernement Hassan Ali Khayr, et invite la Communauté internationale à traiter avec lui sur la base de l'égalité et du respect mutuel entre les Etats et sans passer par les organes et organisations internationales et régionales;
4.    SE FELICITE des progrès accomplis par la direction somalienne concernant le modèle d’élections parlementaires et présidentielles fédérales, et SOULIGNE une nouvelle fois l’importance d’apporter une assistance au gouvernement fédéral en Somalie en temps opportun pour lui permettre d’organiser les élections à l’échéance prévue.
5.    INVITE les Etats membres de l’OCI qui n’ont pas encore ouvert leurs ambassades à Mogadiscio à diligenter le processus pour faire évoluer leurs relations de coopération bilatérale avec la République de Somalie.
6.    SE FELICITE de l'amélioration que connaît la Somalie dans tous les domaines, politique, économique et sociale ; APPELLE le Groupe de la BID et l’Union des Chambre islamiques du commerce, de l’industrie et de l’agriculture à mettre en œuvre de nouvelles initiatives visant à stimuler l’investissement et à renforcer la coopération économique et financière entre la Somalie et le reste des Etats membres de l’OCI, dans le cadre du système préférentiel commercial en vigueur entre les Etats membres.
7.    INVITE instamment les Etats Membres de l'OCI à aider la Somalie à travers l'introduction d'une nouvelle initiative visant à résoudre le problème des dettes accumulées sur la Somalie et les Etats en développement islamique ainsi que de trouver des moyens efficaces pour résoudre cette difficulté économique et financière.
8.    APPELLE le Conseil de sécurité de l'ONU à lever l'embargo sur les armes, afin de soutenir l'armée nationale somalienne et de lui permettre de maintenir les acquis obtenus à ce stade.
9.    APPELLE la communauté internationale de permettre aux agences de sécurité somaliennes de jouer pleinement leur rôle en matière de sécurité en leur offrant des opportunités de formation et en mettant à leur disposition l'armement et la logistique nécessaires pour leur permettre de protéger les citoyens somaliens et leurs biens contre les attaques des criminels endurcis et contre le crime organisé.
10.    CONDAMNE tous les actes criminels qui ont causé la mort de citoyens innocents, la destruction de biens publics et privés, l’ébranlement de la sécurité et de la stabilité du pays.
11.    SE FELICITE des efforts humanitaires déployés par la communauté internationale et notamment les Etats membres de l'OCI, et salue également les Etats qui ont joué un rôle palpable et efficace dans le domaine de l'assistance humanitaire. DEMANDE aux Etats membres de l’OCI et aux sociétés philanthropes de continuer à déployer tous les efforts et à apporter leur aide à ceux qui sont encore affectés par la sècheresse et la famine en Somalie.
12.    LANCE UN APPEL aux Etats qui sponsorisent la Conférence de Londres, la Conférence d'Istanbul et la Conférence de Tokyo sur la Somalie qui ont eu lieu durant les années 2012 et 2013, pour veiller au suivi des résolutions adoptées par ces conférences, d'appliquer leurs conclusions et de coopérer avec les parties concernées dans le but d’en faire profiter les populations somaliennes. LANCE EGALEMENT UN APPEL à toutes les parties à déployer des efforts auprès des organisations internationales pour promouvoir le développement global et la réhabilitation de l'infrastructure de la République de Somalie, en conformité avec les résolutions de la Conférence de Bruxelles et de l'Union européenne intitulées New Deal.
13.    EXHORTE les Parlements islamiques à soutenir le Parlement somalien sur les plans matériel et moral en vue d’en renforcer la mission et le rôle dans la promotion de la culture parlementaire en direction du peuple somalien au lieu des guerres et des conflits.
14.    SALUE le rôle joué par la Force de Maintien de la Paix et APPRECIE le rôle de l'OCI et de l'IGAD et l'aide qu'elles ont apportée dans la formation des forces armées régulières somaliennes.


RESOLUTION N° 17-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION EN AFGHANISTAN

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant la position de principe adoptée par l’OCI à travers ses résolutions sur l’Afghanistan depuis le mois de janvier 1980, qui appellent à la sauvegarde de la souveraineté, de l’indépendance, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale de l’Afghanistan ;
Réitérant l’importance majeure de l’assistance à l’Afghanistan en vue de promouvoir le développement durable, la réhabilitation, la reconstruction et d’éliminer toutes les menaces qui posent de sérieux dé?s à la stabilité de l’Afghanistan et à la sécurité de la région ;  
Se félicitant de tous les efforts visant à promouvoir la coopération économique régionale à travers l’ECO, le RECCA, le CAREC, le SAARC et autres fora et programmes ;  
Saluant également la bonne volonté et la détermination de l’Afghanistan à mettre à pro?t sa situation géographique et historique pour promouvoir la sécurité, la stabilité et la coopération économique dans la région ;  
Invitant la Communauté internationale à accorder son appui sans réserve à la mise en œuvre de l’Accord sur l’Afghanistan adopté à la conférence de Londres et réaffirmé aux conférences de Kaboul et de Bonn, a?n d’honorer avec toute la diligence requise les promesses ?nancières annoncées durant les précédentes conférences internationales de donateurs pour la reconstruction de l’Afghanistan, dont les plus récentes sont la conférence internationale de Tokyo tenue le 8 juillet 2012 et la Conférence de Bruxelles sur l’Afghanistan, réunie les 4 et 5 octobre 2016, sous le thème ‘Partenariat pour la prospérité et la paix’ et pendant laquelle la communauté internationale avait réaffirmé son soutien à la croissance et au développement durable de l’Afghanistan durant la décennie de la transformation ;  
Appuyant les efforts de la communauté internationale des donateurs, dont les membres de l’OCI, pour garantir une mise en œuvre réussie des priorités politiques stratégiques de l’Afghanistan ainsi que des cinq nouveaux programmes nationaux présentés à la Conférence de Bruxelles sur l’Afghanistan, les 4-5 octobre 2016 ;  
Tenant compte des exigences de la phase actuelle, avec notamment le processus de reconstruction et la nécessité de reconstruire les capacités humaines, qui requiert une coordination totale entre l’action politique et l’œuvre de développement, comme on peut le noter à travers les activités des organisations internationales présentes sur le terrain en Afghanistan:  
1.    EXPRIME son soutien sans réserve au gouvernement d’unité nationale afghan et à toutes ses initiatives visant à apporter la paix, la stabilité et le développement économique en Afghanistan.
2.    APPUIE fermement le gouvernement d'unité nationale afghan et toutes ses initiatives visant à apporter la paix, la stabilité et le développement en Afghanistan;
3.    DEMANDE à tous les Etats des Parlements membres de l’UPCI de ne ménager  aucun effort pour aider le gouvernement afghan d’unité nationale dans cette étape cruciale, sachant que le succès de ce gouvernement ne peut que susciter de grandes espérances pour la paix et la prospérité économique dans ce pays.
4.    EXHORTE les Etats des Parlements membres et la communauté internationale à poursuivre leur soutien vigoureux et leur assistance au gouvernement afghan dans sa lutte contre le terrorisme.
5.    SOULIGNE l’importance de se pencher sérieusement sur le règlement des problèmes sociaux accrus relatifs à l’appauvrissement de la population et au chômage ; et APPELLE les pays donateurs et les institutions internationales à con?rmer leur engagement à fournir l’assistance à l’Afghanistan dans le but d’améliorer effectivement la situation socioéconomique dans le pays et d’y relever le niveau de vie de la population, particulièrement dans le domaine de l’éducation et de l’éveil.
6.    SE FELICITE du succès de la Conférence de Bruxelles sur l’Afghanistan, tenue les 4-5 octobre 2016, en collaboration entre le Gouvernement afghan et la Communauté internationale pour la paix et la stabilité.
7.    APPELLE à mobiliser les efforts des gouvernements des parlements membres de l’UPCI, de la BID, de l'ISF et de l'ISESCO dans les domaines économique, humanitaire et éducatif pour aider le peuple afghan ;
8.    EXPRIME sa vive appréciation aux Etats, et en particulier à la République islamique du Pakistan et à la République islamique d’Iran, pour avoir accueilli sur leur sol un grand nombre de réfugiés afghans, et PREND ACTE du lourd fardeau que ces pays assument de ce fait.
9.    LANCE un appel à la Communauté internationale et aux agences concernées des Nations Unies en vue de fournir une assistance accrue aux réfugiés afghans et aux personnes intérieurement déplacées afin de faciliter leur retour volontaire et dans la sécurité et la dignité, de même que leur réinsertion durable et permanente parmi leurs communautés d’origine, pour contribuer ainsi à la restauration de la stabilité en Afghanistan.
10.    RECONNAIT que le problème des narcotiques constitue un défi mondial qui nécessite un partenariat global fondé sur le principe des responsabilités communes et partagées, et INVITE la Communauté internationale et les Etats membres de l’OCI à augmenter leur assistance pour appuyer les efforts de la RI d’Afghanistan au niveau de la mise en œuvre de sa stratégie nationale de lutte contre la drogue.
11.    CONDAMNE fermement les activités terroristes et criminelles perpétrées par Al-Qaeda et autres groupes extrémistes, y compris la recrudescence des attaques suicides lancées contre les populations afghanes et INVITE tous les Etats membres et la communauté internationale à accorder leur soutien au Gouvernement Afghan dans sa lutte contre ce fléau diabolique ; ENCOURAGE tous les oulémas musulmans à condamner unanimement et énergiquement le terrorisme à travers leurs fatwas, leurs prêches et l’organisation de manifestations internationales.


RESOLUTION N° 18-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION AU MALI ET DANS LES PAYS VOISINS

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant les principes et objectifs de la Charte de l’Organisation de Coopération Islamique, notamment en ce qui concerne la préservation de l’unité nationale, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de ses Etats membres ;
Exprimant sa vive préoccupation face aux développements de la situation au Mali aggravés par les vagues de criminalité transnationale organisée, notamment le trafic d’armes et de drogues, qui menacent la stabilité, la paix et le développement socioéconomique des pays de la région du Sahel;
Se référant au Programme d'Action décennal issu de la 3éme session extraordinaire de la Conférence islamique au Sommet (tenue à la Mecque, les 7 et 8 décembre 2005) demandant aux Etats membres de coopérer à la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, le crime organisée, le trafic illicite de drogues, la corruption, le blanchiment d’argent et la traite des êtres humains;
Rappelant la condamnation sans équivoque par l’OCI de la déclaration unilatérale d’indépendance proclamée par le MNLA et les actions perpétrées par les groupes terroristes dans le nord du Mali ;
Rappelant le communiqué final de la 4ème session de la Conférence islamique extraordinaire au Sommet réunie à La Mecque, au Royaume d’Arabie Saoudite, les 14 et 15 août 2012 correspondant aux 26 et 27 Ramadan 1433 H, en ce qui concerne la situation au Mali et dans la région du Sahel ;
Rappelant également la Résolution No 11-PFR/8-CONF sur l'examen de la situation au Mali, émanant de la 8éme Conférence de l'UPCI tenue à Khartoum les 21-22 janvier 2013;
Se référant au point 3 de la résolution sur la situation au Mali adoptée à la 8e session de l'UPCI, qui fait état de la contribution de l'Algérie, et appréciant hautement les efforts déployés par de nombreux Etats pour trouver une issue pacifique à la crise malienne :
1.    REITERE sa position de soutien à la préservation de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et de la souveraineté de la République du Mali et des pays voisins.
2.    REAFFIRME son entière solidarité avec le Gouvernement d’union nationale ; se félicite des efforts déployés pour trouver une issue au conflit malien et du rôle joué par les différents Etats et notamment les Etats africains, et de de leur appui à la solution politique et au dialogue entre les parties antagonistes au Mali ; et invite tous les Etats membres à fournir le soutien et l’assistance requis au Mali et aux cinq pays voisins pour l’aider à réaliser ses objectifs.
3.    EXPRIME sa préoccupation face à la situation humanitaire au Mali et dans la région du Sahel et DEMANDE aux Etats membres de l'OCI de venir en aide au Mali dans cette conjoncture, à travers la mobilisation des ressources nécessaires afin de juguler les difficultés auxquelles font face des centaines de milliers de réfugiés et de personnes déplacées au Mali et dans les Etats voisins;
4.    CONDAMNE avec force toutes les actions terroristes qui se sont déroulées au Mali, au Niger, au Burkina Faso, au Tchad et au Nigéria et qui ont fait des victimes parmi les innocents, détruit les biens publics et privés et semé la terreur et l’instabilité dans la région.
5.    CONDAMNE énergiquement les exactions perpétrées par les groupes terroristes contre les populations civiles sans armes et la destruction des sites classés au patrimoine culturel mondial par l’UNESCO, notamment à Tombouctou, APPELLE l’ISESCO à participer à tous les efforts visant à protéger le patrimoine culturel du Mali et à œuvrer pour la restitution de tous les manuscrits et autres documents et ouvrages de référence religieux qui ont été pillés et volés et EXIGE que les auteurs de ces actes odieux soient traduits en justice.
6.    SE FELICITE de l'adoption de la Résolution n ° 2100 par le Conseil de Sécurité de l'ONU le 25 Avril 2013, qui a autorisé, à compter du premier jour de Juillet 2013, le déploiement de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilité au Mali (MINUSMA) en vue de stabiliser la situation et de rétablir l'autorité de l'Etat du Mali et sa souveraineté sur tout son territoire.
7.    SE FELICITE des efforts de paix et de réconciliation au Mali, concrétisés par l’accord de paix et de réconciliation, signé à Bamako, le 15 Mai 2015 ; SE FELICITE également de l’accord définitif conclu à Alger sur cette même question
8.    DEMANDE à la coordination des mouvements armés  de l’Azawad de signer sans retard l’accord de paix susmentionné que la communauté internationale a considéré comme un accord équilibré et viable, et ce, afin de permettre au pays de se concentrer sur les réformes institutionnelles nécessaires à la reconstruction d’un Etat fondé sur la paix et la sécurité et à la relance par le peuple malien du processus de développement.
9.    SALUE chaleureusement les efforts de l’Algérie et de l’ensemble du groupe de médiation internationale, ainsi que l’ensemble des pays qui ont contribué à la réussite du processus de paix qui a abouti à la signature de l’accord de paix et de réconciliation.
10.    SE FELICITE de la tenue de la Conférence nationale de réconciliation du 27 mars au 2 avril 2017, réunissant les représentants du gouvernement du Mali, toutes les composantes de la société civile et les différents signataires de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, et EXPRIME son appui sans réserve à la mise en œuvre des résultats de cette conférence.
11.    SALUE ET ENCOURAGE le processus en cours mené par la CDEAO, l’Union Africaine, l’OCI, les Nations Unies, les pays voisins et les pays intéressés en vue d’aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale et sa stabilité qui lui permettront de consolider son unité nationale et son développement.
12.    EXHORTE les autorités maliennes à accélérer le processus de réconciliation avec le soutien des partenaires internationaux et conformément aux dispositions des résolutions pertinentes de la CEDAO, et du conseil de sécurité et de la paix de l’UA et à la résolution 2100(2013) du Conseil de sécurité des Nations Unies.
13.    SE FELICITE de la création d'une plate-forme de coordination ministérielle pour la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel avec une présidence tournante et un secrétariat co-présidée par les Nations Unies et l'Union africaine.
14.    INVITE tous les Etats membres de l’OCI à apporter leur soutien et l’assistance financière d’urgence nécessaires au développement du Mali et des pays voisins, dans le but de consolider la paix, la sécurité et la stabilité et promouvoir le développement économique et social dans l’ensemble de ces pays.


RESOLUTION N° 19-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION DES REFUGIES ET RAPATRIES AU TCHAD

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Se référant aux nobles buts et objectifs inscrits dans le Statuts de l’UPCI visant à promouvoir la coopération entre les peuples en faveur du respect et de la protection des droits de l’homme et des principes humanitaires et instaurer une paix fondée sur la justice sociale ;
S’inspirant des dispositions de la charte de l’Organisation de la coopération islamique et du programme d’action décennal relatifs au renforcement des liens d’unité, de coopération et de solidarité entre les peuples des Etats membres de l’OCI en vue de promouvoir leur bien-être, leur prospérité et leur développement socio-économique ;
Vivement  préoccupée par la montée  et l’expansion fulgurante des conflits armés et le terrorisme en Afrique en général et dans la Sous-région du Lac Tchad en particulier ;   
Considérant  la nécessité de garantir les droits et le bien être des réfugiés et les retournés, afin de leur trouver des solutions durables  leur permettant de reconstruire leur vie dans la dignité et la paix ;  
Considérant les efforts visant à trouver des solutions alternatives aux camps, en autorisant les réfugiés à s’installer au sein des communautés d’accueil et à accéder aux services collectifs essentiels ;  
Constatant que la protection de la population des réfugiés et rapatriés est impérative, surtout les femmes et les enfants, pour leur prise en charge de manière adéquate afin de minimiser les conséquences psychologiques,  économiques et sociales:
1.    SE FELICITE de l’hospitalité  offerte aux réfugiés et aux rapatriés par les pays du bassin du Lac Tchad , et saluant le Cameroun pour avoir accepté sur son sol de 2014 à nos jours les réfugiés centrafricains et les réfugiés Nigérians, le Tchad pour avoir accueilli  les réfugiés et les rapatriés depuis 2000 à nos jours provenant de la République Centrafricaine, du Soudan, du Soudan du sud et du Nigeria,  le Niger pour l’ouverture de sa frontière en 2015 aux réfugiés Nigérians, gestes hautement humanitaires et qui sont à saluer ;
2.    INSISTE sur l’urgence et la nécessité d’assister les pays concernés pour  la prise en charge des rapatriés et des réfugiés  tout en contribuant  aux stratégies socioéconomiques et à leur autonomisation ;
3.    EXHORTE les parlements membres de UPCI et leurs Gouvernements à accorder une assistance humanitaire généreuse aux rapatriés Tchadiens et aux réfugiés pour leur permettre de faire face aux conditions difficiles qu’ils vivent et appelle également à soutenir le Gouvernement de la République du Tchad pour lui permettre de réaliser les objectifs qu’il s’est fixés.


RESOLUTION N° 20-PFR/13-CONF
SUR LES MECANISMES DE RESOLUTION DES CONFLITS

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Réaffirmant les principes fondamentaux de l'Organisation des Nations Unies et de l'Organisation de la coopération islamique quant à la sacralité des frontières nationales des Etats, le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats et le règlement des différends et conflits entre les Etats  au moyen des négociations pacifiques ;
Prenant note des articles pertinents des Chartes de l'OCI et de l'ONU identifiant les méthodes de règlement pacifique des différends, y compris la médiation;
Confirmant le besoin urgent de déployer des efforts conjoints pour faire face aux défis mondiaux et aux menaces, aux problèmes économiques, aux contradictions entre les confessions et les civilisations, à la prolifération sans précédent de la menace du terrorisme, du crime organisé, des migrations et de la pauvreté;
Se félicitant de la déclaration conjointe du Président de la République du Kazakhstan Nursultan Nazarbayev et du Président de la République turque Recep Tayyip Erdogan sur le rapprochement islamique signée le 13 avril 2016 à la veille du 13e Sommet de l'OCI à Istanbul, et notant l'Initiative de rapprochement islamique adoptée par le 13ème Sommet islamique ;
Consciente de la responsabilité qui pèse sur les épaules de tous pour un avenir pacifique et prospère des peuples du monde, et mue par le désir de promouvoir de meilleures relations entre les Etats et les peuples et d'assurer des conditions propices à une paix authentique et durable, sans aucune menace pour leur sécurité ;
Notant la résolution n. 44/44-POL de la 44éme session du CMAE, tenue à Abidjan, République de Côte d'Ivoire, les 10-11 juillet 2017, sur la création d'un Groupe de contact de l'OCI pour la paix et la résolution des conflits;
Saluant la convocation de la 1ére conférence des Etats membres de l'OCI sur la médiation organisée par le Gouvernement de la République de Turquie en collaboration avec le Secrétariat général de l'OCI à Istanbul, le 21 novembre 2017, sous le thème "regain d'intérêt pour la médiation: rôle de l'OCI":
1.    REAFFIRME son attachement à l'esprit de solidarité islamique et APPELLE les Etats membres de l'Organisation de la coopération islamique à développer un nouveau paradigme de relations intra-islamiques en démontrant leur bonne volonté et leur approche constructive des questions liées aux relations interétatiques et à la résolution des conflits et des différends par des moyens pacifiques.
2.     RECONNAIT la valeur des initiatives existantes au sein de l'OCI et APPELLE à des efforts supplémentaires pour développer ces initiatives de manière coordonnée et concertée.
3.       INVITE l'OCI et tous ses Etats membres à jouer un rôle plus agissant dans le règlement pacifique des différends, y compris par la médiation, et à contribuer au renforcement des capacités à cette fin.
4.    SOULIGNE la nécessité d'accentuer la sensibilisation à l'échelle de toute l'aire de l'OCI sur les bienfaits de la médiation en tant qu'outil rentable de prévention et de résolution pacifique des conflits.
5.    ENCOURAGE la coopération et l'échange d'expertise entre les Etats membres de l'OCI, y compris à travers la poursuite des conférences des Etats membres de l'OCI sur la médiation sur une base annuelle.
6.    APPELLE à la création d'un réseau de médiateurs de l'OCI, y compris experts, thinktanks et société civile.
7.    APPELLE également à la création d'opportunités de formation sur la résolution des conflits et la médiation, y compris pour les femmes et les jeunes.
8.    APPUIE la création du Groupe de contact de l'OCI sur la paix et la résolution des conflits (PCR) visant à promouvoir la meilleure solution possible aux défis auxquels sont confrontés les Etats membres de l'OCI, à savoir le radicalisme, l'extrémisme, le sectarisme, le terrorisme et les défis de la paix, et ce avec le consentement de tous les Etats membres.
9.    REAFFIRME que le Groupe de contact de l'OCI sur la PCR devrait travailler en tandem et compléter le mécanisme de paix et de sécurité existant au sein de l'OCI et poursuivant des buts similaires, y compris l'initiative du Secrétaire général consistant à mettre en place un mécanisme de résolution des conflits à trois niveaux, les autres groupes de contact et les Envoyés spéciaux de l’OCI.


RESOLUTION N° 21-PFR/13-CONF
SUR
LE PROBLEME DE LA MIGRATION ET DES REFUGIES DANS LE MONDE MUSULMAN

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Se référant aux buts et principes énoncés dans la charte de l’OCI, et notamment ceux prônant le renforcement de la solidarité entre les musulmans et la défense des droits des peuples ;
Rappelant le programme d’action décennal adopté par la 3éme session extraordinaire du Sommet islamique tenue à Makkah Al Moukarramah le 5 décembre 2005, programme qui a été reconduit jusqu’à l’horizon 2025 en vertu de la résolution pertinente adoptée par le 13éme Sommet islamique à Istanbul en avril 2016, qui a réaffirmé l’engagement des Etats membres à œuvrer de concert pour une lendemain meilleur et au service du bien-être et de la prospérité de l’Oummah islamique ;
Consciente de l’ampleur  et de l’acuité de la situation humanitaire due à l’exode forcé des populations civiles suite aux opérations militaires dans de nombreux pays islamiques et notamment la Syrie, l’Irak et l’Afghanistan  et autres pays tels que le Myanmar, situation qui s’est traduite par des millions de déplacés internes et de réfugiés dans d’autres pays:
1.    RECOMMANDE d’aider les réfugiés hors de Syrie et de coopérer avec le gouvernement syrien pour garantir leur retour, d’autant que leur nombre tend à baisser avec l’amélioration de la situation sécuritaire en Syrie.
2.    PREND NOTE de la convocation d’une réunion le 19 septembre 2016 à New York, pour examiner la situation des flux massifs de réfugiés et de migrants, qui a offert la possibilité d'identifier les lacunes existant dans le système humanitaire actuel et entamer des discussions sur les voies et moyens de traiter et de corriger ces lacunes.
3.    APPRECIE la générosité et les contributions des pays d'accueil des réfugiés en particulier ceux qui hébergent un grand nombre de populations réfugiées et appelle à encourager l’échange d’expérience et d’expertise avec ces pays en termes de traitement des problèmes liés aux réfugiés et aux migrants.
4.    RECONNAIT que les pays accueillant des réfugiés ont assumé de manière inéquitable la charge de fournir assistance et protection à des millions de réfugiés; INSISTE sur la nécessité d'évaluer l'impact négatif de cet état de choses sur le développement de ces pays, en particulier dans des situations prolongées, et de prendre les mesures nécessaires pour aider les pays qui accueillent des réfugiés et prévenir les changements et bouleversements démographiques dans ces pays.
5.    REITERE le fait que le rapatriement volontaire reste la meilleure solution durable et REAFFIRME la nécessité d'aider les pays et les communautés d'accueil pour le moment à travers l'aide humanitaire et de développement.
6.    EXPRIME sa préoccupation au sujet de la récurrence des actes d'islamophobie ciblant les réfugiés musulmans, et appelle à la nécessité de protéger les réfugiés et déplacés et d’interdire leur exploitation et leur maltraitance.
7.    CONDAMNE avec force les violations des droits humains dont sont victimes les migrants africains dans certains Etats transitaires  et les mauvais traitements auxquels ils sont exposés ; et INVITE les pays d’origine, de passage ou de destination d’intensifier les efforts en vue de freiner et mettre un terme à ce phénomène ; tout comme DEMANDE à tous de venir en aide aux pays et impliqués dans ce phénomène.
8.    APPELLE à la protection de la mère et de l’enfant et à l’octroi de la prise en charge spécifique et nécessaire à ces deux catégories, notamment dans les domaines du développement humain comme la santé, la nutrition et l’éducation.
9.    APPRECIE le rôle de la Jordanie qui accueille sur son sol un grand nombre de réfugiés, en provenance notamment de Syrie, et APPELLE à l’octroi d’une assistance financière généreuse à la Jordanie pour lui permettre de surmonter la situation financière difficile que lui imposent les flux de réfugiés.


RESOLUTION N° 22-PFR/13-CONF
SUR
LA COOPERATION ET LA COORDINATION ENTRE LES
ETATS ISLAMIQUES ET LES COMMUNAUTES MUSULMANES POUR FAIRE
CONNAITRE LES VALEURS SUPERIEURES DE L’ISLAM ET CONTRECARRER LA PROPAGATION DU PHENOMENE DE L'EXTREMISME ET DE LA VIOLENCE DANS LE MONDE MUSULMAN ET L’ERADIQUER A LA RACINE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Guidée par les objectifs et principes énoncés dans le statut de l'UPCI, entre autres, les nobles valeurs islamiques de paix, de compassion, de tolérance, d'égalité, de justice et de dignité humaine ;
Soulignant la précieuse contribution de la religion islamique à l’édification de la civilisation humaine, spécialement à travers la promotion du dialogue, de la synergie et du respect mutuel dans les relations entre les peuples ainsi que du discours policé et basé sur l'intelligence et la logique,
Rappelant les résolutions et décisions antérieures de l'UPCI sur les défis et les menaces de l'extrémisme, du terrorisme, de la guerre, de l'occupation, de l'oppression, du nettoyage ethnique, de l'islamophobie et toute utilisation de la violence à des fins politiques ;
Profondément préoccupée par la flambée de violence politique dans différentes parties du monde qui s’est soldée par la perte de vies innocentes, jeté des peuples entiers sur les chemins de l’exode, entrainé la destruction des infrastructures et entravé la croissance et le développement ;
Se référant au Droit international régissant le règlement pacifique des différends et limitant le recours à la force ;
Réaffirmant les droits de l'homme et les libertés fondamentales universellement reconnus ;
Soulignant l'importance de la tolérance dans les relations internationales et le rôle important du dialogue comme moyen de s’entendre, d'écarter les menaces à la paix et de renforcer l'interaction et l'échange entre les civilisations ;
Saluant l'initiative de S.E. Hassan Rouhani, Président de la République Islamique d'Iran, pour «Un monde contre la violence et l'extrémisme (WAVE)», proposée à la 68e (2013) session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, qui a conduit à l'adoption de la résolution A/RES/68/127 de l'Assemblée Générale des Nations Unies intitulée « Un monde contre la violence et l'extrémisme violent » ;
Saluant également les différentes initiatives prise par les souverains et chefs d'Etat des pays islamiques pour combattre la violence et l'extrémisme;
Consciente de la nécessité pour les parlements des Etats islamiques de s’ouvrir aux autres parlements à travers le monde non-islamique pour mieux faire connaitre les nobles valeurs de l’islam et lutter contre toutes les formes de violence et d’extrémisme :
1.    SOULIGNE l'obligation de tous les Etats de s'abstenir de la menace ou l'emploi de la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique d'un autre Etat, ou de toute autre manière incompatible avec le droit international, et de régler leurs différends internationaux par des moyens pacifiques sur la base de la Charte des Nations Unies.
2.    REAFFIRME le droit à l'autodétermination de tous les peuples et en particulier des peuples vivant sous le joug de la colonisation ou autres formes de domination ou d'occupation étrangère.
3.    DEMANDE à tous les Parlements membres d’accorder une priorité élevée à la promulgation des législations nationales appropriées pour promouvoir les principes de bonne gouvernance, renforcer les institutions démocratiques, améliorer le caractère inclusif du processus de développement et veiller à l’éradication de la pauvreté et de l’ignorance.
4.    ENCOURAGE tous les Parlements membres à accorder plus d'attention à la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme, notamment en s'attaquant aux causes profondes de ce fléau, à promouvoir la modération, la tolérance et le dialogue à travers les programmes et les institutions en place dans les domaines de l'éducation, de la culture, de l'information et de la communication, et à sensibiliser le public sur les dangers de l'intolérance, des préjugés, de la discrimination et de l'extrémisme.
5.    INVITE instamment les dirigeants politiques et religieux dans le monde islamique à s'unir contre l'extrémisme sous toutes ses formes et manifestations visant à promouvoir la division et prétendant justifier la violence, et à nouer le contact avec les autres croyances et civilisations dans le but de renforcer l’unité, de bannir la violence, de régler les différends par des moyens pacifiques et de promouvoir la coexistence pacifique avec les autres peuples et nations.
6.    INVITE les Parlements membres de l'UPCI, à travers leurs mécanismes législatifs respectifs, à superviser la mise en œuvre de cette résolution par leurs gouvernements.
7.    APPELLE la communauté internationale à redoubler d’efforts afin de consolider le dialogue agissant entre les cultures et les religions.


RESOLUTION N° 23-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION A CHYPRE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant les Résolutions N°2/31-P et 6/34-P sur la situation à Chypre, adoptées lors des 31e et 34e Sessions du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de l’OCI, tenues à Istanbul et Islamabad au cours de la période du 14-16 Juin 2004 et 15-17 Mai 2007, respectivement, qui ont permis au peuple musulman turc de Chypre d’adhérer à l’OCI sous le nom d’Etat chypriote turc comme prévu par le Plan de règlement global de l’Assemblée Générale des Nations Unies ;
Rappelant la Résolution N° 4 sur la situation à Chypre adoptée par la 4e Session de l’Union Parlementaire des Etats Membres de l’OCI (UPCI) tenue à Istanbul, du 8 au 13 Avril 2006 et qui a permis au peuple musulman turc de Chypre d’adhérer à l’UPCI sous le nom d’Etat chypriote turc, en vertu des résolutions précédentes de l’OCI et, appelant également le Communiqué Final de la 11e Conférence de l’UPCI tenue à Istanbul, République de Turquie, les 24-25 Janvier 2016, qui a fait appel aux Etats des Parlements membres en vue de renforcer leur solidarité de manière efficace avec l’Etat Chypriote Turc, pour préserver leurs liens avec cet Etat de manière à briser l’isolement qui lui a été imposé et de resserrer leurs relations avec l’Etat Chypriote Turc dans tous les domaines ;
Rappelant encore une fois les Résolutions sur la situation à Chypre adoptées par les 32e , 33e, 34e, 35e, 36e , 37e, 38e, 39e, 40e , 41e, 42e et 43é Sessions du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de l’OCI tenues à Sanaa (5/32-P), Bakou (5/33-P), Islamabad (6/34-P), Kampala (No.5/35-P), Damas (No. 6/36-POL) Douchanbé (7/37-POL), Astana (7/38- POL), Djibouti (6/39-POL) Conakry (7/40-POL) Djeddah (19/41-POL), Koweït ( 19/42-POL), et Tachkent ( 19/43-POL)  du 28 au 30 Juin 2005, 19-21 Juin 2006, 15-17 Mai 2007, 18-19 Juin 2008, 23-25 Mai 2009, 18-20 Mai 2010, 28-30 Juin 2011, 15-17 Novembre 2012, 9-11 Décembre 2013, 18-19 Juin 2014, 25-27 mai 2015 et 18-19 octobre 2016, respectivement, ainsi que la résolution adoptée par le 11e Sommet de la Conférence Islamique tenu à Dakar les 14-15 Mars 2008 (3/11-P(IS) qui demandent aux Etats Membres de prendre des mesures concrètes pour mettre un terme à l’isolement culturel, politique et économique des Chypriotes turcs ; et le Communiqué Final de la 12e Session du Sommet de la Conférence Islamique tenue au Caire, les 6-7 Février 2013, qui a fait appel aux Etats Membres pour renforcer leur solidarité d’une manière efficace avec l’Etat Chypriote Turc ainsi que le communiqué final de la 13éme session du Sommet islamique tenue à Istanbul les 14/15 avril 2016, qui a exprimé son entière solidarité avec la juste cause des Chypriotes turcs musulmans et son soutien aux négociations onusiennes pour un règlement équitable à Chypre, tout en appelant les Etats membres à renforcer leur solidarité agissante avec les Chypriotes turcs musulmans et à établir des liens étroits avec eux pour les aider matériellement et politiquement à briser l’isolement inhumain qui leur est imposé et élargir et diversifier leurs relations avec eux dans tous les domaines;
Rappelant également la résolution N° 10 adoptée par le Conseil de l'UPCI en sa neuvième session tenue à Kuala Lumpur les 15-16 Février 2007, et soutenant les efforts du Secrétaire général des Nations Unies dans le cadre de ses démarches pour parvenir à une accord global à la question de Chypre sur la base des principes établis par les Nations Unies;
Gardant à l'esprit que l'Etat chypriote turc a accepté l’ensemble des Idées du Secrétaire général de l'ONU, Boutros Ghali, le Document de Cuellar Perez et le Plan Annan, tandis que la partie Chypriote Grecque les a rejetés en bloc;
Se félicitant du climat positif qui a marqué les négociations de l'ONU pour le règlement global à Chypre ;
Exprimant sa solidarité avec les Chypriotes turcs et son appréciation de leurs efforts constructifs pour parvenir à un règlement juste et mutuellement acceptable;
Partageant les préoccupations de la 13e Session du Conseil de l'Union parlementaire des Etats membres de l'OCI, exprimées dans la résolution N° 12-PE / 13-CNCL, au sujet des revendications unilatérales des Chypriotes grecs sur la Méditerranée Orientale qui hypothèquent les efforts pour une approche globale du problème chypriote; Rappelant et accueillant favorablement les résolutions N° 13-PE / 7-CONF, N°14-PFR / 8-CONF,  N° 15-PFR / 9CONF et 17-PFR / 11CONFde la 7e, 8e , 9e  et 10éme Sessions de la Conférence de l'UPCI, sur le partage équitable proposé par le Président chypriote turc le 24 Septembre 2011 et le 29 Septembre 2012, en ce qui  concerne  les réserves d’hydrocarbures situées au large de la côte chypriote ;
Prenant note du désir du peuple musulman Chypriote turc d'intégrer pleinement la communauté internationale, alors même qu'il continue à être injustement isolé étant la victime de certaines dont il n’est nullement responsable :
1.    DEMANDE aux Etats des Parlements membres de l’UPCI de manifester une solidarité effective avec l'Etat chypriote turc et de maintenir des liens étroits avec lui, visant à l'aider à surmonter l'isolement inhumain qui lui est imposé, et à consolider et à renforcer leurs relations avec l'Etat chypriote turc dans tous les domaines.
2.    APPELLE à apporter une aide efficace pour répondre aux revendications légitimes de l'Etat chypriote turc concernant le droit des Chypriotes turcs à faire entendre leur voix dans tous les fora internationaux sur la base de l'égalité entre les deux parties de Chypre jusqu'à ce qu'un règlement juste, durable et globale de la question chypriote soit atteint.
3.    REAFFIRME la nécessité d'un règlement politique juste et durable à la question de Chypre et souscrit à l’idée qu’une solution mutuellement approuvée et négociée pourrait être trouvée à travers les efforts de l’ONU, et sur la base des pouvoirs constitutifs inhérents des deux peuples, leur égalité politique et leur copropriété de l’île.
4.    SE FELICITE de la volonté manifestée par l'Etat chypriote turc et par la Turquie pour un accord politique viable, apprécie leurs efforts constructifs pour y parvenir exprime sa déception à la suite de la suspension des négociations entamées en 2008 et stoppées en juillet 2017 consécutivement à l'échec de la conférence de Chypre à aboutir à un règlement malgré toutes la bonne volonté et la détermination démontrées par les Chypriotes turcs et par la Turquie  au cours des différentes phases des négociations.
5.    EST CONSCIENTE que le peuple musulman chypriote turc ne doit pas être laissé isolé, se félicite de l'appel lancé par le Secrétaire général des Nations Unies (S / 2007/699) à la communauté internationale en vue d’établir des relations économiques, sociales et culturelles avec le peuple chypriote turc, et souligne qu'il n'y a pas de contradiction entre la levée de l'isolement imposé aux Chypriotes turcs et les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.


RESOLUTION N° 24-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION AU JAMMU ET CACHEMIRE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Réaffirmant les principes et les objectifs définis dans le Statut de l’UPCI, les Chartes de l'OCI et de l'ONU sur l'importance de garantir les droits des peuples à l'autodétermination et rappelant, à ce propos, les résolutions pertinentes des Nations Unies sur les conflits du Jammu et Cachemire et qui ne sont pas encore mises en œuvre ;
Se référant à l'accord de Simla signé par les Gouvernements de l'Inde et du Pakistan et qui vise à parvenir à un règlement définitif du problème du Jammu et Cachemire ;
Réaffirmant les déclarations sur le Jammu et Cachemire adoptées par la 7ème et la 10ème sessions de la Conférence Islamique au Sommet et par les  deux sessions extraordinaires de la Conférence Islamique au Sommet tenues à Casablanca en 1994 et à Islamabad en 1997 ainsi que toutes les résolutions précédentes adoptées par l’UPCI et l'OCI sur le conflit du Jammu et Cachemire, notamment la résolution 34/2-P et les rapports de la réunion ministérielle et de la réunion au niveau du Sommet du Groupe de contact de l'OCI sur le Jammu et le Cachemire, et souscrivant aux recommandations qui y sont formulées:
1.    REAFFIRME les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le différend du Jammu-et-Cachemire ainsi que les résolutions de l'Organisation de la coopération islamique, appelant à un scrutin libre et impartial sous les auspices des Nations Unies pour connaître les souhaits du peuple du Jammu et Cachemire de joindre l’Inde ou le Pakistan.
2.    REAFFIRME également la déclaration faite sur le différend du Cachemire dans le Communiqué conjoint du 13e Sommet de l'CI tenu à Istanbul (Turquie) les 14 et 15 avril 2016 et la résolution sur le Jammu et Cachemire adoptée à la 44éme session du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’OCI les 10-11 Juillet 2017 à Tachkent.
3.    SOULIGNE que le Jammu et Cachemire se trouve au cœur du différend entre le Pakistan et l’Inde et que sa résolution est indispensable pour la réalisation du rêve de la paix en Asie du sud.
4.    CONDAMNE, dans les termes les plus énergiques, les brutalités indiennes dans le Jammu et Cachemire sous occupation indienne, surtout depuis le soulèvement récent consécutif à l'assassinat extra-judiciaire du leader de la jeunesse cachemirienne le 8 juillet 2016.
5.    CONDAMNE les actes de terrorisme perpétrés par les forces d'occupation indiennes contre les manifestants innocents, désarmés et sans protection, qui ont couté la vie à plus de 200 civils et se sont soldés par plus de 20000 blessés.
6.    REJETTE les tentatives indiennes qui essaient d’entretenir l’amalgame entre le vaste mouvement  de lutte indigène et le terrorisme.
7.    REND HOMMAGE au vaillant peuple du Jammu et Cachemire pour le combat héroïque qu’il mène en vue de la reconnaissance de son droit inaliénable à disposer de lui-même conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
8.    EXPRIME sa vive préoccupation devant les tentatives indiennes d’introduction de changements démographiques au Jammu et Cachemire visant à convertir la majorité musulmane de cet Etat  en minorité en y installant des sujets non musulmans comme les réfugiés du Pakistan Occidental pour tenter de faire abroger l'article 35-a de la constitution indienne, et INVITE les NU à prendre acte des violations par l'Inde des résolutions du Conseil de sécurité pertinentes à la région du Jammu-Cachemire sous occupation indienne.
9.    REJETTE la nomination du sieur Daynshwar Sharma comme négociateur entre le gouvernement indien et le peuple cachemiri en tant manœuvre politique visant à détourner l'attention du combat du peuple cachemiri pour son émancipation et à marginaliser les leaders de l'alliance pour les libertés.
10.    DENONCE les manœuvres indiennes visant à troubler l’harmonie religieuse au Jammu et Cachemire en y implantant des colonies séparées pour les Pandits dont le retour à la terre de leurs aïeux a toujours été favorablement accueilli par les cachemiris.
11.    DEMANDE instamment à l'Inde de stopper l'effusion de sang dans le Jammu-et-Cachemire occupé et d’honorer ses engagements et obligations conformément au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
12.    DEMANDE instamment à la communauté internationale, et en particulier aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies, de condamner sans équivoque les brutalités dans le Jammu-Cachemire occupé et demande également à  la communauté internationale de tenir les promesses faites aux habitants du Jammu-et-Cachemire il y a 68 ans sous la forme de résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la sécurité et la paix internationales.
13.    APPELLE à un règlement pacifique de la question du Jammu et Cachemire, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies, et soutient les efforts continus du gouvernement du Pakistan pour trouver une solution pacifique au conflit du Jammu-et-Cachemire, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.
14.    SE DECLARE préoccupée par les violations répétées du cessez-le-feu par les forces d'occupation indiennes le long de la ligne de contrôle et de la Frontière ainsi que la prise pour cible délibérée des civils ; APPRECIE la politique de retenue, de responsabilité et de dialogue dans l'intérêt de la paix régionale au sens le plus large du terme dont le Pakistan fait preuve.
15.    EXPRIME à nouveau son engagement à fournir le soutien politique, diplomatique et moral requis au peuple cachemiri frère dans sa juste lutte pour l'autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.


RESOLUTION N° 25-PFR/13-CONF
SUR
LA SOLIDARITE AVEC LES MINORITES MUSULMANES DANS LE MONDE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Réaffirmant les principes et objectifs du Statut de l’UPCI ;
Se référant à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en Islam et autres documents internationaux pertinents, dont la déclaration de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de fanatisme et de discrimination sur la base des religions ou des croyances ;
Rappelant l'appel au renforcement de la coordination et de la coopération entre les pays de la Oummah islamique dans le but de relever les défis concernant les droits des humains ;
Rappelant également les Résolutions de l’UPCI sur le renforcement de la solidarité et de l’unité des musulmans ;
Rappelant en outre que les groupes et communautés islamiques vivant dans des pays qui ne sont pas membres de l’OCI, constituent un nombre considérable, soit environ un tiers de l’Oummah islamique ;
Exprimant sa préoccupation quant aux préjugés et stéréotypes négatifs concernant les religions et la diffamation des personnalités religieuses, des écritures et des symboles sacrés, qui constituent un obstacle à l’exercice des droits humains, y compris le droit à la liberté du culte;
Réaffirmant que chaque individu doit jouir de la liberté de pratiquer sa religion, y compris le droit d’afficher sa religiosité par la pratique, l’observance et l’enseignement ;
Rappelant que l’enseignement doit permettre à tout un chacun de participer effectivement à la vie d’une société libre et de renforcer la compréhension, la tolérance et la fraternité entre les peuples et les différentes communautés ethniques et religieuses ;
Exprimant sa profonde préoccupation face aux manifestations de fanatisme, de discrimination et de violence contre les individus, sur la base de leur appartenance religieuse ou de leur croyance, qui ont cours dans les différentes régions du monde, et en particulier en Occident ;
Soulignant avec la plus grande inquiétude les appels lancés par certaines personnalités visant à associer les actions terroristes perpétrées à Paris et dans d’autres villes occidentales à l’Islam et aux musulmans, et essayant de faire porter aux citoyens musulmans de ces pays la responsabilité de ces actions ;
Dénonçant avec force toutes les formes de violence exercée contre les individus, sur la base de la religion ou de la croyance, ainsi que tous les actes similaires dirigés contre leurs habitations, leurs centres commerciaux, leurs biens, leurs établissements scolaires, leurs centres culturels et leurs lieux de culte ;
Réaffirmant l’obligation de chaque Etat de promouvoir et de protéger les droits humains de ses citoyens, y compris le droit à la liberté religieuse, d'une manière non discriminatoire;
Consciente du rôle de la société internationale, dont l’UPCI est l’un des rouages les plus importants, et sa contribution à la promotion et à la défense des Droits de l’homme ;
Consciente des valeurs de la solidarité islamique, des principes et des nobles enseignements islamiques ;
Consciente également de la responsabilité commune de l’ensemble des pays islamiques et des musulmans, pris individuellement, en ce qui concerne le soutien à apporter à leurs frères et sœurs, dans toutes les régions du monde, sans enfreindre en cela les règles du droit international :
1-    REAFFIRME l’engagement de l’UPCI envers les communautés et minorités musulmanes vivant dans les pays non membres de l’OCI et la volonté de participation de l’Union aux efforts visant à les aider à résoudre leurs problèmes en s’inspirant des principes de la Charte des Nations-Unies et du Statut de l’UPCI.
2-    APPELLE les Etats où vivent des minorités musulmanes à respecter et à défendre les droits des musulmans de leurs pays, y compris le droit de participer directement ou indirectement à la vie politique et à la démocratie, les droits à la liberté de culte et à la pratique de la religion en termes d’observance et de comportement ; et à protéger les sites historiques et les sanctuaires islamiques ; et à ne pas faire porter aux musulmans de ces pays la responsabilité des actions terroristes qui y sont perpétrés.
3-    SOULIGNE que la protection des droits des communautés et minorités musulmanes et de leur identité dans les Etats non membres de l’OCI fait partie des responsabilités des gouvernements de ces Etats selon les principes du droit international humanitaire.
4-    SOULIGNE l’importance du dialogue dans l’ouverture de canaux de communication avec les homologues dans les pays non-membres de l’Organisation de Coopération Islamique ; et demande à cet égard au Secrétaire Général de l’UPCI d’envisager la possibilité d’organiser un dialogue avec les parlements des pays non-membres de l’Organisation de Coopération Islamique, dont le Parlement Européen et les parlements nationaux des Etats occidentaux.
5-    DECIDE de redoubler d’efforts au niveau des parlements membres de l'Union pour fournir une assistance, y compris l'assistance dans les domaines de l'éducation et de l'économie et dans le domaine socioéconomique en faveur des communautés et des minorités musulmanes vivant dans les pays non- membres de l'Organisation de Coopération Islamique, et à cet égard, charge le Secrétaire général de l’UPCI de mener une étude sur le rôle de l'Union dans ces domaines.
6-    SOULIGNE que la véritable image de l’Islam est celle-là qui en reflète la vocation universelle de clémence, de religion prêchant la justice, la paix, le rejet de la violence et l’interaction avec l’autre d’une manière qui serve la cause de l’humanité et promeuve le progrès des nations et des peuples, et se focalise sur la lutte contre les campagnes occidentales et sionistes orchestrées contre les valeurs islamiques et contre l’Islam en général dans le but d’en ternir l’image authentique en tant que « meilleure nation donnée aux hommes,  pour  prescrire  le  bien  et  proscrire  le mal » comme l’énonce le Saint Coran ; PROCLAME également que les minorités religieuses vivant dans le monde musulman font partie intégrante de la société et de l’Etat et SOULIGNE que ces minorités doivent jouir de la plénitude de leurs droits tout comme elles doivent remplir tous leurs  devoirs  et   bénéficier  de  toute   la  protection  et  de toutes  les  garanties nécessaires de la part de l’Etat; INVITE en outre les pays occidentaux à s’abstenir d’attiser les tensions interconfessionnelles et interreligieuses pour tenter de semer la discorde entre les différentes factions et de diviser les communautés.
7-    SOULIGNE la nécessité de respecter les droits de la Communauté Musulmane Turque de Bulgarie et de garantir le recouvrement des biens Waqf des Musulmans qui ont été confisqués à des époques antérieures, et INVITE les musulmans de Bulgarie à conjuguer leurs efforts et à œuvrer au renforcement du statut de l'Office du Grand Mufti, dans l'intérêt des musulmans autochtones.
8-    REITERE son appel au Secrétariat général de l'UPCI à maintenir les contacts avec les communautés musulmanes en Afrique, afin d'identifier leurs difficultés, d’obtenir des informations sur leurs conditions et de promouvoir les relations entre les Etats sur le sol desquels vivent des communautés musulmanes et les Etats des Parlements membres de l'UPCI;
9-    APPELLE à l'établissement d'un dialogue serein entre la République Populaire de Chine, le Secrétariat de l'UPCI et les Etats des Parlements membres, avec des rencontres continues et des contacts à tous les niveaux, pour l'échange de vues sur les questions d'intérêt commun et l'approfondissement des relations entre le monde islamique et la République Populaire de Chine.
10-    RECOMMANDE de nouer le contact avec les communautés musulmanes d’Afrique dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions ministérielles précédentes de l’OCI sur l’organisation de visites en Afrique centrale, en Angola, en Afrique du Sud, en Namibie, au Malawi, en Tanzanie, en Ethiopie, au Kenya, au Rwanda, au Libéria et à Madagascar en vue de s’informer de visu de la condition des musulmans dans les pays non-membres de l’OCI ;
11-    PRECONISE de continuer à organiser des colloques et conférences dans les pays où les musulmans sont minoritaires pour mieux reconnaître leurs problèmes et leurs causes et renforcer et développer davantage les relations entre les parlements des pays où vivent des communautés musulmanes et les pays des parlements membres de l'UPCI.
12-    SUIT avec une profonde préoccupation la situation des musulmans en République centrafricaine qui ont été victimes de massacres, d’exode forcé et de destruction de leurs biens ; DEMANDE au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies et aux institutions compétentes d’intervenir de toute urgence en coordination avec l'Union africaine et les autorités centrafricaines pour lancer des investigations sur place et demander à leurs gouvernements respectifs de traduire en justice les responsables de ces événements tragiques.
13-    EXPRIME sa profonde préoccupation devant les exactions croissantes dont sont victimes les musulmans en Inde du fait des agissements des groupes extrémistes qui cherchent à édifier un temple hindou sur les décombres de la mosquée historique de Babri, dont les responsables de la destruction n’ont même pas encore été identifiés.
14-    REITERE son soutien à la poursuite du processus de dialogue pacifique entre le gouvernement de la Thaïlande et les représentants des communautés musulmanes dans le sud du pays, y compris le Front révolutionnaire national et DEMANDE à que ce dialogue englobe tous les groupes qui représentent les musulmans au Sud de la Thaïlande.
15-    DEMANDE également la poursuite de la surveillance de la situation des communautés et minorités musulmanes et la collecte de plus d'informations sur les défis et les difficultés auxquels ils sont confrontés, politiquement, socialement et économiquement, visant à leur fournir l'aide nécessaire.


RESOLUTION N° 26-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION DE LA MINORITE TURQUE MUSULMANE DE THRACE OCCIDENTALE ET DE LA POPULATION MUSULMANE DU DODECANESE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Pleinement consciente du fait que les musulmans vivant en Grèce font partie intégrante du monde musulman ;
Rappelant les principes et objectifs de la Charte de l’OCI ainsi que les dispositions des résolutions adoptées par les conférences islamiques au Sommet, les Conférences islamiques des ministres des affaires étrangères, le Conseil et la Conférence de l’Union parlementaire des Etats membres de l’OCI, et l’ensemble des conventions internationales, déclarations et accords appelant au respect des droits humains, à savoir les droits politiques, sociaux, culturels et économiques, de même que la liberté du culte, et plus particulièrement le Traité de paix de Lausanne, qui définit et garantit les droits de la minorité turque musulmane de Thrace occidentale tel que le droit d’utiliser la langue turque, de pratiquer ses rites religieux et d’élire librement ses représentants dans tous les domaines ;
Rappelant que les musulmans turcs vivant dans le Dodécanèse – et se conformant avec « la Déclaration d’Istanbul », adopté par la Xe Session de l’UPCI, tenue à Istanbul, les 21 et 22 Janvier 2015 – doivent être traités en tant que minorité et que le fait que ces îles ne faisaient pas partie de la Grèce au moment de la signature du Traité de paix de Lausanne ne doit pas être brandi comme argument pour déposséder la population insulaire turque de ses droits en tant que minorité à l’intérieur du même espace juridique;
Rappelant le traitement accordé par la République de Turquie à la minorité grecque de Turquie et demandant à la Grèce de traiter les musulmans de Grèce de la même manière ;
Rappelant également la déclaration de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la croyance:
1.    INVITE une nouvelle fois la Grèce à prendre toutes les mesures requises pour respecter les droits fondamentaux, les libertés et l’identité de la minorité turque musulmane de Thrace occidentale procédant des accords bilatéraux et internationaux.
2.    SE FELICITE des résolutions N°10, adoptée par la 5ème Conférence de l’UPCI, 30-31 janvier 2008 au Caire, et N°16, adoptée par la 6ème Conférence de l’UPCI, 30-31 janvier 2010 à Kampala, qui demandent à la Grèce de reconnaître les Muftis élus de Xanthi et Komotin? en tant que muftis officiels.
3.    APPELLE de nouveau la Grèce à engager les démarches nécessaires pour l’élection du Conseil de gestion des Waqf par la minorité turque musulmane en vue de garantir leur autodétermination, de permettre aux muftis élus de superviser les biens-fonds en Waqf, et de mettre un terme à l’expropriation des Waqf et à l’imposition de taxes excessives sur ce type de bien-fonds.
4.    APPELLE une nouvelle fois la Grèce à rétablir dans leurs droits de citoyenneté les dizaines de milliers de membres de la minorité turque qui ont été dépossédés de leur citoyenneté en vertu de l’article 19 maintenant abrogé du code grec de la nationalité N°3370/1955.
5.    REGRETTE une fois de plus l’embargo imposé par la Grèce sur les activités des organisations non gouvernementales de la minorité turque musulmane sous prétexte que leurs titres comportent la mention « turc »; et DEMANDE instamment à la Grèce de mettre en œuvre les trois verdicts rendus par la Cour Européenne des droits de l'homme (CEDH) concernant les organisations non- gouvernementales (ONG) de la minorité musulmane turque, qui a levé l'interdiction discriminatoire qui avait été imposée par la Cour suprême grecque sur les activités des ONG sous prétexte de contenir dans leurs dénominations les mots "Turc/ Minorité".
6.    EXPRIME une nouvelle fois son regret des mesures prises concernant la nomination de 240 Imams/précepteurs par un Comité d’officiels orthodoxes du gouvernement en dépit de la réaction de la communauté turque musulmane et INVITE une nouvelle fois la Grèce à abroger la législation incriminée.
7.    INVITE la Grèce à prendre d’urgence les mesures nécessaires pour remédier aux problèmes éducatifs des communautés turques musulmanes qui sont directement liés au développement social et économique de leur région, et à veiller à ce que ces mêmes problèmes soient également et dûment traités au profit des musulmans vivant dans le Dodécanèse.
8.    DEPLORE le fait que les mosquées et cimetières musulmans soient l’objet d’actes répétés de vandalisme ou littéralement abandonnés et non entretenus, et, en référence au communiqué final de la 11éme session de l’UPCI tenue à Bagdad, en Irak, les 24/25 Janvier 2016,  INVITE une nouvelle fois la Grèce à prendre les mesures nécessaires pour protéger les lieux de culte et les cimetières et garantir la protection des monuments religieux et des cimetières de manière à éviter une dégradation supplémentaire de ces lieux comme dans le cas du complexe de Murat Reis à Rhodes.
9.    INVITE la Grèce à introduire les amendements nécessaires dans sa législation en relation avec ces sites et ce, en étroite concertation avec les représentants de la communauté musulmane.


RESOLUTION N° 27-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION DE LA COMMUNAUTE MUSULMANE ROHYNGIA DU MYANMAR

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
S’inspirant des principes et objectifs de la charte de l’OCI et conformément aux résolutions pertinentes sur les communautés et minorités musulmanes appelant à l’octroi d’une assistance aux communautés et minorités musulmanes vivant dans les Etats non membres de l’OCI afin de préserver leur dignité et leur identité culturelle et religieuse ;
Rappelant la résolution 3/4-EX(IS) du 4ème sommet islamique extraordinaire tenu à Makkah Al- Moukarramah, sur la situation des musulmans Rohingya du Myanmar et les autres résolutions ministérielles pertinentes ;
Rappelant la Résolution N° 68/242 sur la situation des droits de l'Homme au Myanmar, adoptée le 19 Novembre 2013 et le Rapport du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme au Myanmar (Yanghee Lee), émis le 17 Octobre 2014;
Préoccupée par la situation actuelle dans l’Etat de Rakhine (Arakan), où depuis presque trois ans, plus de 140 000 musulmans Rohingya et Kaman ont été forcés à vivre dans des camps dans des conditions inhumaines, et où plus d'un million de musulmans Rohingya et Kaman dans l'Etat de Rakhine ont été soumis à de graves discriminations, abus et violations de leurs droits humains et ont été contraints à migrer en masse vers les pays voisins à travers des routes périlleuses, dans un mouvement d’exode forcé qui a profondément bouleversé la structure ethnique de l'Etat de Rakhine sans parler des énormes pertes en vies humaines;
Préoccupée par le fait que la communauté musulmane du Myanmar est victime de certaines restrictions, discriminations et actes de violence sporadiques;
Notant également que la situation qui prévaut dans l'Etat de Rakhine confirme l’existence des discriminations systématiques et incessantes à l’égard de la communauté musulmane Rohingya, dont les membres ne sont pas reconnus par l'Etat et sont considérés comme des apatrides;
Regrettant les propos haineux et humiliants qui sont souvent utilisés contre la communauté Rohingya et les musulmans du Myanmar;
Appréciant les visites de haut niveau des pays membres, y compris le ministre des Affaires étrangères de la République de Turquie, S.E. Ahmet Davuto?lu les 8-10 Août 2012 (ainsi que d'autres pays), de même que la visite du Secrétaire général de l'OCI au Myanmar, les 14-15 Novembre avec les membres du Groupe de contact de l'OCI pour Rohingya, y compris les ministres des Affaires étrangères de la République de Turquie et la République de Djibouti ;
Appréciant également les activités humanitaires menées par les organismes et agences de Turquie, (et d’autres pays également);
Notant que les épreuves des musulmans Rohingya du Myanmar ne sauraient être appréhendées dans une optique purement humanitaire et qu’elles doivent être abordées dans le contexte des droits inaliénables de la  citoyenneté ;
1.    DENONCE la situation persistante dans l'Etat de Rakhine, qui constitue une violation grave et flagrante du droit international et des conventions internationales des droits de l'Homme;
2.    INVITE la communauté internationale à continuer à intervenir auprès du gouvernement du Myanmar pour assurer la protection de la minorité musulmane à l’intérieur du territoire national.
3.    SE DECLARE PREOCCUPEE par la poursuite des actes de violence contre les musulmans rohyngias, tels que les tueries, les viols, les déportations, l’exode forcé, les arrestations arbitraires, la mise en détention et la torture, qui constituent des violations flagrantes du droit humanitaire international.
4.    SE DECLARE EGALEMENT PREOCCUPEE par les difficultés auxquelles se heurtent les opérations des ONG internationales et des agences onusiennes, y compris les menaces, l’intimidation et les attaques contre les personnels de ces organisations.
5.    INVITE les Etats des Parlements membres de l’UPCI à poursuivre leurs efforts de concert avec la communauté internationale et l’ONU pour garantir le droit au retour de tous les réfugiés et personnes déplacées chassés de leurs foyers à Rakhine (Arakan).
6.    ENCOURAGE la poursuite du processus de démocratisation et de réforme en cours en République de l’Union du Myanmar et INVITE les autorités du Myanmar à adopter une politique inclusive à l’égard des composantes ethniques et religieuses du peuple du Myanmar, y compris les musulmans Rohingya en tant que partie intégrante de ce processus.
7.    SE FELICITE de la tenue de la conférence intitulée «  vers un dialogue humanitaire civilisé pour le Myanmar » qui a eu lieu au Caire le 3 janvier 2017, en application d’une recommandation antérieure du Conseil islamique des Sages présidé par Son Eminence le recteur d’Al Azhar ; et APPELLE à la mise en œuvre des recommandations issues de cette conférence visant à faire cesser les agressions, à venir en aide à tous les habitants du Myanmar et à trouver des solutions radicales pour lutter contre l’extrémisme et la violence à l’égard des musulmans rohyngias.
8.    APPELLE à poursuivre les contacts avec le gouvernement du Myanmar et à ouvrir le dialogue entre les deux parties pour faire face aux défis auxquels ce pays se trouve confronté, notamment pour ce qui concerne les droits des minorités.
9.    INVITE les autorités du Myanmar à prendre toutes les mesures nécessaires pour restaurer la stabilité ; lancer un processus de réconciliation global impliquant tous les segments de la communauté Rohingya y compris ceux qui ont perdu leur citoyenneté, toutes les personnes déplacées et celles qui se sont réfugiées à l’extérieur du Myanmar.
10.    EXHORTE le Gouvernement du Myanmar à intensifier ses efforts  pour promouvoir la tolérance et la coexistence pacifique dans tous les secteurs de la société et  entre autres, à faciliter le dialogue interreligieux et intercommunautaire et la compréhension et le soutien des dirigeants communautaires;
11.    DEMANDE aux autorités du Myanmar de protéger les droits de l'Homme et les libertés fondamentales de tous les habitants de l'Etat de Rakhine, indépendamment du statut juridique, de leur assurer un accès total et immédiat à l'aide humanitaire, sans discrimination aucune, et de permettre aux organisations humanitaires de se placer librement à travers l'Etat de Rakhine;
12.    DEMANDE au Gouvernement du Myanmar de permettre la liberté de mouvement et d'assurer l'égalité d'accès aux services, en particulier la santé et l'éducation, le droit au mariage et l'enregistrement de naissance pour la population musulmane Rohingya;
13.    INVITE le gouvernement du Myanmar à rétablir la citoyenneté des musulmans Rohingya dont ils ont été dépossédés en vertu du code la citoyenneté de 1982, et sur la base du droit à l'identité et par conséquent à se conformer à ses obligations en vertu des conventions internationales, du droit international et des droits humains et à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser immédiatement le déplacement forcé et les pratiques discriminatoires contre les musulmans Rohingya en vue de garantir le retour volontaire et en sécurité des personnes déplacées et leur réinsertion au sein de leurs communautés d'origine;
14.    DEMANDE en outre au Gouvernement du Myanmar de remédier aux causes profondes de la violence et de la discrimination à l’encontre de la communauté musulmane du Myanmar et d’entreprendre des enquêtes complètes, transparentes et indépendantes sur toutes les allégations de  violation  des droits de l'Homme pour garantir la reddition des comptes.
15.    EXHORTE le Conseil de sécurité de l'ONU à diligenter une enquête pour l'établissement des faits sur les tueries, la violation des droits et libertés et le déplacement forcé  de la minorité musulmane du Myanmar, et à diligenter également l’ouverture d’une information judiciaire auprès de la Cour pénale internationale afin de garantir la non-récurrence de telles pratiques à l'égard de cette minorité, tout en assurant le retour des réfugiés dans leurs foyers.
16.    DEMANDE au gouvernement du Myanmar de permettre aux réfugiés Rohingyas musulmans se trouvant sur le territoire du Bangladesh de retourner dans leur patrie dès que possible.
17.    INVITE les autorités du Myanmar à procurer des opportunités économiques à la communauté des Rohyngias défavorisée depuis toujours, en vue de promouvoir un développement socioéconomique équilibré dans l’Etat de Rakhine et d’éliminer les motifs de tension intercommunautaires.  
18.    DEMANDE au Secrétariat général de suivre le dossier de l’envoi d’une délégation de l’UPCI au Bangladesh pour visiter les camps de réfugiés Rohingyas et s’informer de visu de leur condition et examiner la possibilité de leur fournir une assistance humanitaire.


RESOLUTION N°28-PFR/13-CONF
SUR
LA QUESTION DES MUSULMANS DU SUD DES PHILIPPINES

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Ayant à l’esprit les Résolutions et les Recommandations du Comité de l’OCI pour la Paix et pour la cause des musulmans dans le Sud des Philippines ;
Réaffirmant l’ensemble des Résolutions précédentes adoptées par le Sommet et les Ministres des Affaires Etrangères de l’OCI sur la question des Musulmans des Philippines ;
1.    REITERE son soutien à l’instauration d’une paix juste et durable au Bangsmoro et appelle à la mise en œuvre intégrale des dispositions de l'Accord de Paix Final de 1996 et de l'Accord de Tripoli de 1976 signé entre le Gouvernement des Philippines (GPH) et le Front de libération Nationale Moro (MNLF).
2.    SE FELICITE des résultats de l'Accord-Cadre (FAB) et de l'Accord de Paix Global (ACR) entre le GPH et le Front de Libération Moro (MILF) signé le 15 Octobre 2012 et le 27 Mars 2014, respectivement et exprime l'espoir qu'ils seront mis en œuvre de bonne foi, en tenant compte également de l'accord de 1976 de Tripoli et de l'Accord de Paix Final de 1996.
3.    SE FELICITE également du dépôt de la Loi fondamentale Bangsmoro (BBL) au Congrès des Philippines et appelle à l'engagement constructif des membres du Congrès dans les délibérations de la BBL pour sa promulgation en temps opportun.
4.    EXPRIME son appui et son espoir de voir promulguer une loi fondamentale non diminuée sur le Bangsmoro sous l’égide de la direction actuelle du pays et SE FELICITE de la décision du gouvernement philippin de lancer la mise en œuvre de la loi sur la création d’une zone d’autonomie au Bangsmoro sans la lier à l’opération de changement de la Constitution.
5.    SALUE l’initiative du gouvernement philippin concernant la recherche d’une solution appropriée au problème de l’inexistence d’une Constitution pour le pays, problème sur lequel les accords de paix ont continué à buter tout au long de ces quarante dernières années.
6.    SE FELICITE des travaux de l’organisme indépendant de  démantèlement (BID) qui supervisera le processus de démantèlement de la MILF et soutient les activités de l'Ambassadeur Haydar Berk qui a été élu président de la BID par « Peace Panel » de la BID pour en coordonner les activités et en réaliser les objectifs.
7.    LANCE UN APPEL au GRP pour diligenter le règlement des problèmes environnementaux signalés et résultant du non-respect par la centrale électrique du lac Lanao et ses environs des normes environnementales, ce qui a entraîné des effets environnementaux graves et dommageables à la santé des populations locales et à la situation socioéconomique des populations autochtones.
8.    SE FELICITE également la finalisation du plan de développement du Bangsmoro qui constitue une feuille de route pour le développement durable du Bangsmoro et exhorte les Etats membres de l'OCI, ainsi que les organismes de bienfaisance islamiques dans les Etats membres à accroître leur aide médicale, humanitaire, économique, financière, et leur assistance technique et pédagogique pour le développement de la région du Bangsmoro en vue d'accélérer  le rythme du développement économique et social.
9.    EXHORTE le gouvernement philippin à prendre des mesures urgentes pour remédier aux problèmes environnementaux qui ont été signalés et découlent du non-respect des neuf normes écologiques dans le lac Lanao et son entourage, chose qui a eu des répercussions environnementales graves et un impact négatif sur la situation sanitaire et socioéconomique.  


RESOLUTION N° 29 -PFR/13-CONF
SUR
LA MINORITE MUSULMANE DE CENTRAFRIQUE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
S’inspirant des Statuts de l’OCI, des principes et objectifs de la charte de l’Organisation de la coopération islamique et en application des résolutions relatives aux communautés et minorités musulmanes appelant à aider ces communautés et minorités qui ne vivent pas des Etats Membres à conserver et à protéger leur dignité et leur identité culturelle et religieuse ;
Se fondant sur le Statut de l’UPCI et la charte des Nations Unis, la déclaration universelle des droits de l'homme et les deux pactes internationaux des droits de l’homme ainsi que les autres instruments pertinents des droits de l’homme ;
Réaffirmant la nécessité du respect des droits de l’Homme et des principes du droit humanitaire et ses règles internationalement reconnus ;
Condamnant les exactions persistantes et la violation des principes du droit international et leurs conséquences funestes sur la paix, la stabilité et la sécurité au niveau régional et international ;
Appréciant les efforts déployés par l’OCI pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme ;
Se félicitant de la récente visite effectuée par Sa Sainteté le Pape à la République du Centrafrique ainsi que du climat positif qu’elle a créé pour le renforcement de la cohabitation pacifique entre les différentes communautés :
1-    CONDAMNE dans les termes les plus énergiques les massacres, l’exode forcé et les actes de destruction des biens et des propriétés dénoncés dans le rapport du Secrétaire général des NU qui a assimilé les événements en cours en Centrafrique à une véritable opération de nettoyage ethno-religieux.
2-    DENONCE avec force l’effusion du sang de milliers de citoyens innocents au motif de leur seule appartenance à l’islam et appelle les autorités transitoires à Bangui à faire leur devoir à l’égard des déplacés et des réfugiés chassés de leurs foyers par les actes de violence, et à œuvrer pour garantir leur retour en toute sécurité et à l’abri de la violence  perpétrée par les milices chrétiennes anti balakas et par les partisans du président déchu François Bozizé
3-    EXHORTE tous les Etats membres et non membres, les organisations non gouvernementales locales et internationales à fournir les aides humanitaires nécessaires à la minorité musulmane de Centrafrique pour l’aider à surmonter la crise humanitaire grave et garantir l’acheminement de l’assistance humanitaire en toute sécurité, en temps opportun et sans entraves pour la population touchée ; Invite toutes les parties à accorder leur soutien aux réfugiés de Centrafrique, notamment ceux installés dans les camps du Tchad.
4-    EXHORTE le gouvernement centrafricain à intervenir rapidement  pour remédier aux difficultés dont souffrent les différentes minorités ethniques et religieuses en ce qui concerne la discrimination, la violation des droits de l’Homme, les actes de violence, l’exode forcé et  la  marginalisation économique.
5-    DEMANDE au gouvernement centrafricain de redoubler d’efforts pour promouvoir la tolérance et la coexistence pacifique entre toutes les franges sociales par des moyens tels que l’encouragement du dialogue et de l’entente entre les religions et l’octroi d’un soutien conséquent aux dirigeants communautaires locaux.
6-    INVITE la communauté internationale à continuer à soutenir le gouvernement centrafricain pour l’aider à remplir ses obligations en matière de droits de l’homme, de mise en œuvre du processus de transition démocratique et de promotion du développement économique et social.
7-    INVITE le Conseil de sécurité à ouvrir une enquête sur les homicides et les atteintes aux droits humains ayant visé la minorité musulmane dans ce pays  parallèlement au dépôt d’une plainte auprès du Tribunal pénal international, pour obtenir l’assurance que de telles pratiques à l’encontre des minorités musulmanes ne se répéteront plus à l’avenir.
8-    SE FELICITE de l’initiative des Fonds humanitaires relevant de l’OCI qui a consisté à organiser une campagne humanitaire pendant le ramadhan 2016 au Qatar pour venir en aide aux populations démunies de Centrafrique, dont le nombre ne cesse de grandir dans ce pays comme dans les pays voisins et dont les souffrances ont empiré en raison de la situation de conflit chronique.  


RESOLUTION N° 30-PFR/13-CONF
SUR
LA SITUATION DES MUSULMANS TATARS DE CRIMEE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant la Résolution N°30-PFR/12 - CONF sur la situation des musulmans tatars de Crimée,  adoptée au cours de la 12e Session de l’UPCI ;
Exprimant sa profonde préoccupation concernant la situation des musulmans Tatars de Crimée ;
Soulignant la nécessité de traiter de manière appropriée le statut et la sécurité des Tatars de Crimée, et de garantir la pleine jouissance de leurs droits religieux, culturels et éducatifs ainsi que leur droit à la propriété ;
Soulignant l'importance vitale de garantir la sécurité et l’intégrité des musulmans Tatars à la suite de l’annexion illégale de la Crimée par la Fédération de Russie le 18 mars 2014;
1.    EXHORTE l’ensemble des gouvernements membres à accorder une attention particulière aux droits des minorités et à suivre de près la situation en Crimée, en particulier des populations musulmanes tatares de Crimée qui se trouvent confrontées à des formes accrues d’oppression, de terreur et d’intimidation.
2.    INVITE l’ensemble des Etats membres à soutenir l’accès immédiat des institutions et organisations humanitaires internationales à la presqu’île de Crimée.
3.    DECIDE de rester saisie de cette question jusqu’à la 14e conférence de l’UPCI.


RESOLUTION N° 31-PFR/13-CONF
SUR
L’AGRESSION DE LA REPUBLIQUE D’ARMENIE
CONTRE LA REPUBLIQUE D’AZERBAIDJAN

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Se référant aux principes et aux objectifs du Statut de l’UPCI et à ceux de la Charte de l’Organisation de Coopération Islamique ;
Vivement préoccupée par l’agression de la République d’Arménie contre la République d’Azerbaïdjan, qui a conduit à l’occupation de près de 20 % des territoires de l’Azerbaïdjan ;
Exprimant sa profonde inquiétude vis-à-vis de la pérennisation de l’occupation d’une partie importante des territoires d’Azerbaïdjan et des actions unilatérales visant à changer les caractéristiques naturelles, démographiques et socioculturelles ainsi que la structure institutionnelle sur le terrain;
Profondément affectée par la situation critique de plus d’un million d’Azerbaidjanais, victimes de l’agression arménienne ainsi que par l’ampleur et l’acuité des problèmes humanitaires qui en découlent;
Profondément alarmée par la destruction, le pillage et la saisie des biens publics et privés dans les territoires azerbaidjanais occupés, en plus de l’exploitation illégale des ressources naturelles et de la commercialisation illicite de ces ressources et des produits qui en dérivent ;
Exprimant également sa préoccupation devant la perte, le saccage, le démantèlement, le vol, le pillage, l’exportation illégale et l’exploitation abusive des pièces du patrimoine culturel dans les territoires azerbaidjanais occupés ainsi que les actes de vandalisme prémédités et les déprédations volontaires infligés à ce patrimoine,    
Réaffirmant l’ensemble des résolutions pertinentes  adoptées antérieurement, en particulier, la Résolution N° 10/11-P (IS), adoptée par la 11e session de la Conférence islamique au Sommet, tenue à Dakar, République du Sénégal, les 6 et 7 Rabiul Awal 1424h (14-15 Mars 2008), et la résolution N° 11/5- CONF, adoptée par la 5e session de la Conférence de l'Union parlementaire des Etats membres de l'OCI (UPCI), tenue au Caire, République arabe d'Egypte, les 22 et 23 Muharram 1429 (30-31 Janvier 2008);
Appelant fermement à se conformer strictement à la Charte des Nations Unies et à appliquer pleinement les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité ;
Accueillant favorablement tous les efforts diplomatiques et autres pour le règlement du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ;
Réaffirmant l’engagement de tous les Etats des Parlements membres de l’UPCI à respecter la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de la République d’Azerbaïdjan ;
Notant l’effet destructif de la politique d’agression de la République d’Arménie sur le processus de paix mené dans le cadre de l’OSCE ;
1.    CONDAMNE vigoureusement l’agression de la République d’Arménie contre la République d’Azerbaïdjan.
2.    CONSIDERE que les attaques contre la population azerbaidjanaise dans les territoires azerbaidjanais occupés constituent des crimes contre l’humanité et souligne à cet égard la nécessité pour les auteurs de ces crimes de rendre compte de leurs actes.
3.    CONDAMNE VIGOUREUSEMENT le pillage et la destruction des monuments archéologiques, culturels et religieux dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan.
4.    EXIGE avec fermeté la stricte application des résolutions 822,853,874 et 884 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, de même que la résolution A/RES/62/243 de l’Assemblée Générale des Nations Unies et le retrait immédiat, inconditionnel et complet des forces arméniennes de tous les territoires azerbaidjanais occupés, y compris la région du Nagorny-Karabakh, et EXHORTE fermement l’Arménie à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République d’Azerbaïdjan.
5.    EXPRIME sa préoccupation devant le fait que l’Arménie n’a pas encore mis en œuvre les exigences des résolutions susmentionnées du Conseil de Sécurité de l’ONU.
6.    EXHORTE tous les Etats à s’abstenir de fournir des armes et des équipements techniques à l’Arménie, afin de priver l’agresseur de toute opportunité de poursuivre l’escalade et de maintenir l’occupation des territoires azerbaidjanais. De même, les territoires des Etats membres ne doivent-ils pas être utilisés pour le transit des renforts militaires.
7.    INVITE les Etats des Parlements membres ainsi que les autres membres de la communauté internationale à recourir à des mesures politiques et économiques efficaces propres à mettre un terme à l’agression arménienne et à l’occupation des territoires azerbaidjanais, notamment en s’abstenant de toute activité économique sur le territoire de la République d'Arménie et de tout investissement dans les zones économiques et industrielles, en République d'Arménie, et en limitant leur coopération globale avec la République d'Arménie.
8.    DEMANDE aux Etats Membres de l'OCI d’encourager leurs entités nationales et juridiques à ne pas s’engager dans des activités, économiques, touristiques et autres dans la région du Nagorny-Karabakh et dans les autres territoires occupés de l'Azerbaïdjan.
9.    SOULIGNE que le fait accompli ne peut pas servir de base à un règlement, et que ni la situation actuelle dans les territoires occupés de la République d'Azerbaïdjan, ni aucune autre action, y compris le processus de vote arrangé entrepris pour consolider le statu quo, ne peuvent être reconnues comme légalement valables.
10.    APPELLE à un règlement juste et pacifique du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, sur la base du respect des principes de l’intégrité territoriale des Etats et de l’inviolabilité des frontières internationalement reconnues et appelle également à permettre aux Azerbaidjanais déplacés de force et aux réfugiés d’exercer leur droit inaliénable au retour dans leurs foyers en toute sécurité et dans la dignité et l’honneur, et ce sans plus de délai.
11.    EXPRIME son adhésion totale aux trois principes du règlement du conflit armé entre la République d’Azerbaïdjan et la République d’Arménie figurant dans la déclaration du Président en exercice de l’OSCE, lors du Sommet de l’OSCE, tenu à Lisbonne en 1996, à savoir : l’intégrité territoriale de la République d’Arménie et de la République d’Azerbaïdjan, une très large autonomie de la région du Nagorny-Karabakh au sein de l’Azerbaïdjan et la garantie de la sécurité de cette région et de l’ensemble de sa population.
12.    EXHORTE l’Arménie et l’ensemble des Etats membres de l’OSCE et du Groupe de Minsk à s’engager, de façon constructive, dans le processus de paix en cours, sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité de l’ONU ainsi que des décisions et documents pertinents de l’OSCE.
13.    EXIGE l’arrêt immédiat de l’installation de nouveaux colons de nationalité arménienne dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan, une telle politique constituant une violation flagrante du droit humanitaire international et ayant un impact désastreux sur le processus de règlement pacifique de ce conflit ; et INVITE les Etats membres à apporter leur soutien total aux efforts déployés à cette fin par l’Azerbaïdjan, y compris auprès de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, et à travers leurs Missions permanentes respectives à New York.
14.    SE FELICITE de la mise en place d’un groupe de contact sur l’agression de la République d’Arménie contre la République d’Azerbaïdjan dans le cadre de l’OCI et ce au lendemain des travaux du 13éme Sommet islamique, et INVITE les parlements membres de l’UPCI à soutenir les efforts dudit groupe de travail.  
15.    REAFFIRME son entière solidarité et son soutien aux efforts entrepris par le Gouvernement et le peuple de l’Azerbaïdjan pour assurer la défense de leur pays ; et APPELLE à permettre aux migrants et aux réfugiés de rentrer chez eux en sécurité, dans l’honneur et la dignité.


RESOLUTION NO. 32 PFR/13-CONF
SUR
LA COMMEMORATION DE
LA MEMOIRE DES VICTIMES DU MASSACRE DE KHOJALY DE 1992

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Partant des principes et objectifs du Statut de l'Union parlementaire des Etats membres de l'OCI (UPCI) et de la Charte de l'Organisation de la coopération islamique (OCI);
Réaffirmant l’ensemble des résolutions antérieures sur l'agression de la République d'Arménie contre la République d'Azerbaïdjan adoptées par les sessions ordinaires et extraordinaires du Sommet islamique et du Conseil des ministres des affaires étrangères de l'OCI, ainsi que par les sessions successives de la Conférence de l'UPCI;
Réitérant le soutien de longue date apporté par tous les Etats membres de l'UPCI à l'intégrité territoriale, à l'indépendance politique et à la souveraineté de la République d'Azerbaïdjan et à la résolution du conflit dans le cadre du respect de l'intégrité territoriale et des frontières internationalement reconnues de la République d'Azerbaïdjan;
Rappelant les résolutions 822 (1993), 853 (1993), 874 (1993) et 884 (1993) du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui condamnent la saisie des territoires de la République d'Azerbaïdjan, réaffirment le soutien de la communauté internationale à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la République d'Azerbaïdjan, à l'inviolabilité de ses frontières internationales et à l'interdiction de l'emploi de la force pour l'acquisition des territoires d’autrui, et exigent le retrait immédiat, complet et inconditionnel des forces armées de la République d'Arménie des territoires occupés de la République de l'Azerbaïdjan;
Exprimant sa profonde inquiétude face à l'agression persistante de la République d'Arménie contre la République d'Azerbaïdjan et à l'occupation illégale de ses territoires, en violation flagrante des normes et principes du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies, de l'OCI et d'autres organisations internationales;
Exprimant sa vive préoccupation quant aux politiques et pratiques illégales et provocatrices de la République d'Arménie dans les territoires occupés de la République d'Azerbaïdjan, y compris les mesures prises en vue de changer unilatéralement les caractéristiques  physiques, démographiques, économiques, sociales et culturelles ainsi que la structure institutionnelle et le statut de ces territoires;
Profondément préoccupée par l'impunité dont jouissent les auteurs des violations graves du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l'homme, y compris les attaques aveugles, le meurtre de civils, le nettoyage ethnique, la prise et la détention d'otages, les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre et aux otages, le saccage systématique des zones habitées et des biens publics et privés commis par la République d'Arménie pendant le conflit, et qui a fourni un terrain fertile pour perpétrer d'autres violations;
Soulignant la nécessité de veiller à ce que tous les responsables de violations graves du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l'homme commis pendant l'agression de la République d'Arménie contre la République d'Azerbaïdjan soient tenus responsables par les mécanismes appropriés de justice pénale, et à ce que des voies de recours effectives et des réparations conséquentes soient mises à la disposition des victimes de ces violations, et soulignant qu'il importe également de prendre les mesures concrètes qui s’imposent à cet égard aux niveaux national et international;
Se déclarant confiante que la fin de l'impunité pour les violations graves du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme commises pendant l'agression de la République d'Arménie contre la République d'Azerbaïdjan contribuera à assurer la justice, à dissuader de nouvelles violations, à protéger les civils et à promouvoir la paix;
Se félicitant des résolutions et décisions adoptées par un certain nombre d'Etats et d'organisations internationales qui condamnent l'occupation militaire illégale et continue des territoires de la République d'Azerbaïdjan et les graves violations du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains  qui peuvent être qualifiées de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide;
1.    CONDAMNE énergiquement les atrocités massives commises contre les civils azerbaïdjanais par les forces armées de la République d'Arménie dans la ville de Khojaly, République d'Azerbaïdjan, en février 1992, en tant que crime contre l'humanité et acte de génocide.
2.    DEMANDE aux Parlements membres de l'UPCI d'exercer les efforts nécessaires pour faire reconnaître les crimes perpétrés dans la ville de Khojaly et dans les autres territoires occupés de la République d'Azerbaïdjan pendant le conflit en tant que crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide aux niveaux national et international.
3.    SE FELICITE de la campagne internationale de sensibilisation civile «Justice pour Khojaly» lancée dans le cadre du «Programme de la Journée commémorative de l'OCI» et visant à diffuser la vérité historique sur le massacre d’Azerbaïdjanais commis par les forces armées de la République d'Arménie dans la ville de Khojaly en février 1992.
4.    INVITE tous les Etats des parlements membres de l'UPCI à continuer à soutenir la campagne et à y participer activement.


RESOLUTION NO. 33 PFR/13-CONF
SUR
LA LUTTE CONTRE L'INTOLERANCE, L'ISLAMOPHOBIE ET LA XENOPHOBIE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant les résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies 66/3, 66/154, 66/167 et 66/208, qui soulignent l'importance de la diversité culturelle et la nécessité de lutter contre l'intolérance, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation et la discrimination ;
Rappelant sa résolution 21-PFR / 8 sur la lutte contre l'intolérance, l'islamophobie et la xénophobie adoptée le 22 Janvier 2013,
Se félicitant de la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies 66/161 du 18 Décembre 2014, qui contribue au combat universel contre le racisme, la xénophobie et l'intolérance ;
Profondément préoccupée par la récurrence des incidents liés à l’intolérance religieuse et aux stéréotypes négatifs sur la base de la religion ou de la croyance qui continuent d'augmenter partout dans le monde ;
Exprimant le regret qu’entre 2000 et 2014, près de 500 actes d'agression islamophobe, sous diverses formes, aient eu lieu dans la seule Europe occidentale ;
Observant que les préjugés et les malentendus entre les différentes cultures continuent de constituer les principaux motifs de conflit ;
Gardant à l'esprit que le succès de la lutte contre toutes les formes et manifestations de discrimination et d'intolérance exige des efforts concertés de la part de la communauté internationale dans son ensemble ;
Soulignant que le dialogue interculturel et interreligieux est important pour la promotion de la tolérance ;
Réaffirmant que le rôle des institutions œuvrant au service des droits de l'homme, des libertés fondamentales et de la démocratie est essentiel pour créer une plateforme propice à l’entente interculturelle et interreligieuse ;
Exhortant les Etats à prendre des mesures en vue d’attaquer et de combattre l’islamophobie et la xénophobie ;
1.    SOULIGNE qu’il existe, au plan international, un acquis juridique bien établi qui dispose que le droit à la liberté d’expression doit être utilisé avec retenue et responsabilité
2.    LANCE UN APPEL à la communauté internationale pour déployer davantage d’efforts pour promouvoir un dialogue interculturel et interreligieux effectif.
3.    SOULIGNE la détermination des Etats des Parlements membres de l’UPCI à poursuivre la coopération efficace et la concertation sérieuse pour lutter contre le phénomène de l’islamophobie, la déformation de l’image des religions révélées et l’incitation à la haine et à la discrimination contre les musulmans.
4.    REAFFIRME la responsabilité des parlementaires dans la dénonciation publique de la xénophobie, de l'intolérance et de la discrimination.
5.    ENCOURAGE les Etats à œuvrer à la prise de conscience, notamment par les jeunes des périls de l’intolérance, de la xénophobie et de l’islamophobie.
6.    EXPRIME sa vive préoccupation à l’égard des phénomènes du fanatisme et de la discrimination et des actes de violence contre l’islam, et les musulmans dans diverses régions du globe en plus de la prolifération des stéréotypes négatifs et de l’image déformée de l’islam et des musulmans dans les médias internationaux qui entretiennent un amalgame coupable associant l’islam et les musulmans à la violence, au terrorisme et à la violation des droits de l’homme.
7.    DEMANDE aux Nations Unies d'émettre un instrument international criminalisant le mépris des religions révélées et les abus attentatoires aux prophètes et aux messagers, et recommande aux Etats membres de l'Organisation de la coopération islamique de poursuivre leurs démarches en concertation avec les Nations-Unies pour atteindre cet objectif.
8.    REAFFIRME la nécessité d’empêcher la mauvaise utilisation de la liberté d’expression et de presse pour stigmatiser l’Islam et les autres religions révélées ;
9.    APPELLE l’ensemble des Etats à empêcher l’incitation à la discrimination religieuse, l’agression, la violence et l’islamophobie, à travers la promulgation de mesures administratives et juridiques interdisant ces atteintes et les soumettant à des poursuites judiciaires ;
10.    APPELLE EGALEMENT à mettre en œuvre la Stratégie de lutte contre l’islamophobie, adoptée par le XIe Sommet islamique ;
11.    SE FELICITE de la résolution 66/161 de l’Assemblée générale des Nations-Unies, du 8 Décembre 2014, qui contribue à la lutte, menée sur le plan international, contre le racisme, la xénophobie et l’intolérance ;
12.    CONDAMNE dans les termes les plus énergiques les tentatives de diffamation du noble Prophète(PSL) et de dénigrement de tous les symboles de l’islam, au nom de la soi-disant liberté d’expression, et ce en contradiction avec l’esprit et la lettre des articles 19 et 20 du pacte international des droits civiques et politiques.
13.    REAFFIRME la responsabilité des parlementaires pour tout ce qui concerne la condamnation publique de la xénophobie, de l’intolérance et de la discrimination, d’où qu’elles viennent ;
14.    PREND NOTE de l’adoption par la 16e Session du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU de la résolution 16/18 sur « La lutte contre l’intolérance, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation, la discrimination, l’incitation à et l’exercice de la violence contre les hommes, en raison de leur religion ou leurs croyances » ; et SOUTIENT le processus d’Istanbul visant à garantir la mise en œuvre de ladite résolution qui a fait jusqu’ici la preuve de sa réussite quant à la réalisation d’une perception commune de la lutte contre l’intolérance religieuse.
15.    SOULIGNE l’importance du dialogue entre les religions et les civilisations pour le renforcement de l’esprit de tolérance, et rappelle à cet égard l’initiative du serviteur des deux saintes mosquées, Roi Abdallah Ibn Abdelaziz (puisse Dieu lui être clément) pour le dialogue entre les adeptes des différentes religions et cultures à travers la création du Centre international du Roi Abdelaziz pour le dialogue entre les cultures et les religions à Vienne.
16.     DENONCE avec force les commentaires racistes auxquels se livre régulièrement le président américain en s’en prenant aux peuples de couleur et en faisant l’amalgame entre l’islam et le terrorisme international ; NOTE avec la plus vive préoccupation que de telles mentalités pourraient attiser les conflits et les malentendus entre les nations, les religions et les civilisations.


RESOLUTION N° 34-PFR/13-CONF
SUR
LA FACILITATION DES FORMALITES DU VISA ENTRE LES PAYS MUSULMANS

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant les versets de la sourate du Saint Coran Al Houjourat : « O hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous vous avons répartis en peuples et en tribus, pour que vous fassiez connaissance entre vous. En vérité, le plus méritant d’entre vous auprès de Dieu est le plus pieux. Dieu est Omniscient et bien Informé ». (49/13);
Rappelant les objectifs du Programme d'Action Décennal pour relever les défis auxquels fait face la Oummah islamique au 21e siècle et la résolution de l’UPCI sur le renforcement de l'Unité islamique adoptée par sa 5ème Conférence tenue les 30-31 Janvier 2008 au Caire;
Soulignant le fait que la facilitation du visa entre les Etats membres de l'OCI est une étape importante pour le renforcement de la solidarité en matière de relations économiques et sociales et d'interaction et, au final, pour l’encouragement des contacts interpersonnels entre les membres de l’Oummah islamique;
Rappelant que l'intensification du dialogue entre les peuples de pays membres de l'OCI permettra de renforcer les relations économiques et culturelles entre les Etats membres;
Soulignant que la réforme de la politique du visa va également stimuler les activités scientifiques et accroitre les opportunités d'éducation et de dialogue parmi les citoyens, notamment entre les jeunes des Etats des Parlements membres de l'UPCI ;
1.    DEMANDE à tous les Etats membres de donner à leur politique du visa plus d’efficacité et de transparence au profit des citoyens de tous les Etats membres de l'OCI.
2.    APPELLE également les Etats Membres de l'OCI à de simplifier les formalités requises pour les demandes de visa, d'abolir les pratiques bureaucratiques dégradantes et interminables, d'adopter une politique saine pour les procédures de visa et d'augmenter le nombre et l'accessibilité des bureaux consulaires.
3.    ACCUEILLE favorablement tous les accords de facilitation des visas entre les Etats membres de l'OCI.
4.    INVITE tous les Etats membres à renforcer et à resserrer les liens de coopération et de solidarité les uns avec les autres dans tous les domaines.


RESOLUTION N° 35-PFR/13-CONF
SUR
LA RELANCE DES ACTIVITES DE L’UPCI POUR UNE COOPERATIOJN INTRA-ISLAMIQUE ACCRUE

La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, à Téhéran - République Islamique d’Iran, les  28 - 29 Rabiul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Se référant aux objectifs de l’UPCI pertinents au renforcement de la coopération entre les parlements des Etats membres de l’OCI ;
Réaffirmant l’importance de la solidarité et du consensus pour faire face aux défis colossaux et aux tentatives d’hégémonie culturelle, politique et économique, ainsi que l’importance de l’adoption de recommandations et de résolutions appropriées au sujet de toutes ces questions ;
Rappelant les résolutions de l’UPCI pertinentes, dont la résolution no. 4 –PFR/9-Conf sur le renforcement de la solidarité et de l’unité des Etats islamiques pour relever les défis grandissants ciblant les potentialités et les ressources de l’Oummah islamique, et la résolution No 20-PFR/13-CONF sur les mécanismes de résolution des conflits, ainsi que la résolution no 4-EAE/13-CONF sur la dynamisation et le renforcement des institutions économiques et la promotion des investissements dans le domaine du développement du monde islamique ;
Consciente que le pluralisme ne réside  pas uniquement   au niveau des religions et des ethnies mais aussi au sein d’une même religion, avec le respect dû aux différences dogmatiques et doctrinales ;
Soulignant la nécessité impérative pour le monde islamique de faire preuve de cohésion et de s’attacher à son unité et à solidarité pour être en mesure de mener à bien ses programmes d’action concertée en fonction des priorités tracées et conformément aux objectifs de développement durable et au programme d’action OCI 2025 ;
Insistant également sur l’importance du rôle qui incombe aux Parlements  dans de nombreux domaines de par les mandats multiples  qui leur sont assignés en termes de promulgation des textes de loi, d’adoption des budgets et de controle des rouages de l’Etat en plus de leurs missions à caractère diplomatique :
1.    Invite les Parlements membres à procéder à une révision approfondie des buts et objectifs de l’Union dans le but d’en renforcer le rôle capital au niveau de l’unification des rangs des Etats islamiques et de la contribution à la promotion du développement conformément à l’agenda de développement durable et au programme d’action OCI 2025 pour le plus grand bien des générations à venir.
2.    Demande au Comité Exécutif de l’Union d’inviter les représentants des Etats membres de l’OCI à assister aux réunions du Comité Exécutif de l’UPCI afin de parvenir à une approche commune concernant la nécessité impérative de l’adoption d’un plan d’action visant à unifier le monde islamique en tant que priorité numéro un face aux défis sans précédent de notre temps.
3.     Attire l’attention des Parlements membres sur le fait que la persistance des conflits entre Etats membres de l’OCI risque d’exacerber le radicalisme et  de saper les nobles principes  et les préceptes de l’Islam en tant que religion de miséricorde.

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