Dans la Résolution issue du Sommet conjoint, les deux organisations ont réaffirmé la centralité de la cause palestinienne et leur soutien par tous les moyens à la lutte légitime du peuple palestinien pour la libération de tous ses territoires occupés, souligné l’impératif de mettre fin à l’agression israélienne contre le peuple palestinien et rejeté catégoriquement toutes tentatives de son déplacement forcé ou de sa déportation et toute consécration de la séparation de Gaza de la Cisjordanie, y compris Al-Qods-Est.
Elles ont également affirmé qu’Israël et tous les pays de la région ne pourront jouir de la sécurité et de la paix que si les Palestiniens en jouissent et recouvrent la totalité de leurs droits usurpés, et appelé à la convocation d’une conférence internationale pour la paix dans les plus proches délais, soulignant qu’une paix juste, durable et permanente est le seul moyen d’y parvenir sur la base des Résolutions de la légalité internationale et de l’Initiative de paix arabe, en tant que référence de base, tout en réitérant l’attachement à ses dispositions et priorités.
Aussi, la Résolution a-t-elle contenu des mesures politiques, juridiques et humanitaires, dont notamment la levée du blocus sur Gaza, l’imposition de l’entrée de convois d’aides humanitaires arabes, islamiques et internationaux, et l’appui aux efforts de l’Égypte pour acheminer l’aide vers la Bande de Gaza de manière immédiate, durable et suffisante, et appelé les organisations internationales à participer à ce processus. Elle a, en outre, demandé au Conseil de Sécurité des Nations unies d’adopter une Résolution dénonçant la destruction, le déplacement et le déni des services et des besoins de première nécessité, imposant la cessation immédiate de l’agression militaire israélienne et la levée du blocus israélien illégal, garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à la Bande de Gaza et contraignant l’occupation coloniale à se conformer aux lois internationales. Elle, d’autre part, qualifié l’agression israélienne en cours de crime de guerre vengeresse qui ne saurait être justifiée sous aucun prétexte.
Ladite Résolution comprenait entre autres l’activation des réseaux de sécurité financière arabe et islamique en vue de fournir des contributions financières et d’apporter un soutien financier, économique et humanitaire au gouvernement de l’État de Palestine et à l’UNRWA ; et l’insistance sur la mobilisation des partenaires internationaux pour la reconstruction de Gaza et l’atténuation de l’impact des destructions massives causées par l’agression israélienne, immédiatement après leur cessation.
Elle a, par ailleurs, mandaté les Secrétariats généraux de l’Organisation de la Coopération Islamique et de la Ligue des Etats arabes pour mettre sur pied une cellule conjointe spécialisée de surveillance juridique, chargée de documenter les crimes israéliens commis dans la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, et de préparer des plaidoyers juridiques sur toutes les exactions israéliennes. La Résolution a, à cet égard, confirmé le soutien à toutes les initiatives juridiques et politiques de l’Etat de Palestine près la Cour de Justice Internationale, la Cour pénale internationale et le Conseil des droits de l’homme, et appelé le procureur général de la Cour pénale internationale à parachever les investigations sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par Israël contre le peuple palestinien.
Sur un autre plan, la Résolution a chargé les Ministres des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie Saoudite, en sa qualité de président du Sommet arabe (32) et du Sommet islamique, de la Palestine, de la Jordanie, de l’Egypte, du Qatar, de la Türkiye, de l’Indonésie, du Nigéria et de tout autre pays concerné, ainsi que les deux Secrétaires généraux, à engager immédiatement une démarche internationale, au nom de l’OCI et de la Ligue des Etats arabes pour formuler une action internationale destinée à mettre un terme à la guerre contre Gaza.
La Résolution a condamné vigoureusement l’agression israélienne contre la Bande de Gaza et les crimes de guerre et massacres barbares, cruels et inhumains qui y sont commis par le gouvernement d’occupation coloniale, ainsi que les opérations militaires menées contre les villes et camps palestiniens, le terrorisme des colons, les attaques perpétrées contre les lieux saints islamiques et chrétiens dans la ville d’Al-Qods et les mesures illégales qui enfreignent la liberté de culte.
13 November 2023
Source: Le siteweb de l'OCI