Communique Final de la 13eme Session de la Conference de l'UPCI

Teheran - Republique Islamique d’Iran
28 - 29 Rabiul Thani 1439 h
16 - 17 Janvier 2018

Nous, Présidents de Parlements, Chefs et membres des délégations des Parlements membres de l’UPCI participant aux travaux de la 13ème Session de la Conférence de l’UPCI, qui se sont déroulés à Téhéran, en République islamique d’Iran, le 28 Rabiul Thani 1439H, correspondant au 17 janvier 2018, avons délibéré sur les développements de l’actualité et les défis auxquels le monde musulman se trouve confronté tels que figurant à l’ordre du jour de la session, et avons décidé ce qui suit :

I-    LA CAUSE PALESTINIENNE
1.    Nous réaffirmons le caractère central  de la cause de la Palestine et d’Al Qods parmi les préoccupations de l’Oummah islamique et soulignons l’importance de la ville d’Al Qods Al Sharif en tant que capitale de l’Etat palestinien indépendant et troi-sième Lieu Saint de l’Islam ; ce qui en fait une ligne rouge à ne pas franchir jusqu’au recouvrement des droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien, avec le retour des réfugiés, la fin de l’occupation et la proclamation de l’Etat Pales-tinien indépendant sur le territoire de la Palestine, avec pour capitale Al Qods.  

2.    Nous réaffirmons, une nouvelle fois, que la ville d'Al Qods fait partie inté-grante des territoires palestiniens occupés, comme indiqué dans les résolutions 242 (1967) et 338(1973) du Conseil de sécurité des Nations Unies, et que la quatrième Convention de Genève de 1949 lui est applicable, comme le stipulent les nombreuses résolutions pertinentes du Conseil de sécurité; nous stigmatisons et condamnons fermement les autorités de l'occupation pour les violations répétées des lieux saints de la ville d'Al Qods, à travers la construction du mur de séparation, l’implantation de colonies et la poursuite des fouilles dans les soubassements  de la sainte mosquée Al Aqsa qui en sapent les fondations et risquent de provoquer l'effondrement de tout l'édifice; nous condamnons également les mesures prises par l’entité sioniste (Israël) et les pratiques illégales et contraires à toutes les résolutions et à toutes les lois internationales auxquelles se livrent les autorités d’occupation dans la ville d'Al Qods et visant à judaïser la ville sainte et à en oblitérer le caractère arabo-islamique.

3.    Nous rejetons avec force le projet de l’entité sioniste (Israël)  relatif à la proclama-tion de la ville d'Al Qods capitale de l'entité sioniste et du peuple juif, ce projet constituant une agression directe contre le peuple palestinien et ses droits légitimes et inaliénables; de même que nous rejetons catégoriquement toutes les thèses israéliennes relatives au Grand Jérusalem et toutes les autres propositions dou-teuses visant à résoudre la question de la ville d'Al Qods en plaçant la ville sainte sous mandat international.

4.    Nous condamnons et rejetons catégoriquement et de manière non négociable la décision du chef de l'administration américaine, Donald Trump, concernant la ville d’Al Qods en tant que négation flagrante des droits inaliénables du peuple palesti-nien, et en tant également que mesure nulle et non avenue qui ne fait qu’exacerber la tension, attiser la colère et le ressentiment et menacer de plonger la région dans une nouvelle spirale de violence et dans le chaos ; Nous soutenons les efforts de la direction palestinienne ayant à sa tête le Président Mahmoud Abbés, tout comme nous soutenons les efforts des différentes factions et forces palestiniennes dans leur prise de position constante et unifiée contre la décision américaine et l’occupant israélien.

5.    Nous apprécions la convocation du Sommet islamique extraordinaire qui s’est tenu le 13 décembre 2017 à Istqnbul à l’invitation de S.E. le Président Recep tayyip Erdo-gan, Président de la République de Turquie, et souscrivons au communiqué final qui en est issu.

6.    Nous saluons l’adoption de la résolution de l'Assemblée générale A / ES-10 / L.22 du 21 Décembre, 2017 condamnant la décision du chef de l'administration améri-caine relative à la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale de l'entité sio-niste (Israël) et au transfert de l'ambassade américaine dans cette ville ; Nous appe-lons la communauté internationale à continuer à déployer tous les efforts possibles pour mettre en œuvre cette résolution, indépendamment  du veto américain au Con-seil de sécurité de l'ONU

7.    Nous soulignons que la résistance sous toutes ses formes constitue un droit légi-time jusqu’au recouvrement de tous les droits inaliénables du peuple palestinien, et d'abord et avant tout le droit au retour, et le droit d'établir un Etat palestinien indé-pendant sur la terre de Palestine avec pour capitale la ville d’Al Qods.

8.    Nous réaffirmons que le devoir de défendre la Palestine et Al Qods Al Sharif relève de la responsabilité de tous les Musulmans et de tous les Arabes ; Nous appelons à soutenir la troisième Intifada du peuple palestinien par tous les moyens disponibles et à lui apporter tout l’appui nécessaire dans le monde islamique.

9.    Nous appelons les Etats membres de l'OCI, qui entretiennent des relations poli-tiques ou économiques avec l'entité sioniste (Israël), à geler ces relations, jusqu’à ce que l'administration américaine accepte de revenir sur sa décision erronée concer-nant Al Qods.

10.    Nous Rejetons de manière catégorique toutes les tentatives visant à transférer les ambassades accréditées auprès de l’entité sioniste(Israël) à la ville d’Al Qods, consi-dérant que ces tentatives sont illégales, nulles et non avenues et contraires au statut juridique de la ville sainte en tant que partie intégrante des territoires arabes occupés, comme l’énoncent les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, et notamment la résolution no 478 (1980).

11.    Nous appelons à diligenter la mise en œuvre de l’accord de réconciliation palesti-nienne en vue de renforcer l'unité nationale et de mobiliser toutes les énergies pour faire face aux périls qui guettent la cause de la Palestine.

12.    Nous demandons instamment aux Etats qui n'ont pas encore reconnu l'Etat de Pa-lestine d’assumer leurs responsabilités historiques envers le peuple palestinien et son droit de disposer de son propre Etat indépendant et souverain, et nous demandons en même temps au Conseil de sécurité de prendre les mesures nécessaires pour accorder à l'Etat de Palestine le statut de membre à part entière des Nations Unies.

13.    Nous appelons à la convocation d’une Conférence internationale dans les plus brefs délais possibles en vue d'aborder la question de l'occupation israélienne et de trouver une solution juste à la cause palestinienne qui aboutisse à la création d’un Etat palestinien indépendant avec pour capitale la ville d’Al Qods, à l’intérieur des frontières du 4 Juin 1967 et ce dans un cadre temporel prédéterminé.

14.    Nous saluons l’initiative du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien de faire de l’année 2017 « l’Année internationale de la fin de l’occupation de la terre de Palestine » et invitons les Etats des Parlements membres de l’UPCI à inciter l’ONU à parrainer cette initiative ; nous apprécions le rôle de l’Egypte en tant que parrain du dossier de la réconciliation des factions palestiniennes et l’invitons à rouvrir le poste frontalier de Rafah et à le maintenir ouvert en permanence pour faciliter l’acheminement de l’assistance  humanitaire et mettre un terme aux souffrances endurées par les citoyens palestiniens.

15.    Nous nous félicitons de la résolution 2334 du Conseil de sécurité adoptée le 23 décembre 2016, déclarant illégale la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens et soulignant la nécessité de stopper totalement et immédiatement toutes les activités de colonisation menées par l’entité sioniste(Israël) dans les territoires occupés, y compris Jérusalem-Est.

16.    Nous exhortons les Etats qui n’ont pas encore reconnu l’Etat de Palestine, et en particulier les Etats européens, à prendre exemple sur la Suède et le Vatican et à assumer leurs responsabilités historiques à l’égard du peuple palestinien en ce qui concerne son droit à l’établissement d’un Etat indépendant et souverain ; nous appelons de même le Conseil de sécurité à octroyer à l’Etat de Palestine le statut de membre de plein droit des Nations-Unies, tout comme nous exhortons les Parlements occidentaux qui n’ont pas encore reconnu l’Etat de Palestine à prendre l’exemple sur les autres parlements occidentaux qui ont déjà pris une telle initiative.

17.    Nous réitérons notre rejet catégorique de la prétendue « judéité de l’Etat sioniste israélien », appuyons résolument la position du peuple palestinien et de ses dirigeants refusant de reconnaître la judéité de l'Etat hébreux, et soulignons que la résistance à l’occupant est un droit fondamental du peuple palestinien.  

18.    Nous demandons aux gouvernements respectifs des parlements membres de l’UPCI de prendre garde aux manœuvres de l’entité sioniste qui cherche à organiser des conférences et à effectuer des tournées dans les pays africains pour tenter d’ouvrir une brèche dans l’édifice de l’unité islamique, et exhortons nos Etats à ne ménager aucun effort pour déjouer ces manœuvres et les mettre en échec.

19.    Nous appelons à la levée du blocus imposé au peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza ; nous appelons également à soutenir la résistance des Jérusalémites et à œuvrer avec diligence à la libération des Palestiniens placés sous le régime de la détention administrative et des prisonniers ; nous condamnons les pratiques criminelles israéliennes, qu’il s’agisse de torture, d’isolement ou d’humiliations, menées à leur encontre et exigeons leur libération immédiate.

20.    Nous condamnons les crimes que les autorités israéliennes d’occupation ne cessent de perpétrer en Palestine, particulièrement dans la Bande de Gaza, et qui ont fait des milliers de victimes innocentes, entre martyrs et blessés, en violation flagrante des droits de l’homme palestinien ; nous exigeons que les responsables israéliens des crimes de guerre perpétrés dans le Bande de Gaza et dans le reste des territoires palestiniens occupés soient jugés; nous dénonçons la poursuite des politiques d’isolement et de bouclage à l’encontre du peuple palestinien ainsi que les mesures répressives israéliennes fondées sur l’assassinat, l’arrestation, la démolition des habitations, la destruction des terres cultivables, la construction de colonies et l’érection du mur de l’apartheid; nous appelons à des initiatives de vaste envergure pour obtenir la levée du blocus  et appelons également à l’adoption de mesures urgentes en vue de la mise en œuvre des politiques de reconstruction de la Bande de Gaza et d’élimination des séquelles de l’agression israélienne barbare.

21.    Nous réitérons notre ferme condamnation des détentions coercitives, y compris les détentions administratives qui sont exercées par les autorités de l'occupation sioniste israélienne contre le peuple palestinien, y compris un certain nombre de députés du Conseil Législatif, de femmes et d’enfants comme Ahd Tamimi ; et Demandons à la communauté internationale d'agir avec détermination afin de forcer l'entité sioniste (Israël) à libérer les personnes encore en détention ; Demandons également à l'UIP de mettre fin à l’adhésion de l'entité sioniste (Israël) à titre de sanction pour les viola-tions du droit international dont cette entité s’est rendue coupable.

22.    Nous soutenons l'adhésion de l'Etat de Palestine à toutes les conventions et à toutes les organisations internationales, y compris la Cour pénale internationale et la Cour internationale de Justice qui a pour rôle de demander des comptes à l’entité sioniste (Israël) pour les crimes perpétrés et de protéger le peuple palestinien, sa terre et ses biens aussi bien privés que publics ; et condamnons toutes les mesures puni-tives adoptées ou susceptibles d’être adoptées par l’entité sioniste (Israël) ou par tout autre Etat face à de telles décisions légitimes d’adhésion aux instances internatio-nales.   

23.    Nous condamnons fermement le refus de l'entité sioniste (Israël)  d'autoriser la mission technique de l'UNESCO à mener des investigations sur les menaces aux-quelles sont exposés les lieux saints de la vieille ville d'Al Qods ; nous condamnons également les tentatives israéliennes visant à s'approprier le patrimoine palestinien, à le judaïser, et à falsifier l'histoire de la Palestine, y compris la décision d'annexer
la mosquée Ibrahimi à Hébron, la mosquée Bilal bin Rabah à Bethléem et les deux villages de Betir et Lefta à la liste de son prétendu patrimoine ; nous appe-lons à cet égard l'UNESCO à mettre en œuvre les décisions du Conseil exécutif de sa 186e session sur les sites historiques et patrimoniaux de la Palestine, afin d'em-pêcher l’entité sioniste  (Israël) de détruire le patrimoine culturel palestinien ; et avertissons que les tentatives israéliennes visant à imposer ses lois qui sont nulles et non avenues dans les territoires occupés risquent de faire exploser la situation dans la région et de susciter un conflit religieux dont l’entité sioniste (Israël) porterait l'entière responsabilité; nous appelons la communauté internationale à dissuader l’entité sioniste (Israël) et à l'amener à mettre fin à ses graves agressions et à cesser de faire fi de la sécurité et de la paix dans la région.

24.    Nous demandons aux responsables des Fonds créés en faveur d'Al Qods de réac-tiver ces Fonds en vue de soutenir la résistance des habitants d'Al Qods et de les aider à se maintenir sur leurs lieux de résidence ; nous demandons aux gouvernements et aux peuples de l’Oummah islamique de faire preuve d'une solidarité accrue pour faire face à l'arrogance israélienne et au mépris par les forces d’occupation des droits historiques, culturels et religieux palestiniens ; nous appelons à la mise en œuvre des projets de nature à renforcer la résistance de la ville sainte, de ses habitants et de ses institutions, et appelons également à soutenir toutes les initiatives et toutes actions louables entreprises par les diverses instances, notamment le Comité d'Al Qods issu de l'OCI et son antenne financière sur le terrain, l'Agence Bait Mel Al Qods ; Nous recommandons de ressusciter le waqfs islamique d’Al Qods tel qu’il était sous l’occupation des Croisés dans le but de soutenir la résistance du peuple palestinien sur sa terre par tous les moyens et sous toutes les formes.

25.    NOUS EXPRIMONS notre au rôle joué par le Royaume hachémite de Jordanie à tra-vers le mandat hachémite historique en sa qualité de protecteur des lieux saints isla-miques et chrétiens d’Al Qods, et son appui à la prise de position constante du dépar-tement jordanien des waqfs à Al Qods concernant la sauvegarde de la sacralité du Haram Al Sharif et de son statut historique en tant que lieu de culte réservé exclusivement aux musulmans.

26.    Nous appelons tous les Etats membres des Nations-Unies à s’abstenir de toute forme de coopération ou de coordination avec les autorités israéliennes d’occupation en rapport avec la ville d’Al Qods, y compris la signature d’accords ou conventions de nature à influer sur la situation politique ou juridique de la ville sainte.

27.    Nous lançons un appel à l'activation des décisions de boycott de l'entité sioniste (Israël), et non violation des lois sur ce boycottage et le refus de toute normalisation avec cette entité de quelque façon que ce soit.

28.    Nous rejetons toute tentative de suspension de l’assistance financière à l’UNWRA, sachant que les Etats Unis et l’entité sioniste(Israël) cherchent à fusionner le dossier des réfugiés palestiniens et celui du haut-commissariat aux réfugiés dans le   but de
diluer le problème et de le gommer  et de priver les réfugiés palestiniens de la spécifi-cité de leur situation qui est sans équivalent dans toute l’histoire moderne de l’occupation ; Nous appelons à accroitre cette assistance au cours de la période à venir pour permettre à l’UNWRA d’assumer les lourdes responsabilités qui lui incom-bent envers les réfugiés palestiniens en général et recommandons de mettre en place un réseau de sécurité financière dédié qui permettra à cette agence onusienne de remplir son mandat envers les réfugiés jusqu’à leur retour dans leurs foyers.

II.    LES TERRITOIRES ARABES OCCUPES EN SYRIE ET AU LIBAN
29.    Nous saluons la vaillance des citoyens syriens et libanais et leur attachement à leurs territoires et à leur identité ainsi que leur résistance à l'occupant sioniste ; nous condamnons énergiquement les décisions de l’entité sioniste (Israël) visant à imposer ses lois et son administration au Golan syrien occupé et son non-respect des résolutions internationales, en particulier de la Résolution N°497 (1981) du Conseil de Sécurité de l’ONU ; nous  affirmons que toutes les décisions de l’entité sioniste (Israël) y afférentes sont nulles et non avenues ; tout comme nous condamnons les menaces israéliennes de recours à la force contre le Liban et ses manœuvres militaires provocatrices à la frontière du Liban ainsi que ses violations de l'espace aérien, maritime et terrestre du Liban ; et appelons à mettre fin à l'occupation des vergers de Chebaa, des monts de Kafr Chouba et de la partie libanaise du village d'Al Ghajar, en tant qu’actions contraires à la résolution 1701 du Conseil de sécurité et ce en usant de tous les moyens possibles, notamment la résistance patriotique et héroïque.

30.     Nous condamnons fermement l’entité sioniste (Israël) pour son obstination à vouloir modifier le statut juridique, la composition démographique et la structure institutionnelle du Golan syrien occupé, et dénonçons ses politiques et ses pratiques, notamment la mainmise sur les terres et les ressources en eau, la construction et l’agrandissement des implantations, et le transfert des colons sur ces terres ; nous condamnons énergiquement les violations israéliennes répétées de l'espace aérien et de la souveraineté de la Syrie et les attaques lancées contre certains sites à l'intérieur du territoire syrien, qui constituent une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies et mettent en danger la stabilité, la paix et la sécurité régionales   et   internationales,   et   faisons   assumer  à  l’entité  sioniste  (Israël) la responsabilité de ces violations flagrantes.

31.    Nous réaffirmons les droits du Liban sur ses ressources en hydrocarbures et en gaz naturel situées offshore et dans la zone économique exclusive qui lui appartient et qui est délimitée par les cartes approuvées par le gouvernement libanais et déposées auprès de l'Organisation des Nations Unies, et Appuyons le rejet par le Liban des coordonnées géographiques déposées par la mission israélienne aux Nations Unies et se rapportant à la partie nord des eaux territoriales et de la zone exclusive, dont l’entité sioniste (Israël) prétend qu’elles lui appartiennent.

III.     PROTECTION DES MUSULMANS ROHYNGIAS DU MYANMAR
32.    Nous condamnons les actes de brutalité qui sont perpétrées de façon systéma-tique contre la communauté musulmane des Rohingyas, au Myanmar, et qui constituent une violation grave et flagrante du droit international, des Traités et des Conventions internationales des Droits de l’homme ; nous dénonçons particulièrement la participation des forces de sécurité officielles et des milices bouddhistes aux actes de brutalité et aux massacres, et au déplacement forcée depuis Août 2017 de plus de  650000 musulmans dont l’exode se poursuit encore de l’Etat de Rakhine au Bangladesh, et qui viennent s’ajouter aux quelque 400000 autres déjà présents dans ce pays, portant ainsi le nombre total à plus d’un million de réfugiés, et ce en plus de l’incendie de leurs habitations et de leurs lieux de culte ; et invitons le Gouvernement du Myanmar à honorer ses engagements en vertu du droit international et des Conventions internationales des Droits de l’homme et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour  mettre   immédiatement et inconditionnellement fin aux pratiques du nettoyage ethnique, d’expulsion forcée, et autres agissements discriminatoires perpétrés à l’encontre des Musulmans Rohingyas et aux tentatives répétées d’oblitérer leur culture et leur identités islamiques ; et appelons les gouvernements des Etats membres à poursuivre et à conjuguer leurs efforts avec ceux de la communauté internationale et de l’ONU en vue de garantir le retour durable de l’ensemble des musulmans Rohyngias déplacés de force dans leur patrie ancestrale la province de Rakhine (ou Arakan), et ce dans la sécurité, la dignité et en ayant recouvré tous leurs droits de citoyenneté et bénéficié de moyens de subsistance garantis, et de la création de zones sécurisées à l’intérieur du Myanmar, sous la supervision des NU et en application stricte des recommandations de la Commission Kofi Annan.

33.    NOUS DEMANDONS au Secrétariat général de dépêcher une délégation de l’UPCI au Bangladesh pour rendre visite aux musulmans Rohyngias déplacés de force du Myanmar et ayant trouvé asile au Bangladesh, et s’informer de visu de leur condition et examiner la possibilité de leur fournir une assistance humanitaire.

34.    Nous demandons au Conseil de sécurité des Nations Unies de diligenter une enquête internationale indépendante sur les assassinats, les violations des libertés et les expulsions perpétrées à l’encontre de la minorité musulmane au Myanmar et de déposer une plainte criminelle auprès de la Cour Pénale Internationale.

35.    Nous invitons le Gouvernement du Myanmar à prendre des mesures concrètes, telles que proposées dans la résolution du parlement européen, et à s’engager à coopérer avec la communauté internationale pour mettre un terme à cette vague de violences et d’atteintes aux droits de l’homme et à la dépossession des musulmans rohyngias de leur nationalité ; nous insistons sur la nécessité de rétablir la nationalité des concernés à travers la révision de la loi d’exclusion promulguée par le Myanmar concernant la nationalité, et de prendre des dispositions urgentes pour favoriser le retour dans leurs foyers dans l’’Etat de Rakhine et ce à titre permanent des musulmans Rohyngias intérieurement et extérieurement déplacés tout en leur procurant des moyens de subsistance garantis.

36.   Nous invitons les autorités du Myanmar à procurer des opportunités économiques à la communauté des Rohyngias défavorisée depuis toujours, en vue de promouvoir un développement socioéconomique équilibré dans l’Etat de Rakhine et d’éliminer les motifs de tension intercommunautaires.

37.   Nous exprimons notre préoccupation devant le nombre colossal de musulmans Rohyngias déplacés de force du Myanmar et affluant au Bangladesh et devant l’impact négatif qui en découle sur la sécurité et l’économie de ce pays, et exhortons tous les Etats membres de l’OCI à accorder le soutien matériel nécessaire à la République du Bangladesh pour lui permettre de faire face à cet afflux de musulmans Rohyngias.

38.   Nous insistons sur la nécessité de faire pression sur les autorités du Myanmar pour les inciter à veiller de manière décisive à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et à en faciliter l’accès aux musulmans Rohyngias.  

IV.    LUTTE CONTRE L'INTOLERANCE, L'ISLAMOPHOBIE ET LA XENOPHOBIE:
39.    Nous soulignons qu’il existe, au plan international, des règles, des usages et des conventions juridiques bien établis qui disposent que le droit à la liberté d’expression doit être utilisé avec retenue et responsabilité et ne pas porter at-teinte aux croyances et aux symboles sacrés d’autrui ; nous appelons à relancer le dialogue des religions et des civilisations dans le but de promouvoir l’esprit de tolé-rance entre les fidèles des religions révélées.

40.    Nous invitons tous les Etats à proscrire toute incitation à la discrimination, à l’agression et à la violence à caractère religieux ainsi qu’à l’islamophobie, en adop-tant des mesures administratives et juridiques interdisant ces actes malveillants et les faisant tomber sous le coup de la loi.  

41.    Nous appelons les Nations Unies à adopter un instrument juridique criminalisant la diffamation des religions divines et la calomnie à l’encontre des Messagers et des Prophètes, afin de garantir la coexistence pacifique des croyances et opinions ; et recommandons aux Etats membres de l'OCI de poursuivre leurs efforts à l'ONU dans le but de concrétiser cet objectif.

42.    Nous appelons également à mettre en œuvre la Stratégie de lutte contre l’islamophobie adoptée par le 11e Sommet islamique et à accélérer de façon concrète la mise en œuvre de la résolution portant sur l’élaboration d’un « instrument international juridiquement contraignant pour mettre hors-la-loi le fanatisme, la discrimination, la partialité et la haine fondés sur la religion ».

43.    Nous prenons acte de l’adoption par la 16e session du Conseil des Droits de l’homme relevant de l’ONU de la résolution 16/18 relative à « la lutte contre le fanatisme, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation , la discrimination, et l’incitation à ou l’exercice de la violence contre les hommes, en raison de leur religion ou de leur credo », et soutenons le processus d’Istanbul visant à garantir la mise en œuvre de la résolution 16/18 qui a fait jusqu’ici la preuve de son efficience quant à l’élaboration d’une perception commune de la lutte contre le fanatisme fondé sur la religion.

44.    NOUS DENONCONS avec force les commentaires racistes auxquels se livre régu-lièrement le président américain en s’en prenant aux peuples de couleur et en fai-sant l’amalgame entre l’islam et le terrorisme international ; et NOTONS avec la plus vive préoccupation que de telles mentalités pourraient attiser les conflits et les malentendus entre les nations, les religions et les civilisations.

V.    LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET L’EXTREMISME
45.    Nous soulignons la responsabilité de tous les pays de la région pour bannir le recours ou la menace de recours à la violence et à l'extrémisme contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique d'un autre Etat ; et encourageons les parlements membres à accorder plus d'intérêt à la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, y compris en s’attaquant aux causes profondes de ces fléaux à la racine et en promouvant la modération, la coexistence dans un climat de tolérance mutuelle et le dialogue.

46.    Nous condamnons énergiquement tous les actes, méthodes et pratiques du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations - y compris le terrorisme d’Etat - en tant qu’actes criminels et injustifiables où qu'ils se produisent et quels qu’en soient les auteurs ; nous appelons à assécher les sources de financement et à interdire tout financement du terrorisme.

47.     Nous insistons sur la nécessité de faire face à toutes les formes de discours extré-mistes et radicaux, afin de délégitimer les actes de violence commis au nom de la re-ligion, de l'idéologie ou des prétentions de supériorité culturelle.

48.    Nous soulignons la nécessité de faire la distinction entre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations et le droit légitime des Etats et des peuples à la résistance et à la lutte armée contre l’occupant et le colonisateur pour la libération de leur patrie et le recouvrement de leurs droits légitimes, tels que garantis par la Charte des Nations Unies et consacrés par l’ensemble des conventions et par les usages internationaux, en tant que droits inaliénables des peuples vivant sous le joug de l’occupation ; nous recommandons à l'OCI de former une commission juridique qui sera chargée de réviser la définition du terrorisme et d'établir les critères permettant de distinguer les actes relevant du terrorisme des autres, de telle sorte que les avis de ladite commission deviennent une référence en la matière.

49.    Nous condamnons avec force les actes terroristes visant les chercheurs, les scientifiques, les universitaires ainsi que les infrastructures vitales qui ont été perpétrés dans plusieurs pays islamiques.

50.    Nous condamnons dans les termes les plus énergiques tous les actes de terro-risme et de violence perpétrés par Daech, Boko Haram, Jabhat Al-Nusrah, le PKK et les autres groupes terroristes enregistrés comme tels sur les listes des NU, tout autant que l’idéologie violente et extrémiste prônée par ces groupes; nous affirmons que les agissements de Daech ne peuvent ni ne doivent être imputés à aucune religion, nationalité, civilisation ou Etat; et appelons à soutenir les pays ciblés par le terrorisme de Daech ou d’autres organisations terroristes dans leur combat contre ce fléau.

51.    Nous condamnons avec la plus grande fermeté les actes terroristes perpétrés au cours de ces derniers mois dans plusieurs pays islamiques et dans tous les pays du monde, qui ont fait de nombreuses victimes, entre martyrs et blessés, et entraîné de graves dégâts matériels ; et exprimons notre entière solidarité avec les familles des victimes et avec les personnes touchées.

52.    Nous insistons sur la nécessité de prendre des mesures durables pour prévenir et réprimer le financement du terrorisme, et criminaliser la fourniture ou la collecte délibérée, par tout moyen, direct ou indirect, de fonds par leurs nationaux ou sur leur territoire, avec l'intention que ces fonds soient utilisés, ou en sachant qu'ils seront utilisés pour commettre des actes terroristes.

53.    Nous dénonçons avec force les opérations de destruction totale et méthodique des vestiges irakiens et syriens et notamment la démolition dans la ville de Mossoul par l’organisation terroriste Daech de monuments historiques considérés comme faisant partie du patrimoine de toute l’humanité, et exigeons la restitution des pièces archéologiques irakiennes et syriennes volées et transférées illégalement dans d’autres pays.

54.    Nous condamnons vigoureusement la tentative de coup d’Etat violent contre la Tur-quie, sa Constitution, son Président, son Gouvernement et son peuple, qui a été me-née le 15 juillet 2016 par une faction armée et des acolytes civils appartenant à l’organisation terroriste de Fetullah Gülen ; Nous invitons les Etats des parlements membres à prendre toutes les mesures qui s’imposent à l’encontre des entités, groupes, institutions et individus appartenant à FETO et à coopérer avec la Turquie à cette fin.

55.    Nous appelons à une conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme, au cours de laquelle une définition claire du terrorisme international doit être adoptée par consensus.

VI.    REJET DES SANCTIONS INJUSTES INFLIGEES AUX PAYS ISLAMIQUES
56.    Nous rejetons fermement le principe de l'imposition à un peuple, quel qu’il soit, et en particulier aux peuples musulmans, de sanctions, quelle qu’en soit la forme, qu’elles soient unilatérales ou multilatérales ; Nous exprimons notre profonde solidarité avec les pays concernés ; et condamnons ces sanctions, en raison de leurs conséquences négatives sur les activités sociales et humaines et le développement économique et social des peuples de ces pays.

57.    Nous nous félicitons de la décision du Conseil des droits de l’homme portant nomi-nation d’un rapporteur onusien pour les sanctions unilatérales ; et appelons les Etats islamiques à coopérer avec lui dans l’accomplissement de sa mission qui a pour but de mettre à nu les effets négatifs des sanctions unilatérales sur la vie des citoyens.

58.    Nous soulignons que l’adoption par le Congrès américain de la loi contre les par-rains du terrorisme(JASTA) constitue un motif de vive préoccupation pour la commu-nauté internationale et est contraire aux principes de la charte des NU qui sont fon-dés sur le respect du principe d’égalité de la souveraineté, l’immunité souveraine des Etats et les règles établis par la CIJ depuis 1949 concernant le respect de la souveraineté et la prééminence du droit international par rapport aux lois internes, et la convention des NU sur les immunités des Etats et de leurs biens vis-à-vis de la tutelle juridique adoptée en vertu de la résolution 59/38 (décembre 2004) de l’AGNU ; nous soulignons également  que cette loi est de nature à impacter négativement les rapports inter-Etats, y compris les relations avec les Etats Unis d’Amérique, et  exprimons  l’espoir que la sagesse finira par prévaloir et que le Congrès américain prendra les mesures nécessaires pour éviter les conséquences négatives et dangereuses pouvant découler de la mise en œuvre de cette loi.

VII.    L’ACQUISITION DES TECHNOLOGIES MODERNES A DES FINS PACIFIQUES ET LA CREATION AU MOYEN-ORIENT D’UNE ZONE LIBRE DE TOUT ARME-MENT DE DESTRUCTION MASSIVE ET NOTAMMENT D’ARMEMENT NU-CLEAIRE
59.    Nous réaffirmons le droit de tous les Etats à l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, y compris les politiques relatives au cycle d’enrichissement du combustible nucléaire, conformément au Traité de non-prolifération des armes nucléaires ;

60.    Nous exprimons notre ferme opposition à l’accroissement continu des capacités et des menaces nucléaires israéliennes, et insistons sur la nécessité d’amener l’entité sioniste (Israël) à soumettre ses installations et ses programmes nucléaires au contrôle et à l'inspection, conformément aux règles de l’Agence internationale de l’Energie atomique, ainsi que sur la nécessité de l’adhésion de cette entité au TNP et de faire de la région du Moyen-Orient une région libre de tout  arsenal de destruction massive,  condition primordiale pour garantir la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient et en finir définitivement avec la politique des deux poids deux mesures dans les relations internationales ; et appelons à une coopération et à une coordination accrues entre les Etats des Parlements membres, dans le cadre des conférences portant sur la révision des traités nucléaires.

61.    Nous soulignons la nécessité de maintenir l'accord nucléaire entre la République islamique d'Iran et le Groupe des 1 + 5 et appelons toutes les parties à cet accord à s'acquitter de leurs obligations et à mettre en œuvre les engagements qui en décou-lent.

62.    Nous condamnons avec force les sanctions bellicistes et illégales édictées par le président américain contre l’Iran dans le but de saboter l’accord nucléaire.

VIII.        IRAK
63.    Nous réaffirmons notre engagement à sauvegarder la souveraineté et l’intégrité ter-ritoriale de l’Irak contre tout dépassement ou agression, et félicitons les forces ar-mées irakiennes pour les victoires qu’elles ont remportées dans leur guerre contre les forces du terrorisme et de l’extrémisme qui ont semé la mort et la désolation à travers le pays, conduisant à la libération des villes irakiennes de l’emprise des gangs terroristes dirigés par Daech et à leur élimination de manière décisive.

64.    Nous condamnons et criminalisons tous les actes terroristes perpétrés par Daech et les autres groupes armés hors la loi contre le peuple irakien, qu’il s’agisse d’assassinats, de prises d’otage, de déportations, de destruction des sites archéolo-giques ou de démolition des sanctuaires des maîtres de la foi et des lieux saints et lieux de culte.

65.    Nous réaffirmons notre solidarité avec l’Irak dans ses efforts pour résoudre le pro-blème des migrants et des réfugiés, rétablir la stabilité et reconstruire les zones dé-vastées par le terrorisme, afin d’assurer le retour des habitants dans leurs foyers.

66.    Nous appelons à la tenue d'une conférence internationale, avec la participation des Nations Unies et de ses agences spécialisées, pour contribuer à la reconstruction des villes irakiennes et pour éliminer les séquelles des guerres et des actes terroristes de ces dernières années ; Nous saluons les efforts de l’Etat Koweitien visant à organiser et abriter une conférence des pays donateurs au mois de février 2018 pour la reconstruction des villes irakiennes.

IX.     SOUDAN

67.    Nous réitérons notre soutien au Soudan face à tous les défis extérieurs, et réaf-firmons notre solidarité avec ce pays dans la défense de sa souveraineté, de sa sécurité et de sa stabilité ; nous apprécions hautement tous les efforts louables, régionaux aussi bien qu’internationaux, visant à instaurer la paix au Darfour, et ap-pelons la communauté internationale à honorer tous les engagements pris et à œu-vrer pour la paix et le développement durable au Soudan.    

68.    Nous nous félicitons de la signature du document contenant les résultats et les re-commandations issus du dialogue national paraphé le 10 octobre 2016, et invitons toutes les factions politiques et tous les mouvements armés à se joindre au processus de dialogue dans le but d’établir la sécurité et la stabilité au Soudan ; nous appelons tous les Etats à s’abstenir d’aider ou de soutenir les mouvements rebelles.

69.    Nous réitérons notre rejet de la décision de la Cour pénale internationale, émise le 4/3/2009 et assortie d’un mandat d'arrêt contre S.E le président Omar Hassan Al-Bachir, et appelons à l'abrogation définitive et inconditionnelle de cette décision, en tant que violation flagrante du droit international et atteinte non moins flagrante à la souveraineté nationale de la République du Soudan ; Nous rejetons la décision du TPI de déférer la Jordanie devant le Conseil de sécurité pour ne pas avoir accepté de lui livrer  S.E. le Président Omar Hassan Al Bachir lors de sa participation au Sommet arabe d’Amman , et ce en tant que procédure contraire aux conventions et aux usages internationaux.

70.    Nous nous félicitons de l’accord de coopération entre le Soudan et la République du Sud Soudan, signé à Addis-Abeba, ainsi que des efforts du Soudan en vue de construire des relations pacifiques, stratégiques et fondées sur la complémentarité avec l’Etat sud soudanais, des résoudre les problèmes en suspens entre les deux pays, sur la base du dialogue, conformément aux chartes et accord conclus entre eux et aux intérêts communs.

71.    Nous invitons les Etats membres à contribuer à fournir toutes les formes de sou-tien et d'assistance requis au Soudan afin de lui permettre de surmonter ses difficultés économiques actuelles.

X.    LIBYE
72.    Nous soulignons que la chambre des députés libyenne démocratiquement élue par le peuple libyen est le représentant légitime de la volonté et des choix du peuple et rejetons toute ingérence dans les affaires internes de l’Etat libyen, et toute tentative de contourner le parlement et le droit national ou d’imposer des prises de position et des politiques données au peuple libyen.

73.    NOUS CONDAMNONS avec force les violations des droits humains dont sont victimes les migrants africains en Libye et les mauvais traitements auxquels ils sont exposés et qui sont allés jusqu’à prendre la forme de traite humaine ; et INVITONS tous les pays d’origine et de transit à redoubler d’efforts pour enrayer ce phénomène et appelons toutes les parties de venir en aide aux pays concernés par ce phénomène.

XI.    LA SITUATION HUMANITAIRE EN SYRIE :

74.    Nous réitérons notre position de principe appelant à la préservation de l’unité de la Syrie, de sa terre et de sa composition démographique diversifiée, et à la protection de sa souveraineté, de son indépendance, de son intégrité territoriale, conformément aux principes consacrés par la Charte des N.U ; nous condamnons le déploiement de forces américaines et la présence de toutes autres forces illégales sur le territoire syrien en tant qu’acte contraire aux traités et aux normes du droit international.  

75.    Nous exprimons notre vive satisfaction de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à compter du 30 décembre 2016 et notre appui à la décision 2336 du Conseil de sécurité en date du 31 décembre 2016, cautionnant l’application du cessez-le-feu en Syrie.

76.    Nous saluons les efforts et la coopération de la Russie, de l'Iran et de la Turquie pour consolider le cessez-le-feu à travers les réunions d'Astana, qui se poursuivent depuis le 23 janvier 2017, en vue de l’instauration de la paix en Syrie.

77.    Nous exhortons les Etats membres de l’OCI et l’ensemble des Etats membres de la communauté internationale, y compris les parties donatrices à respecter leurs enga-gements pris antérieurement et à poursuivre l’octroi de l’assistance nécessaire aux N.U, à leurs agences spécialisées et aux autres organisations humanitaires aux fins d’apporter l’assistance humanitaire nécessaire aux millions de Syriens déplacés à l’intérieur du pays et réfugiés dans les pays d’accueil.

78.    Nous condamnons énergiquement l’ensemble des actes terroristes perpétrés par les groupes tels que Daech et autres, et appelons à affronter ces groupes avec force et détermination, sachant qu’ils représentent un danger pour tous, aux plans régional et international.

79.    Nous saluons les efforts soutenus qui ont été déployés par les pays voisins de la Syrie et d’autres pays de la région pour accueillir les déplacés syriens.

XII.    SOMALIE
80.    Nous réitérons notre engagement à œuvrer au rétablissement et à la sauvegarde de l'unité, de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l'indépendance politique et de la sécurité de la Somalie, et rejetons catégoriquement toute intervention étrangère en Somalie en dehors de la légalité.

81.    Nous nous félicitons de l'élection du président Mohammed Abdullah Mohammed, et saluons les efforts de Son Excellence l'ancien président Hassan Cheikh Mahmoud pour l'extension du contrôle de l'Etat sur la plupart des régions de la Somalie et l'éta-blissement de l'Etat fédéral conformément aux objectifs de la « Vision 2016 » et nous demandons l’octroi du soutien requis au gouvernement somalien, dirigé par le premier ministre Hassan Ali Khayr et  de traiter  avec  ce gouvernement  sur la base du
principe de l'égalité et du respect mutuel entre les Etats, sans passer par des orga-nismes ou des organisations internationales ou régionales.

82.    Nous saluons les progrès accomplis par la direction somalienne concernant le mo-dèle d’élections parlementaires et présidentielles fédérales et saluons la transition rapide et pacifique du pouvoir en Somalie.

83.    Nous invitons les Etats des Parlements membres de l’OCI qui n’ont pas encore ou-vert leurs ambassades à Mogadiscio à diligenter le processus pour faire évoluer leurs relations de coopération bilatérale avec la République de Somalie.

84.    Nous nous félicitons de l'amélioration de la situation sécuritaire en Somalie dans tous les domaines, politiques, économiques et sociales ; et appelons le Groupe de la Banque islamique de développement et l’Union des Chambres islamiques du commerce, de l’industrie et de l’agriculture à adopter de nouvelles initiatives visant à encourager les investissements et à soutenir la coopération économique et commer-ciale entre la Somalie et les autres Etats des Parlements membres de l’OCI, dans le cadre du système de préférences commerciales mis en place entre les Etats membres.

XIII.    AFGHANISTAN
85.    Nous exprimons notre soutien sans réserve au gouvernement afghan d’unité nationale et à toutes ses initiatives visant à apporter la paix, la stabilité et à booster la croissance économique de manière à servir les intérêts du peuple afghan.

86.    Nous demandons aux Gouvernements des Parlements membres de l’UPCI de ne ménager aucun effort pour aider le gouvernement afghan d’unité nationale dans cette étape cruciale en vue de promouvoir la paix et la prospérité économique dans ce pays, notamment dans les domaines de l’éducation, de la protection de la jeunesse et de la santé.

87.    Nous condamnons fermement les activités terroristes et criminelles perpétrées par les Taliban, Al-Qaeda et autres groupes extrémistes

XIV.    LA SITUATION EN REPUBLIQUE DU MALI ET DANS LES PAYS VOISINS
88.    Nous réitérons notre soutien à la sauvegarde de la souveraineté de la République du Mali, de son intégrité territoriale et de son unité nationale, et Félicitons le gouvernement malien pour les mesures prises pour renforcer la paix, notamment la signature de l’accord sur la paix et la réconciliation au Mali.

89.    Nous nous félicitons de la convocation de la conférence de réconciliation nationale tenue du 27 Mars au 2 Avril 2017, qui a réuni des représentants du Gouvernement malien, de toutes les composantes de la société civile et des différents groupes
Signataires de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, et exprimons notre plein appui à la mise en œuvre des résultats de cette conférence.

90.    Nous saluons hautement la République algérienne ainsi que l’ensemble du groupe international de médiation et tous les pays qui ont contribué au succès du processus de paix qui a abouti à la signature de l’Accord de Paix et de Réconciliation.

91.    Nous appelons tous les Etats membres de l’OCI à apporter au Mali leur soutien et à lui accorder une assistance financière d’urgence afin d’aider le Mali à consolider la paix et la stabilité et  à permettre au pays  d’avancer  sur la  voie  du  développement intégré.

XV.    LA SITUATION A CHYPRE
92.    Nous invitons les Etats membres à renforcer leur solidarité agissante avec l’Etat Chypriote Turc, à maintenir des relations étroites avec cet Etat afin qu'il puisse surmonter l’isolement injuste qui lui est imposé, à consolider et à déve-lopper davantage leurs rapports avec l’Etat Chypriote Turc dans tous les domaines, et réaffirmons une nouvelle fois la nécessité d’appliquer les précédentes résolu-tions de l’Organisation de la Coopération islamique sur la question chypriote, ainsi que les résolutions pertinentes de l’UPCI.

93.    Nous nous félicitons de la bonne volonté affichée par la partie chypriote turque en vue d’aboutir à un règlement politique juste et durable sur l’ile.

XVI.    PROTECTION DES COMMUNAUTES ET MINORITES MUSULMANES
94.    Nous réaffirmons l’engagement de l’UPCI envers les communautés et les minorités musulmanes vivant dans des pays non membres de l’OCI, et Appelons à résoudre leurs problèmes de manière à garantir leurs droits fondamentaux, tels que l’exercice des libertés politiques et religieuses, la pratique du culte et la protection des lieux saints et des sites historiques.  

95.    Nous appelons la Grèce à respecter les droits de la minorité turque musulmane de Thrace Occidentale et du Dodécanèse et l'invitons à prendre les mesures nécessaires pour protéger les mosquées, les lieux de culte et les cimetières musul-mans.

96.    Nous invitons nos gouvernements à s’intéresser à la situation de la minorité mu-sulmane de Crimée, et notamment celle des Tatars musulmans, et à suivre de près l’évolution de cette situation afin de garantir leurs droits humains.

97.    Nous réitérons notre appui à l’Accord de paix, signé le 02 septembre 1996, entre le Gouvernement de la République des Philippines et le Front National de Libération Moro ; Nous appelons à diligenter la mise en œuvre intégrale des dispositions de cet accord ;  Nous  exhortons   les  Etats  des  Parlements  membres  et  les  institutions
caritatives du monde musulman à accroître le volume de leur assistance humanitaire aux musulmans du Sud des Philippines afin d’accélérer le rythme du développement socio-économique de cette communauté, et saluons la décision du gouvernement philippin de lancer le processus de mise en œuvre de la loi sur la création d’une zone d’autonomie au Bangsmoro sans la lier à l’opération de changement de la Constitution, problème sur lequel les accords de paix ont continué à buter tout au long de ces quarante dernières années.

98.    Nous suivons avec la plus vive préoccupation la crise des musulmans de Centra-frique victimes de massacres, d’exode forcé et d’actes de destruction de leurs biens et propriétés, dénoncés dans le rapport du Secrétaire général des NU qui a assimilé les événements en cours en Centrafrique à une véritable opération de nettoyage ethno-religieux ; Nous Condamnons avec force l’effusion du sang de milliers de ci-toyens innocents au motif de leur seule appartenance à l’islam et appelons les autorités transitoires à Bangui à faire leur devoir à l’égard des déplacés et des réfugiés chassés de leurs foyers par les actes de violence, et à œuvrer pour garantir leur retour en toute sécurité et à l’abri de la violence  perpétrée par les milices anti balakas et par les partisans du président déchu François Bozizé

XVII.    JAMMU ET CACHEMIRE
99.    Nous réaffirmons les résolutions du Conseil de sécurité relatives au Jammu et Ca-chemire ainsi que les résolutions de l’Organisation de la coopération islamique visant à organiser un référendum libre et objectif sous l’égide des Nations Unies dans le but de connaitre avec certitude les aspirations du peuple du Jammu et Cachemire.

100.    Nous appelons le Conseil de sécurité ainsi que le Haut-commissaire aux droits de l’homme à dépêcher une commission d’enquête au Jammu et Cachemire et à garantir une investigation indépendante et transparente dans le but de faire toute la lumière sur les massacres et les violations flagrantes qui ont été commis perpétrés par les forces d’occupation indienne.

XVI. AGRESSION DE LA REPUBLIQUE D’ARMENIE CONTRE LA REPUBLIQUE D’AZERBAIDJAN
101.    Nous appelons à la stricte application des résolutions 822, 853, 874 et 884 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et au retrait immédiat, inconditionnel et total des forces arméniennes de tous les territoires azerbaïdjanais occupés ; et ex-hortons avec force l’Arménie à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République d’Azerbaïdjan.

102.    Nous condamnons les agressions barbares contre les mosquées et les lieux de culte musulmans et dénonçons les pertes énormes qui en ont découlé pour le pa-trimoine archéologique et culturel islamique à l’intérieur du territoire azerbaïdja-nais; nous condamnons également le génocide effroyable qui a été perpétré dans la localité azerbaidjanaise de Khojaly, en 1992, et qui a fait, en quelques heures, dans la nuit du 25 au 26 février, un total de 613 victimes civiles dont 106 femmes et 83 enfants.

103.    Nous réitérons notre solidarité et notre appui sans réserve aux efforts déployés par la République d’Azerbaïdjan, gouvernement et peuple, pour défendre son terri-toire national ; et appelons à apporter une assistance humanitaire aux réfugiés et aux personnes déplacées azerbaïdjanais qui vivent aujourd’hui dans des conditions très difficiles, et ce, en prélude à leur retour dans leurs foyers d’où ils avaient été chassés.

XVIII.    AFFAIRES ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENT
104.    Nous apprécions hautement tous les efforts déployés pour renforcer les échanges commerciaux entre les Etats des Parlements membres de l’OCI.

105.    Nous invitons à encourager l’adhésion aux institutions de financement et d’assurances de l’OCI, telles que la Société internationale islamique de financement du commerce ou la Société islamique d’assurance des investissements et des crédits à l’exportation, afin de tirer profit des services offerts par ces deux institutions.

106.    Nous rejetons fermement le principe d’imposer des sanctions aux Etats, sous quelque forme que ce soit, unilatérale ou multilatérale, exprimons notre solidarité sans réserve avec les pays islamiques exposés à de telles sanctions et soulignons que les mesures économiques et financières ne devraient pas être utilisées comme un moyen de coercition politique, de telles sanctions privant les peuples visés de l'exercice de leur droit naturel au développement.

107.    Nous refusons les tentatives de certaines puissances qui cherchent à faire prévaloir leurs législations nationales sur les règles du droit international, et à les imposer à d’autres Etats ce qui ne peut que porter atteinte à la souveraineté des pays visés et aux intérêts de leurs peuples.

108.    Nous exprimons notre satisfaction de l’accroissement continu du volume des échanges commerciaux entre les Etats membres de l’OCI, accroissement qui a at-teint un taux de 20,33%, en 2015.

109.    Nous invitons les Etats membres de l’OCI ainsi que leurs institutions financières à prendre toutes les mesures nécessaires en vue de réaliser le nouvel objectif d’accroissement de 25% de leurs échanges commerciaux à l’horizon 2025, et ce, conformément au Programme d’action adopté par le 13eme Sommet islamique, tenu à Istanbul, le14/4/2016.

110.    Nous exprimons notre solidarité avec les peuples africains affectés par les ca-tastrophes naturelles et la désertification, et soutenons tous les efforts visant à faire face à ces catastrophes et phénomènes naturels.

111.    Nous appelons nos gouvernements à fournir le soutien financier et technique nécessaire pour faire face au phénomène de la désertification et du changement climatique dans les pays islamiques, en particulier les pays africains et asiatiques victimes des catastrophes naturelles et de la désertification, et les appelons également à étudier la possibilité d’impliquer les organisations de la société civile et les organisations non-gouvernementales opérant dans le monde islamique, pour l'acheminement de l'assistance humanitaire, y compris dans le domaine de la lutte contre la désertification et le changement climatique, vers les pays affectés.

112.    Nous appelons les Etats des Parlements membres de l'OCI à consentir plus d'ef-forts afin d'activer le système de préférences commerciales entre les Etats membres de l'Organisation.

113.    Nous exhortons les gouvernements des Parlements membres de l’UPCI à encoura-ger leurs Chambres de Commerce à devenir membres de la Chambre islamique de commerce, d’industrie et d’agriculture afin qu’ils bénéficient des multiples formes de soutien et de conseil offerts par cette institution islamique à ses membres.

114.    Nous exprimons notre préoccupation devant les effets négatifs du problème de la dette extérieure des Etats islamiques qui constitue un lourd fardeau pour leurs économies et menace leur souveraineté nationale ; nous invitons l'OCI et ses institutions économiques et financières à entreprendre une étude exhaustive sur ce problème et son impact sur le progrès économique des Etats islamiques; et appelons également à œuvrer de concert avec les Etats et institutions financières internationales donateurs en vue d'annuler ces dettes.

115.    Nous exhortons les Etats limitrophes à coopérer et à coordonner leurs efforts pour la gestion des ressources hydriques communes et pour empêcher que des contraintes soient imposées au lâcher les eaux depuis les pays situés à l’amont, de tirer profit de ces lâchers et de garantir l’utilisation judicieuse de ces eaux, dans le cadre du respect des instruments internationaux pertinents.

116.    Nous appelons à mettre fin au déversement des déchets nucléaires dans les eaux de mer et les océans de la part des grandes puissances ainsi qu’aux essais nucléaires qui ont un impact négatif sur ces eaux qui sont source de vie.

117.    Nous appelons à soutenir la République du Tchad dans ses efforts pour réactiver le bassin du Lac Tchad afin de rendre son dynamisme à ce Lac qui est vital pour la ré-gion et éviter qu’il ne disparaisse à jamais, et aider à mobiliser les fonds nécessaires à cet effet.

118.    Nous appelons également à coopérer pour éliminer les causes et les cas de force majeure qui ont conduit à un afflux excessif de populations autour du Lac Tchad et à identifier des solutions concrètes pour réinstaller et stabiliser ces populations dans leurs régions d’origine.

119.    Nous saluons les mesures pratiques prises par l’OIT dans le but de réduire l’impact du changement climatique, qui ont été adoptées à la Conférence de Paris en dé-cembre 2015 et entérinées à la Conférence de Marrakech en novembre 2016, et ap-pelons à s’y conformer et à les appliquer au niveau national, régional et mondial.

120.    Nous nous félicitons de la Déclaration des objectifs du développement durable issue de la 66e Session de l’Assemblée générale des N.U qui exhorte les Etats membres de l’OCI à prendre les mesures nécessaires à la réalisation de tels objectifs aux fins de garantir le développement et le bien-être de leurs peuples.

121.     Nous soulignons l’importance du Plan Exécutif pour la mise en œuvre de la Straté-gie adoptée par le Sommet islamique en 2010 aux fins de gérer les catastrophes dans les pays islamiques et d’en réduire les risques et exprimons notre appréciation de la coopération développée dans ce domaine entre l’OCI, la Banque mondiale et la Banque islamique de développement.

XX.    AFFAIRES CULTURELLES ET JURIDIQUES ET DIALOGUE DES CIVILISA-TIONS ET DES RELIGIONS
122.    Nous dénonçons énergiquement la diffusion tout ce qui est de nature à porter atteinte à l’image du Saint Prophète Mohamed (PSL) et des symboles religieux et exigeons l’arrêt immédiat de ce genre de provocations, tout comme nous exi-geons de préserver les symboles sacrés de l’Islam dans toutes les régions du monde.

123.    Nous appelons à l'élaboration d'un projet, en consultation avec les services culturels de l'Organisation de Coopération islamique, les scientifiques et les élites du monde entier, en vue de contribuer à l'instauration d'un dialogue efficace et constructif entre les civilisations islamique et occidentale.

124.    Nous soulignons l'importance de créer des chaînes de télévision islamiques nationales dans différentes langues étrangères, pour mettre en évidence la véritable image de l'Islam, et exhortons l'Organisation Islamique pour l'Education, la Science et la Culture (ISESCO) à créer une chaîne satellitaire spécialisée dans ce domaine.

125.    Nous soulignons la nécessité d'adopter une politique commune à caractère prioritaire visant à empêcher la distorsion de l'image de l'Islam, sous prétexte de li-berté d'expression, en particulier dans les médias et sur l'Internet.

XXI.    DROITS DE L’HOMME, DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE
126.    Nous exhortons la Communauté internationale et notamment les Membres du Conseil de Sécurité à dénoncer ouvertement l’Inde en raison des atrocités qu’elle inflige au peuple de Jammu et Cachemire. Elle appelle également à tenir les pro-messes et engagements faits au peuple de Jammu et Cachemire depuis 68ans conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.

127.     Nous rejetons avec force la politisation, la sélectivité et la discrimination dans le traitement des questions liées aux Droits de l’homme, tant au plan régional qu’international.

128.    Nous rejetons les manœuvres visant à utiliser la question des Droits de l’homme comme prétexte pour semer le doute sur les principes et les fonde-ments de la charia Islamique et pour tenter de justifier les ingérences dans les affaires internes des Etats musulmans.

129.     Nous condamnons avec force l’agression barbare israélienne contre la Pales-tine et exprimons son soutien aux détenus palestiniens dans les prisons de l’occupant israélien et notamment les enfants qui sont enlevés dans l’école, les femmes, ainsi que les parlementaires qui sont membres du Conseil National Palestinien, ce qui constitue une violation flagrante des Droits de l’Homme, Appelons à traduire en justice les responsable israéliens, invitons le CICR à suivre l’évolution de la situation des femmes et des enfants détenus dans les prisons israéliennes et à faciliter les visites des familles à ces détenus.

130.     Nous exprimons notre préoccupation devant les formes de torture, de détention, d’humiliations, d’agression physique auxquelles les femmes palestiniennes sont soumises, outre qu’elles sont contraintes de signer des engagements aux termes desquels elles doivent empêcher leurs enfants mineurs de quitter le domicile familial, sous peine d’aller en prison, ce qui les prive d’exercer leurs droits naturels à l’éducation, au jeu et aux soins médicaux.

131.    Nous condamnons également le retrait des pièces d’identité des mains des hommes et femmes jérusalémites (d’al Qods), ce qui prive ces citoyens de leur droit à construire une famille et à préserver leurs liens familiaux et socio-culturels.

132.    Nous encourageons les Parlements membres de l’UPCI à élever le niveau de représentation des femmes dans les organes de prise de décision, à travers la mise en œuvre d’initiatives appropriées et efficaces ;

133.    Nous réaffirmons, au vu de la vulnérabilité des femmes et des enfants dans les zones de conflit, que l’engagement des pays musulmans à éviter ou du moins à réduire au minimum les dommages et sévices infligés à cette catégorie constitue une exigence prioritaire nécessitant le règlement des conflits et la facilitation du passage à travers les frontières de l’assistance humanitaire, notamment la nourriture et les médicaments.   

134.    Nous condamnons fermement les actes terroristes inhumains et barbares perpé-trés par  DAESH et les autres groupes terroristes à travers le monde et rappelons, tout en condamnant fermement de telles atrocités, la catastrophe qu’ils ont provo-quée dans des pays musulmans, où ils ont fait un grand nombre de morts, de bles-sés et de personnes déplacées, en particulier des femmes et des enfants, sans parler des abus sexuels perpétrés contre des femmes sans défense, au mépris des sentiments humains les plus profonds.

135.    Nous appelons les Parlements membres de l’UPCI à promulguer les législa-tions nécessaires à l’obtention par toutes les femmes, sur un pied d’égalité avec les hommes, des ressources économiques indispensables, y compris à travers l’accès à la propriété foncière, aux ressources nécessaires à la production, aux micro-crédits et autres financements, et le renforcement des capacités de la femme dans les domaines de la médecine et de la technologie de sorte à améliorer leurs compétences à travers des programmes de formation.

136.    Nous demandons à l'Organisation de la coopération islamique de définir, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé, un mécanisme pour les soins de santé psychologique, mentale et physique et la réhabilitation des femmes et des enfants qui ont été exposés aux affres des guerres destructrices.

137.    Nous invitons les pays musulmans qui n’ont pas promulgué des lois pour lutter contre l'exploitation de la femme et les atteintes à sa dignité à le faire et à mettre en place les mécanismes nécessaires à leur application, y compris à travers les campagnes de publicité et d’information ;

138.    Nous invitons les parlements membres à établir des politiques nationales cohé-rentes et complémentaires de lutte contre le chômage des jeunes et de à stimuler la croissance et la création d'emplois à long terme.

139.    Nous invitons les Parlements membres de l’UPCI à inciter leurs gouvernements à œuvrer avec l’aide de la communauté internationale à améliorer la situation des enfants, notamment ceux qui vivent dans des conditions difficiles tels ceux qui habitent dans des régions sous occupation, des zones de conflits armés, des zones frappées par des catastrophes naturelles ou la famine, celles qui sont soumises à un blocus ou à des sanctions économiques, ainsi que les enfants à besoins spécifiques, sans soutien, en conflit avec la loi, ou les enfants réfugiés ou déplacés et ce, en subvenant  à leurs  besoins  matériels et  moraux,  en veillant à leur éducation, en les aidant à retrouver une existence normale et en organisant des visites dans les zones où se trouvent des réfugiés et des personnes déplacées afin de s’enquérir de leur situation, leur apporter une assistance morale et matérielle et renforcer l’appui aux pays accueillant des réfugiés pour qu’ils puissent faire face aux besoins des réfugiés dont le nombre ne cesse d’augmenter;

140.    Nous renouvelons notre appel aux parlements membres pour ratifier les conven-tions internationales relatives à l’interdiction du trafic d’enfants et le travail des en-fants en général.

141.    Nous appelons à la non-implication des enfants dans les conflits politiques et militaires, rappelant à cet égard que cela est contraire aux religions révélées et aux lois internationales; appelons également à édicter des lois spéciales pour protéger les enfants et criminaliser leur exploitation

142.    Nous accueillons favorablement les décisions prises par le Parlement soudanais pour que la résolution relative à l’accueil du Centre médical islamique chargé d’étudier les maladies endémiques et facilement transmissibles (Ebola, sida, mala-ria, cancer et autres) soit mise en œuvre ; nous nous félicitons de l’information ap-portée par le Parlement soudanais quant à la désignation de deux sites pour l’édification du Centre médical islamique ; approuvons la création du Centre médical islamique ; appelons les gouvernements des Parlements membres, surtout ceux des pays riches ainsi que l’OCI et la BID et ses institutions financières à fournir l’aide matérielle et technique nécessaire à la création dudit Centre au Soudan.

143.    Nous demandons au Secrétariat Général de l’UPCI d’assurer le suivi de la créa-tion de ce centre au Soudan et de présenter un rapport sur la question à soumettre à la Conférence lors de sa prochaine session.

144.    Nous appelons à la condamnation des attaques-suicide terroristes contre les lieux de culte, centres sociaux, scientifiques et culturels en Afghanistan et appelons à mettre un terme à ces crimes qui font un grand nombre de victimes parmi les femmes, les enfants et les jeunes.

XXII.    MOTION DE REMERCIEMENTS
145.    Nous adressons nos plus sincères remerciements et l’expression de notre gratitude à la République islamique d’Iran, à ses dirigeants, à son peuple et à son parlement, en particulier au Président de la République islamique d’Iran et au Président du Conseil de la choura islamique, pour leur généreuse hospitalité et les excellentes dispositions prises, et qui ont grandement contribué au succès des travaux de la treizième session de la Conférence de l'UPCI. Nous tenons également à marquer notre haute appréciation de tous les efforts déployés pour atteindre les objectifs visés par notre Union et à adresser à la République islamique d’Iran, à ses dirigeants, à son gouvernement, à son peuple et à son Parlement tous nos vœux de progrès et de prospérité.

 

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