TEHERAN - REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN
28 - 29 RABI UL THANI, 1439
16 - 17 JANVIER, 2018
RESOLUTION N°1- CLDCR/13-CONF
SUR
LA PROMOTION DU DIALOGUE ENTRE LES CIVILISATIONS
EN METTANT L’ACCENT SUR LA MISE EN ECHEC DES CAMPAGNES OCCIDENTALES CONTRE LES VALEURS ISLAMIQUES
La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, tenue à Téhéran - République Islamique d’Iran, le 28 - 29 Rabi ul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018);
Rappelant les résolutions adoptées par l'UPCI et par les différents Sommets islamiques, Conseils des Ministres des Affaires Etrangères, Conférences Islamiques des Ministres de la Culture et sessions de la Commission Permanente de l’Information et des Affaires Culturelles (COMIAC), pour promouvoir le dialogue entre les civilisations, en mettant l’accent sur la mise en échec des campagnes occidentales contre les valeurs islamiques, ainsi que les principes énoncés dans la Déclaration de Téhéran adoptée par le VIIIe Sommet islamique, en décembre 1997;
Se référant au Programme d’Action Décennal de l’Organisation de Coopération Islamique et réaffirmant que le principe du dialogue entre les civilisations, fondé sur le respect mutuel, l’entente et l’égalité entre les peuples est une condition nécessaire à l’instauration de la paix et de la sécurité internationales, de la tolérance et de la coexistence pacifique ;
Réaffirmant son attachement au respect de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui proscrit l’incitation à la haine des religions;
Saluant les initiatives des Etats Membres suivants visant à soutenir et à renforcer le dialogue entre les civilisations et les cultures ;
ROYAUME D’ARABIE SAOUDITE
• La mise en place d'un mécanisme pertinent, notamment ceux du Centre International du Roi Abdullah Bin Abdulaziz pour le Dialogue Interreligieux et Interculturel (KAICID), dont le siège a été établi à Vienne,
• Le document sur "L'initiative du Serviteur des Deux Saintes Mosquées pour le dialogue entre les membres des différentes religions et cultures: Réalisations et Perspectives d'Avenir", et le Plan d'exécution y afférant;
• Cours de formation aux journalistes pour contrecarrer les stéréotypes sur l'Islam et les musulmans dans les médias occidentaux ;
• Appelle les Etats des Parlements membres à contribuer activement aux idées, suggestions et recommandations en vue de transformer le Centre en une institution efficace pour la promotion du dialogue entre les religions et les civilisations, et de tirer profit de ce document, en vue de promouvoir le dialogue entre les cultures et l'alliance entre les civilisations,
ROYAUME HASHEMITE DE JORDANIE
• SALUE les efforts déployés par Sa Majesté le Roi Abdullah II Ibn Al Hussein du Royaume Hachémite de Jordanie le 23 septembre 2010, pour l’organisation de la Semaine Mondiale de l’Harmonie Interconfessionnelle, qui est célébrée chaque première semaine du mois de février depuis 2011.
REPUBLIQUE D’AZERBAIDJAN
• SE FELICITE du rôle actif joué par l'Azerbaïdjan dans la promotion du dialogue des cultures et des civilisations établi entre le monde islamique et l'Occident;
• SOULIGNE dans ce cadre l'importance de la 1e Convention du Mouvement Mondial de la Jeunesse pour l'Alliance des civilisations (GYMAoC) organisée conjointement par l'Alliance des Civilisations et le Forum de la Conférence Islamique de la Jeunesse pour le Dialogue et la Coopération (ICYF-DC), les 9-10 Avril 2011à Bakou et le 3e Forum mondial sur le dialogue interculturel, organisé à Bakou les 18-19 Mai 2015.
SULTANAT D’OMAN
SE FELICITE des efforts déployés par le Sultanat d’Oman en matière de dialogue des cultures et des civilisations et de diffusion de la culture de la coexistence et de la tolérance ; et ce, grâce aux projets suivants:
• L’organisation d’une foire itinérante sous le nom de « Le message de l’Islam depuis Oman » qui parcourt les différentes villes du monde
• L’action menée par le Centre culturel Sultan Qabous à Washington.
• L’édification de l’Université Sultan Qabous pour l’enseignement de la langue arabe aux non-arabophones.
• La création de chaires académiques Sultan Qabous dans les différentes universités du monde dont le nombre s’élève à 16 dans 13 universités.
• La tenue de la Semaine du Rapprochement et de l’amitié entre les hommes, au cours du mois de février de chaque année.
REPUBLIQUE DU KAZAKHSTAN
• REITERE l’appui de l’OCI à la conférence des dirigeants et responsables des religions mondiales et traditionnelles, qui se tient tous les 3 ans à l’initiative du Président de la République du Kazakhstan S.E. M. Nur sultan Nazarbayev, et qui a tenu sa cinquième session à Astana, les 10 et 11 Juin 2015, et ENCOURAGE les responsables religieux des Etats membres de l’OCI et de la communauté internationale à continuer à participer activement à cet important forum.
• SE FELICITE de l’appel lancé par les participants au 4éme Congrès des Leaders des Religions Mondiales et Traditionnelles, tenu à Astana, et reconnaît que le seul moyen d’avoir un monde sûr et pacifié passe par un dialogue fondé sur les principes du respect de l’autre et de la compréhension mutuelle, de la compassion, de l’indulgence, de la justice, de la solidarité, de la paix et de l’harmonie.
LES EMIRATS ARABES UNIS
• SALUE les efforts déployés par les Emirats arabes unis au Forum pour la Promotion de la Paix organisé en 2014 sous l’égide du Cheikh Abdullah Bin Beyyah et qui a tenu trois sessions à Abu Dhabi et à Marrakech ; ce Forum a également consenti des efforts significatifs pour promouvoir une pensée islamique solide et l’image d’un Islam civilisé dans ses rapports avec l’Autre afin d’assurer la protection des minorités non musulmanes dans les pays islamiques.
• SE FELICITE des efforts déployés sur une large échelle par les Emirats arabes unis à travers le Conseil islamique des Sages, qui fut créé sous la supervision de cet Etat et sous la présidence du Cheikh d’Al-Azhar, Conseil qui a mené en Italie et en France une action de grande envergure au service du dialogue des civilisations entre l’Occident et l’Orient. Plusieurs réunions se sont tenues avec les Sages des pays occidentaux afin de rapprocher les visions islamiques et chrétiennes sur la base des dénominateurs communs qui unissent les religions monothéistes et pour le plus grand bénéfice de la paix, de la coexistence et la coopération entre les civilisations et les hommes.
• SALUE les efforts soutenus des Emirats à travers la création du Prix du Cheikh Mohamed Bin Rachid Al-Maktoum, Vice-président, Premier ministre et Gouverneur de Dubai pour la Paix dans le Monde, un Prix s’élevant à 1.5 million de Dollars américains qui rend hommage aux individus et aux organisations ayant apporté une contribution exceptionnelle à la paix et constitue la récompense la plus importante au monde ; Salue également les efforts du Gouvernement émirati au service de la promotion dans et au-delà du pays d’un Islam modéré.
Royaume du Maroc
Le Maroc a fondé l’Institut Mohammad VI pour la formation des Imams, des Morchidines et des Morchidates. L’Institut a pour mission de :
• Former des Imams et des Guides scientifiquement habilités à accomplir leur mission ;
• Former des Imams et des Précepteurs religieux étrangers, notamment venant des pays de l’Afrique subsaharienne afin de combattre le phénomène du terrorisme. En outre, il se charge d’encadrer les enfants de la communauté musulmane à l’étranger et en particulier dans les pays européens dans le but de les protéger de l’extrémisme et des réseaux terroristes ;
• Mener les études et recherches nécessaires à l’amélioration des compétences des Imams et des Guides religieux.
Il est à noter que l’Institut a pu donner, jusqu’à aujourd’hui, à environ 800 Imams et Guides femmes, une formation de base dans leurs pays. De même, des sessions de formation à court terme destinées aux Imams opérant dans les mosquées ont été organisées par l’Institut au profit de 35 Guinéens, 33 Français, 107 Nigérians, 79 Tchadiens et 37 Tunisiens.
République du Tchad
- Nous nous félicitons des efforts déployés par le Tchad pour combattre l’extrémisme religieux et pour faire régner la paix et la sécurité dans le district du Bassin du Lac Tchad, et ce, en raison des pertes humaines qu’il a connues à cause de ce fléau. Ces efforts sont :
- L’adoption, par le Tchad, de la Journée nationale pour la paix et la coexistence pacifique, fixée pour le 1er décembre de chaque année,
- L’adoption, par le Tchad, de la semaine nationale de la langue arabe du 18 au 24 décembre et ce, dans le but de consolider le statut de la langue arabe et de considérer le Tchad comme le point de rencontre des cultures et des civilisations,
- L’accueil chaleureux, par le Tchad, de tous les réfugiés qui ont afflué, depuis de nombreuses années, vers ce pays en raison de l’insécurité qui règne dans leurs pays.
1. APPELLE les Parlements membres et les musulmans de différentes obédiences à s’unir et à veiller au respect de l’opinion des autres en:
1.1 Promouvoir et faciliter le règlement pacifique des conflits et des litiges.
1.2 Apaiser les tensions entre les cultures, les nations et les religions.
1.3 Promouvoir et faciliter le dialogue plus que jamais nécessaire entre les sociétés musulmanes et les autres sociétés à travers le monde.
1.4 Contribuer aux recherches académiques et à l’enrichissement d’un débat sur une large échelle au service de la paix dans le monde.
1.5 Organiser divers événements culturels, artistiques et scientifiques, et notamment des débats, des forums, des symposiums et des séminaires ayant pour but d’encourager les échanges sur le plan spirituel entre les cultures et les civilisations.
1.6 Maintenir et initier, là où c’est nécessaire, une communication régulière avec les experts dans ce domaine ainsi qu’avec les fondations et associations œuvrant au service des mêmes objectifs.
1.7 Publier les articles et rapports issus des recherches entreprises et des débats tenus dans les ateliers.
1.8 Inviter l'UPCI, le Secrétariat Général de l'OCI, l'UNESCO, l'Organisation islamique pour l'éducation, la science et la culture (ISESCO) et le Centre de Recherches sur l'Histoire, l'Art et la Culture Islamique (IRCICA) à continuer à renforcer le dialogue interculturel et entre les civilisations par des initiatives concrètes et durables, des conférences et des colloques; et exhorter tous les parlements des Etats membres, la Banque Islamique de Développement (BID) et le Fonds de Solidarité Islamique (ISF) à fournir tout le soutien moral et financier nécessaire au succès de ce dialogue.
1.9 Elaborer le projet en concertation avec les organes culturels de l’OCI, avec des chercheurs et de hautes personnalités de différentes régions du monde pour contribuer à l’édification d’un dialogue actif et constructif entre les civilisations islamiques et occidentales et à la diffusion d’une image véridique et authentique de la civilisation de l’Islam,
1.10 Exhorter les citoyens à travers le monde de se mobiliser pour contrer avec force le discours de la haine sur les réseaux sociaux.
1.11 Veiller à ce que les médias sociaux réagissent rapidement au discours de la haine, sachant que nous sommes à une époque où 1.5 milliard d’usagers accèdent tous les mois à Facebook et 300 millions à Twitter ; cette action devrait également impliquer les citoyens du monde qui seront pour nous des partenaires décisifs dans la lutte contre le discours de la haine ; condamner vigoureusement la montée de la haine des religions nourrie par les éléments extrémistes présents dans toutes les religions, et condamner dans ce cadre les attentats contre les mosquées, les églises et les autres lieux de culte.
1.12 Rappeler que ce combat relève de la responsabilité de tous, médias compris, et non des seuls Etats membres de l’OCI, étant entendu que les médias sont des partenaires décisifs dans l’action à mener afin que soient éliminés les discours incitant à la violence et à la haine.
1.13 Œuvrer à la signature par différents leaders religieux d’une déclaration prônant une action concrète, solidaire et engagée en vue de faire avancer la cause commune de la sécurité et de la paix et de donner des lignes directrices à la jeunesse pour contrer l’influences des extrémistes.
1.14 Appeler les gouvernements des Parlements membres de faire preuve de vigilance en sécurisant les infrastructures religieuses contre tous les dangers.
2. Appelle les Parlements des Etats islamiques à coordonner leurs efforts pour établir, en concertation avec les organes culturels de l’OCI, avec des chercheurs et de hautes personnalités de différentes régions du monde :
2.1 Des centres et des institutions pour le dialogue entre les cultures et les civilisations;
2.2 Développer un fonds pour les médias pour promouvoir les productions sur des questions culturelles, religieuses ou nationales ;
2.3 Mettre en œuvre un projet en vue d’élargir les programmes internationaux d’échanges d’étudiants ;
2.4 Etablir un mécanisme de réponse rapide par voie de médias afin d’instituer des plateformes de discussion constructive lors des périodes de tension croissante autours de questions interculturelles ;
2.5 Développer un Centre d’expertise en ligne sur les meilleurs pratiques, matériaux et ressources en matière de dialogue interculturel et de projets conjoints ;
2.6 Développer un « groupe d’amis » en réseau afin de soutenir les objectifs de l’Alliance ;
2.7 Œuvrer à l’établissement d’un réseau d’ambassadeurs de bonne volonté de l’Alliance comprenant des personnalités éminentes, hautement compétentes et internationalement reconnues, venant du monde de la politique, de la culture, du sport, des affaires, et du spectacle afin de contribuer à promouvoir l’action de l’Alliance en mettant en lumière les questions les plus importantes sur lesquelles elle est engagée et en attirant l’attention sur ses activités ;
2.8 Organiser un Forum international pour élargir l’influence de l’Alliance ;
2.9 Œuvrer à la création de chaînes nationales islamiques de télévision, émettant dans les langues étrangères qui soient destinées à un public occidental afin de donner à ce public une image véridique de l’Islam, et exhorter l’ISESCO à créer à cet effet des chaînes de diffusion ;
2.10 Veiller en toute priorité à l’adoption d’une politique commune destinée à prévenir toute distorsion de l’image de l’Islam, sous prétexte de liberté d’expression, en particulier dans les mass médias, condamne vigoureusement la réédition de caricatures du Prophète Mohammed (PSL), déplore le soutien de certains Etats européens à de telles entreprises haineuses et appelle à faire cesser ces provocations ;
2.11 Appeler les Parlements membres à adopter les législations nécessaires à cet effet et à poursuivre les responsables des stéréotypes et préjugés induisant en erreur les gens à travers les médias et l’Internet, surtout ceux qui visent les minorités ethniques et religieuses, sans préjudice des actions à entreprendre dans les cas similaires ;
2.12 Adopter des lois interdisant toute incitation à la haine, à la violence, au sectarisme et à l’endoctrinement et user de moyens de communication pour contrer ce type de message.
3. APPELLE l’ensemble des Etats musulmans et non musulmans à s’assurer que toutes les personnes jouissent de leur droit à la liberté de conscience et de religion et à garantir à leurs populations musulmanes leurs droits civiques, y compris leur droit à un traitement humain et juste, et à la consommation d'une nourriture HALAL dans tous les lieux et en toute occasion.
4. APPELLE les Parlements des pays membres à exhorter leurs gouvernements à œuvrer en faveur de l’adoption par les Nations Unies d’une résolution appelant à garantir le respect le plus entier de toutes les religions révélées et interdisant l’utilisation de la liberté d’expression pour porter atteinte à quelque religion que ce soit ; appelle également à circonscrire les manifestations de haine religieuse entre les gens et requiert du Pacte Mondial des Nations Unies qu’il produise une publication en vue de donner une plus grande visibilité aux meilleurs pratiques dans le domaine des affaires en ce qui concerne les relations interculturelles.
5. INVITE les Etats des Parlements membres de l’UPCI à déployer tous les efforts pour enrayer la violence sectaire entre les musulmans et condamner les fatwas takfiristes (accusations d'apostasie) qui poussent les musulmans à s'entretuer, et pour encourager le dialogue entre les différentes sectes et entre les érudits et oulémas musulmans dans le contexte de l'unification des nations musulmanes.
6. AFFIRME que la véritable image de l'Islam est celle qui reflète son message de tolérance reposant sur la propagation de la justice et de la paix, le bannissement de la violence, la coopération avec les autres au service de l'humanité et pour le progrès des peuples et des nations, et la concentration des efforts pour contrecarrer ces campagnes occidentales de dénigrement des valeurs islamiques et de distorsion de l’image réelle de l’Islam, le Seigneur ayant fait des musulmans la 'meilleure nation qui fût donnée aux hommes".
7. INVITE à l’adoption d’une résolution internationale contraignante pour tous les membres de l’ONU et à laquelle leurs législations nationales respectives seront adaptées pour criminaliser la diffamation des prophètes, des croyances religieuses et des valeurs sacrées quel qu’en soit le prétexte avancé.
8. SE DECLARE profondément préoccupées par la recrudescence, au cours des dernières semaines, de l’intolérance et du discours de la haine dans les déclarations publiques et dans les médias, discours ciblant de façon particulière les musulmans, les hauts fonctionnaires des Nations Unies œuvrant sur les Droits de l’Homme ont exhorté ceux qui exercent un pouvoir ou un leadership politique à se comporter de façon responsable et dans le respect des lois aussi bien nationales qu’internationales.
9. CONDAMNE énergiquement et sans réserve toutes les agressions criminelles perpétrées par les extrémistes violents, où qu’il soit, et souligne les effets désastreux de la confusion entre ces agressions et une communauté en particulier, sur la base de son identité, ce qui se traduit par la discrimination et la mise en accusation des populations musulmanes.
10. RAPPELLE que toute incitation à la haine nationaliste, raciale ou religieuse constitue en soi un appel à la discrimination, à l’affrontement ou à la violence et est par conséquent interdite en vertu du Droit international humain ainsi que par les législations nationales ou les constitutions de nombreux pays.
11. CONDAMNE les actes d’intimidation et de violence contre les musulmans et les sanctuaires de l’Islam, y compris les actes de vandalisme visant les mosquées et les déclarations appelant à la discrimination, à la xénophobie et au racisme.
12. CONDAMNE les déclarations se référant à l’ensemble des musulmans – ainsi qu’à tous les réfugiés et demandeurs d’asile venant de Syrie et d’Irak – en tant que « terroristes ».
13. DENONCE les déclarations de politiciens appelant à interdire l’entrée des musulmans aux Etats Unis, à les enregistrer sur une base de données nationale ou à les obliger à porter des signes d’identification mettant en évidence leur religion, ainsi que les appels demandant aux gouvernements de s’abstenir d’accueillir les réfugiés en provenance de Syrie et d’Irak.
14. JUGE INACCEPTABLE que des réfugiés venant de Syrie et d’Irak soient précisément obligés de fuir dans les pays occidentaux le même type de violence qui effraie les Occidentaux eux-mêmes et soient, véritable affront à l’humanité, rejetés alors qu’ils sont venus à la recherche d’un refuge.
15 CONDAMNE dans les termes les plus énergiques les attaques terroristes abjectes perpétrées dans plusieurs quartiers de Paris, ces actes haineux constituant une menace pour la paix et la sécurité et ne pouvant que conduire à de nouvelles violences ; et adresse ses vives condoléances aux familles des victimes, au gouvernement et au peuple de France.
16. INVITE à l’adoption d’une résolution internationale contraignante pour tous les membres de l’ONU et à laquelle leurs législations nationales respectives seront adaptées pour criminaliser la diffamation des prophètes, des croyances religieuses et des valeurs sacrées quel qu’en soit le prétexte avancé.
RESOLUTION N° 2-CLDCR/13-CONF
SUR
L'ALLIANCE DES CIVILISATIONS
La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, tenue à Téhéran - République Islamique d’Iran, le 28 - 29 Rabi ul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Inspirée par le verset coranique : "O hommes, Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle et vous avons répartis en peuples et tribus pour que vous vous connaissiez les uns les autres. Le plus noble d'entre vous selon Dieu est le plus pieux. Dieu est certes Celui qui a le savoir et l'expérience." (49-13)
Rappelant la Résolution de l'UPCI sur le Renforcement de l'unité islamique adoptée par la 5ème Conférence tenue les 30 et 31 janvier 2008, au Caire, et la Résolution de l'UPCI No. 21-PFR/8-CONF sur la lutte contre l'intolérance, l'islamophobie et la xénophobie, adoptée par la 8ème Conférence tenue les 21 et 22 janvier 2013 à Khartoum,
Ayant à l'esprit la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, et la Déclaration du Caire sur les Droits humains en Islam ainsi que toutes les résolutions pertinentes de l'UPCI sur la lutte contre l'Islamophobie et l'élimination de toutes les formes de haine et d'hostilité à l'encontre de l'Islam,
Mettant l’accent sur l’importance de la promotion du dialogue, de la compréhension mutuelle et de la coopération entre les religions, cultures et civilisations pour la paix et l’harmonie au Monde.
Soulignant l'importance des principaux objectifs de l'Alliance consistant à éviter la polarisation entre les cultures et les religions et Reconnaissant la nécessité de lutter contre les périls de la xénophobie et de l'islamophobie dans le monde ;
Se référant au Programme d’Action Décennal de l’OCI et réaffirmant le principe selon lequel le dialogue des civilisations fondé sur le respect et la compréhension mutuelle et l’égalité de toutes les nations, constitue un préalable à la paix et à la sécurité internationales, à la tolérance et à la coexistence pacifique ; Reconnaissant à cet égard la précieuse contribution de l’Alliance des Civilisations, lancée conjointement ;
Rappelant également le protocole d’accord signé entre les Secrétariats Généraux de l’OCI et de l’Alliance des Civilisations et ; Soulignant l’importance des conclusions des différents fora mondiaux de l’AdC pour lutter contre la montée de l’intolérance, de l’extrémisme et la polarisation entre le monde islamique et l’Occident, et tout en encourageant une plus grande symbiose interculturelle ;
Soulignant l’importance de l’adhésion au Groupe des Amis de l’Alliance des Civilisations pour contribuer efficacement à la réalisation des nobles objectifs de l’Alliance ;
Prenant note de l’adoption par l’AdC d’une stratégie régionale pour l’Europe du sud, la Méditerranée, et l’Amérique Latine ;
Notant avec une profonde préoccupation les actes récurrents d'intolérance, de discrimination, d’hostilité aux religions et de violence contre les musulmans ainsi que les campagnes haineuses menées dans plusieurs régions du monde contre l’islam ;
Insistant sur le fait que l'éducation permet de promouvoir la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux, ethniques ou religieux,
Réitérant son soutien total à l’Alliance des Civilisations des Nations-Unies conjointement sponsorisé par la Turquie et l’Espagne et adhère aux principes fondamentaux de la Déclaration du 6e Forum Mondial de l’Alliance des Civilisations des Nations-Unies, tenu à Bali, Indonésie, les 29 et 30 Août 2014.
1. APPELLE les Etats des Parlements membres de l'UPCI à établir et à maintenir la coopération et à promouvoir le dialogue, la compréhension et la coopération avec les Etats non-musulmans, sur les plans religieux, culturel et civilisationnel.
2. APPELLE ENCORE les Etats des Parlements membres à développer une volonté commune de faire face aux préjugés, aux malentendus et à la polarisation.
3. APPRECIE la détermination constante et les efforts de la République de Turquie pour contribuer aux activités globales de l’Alliance des Civilisations et à la propagation de ses nobles idéaux.
4. FELICITE également les efforts déployés pour la mise en œuvre effective du protocole d’accord conclu entre les secrétariats de l’OCI et de l’Alliance des Civilisations, et des contributions constructives aussi à l'organisation des réunions de la coalition qu’à la proposition des projets communs.
5. INVITE les Etats des Parlements Membres de l’UPCI qui ne l’ont pas encore fait à se joindre au Groupe des Amis de l’Alliance des Civilisations.
6. INVITE les Etats des Parlements Membres de l’UPCI à participer activement aux travaux de l’Alliance et, plus particulièrement à l’élaboration et à l’adoption des stratégies régionales de l’AdC et des documents pertinents, ainsi qu’à leur processus de mise en œuvre.
7. LANCE UN APPEL aux Parlements membres de l'UPCI pour sensibiliser la jeunesse à la nécessité d'acquérir de solides connaissances sur sa propre culture autant que sur les autres cultures.
8. EXHORTE les Parlements membres de l’UPCI à intensifier leurs efforts conjoints afin de prévenir les malentendus et de lutter contre l’exclusion, l’extrémisme, la xénophobie et l’islamophobie dans le cadre de l’Alliance des Civilisations des Nations-Unies.
9. MET L'ACCENT sur le rôle central que jouent les autorités pour influencer et éduquer leurs communautés, et les sensibiliser à la nécessité d'avoir constamment une attitude positive à l'égard des autres cultures, et cela à travers l'instauration de rapports avec des groupes tels que les enfants, les jeunes et les parents.
10. INVITE les Parlements membres de l'UPCI à développer l'intérêt et la motivation des étudiants pour la culture en général et pour le dialogue et la communication interculturels.
11. EXPRIME L'ESPOIR que les Parlements membres de l'UPCI utiliseront avec efficacité les médias traditionnels aussi bien que sociaux pour promouvoir les valeurs et les objectifs de l'Alliance des civilisations.
12. INVITE les Parlements des Etats membres de l’UPCI à soutenir l’Initiative Africaine sur l’Education pour la Paix et le Développement à travers le Dialogue Interreligieux et Interculturel adoptée par l’Assemblée Générale des NU en vertu de sa Résolution A/69/L.41 du 15 décembre 2014, et par le 24éme Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine réuni à Addis Ababa le 31 janvier 2015.
RESOLUTION N°3-CLDCR/13-CONF
SUR
LE DEVELOPPEMENT DE L'ENSEIGNEMENT DE LA LANGUE ARABE
AUX ETUDIANTS DES ETATS ISLAMIQUES NON-ARABOPHONES
La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, tenue à Téhéran - République Islamique d’Iran, le 28 - 29 Rabi ul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Se déclarant préoccupée par la marginalisation et le recul de la langue arabe devant les langues étrangères dans les Etats arabes et islamiques;
Appelant à la solidarité et à la coopération avec le Conseil international de la langue arabe dont l’Assemblée constituante s’est réunie au siège de la Ligue arabe, au Caire, le 06 – 5 – 2015 en vue d’élever le niveau de conscience de l’importance de cette langue et de la nécessité d’en élargir la diffusion ;
Appelant à faciliter l'enseignement de la langue arabe aux étudiants qui ne parlent pas l'arabe, aux jeunes et aux enfants dans les Etats islamiques, la langue arabe étant considérée comme la langue du Coran et comme l'un des facteurs fondamentaux de l'unité de la Oummah islamique.
Saluant les efforts de l'ISESCO dans le domaine de la diffusion et de l'enseignement de la langue et de la linguistique arabes aux peuples non- arabophones et invite les Etats membres à soutenir l'organisation dans ce domaine.
1. INVITE les Etats islamiques arabophones, en particulier ceux qui ont le potentiel financier nécessaire à soutenir les jeunes dans les pays islamiques non- arabophones, à leur accorder des bourses d'études, à lancer les programmes d'éducation appropriés qui aident les jeunes dans les pays islamiques défavorisés à apprendre la langue arabe en tant que moyen de comprendre l'islam et à financer ces programmes et bourses à partir des ressources légales, y compris les fonds Zakat.
2. APPELLE à faciliter l’octroi de visas d'entrée aux étudiants et aux jeunes des pays islamiques non-arabophones financièrement aptes et qui souhaitent apprendre l'arabe, afin de leur permettre d’entrer dans les pays islamiques arabophones où ils peuvent recevoir une éducation islamique appropriée.
3. RECOMMANDE aux groupes et aux institutions islamiques, au Fonds de solidarité islamique et à la Banque islamique de développement de soutenir les plans et projets de la Fédération Mondiale des Ecoles Internationales Arabo- islamiques (WF-AICA) pour la diffusion de la langue arabe et de la culture islamique et d’apporter toute l'assistance possibles à la mise en œuvre de ces plans et projets.
4. RECOMMANDE d'accorder un soutien continu à l'organisation de cours de formation aux enseignants de la langue arabe et de la culture islamique en Asie, en Afrique, en Asie centrale, dans le Caucase et dans les Balkans.
5. RECOMMANDE à la BID et au FSI de contribuer à l'impression des séries de manuels préparés par le WF-AICA pour enseigner l'arabe aux non-arabophones, à la diffusion de ces livres parmi les apprenants musulmans, et à la mise en place d'une imprimerie au siège de la WF-AICA ainsi que d'autres imprimeries dans les grands centres des pays musulmans afin d’optimiser leur utilisation dans ces pays et au sein des communautés musulmanes.
6. RECOMMANDE de soutenir le Fonds d'aide aux écoles internationales arabo- islamiques et aux institutions de la WF-AICA en vue de les aider à promouvoir les normes d'éducation islamique, en particulier dans les pays islamiques non- arabophones.
7. RECOMMANDE EGALEMENT de procéder à un recensement global des écoles qui enseignent la langue arabe en Afrique afin de les soutenir et de les développer de façon à ce qu'elles puissent remplir pleinement leur mission, qu’il s’agisse d’enseigner l’arabe ou le Saint Coran, mais aussi afin que leurs programmes soient unifiés de sorte que ces écoles soient reconnues par les gouvernements dont elles relèvent.
8. RECOMMANDE EN OUTRE de soutenir les programmes pédagogiques pour l’enseignement et l’apprentissage de la langue arabe dans les pays musulmans arabophones, notamment à travers les moyens audiovisuels.
9. SALUE les actions entreprises par l'ISESCO pour développer les capacités des Etats membres dans les domaines de l'éducation mais aussi de l'enseignement de la langue arabe aux non-arabophones, aux adultes et aux analphabètes, au moyen de ses centres d'éducation spécialisés et de ses délégations, au Tchad, aux Comores, au Niger, en Egypte, au Bangladesh, en Guinée, en Malaisie, et à travers des manuels de soutien telles que les séries (Al Amal) et (Al Arabya Almuyassara), et LOUE le projet de transcription des langues des peuples musulmans Ecriture Coranique Standard que l'ISESCO a entrepris en coopération avec la Banque islamique de Développement, ainsi que les efforts fructueux menés par l'organisation en coopération avec l'Université internationale d'Afrique en vue de numériser la transcription du système des langues dans l'écriture standardisée.
10. SE FELICITE de la création de seize(16) chaires au nom du sultan Qabous Ibn Said, Sultan d'Oman, dans différentes universités du monde islamique pour les études arabes, islamiques et les études orientales et moyen-orientales, ainsi que de la création de la faculté du Sultan Qabous pour l'enseignement de la langue arabe aux non-arabophones.
11. APPELLE à accorder le soutien requis au projet de la Fédération relatif à la création d’une section pédagogique au sein de la Faculté de l’imam al-Chafii (Université des Iles Comores) pour l’obtention de la licence dans toutes les spécialités de la langue arabe, conformément à la convention signée entre la Fédération et le ministère de l’éducation nationale comorien, et ce à titre de préparation aux études du niveau du Magistère et du Doctorat en méthodologie éducative et pédagogie.
12. RECOMMANDE de soutenir le projet du Conseil international des Examens des écoles Arabo-islamiques, mis en place par les WF-AICA en collaboration avec la Ligue des Universités islamiques et la Ligue islamique mondiale, qui vise à placer les examens des écoles privées islamiques sous la supervision des universités islamiques compétentes, RECOMMANDE EGALEMENT de dynamiser ce Conseil et de l'aider à ouvrir des sections régionales.
13. RECOMMANDE de soutenir les projets mis en œuvre par les WF-AICA pour mettre en place le Centre de la langue arabe et le forum des civilisations à Londres, le centre de formation du Caire et l'Université arabo-turque d'Istanbul.
14. RECOMMANDE de soutenir l’action de la Fédération mondiale des écoles arabo- islamiques internationales pour la création d’un conseil des examens en Ouganda, en coopération avec l’Université islamique d’Ouganda ; ainsi que la création d’un conseil des examens en Malaisie en coopération avec l’Université islamique internationale de Malaisie.
RESOLUTION N°4-CLDCR/13-CONF
SUR
LA PROTECTION DE LA MOSQUEE AL-AQSA CONTRE LES MENACES SIONISTES
La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, tenue à Téhéran - République Islamique d’Iran, le 28 - 29 Rabi ul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Partant des principes et objectifs énoncés dans le Statut de l'UPCI et de la Charte de l'OCI;
Se fondant sur les résolutions pertinentes adoptées par les diverses conférences et réunions islamiques;
Soutenant le Plan d'action du Groupe de contact ministériel de l'OCI sur la question de la Palestine et d'Al-Qods qui a été adopté lors de la réunion ministérielle du Groupe de contact à Rabat le 12 Novembre 2014;
Se référant aux résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies concernant la ville d'Al-Qods et les sites religieux sacrés qui s'y trouvent;
Compte tenu des menaces israéliennes continues de démolir la mosquée Al- Aqsa bénie et construire un soi-disant temple à sa place;
1. Réaffirme la nécessité de mettre en œuvre toutes les résolutions islamiques antérieures sur la sauvegarde du caractère islamique et du patrimoine humain d'Al-Qods.
2. Souligne qu’Al-Aqsa est exposée, maintenant plus que jamais, à une menace réelle à cause des graves violations commises par la puissance occupante israélienne qui concernent le crime de la fermeture de la mosquée et de refuser aux fidèles d'y accéder pour faire leurs prières, parallèlement à l’assaut de la mosquée par la force d'occupation.
3. Condamne dans les termes les plus fermes les tentatives faites par l’entité sioniste, la puissance occupante pour diviser la Mosquée Al-Aqsa bénie par les intrusions quotidiennes des colons extrémistes et des politiciens sionistes sous la protection des forces d'occupation, les restrictions à la liberté de culte des musulmans et les obstacles aux travaux entrepris par l'autorité jordanienne Waqf, qui est responsable de la gestion des sites sacrés.
4. Déplore l'intrusion des forces d'occupation sionistes dans Al-Aqsa, le 5 Novembre 2014, une première dans l'histoire, la considérant comme une insulte à l’Oummah islamique et une provocation sans précédent visant les centaines de millions de musulmans et croyants à travers le monde ; et EXPRIME sa préoccupation devant les violations sionistes perpétrées contre la Mosquée Al-Aqsa qui pourrait entraîner la région vers un conflit religieux et menacer la paix et la sécurité régionales et internationales.
5. Soutient la résistance des Palestiniens à l'occupation sioniste et leur fermeté quant à la mosquée Al-Aqsa bénie.
6. Souligne que la mosquée Al-Aqsa bénie est un lieu de culte pour les musulmans et que les Juifs n’ont aucun droit d'entrer dans son enceinte pour accomplir leurs rituels.
7. Soutient la résistance des makdissi (jérusalémites) à travers le financement de projets vitaux dans la ville d'Al-Qods Al-Sharif.
8. Invite la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour s’assurer qu'Israël, la Force d’occupation, respecte le caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa bénie et ne fermera pas ou ne la mettra pas de nouveau en danger. L’entité sioniste doit cesser ses violations contre le caractère sacré de la mosquée et les restrictions sur la liberté de culte des musulmans. Le statu quo historique de Haram Al-Sharif doit être maintenu.
9. Condamne fermement toutes les mesures et dispositions prises par les autorités d'occupation sionistes contre la sécurité de la mosquée Al-Aqsa et ses environs. Exige l’arrêt immédiat des excavations et des travaux de démolition effectués par les autorités d'occupation sous la mosquée et dans ses remparts.
10. Exhorte les musulmans et les chrétiens partout dans le monde à œuvrer ensemble pour protéger la mosquée d'Al-Aqsa, vu que les tentatives sionistes de démolition de la mosquée constituent une menace pour les lieux de culte pour toutes les religions.
11. Réaffirme la nécessité de consolider les efforts islamiques, au niveau politique et diplomatique, à la protection de la mosquée Al-Aqsa.
12. Soutient le plan d'action du Groupe de contact ministérielle de l'OCI sur la question de la Palestine et d'A-Qods qui a été adopté lors de la réunion ministérielle du Groupe de contact à Rabat, le 12 Novembre 2014. Souligne la nécessité de sa mise en œuvre rapide, et d’effectuer des visites délégations au niveau ministériel de l'OCI aux divers pays et organisations internationales pour transmettre le message de l'OCI sur l'importance de protéger Al-Qods et la Mosquée Al-Aqsa bénie.
13. Apprécie hautement la proposition de la Turquie d'abriter l’Institut indépendant international d’Al-Qods à Istanbul dont l'adhésion sera ouverte à tous les Etats membres de l'OCI.
14. Réaffirme que toutes les mesures et décisions législatives et administratives prises par l’entité sioniste, puissance occupante, qui ont modifié ou visaient à modifier le caractère et le statut de la ville sainte d'Al-Qods, en particulier la soi-disant "loi fondamentale" sur Al-Qods et la proclamation d'Al-Qods comme capitale de l’entité sioniste, étaient nulles et non avenues et doivent être annulées immédiatement.
15. Demande la poursuite des mesures urgentes et efficaces à tous les niveaux islamique et internationale en vue de contraindre l’entité sioniste à revenir sur sa décision d'annexer la ville d'Al-Qods, réaffirmant le caractère arabo-islamique de la Ville; et le rejet de son annexion ou judaïsation, conformément aux résolutions pertinentes de la légalité internationale, en particulier les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies N° 465 et 478; tout en déployant des efforts pour mettre en œuvre ces deux résolutions en conformité avec les résolutions des Nations Unies et la légalité internationale.
16. Réaffirme sa condamnation de la décision illégale de l’entité sioniste d’insérer la mosquée d’Ibrahimi à Hébron et la mosquée Bilal Bin Rabah à Bethléem dans la liste du patrimoine sioniste. Considère l'acte israélien comme le pillage des sites culturels et patrimoniaux palestiniens. Condamne fermement les dégâts causés au patrimoine culturel et religieux palestinien par les autorités d'occupation. Demande à la communauté internationale et à l'UNESCO d’assumer leurs responsabilités de protéger les sites du patrimoine culturel palestinien et contraindre I’entité sioniste à mettre fin à ces actes de provocation en violation du droit international et des conventions de Genève qui minent les perspectives de paix ainsi que le dialogue et l'harmonie entre les religions.
17. Invite instamment les Parlements membres à demander à leurs gouvernements respectifs de prendre des mesures rapides et efficaces pour inciter les Nations Unies et ses organes spécialisés à assumer leur pleine responsabilité en faisant pression sur I’entité sioniste à se soumettre à ses obligations légales, aux résolutions pertinentes des Nations Unies et aux engagements internationaux et cesser ses pratiques agressives et destructives illégales dans Al-Qods et le reste du territoire palestinien.
18. Exhorte également les Parlements membres de demander à leurs gouvernements pour mobiliser et inciter leurs ambassades et missions diplomatiques à l'étranger pour créer une opinion publique mondiale en faveur de la cause d'Al-Qods et de mettre en lumière les dangers qu’encourent la mosquée Al-Aqsa ainsi que les lieux saints musulmans et chrétiens dans la ville.
19. Demande au Secrétariat général de l’UPCI de poursuivre sa coordination avec les organismes et les institutions internationales et en particulier avec l'UNESCO pour mettre en œuvre l'initiative du Directeur général de l'UNESCO pour rénover la ville sainte; préserver les bâtiments historiques d'Al-Qods et les anciens bâtiments environnants le Saint Sanctuaire d’Al-Qods; fermer le tunnel; arrêter l'excavation surtout au Sud et à l'Ouest de la mosquée bénie Al-Aqsa; et d'empêcher la mise en œuvre de toutes les conceptions visant à oblitérer la Mosquée Al-Aqsa bénie.
20. Invite instamment le Secrétariat général et les Etats membres à fournir une assistance matérielle pour la mise en œuvre des termes du communiqué final du 3ème Sommet extraordinaire islamique sur la contribution d'un dollar par chaque musulman, parallèlement aux contributions des Etats membres, afin de permettre le peuple palestinien à faire face à des agressions sionistes et des projets visant à oblitérer les monuments religieux dans la ville sainte d'Al Qods,
et Réaffirme la nécessité de fournir toutes les formes de soutien et d'assistance aux habitants arabes palestiniens d'Al-Qods pour leur permettre de rénover leur maisons, soutenir leur fermeté et protéger les sanctuaires islamiques à Al-Qods.
21. Invite instamment les Etats membres à prêter attention aux programmes scolaires pour les jeunes générations dans le monde arabe, en particulier dans les écoles primaires et secondaires, à enseigner la cause palestinienne, et la cause d'Al Qods, en particulier.
22. Invite les Etats des Parlements membres de l’UPCI à inciter l’entité sioniste à arrêter la destruction de la «Cimetière Maamanullah" dans la ville d'Al-Qods, et à ne pas permettre aux forces d'occupation de transformer ce cimetière historique islamique en musée, en particulier ce qu'il reste des tombes d'un certain nombre de Compagnons du Prophète.
23. Condamne le terrorisme visant l’Oummah islamique ainsi que les lieux publics dans les différents pays musulmans, les infrastructures et les patrimoines culturels et civilisationnels qu'ils possèdent en termes de mosquées, d’églises, de musées et forts.
24. Exhorte les Parlements nationaux et les organisations parlementaires internationales à jouer un rôle plus important dans la protection et la préservation du patrimoine civilisationnel et culturel mondial.
25. Rejette toutes les formes de Fatwa qui favorisent l'incitation à apostasier d'autres personnes, l'incitation doctrinale, l'extrémisme et l'intolérance religieuse visant à briser l'unité et la vie en commun de personnes.
RESOLUTION N°5-CLDCR/13-CONF
SUR
LA PROTECTION DES LIEUX SAINTS DANS LES ETATS MUSULMANS ET NON-MUSULMANS
La Conférence de l'Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), réunie en sa 13ème Session, tenue à Téhéran - République Islamique d’Iran, le 28 - 29 Rabi ul Thani 1439H (16 – 17 Janvier 2018) ;
Rappelant les résolutions adoptées par les Conférences islamiques au Sommet et autres conférences de l’OCI, notamment la 11ème session ordinaire et la 3ème session extraordinaire de la Conférence islamique au Sommet, la 39ème session des Ministres des Affaires Etrangères de l’OCI, la 7ème session de la Conférence islamique des Ministres de la Culture et la 9ème session du COMIAC;
Rappelant les objectifs de l’UPCI et ceux de l’OCI qui mettent l’accent sur la nécessité de coordonner les efforts visant à préserver les lieux saints de l’Islam et à renforcer la lutte des peuples islamiques pour la préservation de leurs dignité, indépendance et droits nationaux;
Réaffirmant les objectifs et les principes énoncés dans le Statut de l’UPCI et de l’OCI en vue de coordonner les efforts pour sauvegarder et préserver l’héritage islamique;
Réaffirmant également les résolutions de l’OCI sur la position unifiée face à la profanation des Lieux Saints de l’Islam, notamment la Résolution No.3/6-C(IS) de la Sixième session de la Conférence islamique au Sommet;
Rappelant en outre les résolutions de l’UPCI et celles de la Conférence islamique au Sommet sur la position unifiée condamnant les violations perpétrées contre l’intégrité des Lieux Saints islamiques,
A. DESTRUCTION DE LA MOSQUEE DE BABRI EN INDE ET PROTECTION DES LIEUX SAINTS ISLAMIQUES :
Notant que la mosquée de Babri, vieille de 5 siècles, était vénérée et respectée par les Musulmans du monde entier ;
Notant également avec regret que le 22ème anniversaire de la destruction de la mosquée de Babri est passé sans qu’aucune mesure concrète n’ait été prise pour la reconstruction de cette mosquée ou pour sanctionner les responsables de l’acte sacrilège de sa destruction, qui avait couté la vie à des milliers de Musulmans innocents;
Rappelant que l’OCI avait lancé des appels répétés au gouvernement indien pour lui demander de prévenir tout acte de profanation de ce sanctuaire, et souligné la responsabilité du gouvernement indien dans la sauvegarde du caractère sacré de la Mosquée et la protection de ses édifices contre les attaques des extrémistes hindous:
1. CONDAMNE FERMEMENT la destruction de la mosquée historique de Babri à Ayodhya, en Inde, par des extrémistes hindous le 6 décembre 1992.
2. EXPRIME SON PROFOND REGRET du refus des autorités indiennes de prendre les mesures appropriées pour protéger cet important sanctuaire islamique.
3. CONDAMNE l’irruption illégale et par la force de militants hindouistes sur le site de la mosquée de Babri le 17 octobre 2001.
4. EXPRIME sa vive inquiétude pour la sécurité de la minorité musulmane en Inde.
5. SE DECLARE profondément préoccupé par les récentes déclarations provocatrices des dirigeants du BJP sur Taj Mahal d’avoir été construit sur le site d’un temple hindou, et vues des déclarations telles que le reflet de plans sinistres de profaner ce site historique.
6. CROIT FERMEMENT que telles déclarations sont totalement contre des faits historiques et sont seulement visant à humilier la minorité musulmane en Inde, et prie instamment le gouvernement indien à assurer la protection de ce grand site historique.
7. INVITE les Etats membres à soulever le cas de la Mosquée Babri à l’UNESCO, tout en appelant le Groupe islamique à en assurer le suivi d’une manière axée sur les résultats, afin de prévenir à l’avenir les incidents de destruction des sites islamiques en Inde.
8. RECOMMANDE aux Etats membres et au Secrétariat général de l’Organisation de la Coopération Islamique d’assurer le suivi de la mise en oeuvre des dispositions de la Résolution n°3/11-C (IS), adoptée par la 11ème Session de la Conférence islamique au Sommet, de la Résolution n°3/39-C, adoptée par la 39ème session du CMAE, de la Résolution n°3/40-C, adoptée par la 40ème Session du CMAE, de la Résolution n°3/41-C, adoptée par la 41ème Session du CMAE, et de la Résolution n°3/42-C, adoptée par la 42ème Session du CMAE, appelant le gouvernement indien à :
8.1 Garantir la sécurité et la protection des musulmans et de tous les lieux saints de l’Islam se trouvant en Inde, conformément aux responsabilités et obligations qui sont les siennes en vertu de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des autres instruments internationaux ;
8.2 Prendre sans délai des dispositions permettant d’honorer l’engagement pris solennellement pour la reconstruction de la Mosquée de Babri sur son site initial, pour la restaurer en tant que lieu saint de l’Islam, et pour sanctionner comme il se doit les responsables du sacrilège ayant abouti à la destruction d’un symbole islamique vénéré ;
8.3 Prendre des mesures efficaces pour empêcher la construction d’un temple sur le site de la mosquée de Babri ; et
8.4 Prendre également des mesures immédiates pour assurer la protection des 3000 autres mosquées, et plus particulièrement celles de Mathura et Vârânasî, qui ont fait l’objet de menaces et de tentatives de destruction par des extrémistes hindous.
B. DESTRUCTION DU COMPLEXE ISLAMIQUE CHARAR-E-SHARIF ET D’AUTRES SITES ISLAMIQUES AU CACHEMIRE
Profondément préoccupée du fait que, suite à l’intervention armée de l’Inde à l’occasion de la fête de l’Aïd Al-Adha de 1415 H (1995), plus de 1500 maisons et magasins aient été saccagés et des monuments sacrés, la mosquée et le complexe islamique de Charar-e-Sharif complètement rasés; et également préoccupée par les autres incidents et dommages subis par le mausolée de Shâh-e Hamad?n en décembre 1997, la grande mosquée de Safapur du quartier de Baramula en janvier 1998, la Grande mosquée historique de Kishtwar en janvier 2001, la mosquée de Chadora en octobre 2001 et une mosquée de Srinagar où des exemplaires du Saint Coran ont été brûlés le 14 décembre 2002 ;
1. DEPLORE vivement la destruction du Complexe islamique de Charar-e-Charif, construit il y a 542 ans, et qui constitue une agression grave contre le patrimoine culturel du peuple musulman du Cachemire.
2. EXPRIME SA PREOCCUPATION à la suite des pertes humaines et de l’incendie de plus de 1500 maisons appartenant à la population civile de Charar-e-Charif.
3. CONDAMNE FERMEMENT l’incendie du temple de Shah-e-Hamad?n, la profanation de la Mosquée de Jamia à Safapur et l’incendie de la mosquée de Kishtwar et autres déprédations subies par les lieux saints islamiques.
4. CONDAMNE EGALEMENT les actes de profanation incessants des mosquées et des lieux saints islamiques, ainsi que le déni des droits religieux de la population musulmane de l’Etat du Jammu-et-Cachemire, occupé par l’Inde.
5. EXHORTE la Communauté internationale, en particulier les Etats membres, à déployer le maximum possible d’efforts pour garantir les droits fondamentaux du peuple du Cachemire, y compris son droit à l’autodétermination conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies et préserver ses droits religieux et culturels ainsi que son patrimoine islamique.
C. DESTRUCTION ET PROFANATION DES SITES ET SANCTUAIRES HISTORIQUES ET CULTURELS ISLAMIQUES DANS LES TERRITOIRES AZERIS OCCUPES, SUITE A L’AGRESSION DE LA REPUBLIQUE D’ARMENIE CONTRE LA REPUBLIQUE D’AZERBAIDJAN
Soulignant que les vestiges historiques, culturels, archéologiques et ethnographiques de l’Azerbaïdjan, qui existent encore à l’intérieur dans ses territoires occupés par l’Arménie, font partie intégrante du patrimoine islamique et doivent par conséquent être protégés ;
Réaffirmant les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU 822 (1993), 853 (1993), 874 (1993) et 884 (1993), qui appellent les forces arméniennes au retrait immédiatement, complètement et inconditionnellement de tous les territoires azerbaïdjanais occupés, y compris les zones de Latchine et de Choucha et instamment l’Arménie à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République d’Azerbaïdjan ;
Réaffirmant également que la destruction totale et barbare de mosquées et d’autres sanctuaires islamiques en territoire azerbaïdjanais occupé par le but de nettoyage ethnique est un crime de guerre et un crime contre l’humanité ;
Notant les déprédations incommensurables que les agresseurs arméniens ont causées au patrimoine islamique dans les territoires azéris occupés par la République d’Arménie, dont la destruction totale ou partielle d’antiquités rares et d’importants sites culturels, historiques et architecturaux islamiques, dont des mosquées, des lieux de culte, des cimetières, des sites archéologiques, des musées, des bibliothèques, des galeries d’art, des théâtres, et des conservatoires, en plus du pillage et de l’exportation illégale d’un grand nombre d’ antiquités d’une valeur inestimable et de plusieurs millions de livres et de manuscrits anciens ;
Déclarant que ces actions par la République d’Arménie constituent une violation grave de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses protocoles de 1954 et 1999 ;
Partageant entièrement l’inquiétude du peuple et du gouvernement d’Azerbaïdjan à ce sujet :
1. CONDAMNE FERMEMENT les actes barbares commis par les agresseurs arméniens dans les territoires de la République d’Azerbaïdjan, dans le but d’annihiler totalement le patrimoine islamique historique et culturel dans les territoires Azerbaïdjanais occupés.
2. EXIGE AVEC FORCE la mise en oeuvre stricte et sans conditions, par la République d’Arménie, des résolutions du Conseil de Sécurité 822 (1993), 853 (1993), 874 (1993) et 884 (1993).
3. SOULIGNE la nécessité d’assurer la protection du patrimoine culturel, les biens culturels et les sites sacrés dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan, y compris, entre autres, l’interdiction et la prévention de toute exportation illicite, autre déplacement ou transfert de propriété des biens culturels, toute fouille archéologique, ainsi que toute modification ou changement d’utilisation, de biens culturels visant à dissimuler ou à détruire des preuves culturelles, historiques ou scientifiques.
4. EXIGE que l’Arménie renonce à toute tentative d’introduire azerbaïdjanaise patrimoine historique et culturel comme son propre, y compris dans les foires et expositions touristiques.
5. REAFFIRME son soutien aux efforts déployés par l’Azerbaïdjan au sein des organisations internationales, en vue de protéger et de préserver les vestiges et les sites culturels islamiques dans les territoires occupés par l’Arménie.
6. REAFFIRME également le droit de l’Azerbaïdjan de demander réparation appropriée pour les dommages qu’il a subis et affirme la responsabilité de l’Arménie à assurer une telle réparation.
7. DEMANDE aux organes subsidiaires et aux institutions spécialisées concernés de l’OCI d’envisager la possibilité de concevoir un programme d’aide à la reconstruction des mosquées, des établissements éducatifs, des bibliothèques et des musées dans les territoires azéris libérés et ce, avec l’assistance des Etats membres de l’OCI.
D. DESTRUCTION DES LIEUX DE CULTE :
Condamnant vigoureusement les actes de subversion menés contre les sanctuaires, et les lieux de culte islamiques ;
Dénonçant les actes criminels perpétrés contre les mosquées et les églises :
1. SOULIGNE la nécessité de coordonner les efforts pour protéger les lieux saints tels que les mausolées situés au Tombouctou au Mali, les mosquées et les lieux de culte islamiques et chrétiens.
2. EXHORTE la communauté internationale, les organisations de la société civile et les gouvernements des Parlements membres de l’UPCI, à déployer tous leurs efforts et à prendre des mesures pratiques pour protéger les lieux saints, d’autant plus qu’ils représentent une part importante des monuments de la civilisation islamique.
3. CONDAMNE les actions criminelles des personnes qui se font exploser ou accomplissent des missions suicide à l’intérieur des mosquées, les lieux saints et les lieux de culte, provoquant la mort de fidèles et hommes de religion innocents.
4. APPELLE les gouvernements des Etats islamiques à proposer à l’approbation des Nations Unies un projet de loi internationale criminalisant les atteintes et les insultes au sacré, ainsi qu’aux valeurs et symboles religieux.
5. DENONCE toutes les formes de fatwas qui appellent à apostasier les adeptes des autres écoles jurisprudentielle et encouragent l'extrémisme et le fanatisme qui visent à briser l'unité du peuple syrien et à annihiler le climat de coexistence dont il jouit.
6. DENONCE la destruction des mosquées : celle du Prophète Yunus, du Prophète Seth et du Prophète Elias ainsi que le sanctuaire des Imams et la démolition des églises ; l’interdiction aux chrétiens d’y faire la prière au-delà de la destruction et la démolition des temples religieux Yezidi.
E- Les édifices et les bibliothèques des anciens manuscrits
La protection des sanctuaires et des bibliothèques des anciens manuscrits de la ville de Tombouctou-République du Mali :
1. Condamne les agressions menées contre le patrimoine culturel et les sanctuaires et appelle à la protection des manuscrits historiques rares de la ville de Tombouctou.
2. Exhorte les Parlements membres et les organisations internationales à jouer un rôle plus important dans la protection et la conservation du patrimoine culturel et civilisationnel mondial.
3. Appelle les Etats islamiques et notamment ceux qui ont des moyens financiers importants, les organisations et les institutions islamiques, le Fonds de coopération islamique et la Banque islamique du développement, à fournir toute aide possible afin de contribuer à mettre en œuvre les plans et exécuter les projets visant à procéder aux travaux de restauration et de protection des édifices historiques et à imprimer et informatiser les manuscrits de la ville de Tombouctou.
DEMANDE au Secrétaire général d’assurer le suivi des différentes questions faisant l’objet de la présente Résolution et d’en faire rapport à la 13ème Session de la Conférence de l’UPCI.