TEHERAN, REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN
LE 14 MAI 2018
La Réunion Extraordinaire Elargie du Comité Permanent de la Palestine de l’Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI), tenue à Téhéran, le 14 Mai 2018, et avec la participation des Délégations des Parlements de :
La République Démocratique et populaire d’Algérie, République d’Azerbaïdjan, le Burkina Faso, République du Tchad, République de la Guinée Bissau, République Islamique d’Iran, Royaume Hachémite de Jordanie, Etat du Koweït, République du Liban, la Lybie, République du Mali, République de Mozambique, Etat de Palestine, Etat de Qatar, République du Sénégal, République du Soudan, République de Turquie et République d’Ouganda ;
et en présence d’un certain nombre de diplomates accrédités à Téhéran ;
PARTANT des principes et objectifs de la Charte de l’OCI et du Statut de l’UPCI;
AFFIRMANT son engagement envers toutes les résolutions adoptées par les Conférences de l’UPCI et toutes les Conférences islamiques sur la Palestine et la ville d’Al-Qods à travers des Décennies ;
REAFFIRMANT l’importance de la cause palestinienne et la ville d’Al-Qods pour l’Oumma Islamique et, le désir des peuples de l’Oumma à défendre les droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien en particulier, le droit à l’autodétermination, l’établissement de l’Etat indépendant palestinien avec Al-Qods comme Capitale, ainsi que le droit au retour, conformément aux dispositions de la Résolution N° 194 de l’Assemblée Nationale de l’ONU ;
SE REFERANT au Communiqué Final adopté par la Conférence Extraordinaire au Sommet, tenue à Istanbul le 13 Décembre 2017, sur l’examen des conséquences de la décision du Président de l’Administration américaine sur la ville d’Al-Qods en considérant cette ville comme capitale de l’entité sioniste usurpatrice et y transférer l’Ambassade américaine, ce qui est considéré comme une violation flagrante des droits internationaux, en contradiction avec des normes de la légitimité internationale, y compris celles des Nations Unies et de l’Union Interparlementaire ;
EXPRIMANT son soutien au rôle assumé par le Royaume Hachémite de Jordanie, en sa qualité de gardien des lieux sacrés d'Al-Qods Al-Sharif, et aux positions indéfectibles du Département de waqf jordanien relatives à la préservation du caractère sacré de Haram Sharif et de son caractère historique, considéré comme un lieu de culte ;
RAPPELANT le Communiqué publié par la réunion de la Troïka présidentielle, tenue à Téhéran, le 18 Décembre 2017, et sa ferme condamnation quant à la décision du Président de l’Administration américaine sur la ville d’Al-Qods ;
SALUANT la position juste et courageuse de l’UIP, déclarée à Genève le 27/03/2018, qui a rejeté catégoriquement la décision de l’Administration américaine, considérée comme nulle et non avenue et ce, en vertu de la loi internationale, soulignant que les mesures législatives et administratives prises par Israël d’imposer ses lois et arrangements à Al-Qods, sont illégaux et illégitime. L’UIP a de même condamné l’annonce par l’Administration américaine de transférer son ambassade à Al-Qods mi-Mai 2018, ce qui coïncide avec l’anniversaire de la Nakba (15 Mai 1948). L’UIP a réaffirmé son soutien au droit de la lutte légitime pour mettre un terme à l’occupation israélienne, et de recouvrer son droit au retour et la création de son Etat indépendant ; Se Félicitant des communiqués des Nations Unies, de l’Union Européenne d’autres communiqués qui ont soutenu les manifestations pacifiques (Marches de retour) tout au long de la frontière de la Bande de Gaza et qui ont déclaré leur opposition à la décision du Président des Etats-Unis ;
Après des discussions approfondies sur la situation actuelle en Palestine et les circonstances régionales et internationales actuelles, enrichies par des interventions précieuses des participants, la Réunion déclare ce qui suit:
1. Affirmer encore une fois, que la cause de la Palestine, avec Al-Qods comme capitale palestinienne, constitue la première priorité de la Oummah islamique, et le centre principal de son attention, et que la défendre et la soutenir est considérée comme une obligation idéologique pour tous les musulmans du monde, jusqu'à la réalisation des droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien, son retour dans sa patrie, principalement, le retour des réfugiés et la création de l'Etat palestinien indépendant, sur la terre de Palestine, avec Al-Qods comme capitale.
2. Demander à tous les pays musulmans de mettre de côté leurs différends, unifier leurs rangs et renforcer les liens de fraternité islamique afin de faire face à l'attaque vicieuse lancée par les ennemis de la Nation Musulmane, illustrée par l'entité sioniste et ses protecteurs cupides, qui parient sur la situation régionale, et s’en servent pour déclencher les flammes de la sédition et de l'agitation afin de détourner l'attention des Etats de la région des graves violations des droits du peuple palestinien, en particulier celles qui concernent la ville d'Al-Qods et, Souligner la nécessité de rassembler toutes les capacités du monde islamique pour aider le peuple palestinien à réaliser ses droits légitimes ; ainsi que demander aux peuples épris de liberté de déployer tous leurs efforts pour soutenir le peuple palestinien.
3. Rejeter toute sorte de normalisation avec l’entité sioniste et l’empêcher de se servir des circonstances turbulentes qui affligent la région du Moyen Orient présentement, en vue d’empêcher cet ennemi arrogant de pêcher dans l'eau trouble.
4. Soutenir toute forme de résistance contre l’entité sioniste, notamment la résistance du peuple palestinien déterminé face à l’agression sioniste. Cette résistance est considérée comme un droit légitime jusqu’à la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.
5. Apporter toute sorte d’assistance et épauler le soulèvement du peuple palestinien, en ce qui concerne le processus du retour jusqu’à la réalisation du droit palestinien qui réside dans son retour à la terre de ses ancêtres ; exprimant sa forte condamnation des mesures oppressives pratiquées par les autorités de l'occupation sioniste contre les citoyens de Gaza qui participent aux marches de retour; et Exiger de mener une enquête impartiale et immédiate sur les crimes infligés aux Palestiniens désarmés, et que ces enquêtes soient adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU et que les auteurs de tels crimes soient traduits devant la Justice en vertu des lois internationales.
6. Souligner son rejet catégorique quant à la décision du Président de l’administration américaine sur Al-Qods publiée le 06 Décembre 2017, et son résultat concomitant, y compris l’action de l’administration américaine de déplacer son Ambassade à Al-Qods, mesure condamnée par toutes les lois et conventions internationales ainsi que les résolutions de l’ONU, qui considèrent cet acte comme une agression immorale et dénuée de tout fondement contre les droits du peuple palestinien, comme une action provocatrice susceptible de pousser la région vers plus de violence et d'anarchie.
7. Tenir les USA entièrement responsable des conséquences de ses mesures illégales et de sa position illégitime en se mettant du côté de l’autorité de l’occupation et en lui fournissant les moyens d'échapper à la punition pour les crimes commis contre le peuple palestinien. Et Exhorter les Nations Unies et la communauté internationale à prendre des mesures concrètes et à honorer leurs engagements en matière de prévention de ces fausses mesures ;
8. Appeler tous les autres Etats à s’abstenir de soutenir la décision américaine et à rester fidèles aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité qui condamnent le transfert de la mission diplomatique à al-Qods al-Charif ; et le considère comme une violation et une négation des droits historiques et juridiques du peuple palestinien.
9. Condamner la position américaine qui s'oppose à l'adoption d'une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU dénonçant les crimes perpétrés par l'entité sioniste contre les citoyens de la bande de Gaza qui participent aux marches de retour, considérant cette position comme une implication américaine à l'agression contre le peuple palestinien, ainsi qu'une incitation pour l'entité sioniste à continuer et à perpétrer ses crimes.
10. Demander à toutes les factions palestiniennes d’accélérer la réalisation de la réconciliation entre elles-mêmes en vue de consolider l’unité nationale qui renforcera les efforts de l’Oumma Islamique afin de permettre de contrecarrer les circonstances régionales et internationales qui affligent la cause palestinienne en temps présent.
11. Demander à la communauté internationale de faire pression sur l’entité sioniste, la puissance occupante, en vue de mettre un terme au blocus terrestre, maritime et aérien illégal de la bande de Gaza qui a été imposé en tant que forme de sanction collective ; de rouvrir les points de transit et de garantir la libre circulation des biens et des personnes de / et vers la bande de Gaza et le reste des territoires palestiniens.
12. Mandater le Secrétaire Général de prendre les mesures appropriées pour le suivi de la mise ne œuvre des dispositions de ce Communiqué, et d’en informer l’UIP, les Nations Unies et toutes les organisations régionales.
13. Exprimer remerciements et gratitude à la République Islamique d’Iran, ses leaders, peuple et Parlement pour leur aimable initiative d’abriter cette réunion importante, et pour leur accueil chaleureux et la généreuse hospitalité.
• A la fin de la réunion, les participants ont condamné le retrait américain de l’accord sur le nucléaire conclu entre la République Islamique d’Iran et le groupe 5+1, considéré comme exemple évidente de la négation de cet accord et son mépris quant aux lois et conventions internationales.
Téhéran, le 14 Mai 2018