DECLARATION DE KAMPALA

DECLARATION DE KAMPALA SIXIEME SESSION DE L’UNION PARLEMENTAIRE  DES ETATS MEMBRES DE L’OCI (UPCI)  Kampala, République d’Ouganda 30-31 janvier 2010
 
Nous, les Président, Chefs et Membres des Délégations de l’Union Parlementaire des Etats Membres de l’OCI (UPCI) participant aux travaux de la 6e Session de la Conférence de l’UPCI, tenue à Kampala, République d’Ouganda, les 14-15 Safar 1431, correspondant aux 30-31 Janvier 2010, et ayant discuté des développements et des défis auxquels fait face le monde musulman et ce, selon l’Ordre du Jour de la Session, et avons décidé de ce qui suit:
 
I.      LA QUESTION PALESTINIENNE
·         Insiste sur le fait que la question palestinienne, nœud gordien du conflit du Moyen Orient, doit demeurer la principale cause sur laquelle les Etats membres doivent prendre des positions unifiées dans les forums internationaux, et ce jusqu’au recouvrement des droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien et à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant, sur la terre de Palestine, avec Al-Qods Al-Sharif comme capitale.
·         Stigmatise les massacres perpétrés et qui continuent à être perpétrés par les forces d’occupation israéliennes en Palestine, et en particulier dans la Bande de Gaza, et qui on fait des milliers de martyrs et de blessés innocents ; accueille favorablement le Rapport Goldstone sur les violations des droits de l’Homme des Palestiniens à Gaza; exige des punitions contre les dirigeants israéliens, responsables de crimes de guerre perpétrés dans la Bande de Gaza ; dénonce les pratiques incessantesvisant à isoler le peuple palestinien et à le soumettre au blocus, ainsi que les mesures répressives israéliennes accompagnées d’assassinats, de détentions, de destruction d’habitations, de dégradation des terres au moyen de bulldozeurs, de construction de colonies ainsi que du mur de séparation raciste, d’installation des points de patrouilles entre les villes et les villages de la Cis Jordanie et la Bande de Gaza, ce qui confirme que le blocus qui affame le peuple palestinien constitue une opération méthodiquement organisée par les autorités israéliennes, en vue de chasser les Palestiniens de leurs terres et de vider les territoires palestiniens ; appelle à une action à grande échelle pour mettre fin au blocus et ouvrir les points de passage ; appelle également à une action rapide pour la reconstruction de la Bande de Gaza et l’élimination de toute trace de l’agression barbare israélienne et déclare le 18 janvier journée mondiale de solidarité avec la population de Gaza.

·         Souligne la nécessité de soutenir la résistance héroïque du peuple palestinien, sa ténacité et sa détermination à faire face à l’agression israélienne pour récupérer son territoire occupé et contrecarrer l’idée d’une patrie alternative, ce qui non seulement constituerait une flagrante violation du droit du peuple palestinien à sa patrie, la Palestine, mais également une violation du principe de souveraineté des Etats de la région ; exhorte toutes les factions palestiniennes à mettre un terme à l’état de schisme et atteindre la réconciliation nationale, à resserrer leurs rangs, à unifier leurs positions pour  être ainsi en mesure de réaliser les objectifs nationaux, y compris le droit au retour pour tous les Palestiniens.
·         Dénonce fermement la poursuite des fouilles et des démolitions, entreprises par les forces d’occupation israéliennes près de la Mosquée Al-Aqsa, qui constituent une atteinte flagrante aux sanctuaires de l’Islam et au statut particulier d’Al-Qods; appelle les Nations Unies et la communauté internationale à assumer leurs obligations légales et morales et à exercer toutes les formes de pression pour qu’Israël mette un terme à ses activités illégales ; exprime son refus de toutes les mesures israéliennes visant à altérer l’identité arabo-musulmane d’Al-Qods, préalablement à sa judaïsation ; et annonce la formation d’un comité parlementaire permanent chargé de la situation d’Al-Qods qui œuvrerait, en collaboration avec le Comité Al-Qods de l’OCI, à définir les meilleurs moyens de faire face aux plans israéliens visant à judaïser cette ville.
·         Dénonce avec vigueurla politique expansionnisted’implantation coloniale et souligne la nécessité de cesser les actions de colonisation ainsi que mesures et pratiques législatives et administratives visant à modifier le statut légal d’Al-Qods et sa structure démographique, en violation des principes du droit international et de la légalité internationale, demande au Conseil de Sécurité des Nations Unies d’agir avec diligence pour démanteler les colonies israéliennes, conformément à sa résolution 465, de réaffirmer le droit des réfugiés palestiniens au retour à leurs terres dont ils avaient été expulsés.
·         Salue la ferme résistance Dr Aziz Al Duwaik, Président du Conseil Législatif Palestinien, durant sa période de détention et le félicite pour sa libération; exige la libération immédiate de tous les 11000 Palestiniens encore détenus ainsi que les parlementaires palestiniens dans les geôles israéliennes, ce qui constitue une violation flagrante des conventions et règles internationales; demande aux Nations Unies et à l’UPI de prendre les mesures nécessaires pour contraindre Israël à les libérer.
 
·         Appelle le Quartet et la Communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux implantations coloniales et à œuvrer sérieusement à mettre un terme à l’occupation de l’ensemble des territoires arabes occupés; Réitère son soutien à toutes les actions politiques et d’information visant à soutenir la cause palestinienne, à l’intérieur des Etats membres et ailleurs.
II.    IRAK
·         Invite les Etats membres à soutenir les efforts du gouvernement irakien pour rétablir la sécurité et la stabilité dans toutes les régions de l’Irak, réaliser la réconciliation nationale et rétablir l’Irak dans sa totale souveraineté, se félicite dela décision d’un certain nombre d’Etats de Parlements Membres de reprendre les activités de leurs représentations diplomatiques, en Irak, et invite les autres Etats d’ouvrir ou de rouvrir leurs ambassades et missions diplomatiques à Bagdad.
·         Appelle les Etats membres à soutenir les efforts des frères irakiens à mobiliser les potentialités de leur pays pour reconstruire et relancer son économie et œuvrer à la préservation de ses richesses.
III.   LIBAN
·         Réitère le droit légitime du Liban à recourir à la résistance pour la libération totale des territoires libanais occupés.
·         Exprime sa satisfaction quant au succès du processus électoral qui a exprimé la volonté du peuple libanais, en toute transparence et honnêteté, et permis la formation d’un gouvernement de conciliation nationale.
·         Appelle les Etats islamiques à assumer leurs responsabilités quant à la reconstruction du Liban et la restauration de ce que l’agression israélienne barbare au Liban a détruit.
·         Salue les développements positifs dans les relations fraternelles entre le Liban et la Syrie.
 
IV. SYRIE
 
·         Réitère le soutien au droit de la Syrie à récupérer le Golan Arabe Syrien et salue la résistance des citoyens syriens au Golan, leur attachement à leur terre et à leur identité arabo-syrienne ; réaffirme que les décisions d’Israël d’imposer ses législations et son administration au Golan syrien occupé sont nulles et contraires aux législations internationales.
 
V.   SOUDAN
 
·         Affirme son soutien à préserver l’unité nationale au Soudan, exprime sa satisfaction quant à la poursuite du processus de paix et ce, par l’application des accords d’une paix globale dans le pays, et salue le succès des opérations de retour volontaire des réfugiés aux villes et villages du Darfour.
 
·         Appelle les mouvements armés au Darfour qui n’ont pas souscrit aux accords d’Abuja à éviter l’escalade militaire et à adhérer rapidement au processus de paix et aux pourparlers actuels pour la paix au Darfour, félicite l’Etat de Qatar frère pour avoir abrité ces pourparlers.
·         Se félicite de la politique de dialogue et de négociation avec les groupes armés mise en œuvre par le gouvernement soudanais, et exprime son soutien aux efforts inlassables de ce gouvernement en vue de réaliser la paix et la réconciliation nationale.
·         Appelle les Etats islamiques à accroître leur assistance financière, technique et au développement pour traiter le problème à la racine. Appelle également à encourager les organisations islamiques de volontaires à œuvrer à apporter une alternative à certaines organisations occidentales de volontaires, profitant de la situation de détresse pour commettre des pratiques inhumaines.
·         Rejette toute forme de sanction à l’encontre du Soudan et d’ingérence dans ses affaires intérieures, quel qu’en soit le motif, par respect pour sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale et non-ingérence dans les affaires domestiques.
·         Déclare son rejet de la décision de la Cour Pénale Internationale, en date du 4/03/2009, portant mandat d’arrêt contre de S.E. le Président Omar Hassan Al Bashir, et appelle à l’annulation définitive de la décision.
 
VI. LA SITUATION AU YEMEN
 
·         Réitère son soutien total et son puissant appui à la République du Yémen et à l’unité de son peuple et de son territoire ; elle proclame sa solidarité avec toute les décisions adoptées par la République yéménite pour consolider la stabilité et l’établissement de la paix au pays et dénonce toute ingérence susceptible de porter atteinte à l’unité et à la stabilité de ce pays.

VII.SOMALIE
·         Se félicite du succès du processus électoral et exhorte à soutenir le gouvernement légitime formé par le Président élu, Sheikh Sharif Sheikh Ahmed pour lui permettre de rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays.
·         Invite l’opposition somalienne souhaitant négocier avec le gouvernement légitime,  à s’engager dans un dialogue sérieux et constructif, afin de parvenir à une réconciliation nationale globale considérée comme une étape importante pour l’instauration de la paix dans l’ensemble de la région de la Corne de l’Afrique.
·         Exprime ses craintes devant la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire et la poursuite des affrontements entre le gouvernement légitime et l’opposition, en Somalie, à un rythme tel qu’ils menacent l’unité du pays, et réitère son engagement au service de l’unité, de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de la Somalie ;
·         Appelle à la cessation immédiate des actes de piraterie qui mettent en danger la sécurité, la paix et la liberté du trafic maritime international et exhorte les pays islamiques à apporter son assistance à la Somalie face à ce phénomène.
·         Appelle également à apporter un soutien matériel et moral au peuple somalien, dans les domaines de l’infrastructure et de la reconstruction, en même temps qu’à œuvrer à enseigner et à diffuser les valeurs et les fondements de l’Islam modéré, en Somalie.
VIII.       L’UTILISATION PACIFIQUE DE L’ENERGIE NUCLEAIRE
·         Affirme le droit de tousles paysislamiques, y compris l’Iran à se servir de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, y compris leurs politiques relatives au cycle du combustible nucléaire et ce, conformément au Traité de Non Prolifération nucléaire (TNP); exprime  sa préoccupation face aux contraintes imposées par certains Etats à la coopération internationale dans le domaine de la recherche, du transfert des équipements, matériaux et technologies en vue d’une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, contraintes contraires à l’Article 4 du Traité de Non Prolifération nucléaire (TNP); dénonce l'escalade des pressions et des menaces, quelle que soit leur source, afin de priver ces pays de leur droit légal ; et souligne la nécessité de régler les conflits par des moyens pacifiques et diplomatiques.
 
IX.          FAIRE DU MOYEN-ORIENT UNE ZONE EXEMPTE DE TOUTE ARME DE DESTRUCTION MASSIVE :
-     Affirme le droit inaliénable de tous les Etats au développement de l’énergie nucléaire et à l’acquisition de la technologie nucléaire à des fins pacifiques ; Encourage la coopération entre les Etats membres dans ce domaine, tout en prenant en considération les dispositions du traité de Non-prolifération Nucléaire et le système de garanties de l’IAEA. Affirme également l’impérieuse nécessité d’amener Israël à ouvrir ses installations et programmes nucléaires, conformément aux règles de l’AIEA et à adhérer au traité de Non-Prolifération Nucléaire ainsi que la nécessité de se joindre au Traité de Non Prolifération nucléaire, de sorte que le Moyen Orient devienne une région exempte d’armes de destruction massive, base de toute sécurité et stabilité dans cette région, ce qui exige qu’il soit mis fin à la politique deux poids et de deux mesures, au niveau des relations internationales.
 
X         CHYPRE 
 
  • Appelle les Etats Membres à renforcer leur solidarité effective avec l’Etat Chypriote Turc et maintenir des relations étroites avec lui et ce, en vue de l’aider à surmonter l’isolement inhumain qui lui a été imposé et de consolider et renforcer les relations avec lui et ce, dans tous les domaines. Insiste une fois de plus sur les précédentes Résolutions de l’OCI relatives au problème chypriote, ainsi que celles de l’UPCI.
 
·         Se félicite de la volonté exprimée par la partie chypriote turque et la Turquie à parvenir à une solution politique durable.
·         Appelle la Grèce à respecter les droits de la minorité turque musulmane en Thrace occidentale, et Demande à la Grèce de prendre les mesures propres à empêcher toute destruction des mosquées, lieux de culte et cimetières musulmans dans cette région.
XI   AZERBAIDJAN 
·         Demande l’application méticuleuse des résolutions 822, 853, 874 et 884 du Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi que le retrait immédiat, inconditionnel et complet de la totalité des forces arméniennes de l’ensemble des territoires azéris occupés ; exhorte avec vigueur l’Arménie à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République d’Azerbaïdjan.
·         Condamne l’agression barbare contre les mosquées et les lieux de culte qui a sévèrement endommagé le patrimoine culturel et archéologique des territoires azéris.
 
·         Réaffirme son entière solidaritéet soutienavec le gouvernement et le peuple de la République d’Azerbaïdjan au service de la défense de leur pays ; exhorte l’ensemble des Etats à apporter une assistance humanitaire aux réfugiés et aux personnes déplacées azéris qui vivent dans des conditions très difficiles, afin d’ouvrir la voie à leur retour dans leurs foyers.
XII   COOPERATION AVEC L’OCI
·         Affirme la nécessité d’établir une coopération et une coordination conjointe entre l’UPCI et l’OCI en vue d’assurer la complémentarité des efforts et de réaliser une coopération effective entre les deux institutions, de façon à garantir la réalisation des objectifs et aspirations de la Oumma islamique.
XIII LE TERRORISME
·         Condamne le terrorisme et  dénonce toutes les tentatives de soutien et de financement liées à ce phénomène.
·         Souligne l’impérieuse nécessité de la distinction entre le terrorisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, et la résistance légitime et la lutte armée des Etats et des peuples contre les forces coloniales et d’occupation, pour la libération de leur patrie et la récupération de leurs droits légitimes, garantis par la Charte des Nations Unies ainsi que par toutes les règles et conventions internationales, considéré comme un droit inhérent  de tout peuple soumis à l’occupation, appelle à la tenue d’une Conférence internationaleen vue de définir la notion de terrorisme, à l’élaboration d’un code de conduite entre les Etats, à la création d’un Centre international de lutte contre le terrorisme et soutient l’appel lancé par le Royaume de l’Arabie Saoudite pour l’établissement d’un centre pour combattre le terrorisme.
·         Souligne également que le phénomène du terrorisme est contraire à tous les enseignements de l’Islam, lesquels appellent à la tolérance, à la compassion et au rejet de la violence et interdisent toutes ses formes d’agression, en particulier l’homicide, quelles que soient à cet égard la couleur, la religion ou la race; rejette toutes les tentatives, pour des raisons politiques,  d’associer de façon inique, l’Islam ou un des pays islamiques au terrorisme.

XIV LE DIALOGUE DES CIVILISATIONS
·         Rappelle que les fondements du dialogue, dans la perspective de l’Islam, sont : le respect mutuel, l’équité, la justice, le rejet du fanatisme, de la violence et de la haine, car cette vision suppose l'existence de dénominateurs communs qui constituent un cadre général et une base solide pour le dialogue.
·         Réaffirme que le dialogue entre les religions n’est pas une invention des hommes, mais une injonction divine et une règle sacrée ; les trois religions divines, Islam, Christianisme et Judaïsme, ordonnent en effet à leur fidèles d’appeler à un dialogue pour le bien et à un échange sincère, à faire usage de leur raison et à se conduire avec sagesse ; en outre, le dialogue est le seul moyen pour que les hommes cohabitent, dans l’amitié, la sécurité et la paix.
·         Affirme la nécessité de renforcer le dialogue entre les communautés et les écoles de la pensée islamique afin de renforcer l’unité des positions et de promouvoir l’esprit de coopération entre les enfants de la Oumma islamique.
·         Appelle d’urgence les Nations Unies à diligenter l’adoption d’une résolution et activer les législations internationales incriminant toute atteinte à trois religions divines et aux sanctuaires, de manière à ce que soit préservé l’équilibre entre la liberté d’opinion et d’expression, d’un côté, et la sacralité des religions et des croyances, de l’autre, et qu’aucune discrimination ne soit exercée contre telle ou telle minorité.
·         Appelle à la diffusion de la culture de la modération, de la tolérance, du dialogue et de l’ouverture, Rejette toutes les formes de terrorisme, d’islamophobie et d’extrémisme ; Met en garde contre l’utilisation du pluralisme, du confessionnalisme et du communautarisme, à des fins politiques, l’objectif étant, ici, la division de la Oumma islamique et l’éclatement de ses Etats et ses peuples.
·         Se félicite de la tenue dans différents pays islamiques de Conférences sur le dialogue entre les civilisations et les cultures.
·         Appelle à la constitution d’un groupe de contact pour le dialogue, émanant de l’UPCI et des Parlements des Etats Membres, en vue de proposer, en coordination avec l’OCI, les initiatives propres à promouvoir la culture du dialogue.
·          Salue l’esprit de tolérance qui prévaut entre l’ensemble des enfants de l’Ouganda, malgré leur appartenance à des religions différentes, ce qui est la preuve que la coexistence fraternelle entre les fidèles des religions divines est possible.

·         Souligne les droits des communautés musulmanes vivant dans des pays non musulmans, notamment dans les pays européens, à vivre en paix, à l’abri des persécutions, considérant que la tolérance entre les fidèles des différentes religions et confessions constitue le fondement de la sécurité de toute société.
·         Considère le référendum suisse controversé sur les Droits de l’homme fondamentaux qui interdit la construction des minarets est en contradiction avec la liberté de culte.
·         Affirme la nécessité de soutenir les deux résolutions, celle de l’OCI et celle de l’UPCI, relatives à la Cour de Justice islamique, eu égard au rôle qu’une telle instance pourrait jouer dans le règlement des conflits entre Etats islamiques.
 
XV.   QUESTIONS ECONOMIQUES ET CULTURELLES
 
·         Appelle les gouvernements islamiques à accroître leur assistance urgente, financière et matérielle, aux pays africains, notamment ceux de l’Afrique subsaharienne, afin de combattre la désertification, la pauvreté, la sécheresse, les famines… et à étudier la possibilité d’effacer ou d’alléger la dette de ces pays.
·         Appelle les Etats membres à soutenir et à impulser la complémentarité économique islamique conjointe, l’acquisition des technologies avancées et le développement de la recherche scientifique qui doit être considérée comme un impératif pour tout développement à venir.
·         Souligne fortement le rôle axial des Parlements islamiques dans la conception des politiques et législations économiques et sociales, ainsi que leur responsabilité politique dans la formulation de la vision de chaque Etat face aux défis et développements de la mondialisation.
·         Exprime sa préoccupation face aux répercussions à long terme de la présente crise économique et financière sur le développement économique, les plans nationaux de développement, les balances de paiements et la capacité à mobiliser les financements extérieurs, publics et privés, ainsi que les investissements extérieurs des Etats membres.
·         Affirme la nécessité de garantir une représentation islamique appropriée à tous les forums et débats sur la crise financière mondiale et d’élargir les structures de prise de décision économique, tel que le G20, afin de le rendre plus équilibrées et plus réactives aux revendications des pays en développement, et en particulier des pays islamiques.
 
·         Insiste sur la nécessité de développer l’enseignement et la recherche scientifique, tant au plan du contenu que des méthodes, dans les pays islamiques, d’une manière à approfondir le sentiment d’appartenance commune à l’Islam, à répondre aux exigences de la modernisation et du développement global, à ancrer les valeurs de dialogue, de créativité et d’innovation, à consacrer les principes de concertation, de démocratie, de Droits de l’homme, de participation positive efficace de la femme dans les différents domaines de la vie, tout en insistant sur le droit de la femme musulmane à porter le voile, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des pays islamiques, un tel droit relevant de ses droits de citoyenne, reconnu par les règles et chartes internationales.
·           Appelle les gouvernements et les Parlements des Etats membres de l’UPCI à adopter des législations propres à interdire tout ce qui est de nature à nuire à la santé de l’homme et à l’environnement, dont notamment tout ce qui a trait aux émissions de bioxyde de carbone ; et invite les Etats industrialisés responsables des plus grandes quantités d’émission de ce type et qui ont été désignés comme tels par la Conférence de Copenhague tenue récemment, à réduire de telles émissions dans leurs pays.
 
XVI   SOLIDARITE :
 
·        Exprime sa solidarité avec la République Fédéral du Nigéria, gouvernement et peuple, face aux actes barbares inadmissibles, perpétrés contre les citoyens musulmans de ce pays, et appelle tous les Etats membres de l’UPCI, ainsi que l’ensemble des musulmans à travers le monde à soutenir leurs frères musulmans, au Nigéria.
 
·        Exprime également sa solidarité avec la République de Guinée face aux massacres perpétrés contre les populations civiles guinéennes, faisant de nombreuses victimes parmi les femmes, les enfants et les autres Guinéens innocents et appelle l’ensemble des musulmans à apporter leur aide à leurs frères, en Guinée, afin d’atténuer leurs souffrances et panser leurs blessures.
 
·        Exprime sa profonde sympathie avec le peuple haïtien à la suite du séisme meurtrier qui l’a frappé et Appelle les gouvernements des Parlements membres à consentir à ce peuple toute l’aide humanitaire possible face à un tel désastre.

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