Au Nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux. Prière et Salut soient sur notre Prophète, sa famille et ses compagnons
Excellences, Messieurs les Ministres,
Excellences, les présidents des parlements membres de l'UPCI,
Mesdames, Messieurs Chefs des délégations,
Excellences Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations régionales et internationales;
Excellences membres des Représentations diplomatiques,
Mesdames et Messieurs les Ministres;
J’ai le plaisir de vous souhaiter encore une fois un séjour agréable dans votre pays le Maroc. Je suis également honoré de vous exprimer à tous l’espoir que cette session aura atteint hautement ses objectifs au profit du monde musulman en terme de renforcement des liens de coopération entre les Parlements des Etats qui constituent notre organisation, et de promotion de la consultation dans différents domaines concernant nos préoccupation communes.
Comme vous le savez, Mesdames et Messieurs, la 14e Conférence de l’Union Parlementaire des Etats Membres de l'OCI (UPCI) se tient dans des circonstances critiques et délicates, non seulement pour nos pays, mais également pour le monde tout entier.
La défaite des vestiges de DAESH, qui se réalise sous nos yeux, constitue un point majeur qui mérite notre réflexion pour en tirer des leçons. Ces gens ont essayé de piller et défigurer l’Islam tolérant, que ce soit du point de vue doctrinal, politique, symbolique ou informatif. Ils ont agi pour nous éloigner de nos buts et objectifs consistant à améliorer le statut de l’Homme, prêchant la coexistence et la cohabitation entre les nations ainsi que l’incitation à la bienveillance et à la piété parmi les êtres humains et ; malheureusement, ces tentatives insensées conte l’image de l’Islam, nous met face à un défi majeur à savoir éradiquer de tels résultats sanglants. Cela pourrait uniquement se réaliser par la diffusion de l’image brillante de notre religion tolérante concomitamment avec l’élaboration des stratégies appropriées dans les domaines de l’éducation, de média, de diplomatie, etc…
La capacité de nos pays à convaincre les pays du monde et leurs décideurs de légitimer nos causes de développement, de démocratie et de libération du joug israélien pour nos frères palestiniens est précisément notre aptitude à développer et à approfondir les intérêts communs, nos objectifs et références communs avec tous les peuples de la terre sans exception.
En ce qui concerne le peuple palestinien, nous voyons tous les jours à l'œil nu, comment notre peuple souffre d'une extrême injustice en ce qui concerne la continuité de l'occupation de sa chère terre et l'occupation continue d'autres parties arabo-islamiques, telles que le Liban et la Syrie.
L’injustice infligée au peuple palestinien se poursuit sans relâche. La logique de l'occupation a été jusqu'à la construction du mur de séparation abominable, ce qui a entraîné une explosion de la protestation palestinienne.
Cette situation ne nous permet pas le recul ou le laxisme. Pour nous, cela signifie déployer des efforts aux niveaux régional, continental et international pour recouvrer l'élan que la juste cause de la Palestine a connu ces dernières années grâce au sacrifice de son peuple et à la solidarité de ses alliés, à savoir les peuples arabe et musulman épris de paix et de liberté. L’objectif, auquel nous ne renoncerons pas, est l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Al Qods Al Charif comme capitale, conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU, qui insiste sur le droit du peuple palestinien au retour et à la résistance face à l’occupation et aux agressions extérieures.
Bien entendu, cela nous amène à réitérer encore une fois, notre rejet collectif de tout changement du statut juridique d'Al-Qods Al-Charif, sous quelque prétexte que ce soit, dans l'attente du respect de la légalité internationale. Nous sommes également invités à demander résiliation de la décision des États-Unis concernant l’arrêt du financement de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.
Mesdames et Messieurs,
Le monde qui nous entoure est témoin de la polarisation, de la formation des blocs et de nouvelles alliances avec une intensité et vitesse sans précédent depuis la seconde moitié du siècle dernier. Cette situation nécessite que l’UPCI, considérée comme l’expression de la souveraineté de nos pays, invite à des transformations afin de concevoir des stratégies à long terme visant à préserver les entités islamiques dans le monde d’aujourd’hui, dans la préparation d’événements qui pourraient se dérouler dans plusieurs régions où vivent des musulmans - les régions qui souffrent d’épidémies, de famine, de guerre civile, d’interventions étrangères ou de liquidations, sur la base de religions, comme par exemple et pas seulement, au Cachemire, en Birmanie, au Yémen ou en Syrie.
Cette situation nécessite plus que jamais le soutien, le renforcement et le développement des relations de coordination et de coopération entre nos États à tous les niveaux de réflexion, de prévision et de décision, afin de se prémunir contre les effets éventuels de ces transformations, qui résulteraient pour la plupart des politiques de la grande puissance dans le monde d'aujourd'hui. Cela nécessite également la réaffirmation de l’importance du rôle attribué à nos Parlements en tant qu’expression de la volonté populaire de nos pays et, en tant qu’institutions visant à renforcer l’intégration nationale et instruments efficaces pour consolider les politiques qui protégeraient nos entités nationales, la stabilité de nos pays et la sécurité religieuse et spirituelle de nos peuples.
Il nous incombe de tenir tête à tous les auteurs d'extrémisme, de démesure et de haine, ainsi qu'aux résultats de leurs pratiques et de leurs crimes en termes d'allitération de l'image de l'Islam et des musulmans. Nous devons nous opposer à toute atteinte ou attaque contre l'islam, en tant que religion divine qui constitue une dimension essentielle de notre identité et qui vise les adeptes de l'islam dans tous les pays du monde. Nous avons constaté les actions de certaines catégories et forces des médias dans plusieurs pays incitant au racisme et à encourager les attaques contre l'islam sous forme de campagnes systématiques. Certains appellent même à «purifier» ces communautés des musulmans. La régression par rapport aux principes sur lesquels le système des Nations Unies a été établi constitue une cause de grande préoccupation qui devrait nous déterminer davantage à réclamer et à œuvrer en faveur d'une parité fondée sur la coexistence et d'une tolérance fondée sur le respect des valeurs et des principes humanitaires sans lesquels aucune communauté internationale ne peut être créée ou continuent d’exister maintenant ou dans l'avenir.
À cet égard, le boom des médias d’aujourd’hui a montré l’importance stratégique de tous les moyens de communication dans nos pays ainsi que dans les relations avec le monde qui nous entoure. Cet essor a permis la suppression de nombreuses barrières entre pays et entre peuples et groupes, ce qui mène nos pays à créer un environnement optimal pour faciliter la participation de nos citoyens à l'échange d'informations et de connaissances entre nos peuples et entre ceux-ci et les peuples du reste du monde. Les énormes outils créés par le bond d’information et de données doivent être investis dans la restauration de Notre image en tant que peuples musulmans comme cela était à l’époque antérieure comme étant les fondements des principes de tolérance, de coexistence et d’interdépendance, tout en évitant d’ouvrir les plaies et en se préoccupant des questions prioritaires de nos peuples, à savoir le développement et la démocratie pour tous, en particulier les femmes qui constituent la moitié de la société.
La société d’aujourd’hui doit avancer fermement au-devant et marcher sur les deux pieds et non sur un seul, pour se tenir au courant de la réalisation des peuples en matière de développements scientifiques.
Notre destin aujourd'hui est de donner des signaux clairs - alors que le monde célèbre la Journée de la Femme - de notre détermination à dynamiser nos engagements envers ce sujet crucial.
Comme nous le savons, les femmes ne constituent pas soi-disant « une catégorie » des catégories sociales qui on s’est définies. Les femmes sont la moitié de la société. Cela nécessite des approches globales qui tirent leur légitimité du droit des femmes à être présentes dans tous les espaces sociaux, institutionnels, économiques, culturels, diplomatiques et sportifs, etc. Cela nécessite l’amélioration de nos systèmes éducatif, juridique et administratif afin de permettre aux femmes d'accéder aux postes qui leur reviennent à tous les niveaux de la prise de décision, qu'il soit législatif, exécutif, judiciaire, etc. La promotion de la condition de la femme permet à nos sociétés d’améliorer le bien-être de la famille, en tant que première cellule sociale et espace éducatif établi.
Mesdames et Messieurs,
Je ne prolongerai pas inutilement mon discours. Nous devons cristalliser les résolutions requises par le moment présent pour préparer l'avenir, par le travail des comités, que ce soit aux niveaux politique, économique, environnemental ou juridique, dans le domaine des droits de l'homme ou dans ceux du dialogue des religions. Ce sont tous des ateliers d'une grande importance.
Je vous exprime à nouveau mes remerciements et vous souhaite la bienvenue. Je souhaite que notre session soit couronnée de succès et réussite.